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LE VERBE : RADICAUX ET THÈMES

αrəmʹ (gearraim) « je coupe », fut. gʹɑ:rhəd (gearrfad), etc.

avec alternance de formes monosyllabiques et disyllabiques, dans les conditions indiquées § 8.

Les radicaux présentant, devant désinence vocalique, un groupe terminé par liquide ou nasale (d’un des types énumérés Phonétique, § 226 sq.) offrent, à la finale ou devant désinence consonantique, une forme disyllabique, avec insertion de ‑ə- entre les deux éléments du groupe. Ces verbes sont, généralement, passés dans le parler à la flexion longue (voir § 164) et ne conservent de la flexion brève que les formes sans désinence ; d’où les oppositions : fʹrʹαgri:mʹ (freagruighim) « je réponds », dʹrʹαgər ʃe (d’fhreagair sé) « il répondit » ; ɑbri:mʹ (abruighim) « je dis », impér. ɑbərʹ (abair) ; ʃαχni:mʹ (seachnuighim) « je prends garde à », impér. ʃαχənʹ (seachain). Au thème du futur on a ʃɑχno:d (seachnóchad), comme dans le type C (§ 163).

4º La même alternance syllabique se trouve combinée avec une alternance quantitative : i:mʹrʹi:mʹ (imrighim) « je joue », impér. imərʹ (imir) ; i:nʹʃəmʹ (innsim) « je dis » impér. ənʹiʃ (innis), devant occlusive dentale i:nʹʃ (i:nʹʃ dom e « dis-le-moi ») ; ce verbe a conservé la flexion brève.

§ 162 B. Radicaux avec alternance d’une forme à spirante ou ‑gʹ final (formes à désinence zéro) et d’une forme sans spirante (cf. § 6). 1º Sans alternance quantitative, avec voyelle longue ou diphtongue radicale : glè:mʹ (glaodhaim) « j’appelle », impér. glè:g (glaodh) ; tʹrʹαumʹ (treabhaim) « je laboure », impér. tʹrʹαugʹ (treabhaigh), et cf. § 72 ; sgrʹi:mʹ (scríobhaim) « j’écris », sgrʹi:v (scríobh) ou sgri:gʹ ; avec alternance quantitative, la voyelle radicale étant brève aux formes à désinence zéro et à désinences consonantiques : li:mʹ (luighim) « je me couche », impér. ligʹ (luigh), impers. litʹər (luightear); de même nʹi:mʹ (nighim) « je lave », nʹigʹ (nigh), nʹitʹə (nighte) « lavé », etc.

mɑri:mʹ (marbhuighim) « je tue », prét. wαrʹəvʹ ʃe (mhairbh sé), ʃαsi:mʹ (seasuighim) « je me lève », prét. hαsəvʹ ʃe (sheasaimh sé), kʹinʹi:mʹ (congbhaim) « je garde », impér. kʹinʹəvʹ (congaibh), forment le futur comme les verbes de classe C : maro:d, ʃαso:d, kʹinʹo:d.