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records of the federal convention
 
  publique, s’avise aujourd’hui de régler la constitution politique, sans y avoir été authorisée par les peuples; mais elle est trop foible et trop impopulaire pour faire aucune impression.

Un quatrième parti, et peut être celui qui tromphera de tous les autres, propose de laisser les choses sur le pied actuel. L’Etat de Rhode-Island, le gouverneur et les principaux chefs de l’administration de New York, M. John Adams et un grand nombre d’individus dans les différens Etats sont de ce parti. “Nous ne trouvons pas, disent-ils, que la situation des Etats-Unis soit si malheureuse qu’on veut nous le faire accroire. Nos villes et notre population s’augmentent journellement, nos vastes territoires se défrichent, notre commerce et notre industrie s’étendent prodigieusement; si quelques districts manquent d’or et d’argent, nous leurs donnons du papier qui leur en tient lieu; si nous ne sommes pas respecté en Europe, nous ne le serons pas davantage apres avoir sacrifié à un corps souverain une partie de notre liberté. Nos créanciers étrangers seront payés quand nous en aurons les moyens et jusques là ils ne peuvent nous faire aucun mal. Pourquoi changer un système politique qui a fait prospérer les Etats, et qui n’a d’autre inconvénient que celui de différer le payement de nos dettes? Un Gouvernement plus absolu nous exposeroit au despotisme d’une assemblée aristocratique ou au caprice d’un seul homme, car comment s’imaginer que des membres du Congrès, pouvant disposer librement d’une armée, d’une flotte, d’un trésor grossi par les contributions de tous les Etats, veuillent rentrer au bout d’un an dans la classe ordinaire des citoyens, échanger et l’administration publique contre celle d’une ferme. Il importe à notre liberté que le Congrès ne soit qu’un simple corps diplomatique, et non une assemblée souveraine et absolue.”

Parmi cette grande variété de projets, il sera bien difficile pour l’assemblée de Philadelphie d’adopter un plan qui puisse convenir à tous les partis et à tous les Etats. S’il m’etoit permis, Monseigneur, d’avoir une opinion, je me rangerois