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Gr. gouvernements. Capitales. Départements.
Limousin, Limoges. Haute-Vienne. Corrèze.
Marche, Guéret. Creuse.
Bourbonnais, Moulins. Allier.
Nivernais, Nièvre. Nevers.
Franche-Comté, Besançon, Haute-Saône. Doubs. Jura.
Bourgogne-et-Bresse, Dijon. Yonne. Côte-d'Or. Saône-et-Loire. Ain.
Guyenne-et-Gascogne, Bordeaux. Dordogne. Gironde. Lot. Lot-et-Garonne. Tarn-et-Garon. Aveyron. Landes. Gers. H.-Pyrénées.
Languedoc, Toulouse. Haute-Loire. Ardèche. Lozère. Gard. Hérault. Tarn. Aude. H.-Garonne.
Béarn-et-Navarre, Pau. B.-Pyrénées.
Comté de Foix, Foix. Ariége.
Roussillon, Perpignan. Pyrénées-Or.
Lyonnais et Forez, Lyon. Rhône. Loire.
Dauphiné, Grenoble Isère. Drôme. Hautes-Alpes.
Provence, Aix. Basses-Alpes. B.-du-Rhône. Var.
Petits gouvernements.
Paris, Toul,
Boulogne, Metz et Verdun,
Le Havre, Saumur,
Sedan, Corse.

L'anc. France avait encore deux autres divisions importantes, qui différaient beaucoup des circonscriptions gouvernementales : l'une, sous le rapport financier, en 34 généralités ou intendances (V. GÉNÉRALITÉS); l'autre, sous le rapport judiciaire, en 16 ressorts, dont 13 avaient pour centre un parlement (V. ce mot), et 3 un conseil souverain. Le nombre des diocèses allait à 135, dont 18 diocèses archiépiscopaux et 117 évêchés (112 en terre ferme et 5 en Corse).

Nous ne pouvons donner ici les divisions et subdivisions si variées qu'a reçues la France aux différentes époques de son histoire antérieurement au XVIIIe s. Nous remarquerons seulement : 1° que sous les Mérovingiens la France se divisait en 4 royaumes : Austrasie. Neustrie, Bourgogne, Aquitaine; 2° que sous Charlemagne et son fils elle fut divisée en comtés à peu près au nombre de 80, qui formèrent peu à peu des États presque indépendants; 3° qu'en 987, à l'avénement de Hugues Capet, on comptait 61 fiefs qui ne relevaient que nominalement de la couronne et dont les plus importants étaient : le duché de Guyenne ou d'Aquitaine, le comté de Toulouse, le comté de Roussillon, le comté d'Auvergne, le duché de Bourgogne, le comté de Champagne et de Brie, le comté de Vermandois, le duché de Normandie, le comté d'Anjou, le duché de Bretagne et le comté de Flandre, 4° qu'à partir du règne de Louis VI, les provinces de France se divisent en deux masses : le domaine royal, et les provinces qui ne font pas partie du domaine royal. Sous les derniers Carlovingiens le domaine royal ne se composait que des territoires de Laon, de Reims et de Compiègne; Hugues Capet y ajouta son duché de France, comprenant le comté de Paris,et l'Orléanais; le domaine embrassa alors les 5 dép. actuels de Seine, Seine-et-Oise, Seine-et-Marne, Oise, Loiret. Les autres provinces y furent successivement réunies, savoir :

1082 Vexin, Par réversion.
1180 Artois, Par mariage (aliéné en 1477, définitiv. réuni en 1678),
1185 Amiénois, Par conquête (joint en 1435 au duché de Bourgogne, réuni définitif, en 1477).
1198 Comté d'Auvergne, Par confiscation, puis apanage; définit. réuni en 1610.
1200 Comté d'Evreux. Conquis, puis apanage; réuni définitiv. 1584
1204 Normandie, Par confiscation (possédée par les Anglais de 1346 à 1450 ; souvent apanage de 1332 à 1468).
» Touraine, Anjou et Maine, Confisqués; souv. apanages; définitiv. réunis en 1584.
1205 Poitou, Par conquête (donné souvent en apanage; réuni définitiv. en 1369).
» Berry, Par conquête (Philippe I avait acheté la vicomte de Bourges dès 1100; souvent apanage).
1215 Vermandois et Valois, Par conq. (de 1240 à 1392 le Valois fut un apanage).
1259 Vic. de Nîmes, Par cession.
1286 Comté de Chartres, Par achat (donné depuis plusieurs fois en apanage).
1307 Lyonnais, Par conquête, puis par traité.
1343 Dauphiné, Par cession volontaire.
1361 Champagne-et-Brie, Apportée en dot à Philippe IV dès 1284, mas non réunie dès lors.
» Languedoc (Comté de Toulouse), Les rois de France le possédaient dès 1271, mais comme comt. de Toulouse.
1369 Limousin, Conquis; possédé depuis par les maisons de Blois et d'Albret, réuni par Henri IV en 1589.
1453 Guyenne et Gascogne. Par conquête (déjà possédé par Louis VII de 1137 à 1152).
1477 Bourgogne, Ponthieu, Boulonn. Par héritage, après la mort de Charles le Téméraire.
1481 Provence, Par héritage (l'édit de réunion est de 1486).
1498 Orléans (et Valois), Par l'avén. de L. XII (possédé par les 1ers Capétiens, donné plus. fois en apanage).
1514 Bretagne, A la mort d'Anne de Bretag.
1526 Alençon et Perche, Par réversion, puis apanage; définitivement réunis en 1584.
1531 Bourbonnais, Marche, Dauphiné d'Auvergne, Forez et Beaujolais, Par confiscation (séquestrés dès 1523, mais possédés quelque temps par Louise de Savoie, mère de François I).
1589 B.-Navarre, Comtés de Foix et d'Albret, Béarn, Armagnac et Périgord, Par l'avénement de Henri IV (cependant ce prince ne consentit à reconnaître cette réunion qu'en 1607).
1601 Bresse, Bugey, Valromey, Gex, En échange du marquisat de Saluces.
1642 Roussillon, Par conquête (la France l'avait déjà possédé de 1462 à 1493).
1648 Alsace, Par conq. puis par traité.
1665 Nivernais, Par réversion, après la mort de Charles III de Gonzague, duc de Mantoue.