Page:Dionne - Le Parler populaire des Canadiens français, 1909.djvu/293

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affaire.

Ecumoire, n. f.

Avoir la figure comme une écumoire, avoir la figure marquée par des pustules varioliques.

Ecurer (s’). v - Pron-S’éclaircir, Ex. I,e temps commence à s’écurer.

Ecureu, n. m.

Ecureuil. Ex. Ma foi à’écureu !

Ecureuil volant, n. m. — Polatouche du Canada.

Ecuyer, n. m.

Ce mot était usité dans le pays avant que nous l’eussions traduit de l’anglais. Cugnet et Berthelot, avocats, portaient le titre d’écuyer avant la cession du Canada à l’Angleterre par la France. Cugnet le prend dans son livre, un des premiers imprimés à Québec. Il est vrai que c’était sous le régime anglais. Nous lisons sur le Traité des Hypothèques de Basnage « Henry Basnage, Ecuyer, Avocat au Parlement de Normandie ». Les raisons que l’on donne pour abandonner ce titre, n’ont rien à faire avec la grammaire et l’étymologie. Elles s’adressent au bon goût seulement ; du reste, comme pour le mot Orateur. La question se trouve réglée par la dernière édition lu Dictionnaire de l’Académie. Dans les Registres du Conseil Souverain, plusieurs de ses membres et des parties qui comparaissaient devant lui, sont qualifiés d’écuyers. Le titre n’est donc pas de provenance anglaise. Au contraire, il est très probable que ce sont les Anglais qui l’ont emprunté aux Normands.

Eduquer, v. a. Instruire. Ex. Mon enfant est bien êduquê.

Efface, n. f.

Gomme élastique qui sert à enlever les marques du crayon ou de l’encre.

Effaçoir, n. m. — Gomme élastique.

Effalé, e, adj. — Qui a la gorge découverte, la f aile à l’air.

Effardocher, v. a.

Enlever les fardoches, les broussailles, les jeunes poussesd.es arbres vivants ou morts, essarter.