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MISCELLANEA


PHILOSOPHIQUES




REGRETS
SUR
MA VIEILLE ROBE DE CHAMBRE
OU
AVIS À CEUX QUI ONT PLUS DE GOÛT
QUE DE FORTUNE.




La première édition de ce charmant morceau si connu et si digne de l’être parut en 1772 en une brochure petit in-8o, sans indication de lieu, mais elle sortait certainement d’une imprimerie suisse.

On lit en tête :


AVIS AU LECTEUR.


« M. DIDEROT ayant eu occasion de rendre un service signalé à Mme GEOFFRIN, celle-ci imagina, par reconnaissance, d’aller déménager un jour tous les haillons du réduit philosophique et d’y faire mettre d’autres meubles, qui, quoique beaux, étaient d’une extrême simplicité, et ne sont devenus si recherchés que sous la plume poétique du pénitent en robe de chambre d’écarlate.

« Laïs, dont il est parlé dans ces Regrets, est le nom d’un tableau de VERNET ; malgré ce qu’en dit M. DIDEROT, qu’elle ne lui a rien coûté, on est sûr cependant qu’il obligea VERNET de prendre de sa part vingt-cinq louis. Ce n’est rien, mais toujours beaucoup pour une bourse philosophique. Ce n’est pas, assurément, la faute de l’artiste, qui voulait absolument que le philosophe acceptât son tableau ; mais celui-ci vou-