Livre:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu

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TitreŒuvres complètes d’Helvétius. De l’Esprit Voir l'entité sur Wikidata
Volumetome 5
AuteurClaude-Adrien Helvétius Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionP. Didot
Année d’édition1795
BibliothèqueBibliothèque nationale de France
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Chap. XXVI. De quel degré de passion les hommes sont susceptibles,
On prouve dans ce chapitre que les passions peuvent s’exalter en nous jusqu’à l’incroyable ; et que tous les hommes par conséquent sont susceptibles d’un degré de passion plus que suffisant pour les faire triompher de leur paresse et les douer de la continuité d’attention à laquelle est attachée la supériorité d’esprit ; qu’ainsi la grande inégalité d’esprit qu’on apperçoit entre les hommes dépend et de la différente éducation qu’ils reçoivent, et de l’enchaînement inconnu des diverses circonstances dans lesquelles ils se trouvent placés. Dans les chapitres suivants on examine si les faits se rapportent aux principes.
Chap. XXVII. Du rapport des faits avec les principes ci-dessus établis,
Le premier objet de ce chapitre est de montrer que les nombreuses circonstances dont le concours est absolument nécessaire pour former des hommes illustres, se trouvent si rarement réunies, qu’en supposant dans tous les hommes d’égales dispositions à l’esprit, les génies du premier ordre seroient encore aussi rares qu’ils le sont. On prouve de plus dans ce même chapitre que c’est uniquement dans le moral qu’on doit chercher la véritable cause de l’inégalité des esprits ; qu’en vain on voudroit l’attribuer à la différente température des climats ; et qu’en vain l’on essaieroit d’expliquer par le physique une infinité de phénomenes politiques qui s’expliquent très naturellement par les causes morales. Telles sont les conquêtes des peuples du nord, l’esclavage des orientaux, le génie allégorique de ces mêmes peuples, et enfin la supériorité de certaines nations dans certains genres de sciences ou d’arts.
Chap. XXVIII. Des conquêtes des peuples du nord,
Il s’agit dans ce chapitre de faire voir que c’est uniquement aux causes morales qu’on doit attribuer les conquêtes des Septentrionaux.
Chap. XXIX. De l’esclavage et du génie allégorique des Orientaux,
Application des mêmes principes.
Chap. XXX. De la supériorité que certains peuples ont eue dans divers genres de sciences,
Les peuples qui se sont le plus illustrés par les arts et les sciences sont les peuples chez lesquels ces mêmes arts et ces mêmes sciences ont été le plus honorés : ce n’est donc point dans la différente température des climats, mais dans les causes morales, qu’on doit chercher la cause de l’inégalité des esprits.
La conclusion générale de ce discours, c’est que tous les hommes communément bien organisés ont en eux la puissance physique de s’élever aux plus hautes idées, et que la différence d’esprit qu’on remarque entre eux dépend des diverses circonstances dans lesquelles ils se trouvent placés, et de l’éducation différente qu’ils reçoivent. Cette conclusion fait sentir toute l’importance de l’éducation.
DISCOURS IV.
Des différents noms donnés à l’esprit.

Pour donner une connaissance exacte de l’esprit et de sa nature, on se propose dans ce discours d’attacher des idées nettes aux divers noms donnés à l’esprit.

Chap. I. Du génie,
Chap. II. De l’imagination et du sentiment,

Chap. III. De l’esprit,
Chap. IV. De l’esprit fin, de l’esprit fort,
Chap. V. De l’esprit de lumière, de l’esprit étendu, de l’esprit pénétrant, et du goût,
Chap. VI. Du bel esprit,
Chap. VII. De l’esprit du siècle,