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Page:Transactions of the Second International Folk-Congress.djvu/103

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QUELQUES OBSERVATIONS

SUR LES

"INCIDENTS COMMUNS AUX CONTES EUROPÉENS
ET AUX CONTES ORIENTAUX",

Présentées au Folk-lore Congress d'Octobre, 1891,

Par EMMANUEL COSQUIN.


En me faisant l'honneur de me demander un travail sur las Incidents communs aux contes européens et aux contes orientaux, le Comité d'organisation du Folk-lore Congress m'a laissé libre dé traiter le sujet à ma guise. J'userai de cette permission.

D'abord, je ne m'arrêterai pas à montrer quelle masse d'incidents les contes orientaux ont en commun avec las contes européens. Le fait est bien connu, et pour s'en convaincre il suffit de jeter un coup-d'œil, par exemple, sur les rapprochements si nombreux contenus dans les remarques que j'ai jointes à mes Contes populaires de Lorraine.[1]

Mais je me permettrai de faire observer qua ce n'est pas seulement d'incidents qu'il faut parlar ici; c'ast bien da combinaisons tout entières d'incidents, c'ast-à-dire de récits dans tout leur développement.

II me semble, du reste—ceci est une réflexion générale—que certains folk-loristes ne regardent trop souvent que d'un œil distrait les ensembles dans les contes populaires. Les incidents, moins que cela, les idées qui entrant dans le tissu de ces incidents, voila ce à quoi mon honorable contradicteur M. Andrew Lang et ses disciples s'attachent surtout at presque exclusivement. Et, parce que certaines de ces idées—bêtes qui parlent, objets magiques, etc.—se rencontrant parmi les croyances superstitieuses des sauvages de différents pays, les folk-loristes de cette école an tirent cette conclusion, qui, tout récemment encore, était formulée par M. Lang

  1. Paris, 1886, librairie Vieweg, 67, rue Richelieu.