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A

AVANTAGE.

DANS les jeux de hafard, un joueur a de l’ava !ltage lorf4u’i l y a plus à Farier pour to n g.~in que pour f1 p erte , c’efià-dire lodyue fon efr-érance furpaffe fa mife. P o ur é claircir cet :e défi nition par un exem !Jle très-fimple, je fu 1Jpofe qu’ un joueur A parie contre un autre B d’amen er deux du premie r coup avec un dez, & que Ja mire de chaque joueur foit d’un écu, il efi évident que le joueur B a un grJnd avantage dans ce pari ; car le dez ay.mt fix faces peut amener fix chi~res différens , dont il n’y en a qu’un qui fa ffe gagne~ le joueur A. Ainfi, la mife totale étant deux écus, il y a cinq contre un à parier que Je joueur B gagnera. D o nc l’efpérance de ce joueur ell ég1le à - ; de la mife totale , c’efi-à-dire à ~o. d’écu , pui rq ue la mife totale efi deux é cus. Or, 7f !- d’écus valent un écu & deux tiers d’écu : donc puifque la mife du joueur B efi un , , fi’d. l’ • d ecu, son avantage, c e a- 1re exces e ce qu’il efFère gagn~r fur h fornmè qu’iL met an jeu est f d’écu ; de f.tçon que.fi le joueur A , aprè-s avoir fait le pan, vou lait r enoncer au jeu, & n’ofoit tenter la fortun P. , il faudrait qu’il r endît. au jot !eur B fo n écu , & outre cela .2 hv·, ’ tl’d. s d’, ce.u -a-neï ecu. Av A NT.AGE, en terme de jeu, fe dit d’un moyen d’égal ifer la partie entre deux joueurs de for ce inégale. On d ?nne la mairz au piquet ; le pion & le tralt, aux échecs ; le dez , au trictrac. Le même terme fe prend dans un autre fens à la paum e. Lorfque l es deux joueurs ont trente, tous les deux u1 lieu de dire de celui qu ! gagne le quint_t fuivant, qu’il a quarante-cinq, on _dit qu’il a l’avantagt.

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B

BARAÏCUS.

Baraïcus ; jeu de dez célebre par les o racles qu’il · rendoit dans un tem ple d’Hercule en Achaïe. Ceux qui venaie nt confulter les v ~. lontés de ce héros, après av uir fait leur pri ere dans le tem ple, prenoie nt quatre dez qu’ils jettoient enfuite au hafard. L es fac es de ces dez étoient toutes em p reintes de figur es hi é rogl yphiques ; on remarquoit bien les fi gures que les dez rep réfr ntoient , et l’on allait au ffi tôt en cherche r l’interprétation fur un rablrau ex pofé dans le temple , où 1a Jeux mathématiques. 1 plupart de ces hiéroglyphes étaient appliqués. Cette inter p rétation était refpeétée comme un oracle , & regardée comme Ja réponfe du dieu . Si l’on examine en combien de fa ço ns quatre dez , à fix faces chacun, peuvent être combinés , on trou vera par 1es t ables de combinaifons rapp o rt ées dans ce Dictionn aire , que le nombre de ces combin : iifons efi ’296. L’o racle Bara"icus auroit do11c dû donner a