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ENFAITEAU — ENFLER.

A faible : L’esprit et le corps s’énervent dans l’oisiveté. Dér. Énervé, énervant, énervation. énervoimnt.

ENFAITEAU
(|)1. en l+faile). sm. Tuile

donii-cylindrique qui sert à couvrir la ligne de l’aile irun loil. ! V. la lig. au mot Faîtière.) E !VKAlTEMHTi>rt/’a/^v),.«m . Garniture euplouilxlela limite de faite ^^jT^ " d’un toit en ’* ’^^, ardoises. ’

    • "

KXFAlTER (lil’x. enl+ faite), vt.Onrnir d’uu cnfaîenfaÎtement tenient. — D('>r. Enfiiilement, enfaileau. ENFANCE (I. infanlia), sf. Partie de la vie liumaine depuis la naissance jusqu’à treize ou quatorze ans : Sortir de l’enfance. |{ Les enfants : Le respect de l’enfance. État d’un homme ilont l’esprit est semblable à celui d’un enfant : Tomber en enfance. || En- iantillaj,’e : Faire des enfances. Commencement : L’enfance de la civilisation.

  • ENFANÇON (dm. de enfant), sm. Petit

enfant. ENFANT (1. infantem, littéralement qui ne parle pas encore, du 1. in négatif + /"ar/, Î)arler), sm. Garçon ou fille en lias âge : nie a de jolis enfants. Ce n’est pas un jeu d’enfant, c’est une affaire grave. — PrOV. Il KST aussi innocent que u’ENt’ANT QUI viKNT DE NAÎTRE, il Bst tout à fait inuocent. Il Faire l’enfant, parler, s’amuser comme un enfant. || Il n’y a plus d’enfants, cet enfant sait des choses qu’il devrait ignorer encore, ou il parle do choses qui ne sont pas de sa compétence. || Cet enfant ne VIVRA PAS, IL A TROP DESPRIT, les eufautS précoces sont ordinairement destinés à une mort prématurée, ou, iron., c’est un sot qui a parlé. — Fig. C’est un bon enfant, c’est un homme d’un caractère accommodant, toujours de bonne humeur. — Sf. Petite fille : Vne belle enfant. — S.2g.Filsoufille : Cet homme a quatre enfants. || Enfant de bonne maison, d’un rang élevé. || L’enfant prodigue, l’enfant dissipateur de la parabole de l’Evangile. — F’ig. Jeune homme très dissipé. Il Enfant gâté, celui à qui on laisse l’aire tontes ses volontés et que l’on ne corrige pas. Il Enfant de troupe, fils d’un militaire élevé au régiment ou dans une école d’enfants de troupe. || Enfant trouvé, abandonné de SOS père et mère et recueilli dans un hospice. || Enfant de chœur, qui chante au chœur et sert la messe. || Enfant terrible, dont les indiscrétions compromettent ses parents. — B^ig. Celui qui compromet son parti. — PI. Enfants de France, les enfants du roi régnant. || Enfants perdus, soldats qui marchent en avant dans une attaque. || Terme de familiarité et de bienveillance : Mon cher enfant. Il Les hommes considérés comme fils de Dieu, de l’Église, de la terre, de la patrie : L’État exige quelquefois la vie de ses enfants. Il Descendants : Les enfants d’IsraSl. Il Natif : Les enfants de Paris. || Partisan, sectateur : Les enfants de Bellone, de Mars, les guerriers. || Les enfants d’.ipollon, les poètes. I l Ce qui est produit par une chose ou ce qui en résulte : Les arts sont enfants de la nécessité, — Dér. Enfantin, enfantelet, enfançon, enfance, enfantillage, enfanter, enfantement. ENFANTELET (dm. de enfant), sm. Petit enfant (vx’i. ENFANTEMENT {enfanter), sm. Action d’enfanter : Les douleurs et les joies de l’enfantement. Il Production : Lenfantement d’une œuvre littéraire. ENFANTER [enfant), vt. Mettre au monde un enfant. — Fig. Créer, produire : Enfanter un poème. La guerre civile enfante mille maux. — S’enfanter, vr. Etre produit : Les ouvrages de l’esprit ne s’enfantent pas sans peine. ENFANTILLAGE (1. infantilis. d’enfant H- sfx. âge), sm. Façon de parler, d’agir d’un enfant : Ce vieillard ne dit que des enfantillages. Il Bagatelle : Se fâcher pour un enfantillage.

  • ÈNFANTILLER (enfant), vi. Faire des

enfantillages (vx). ENFANTIN, INE [enfant), adj. Propre à l’enfant : Jeux enfantins. ENFANTIN Bartuklkmv-Prosper), dit LE Pérk Knfantin ’MTJO-1865 ;, un des principaux adeptes de l’école saint-simonionne, dont il développa la doctrine dans le Producteur, et plus tard dans le Globe où il prêchait le respect absolu des passions de l’homme. Ses principaux ouvrages sont : Doctrine de Saint-Simon, Économie politique et saint- . i imonienne. Colonisation de l’Algérie. ENFARINÉ, ÉE [enfariner), adj. Couvert de farine : Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille. (La Fontaine.) — Prov. ’Venir LA gueule enfarinée, avec une confiance trop naïve. ENFARINER pfx. en {- farine), vt. Poudrer de farine. — S’enfariner, vr. Se couvrir de farine : Pierrot s’en farine. — Dér. Enfariné. E.NFER vl. infernum,eu. bas), sm. Lieu oii souffrent les damnés : La crainte de l’enfer. Il Les démons : Tout l’enfer se réjouit quand une âme succombe à la tentation. || Titre d’une des trois parties de la Divine Comédie de Dante. — Fig. Séjour, situation très pénible : C’est pour moi un enfer. Désordre : Porter l’enfer dans une maison. || Grande affliction : Avoir l’enfer dans le cœur. Tison d’enfer, personne très méchante et qni pousse au mal. || Métier d’enfer, très péniljlc. || Jeu d’enfer, ruineux. |1 Feu d’enfer, très violent. Il Faire un feu d’enfer, à la guerre, tirer rapidement un grand nombre de coups de canon ou de fusil. || Dans les établissements d’eaux thermales, on appelle enfer la salle où ’ l’eau se trouve à la température la plus élevée. — Les Enfers, smpl. Lieux souterrains où, suivant la croyance des anciens, se rendaient les âmes après la mort pour y être jugées par Minos, ÉaqueetRhadamante. C’était la demeure de Pluton et des divinités infernales : Proserpine, Cerbère, (3aron. Arrosés par cinq fleuves : l’Achéron, le Styx, le Cocyte, le Phlégéthon et le Léthé, les Enfers comprenaient deux parties : l’une, le Tartare, était atïreuse, parsemée de lacs d’eau fétide, de fournaises ardentes.et peuplée de monstres et do furies acharnés au supplice des scélérats ; l’autre, les Champs Élysées, riante et paisible, était le séjour des sages et des héros. Les Grecs croyaient que les Enfers s’étendaient sous notre coniincnt et ils admettaient que quelques mortels privilégiés avaient pu y desrendre et en revenir : Hercule, Thésée, Orphée, etc. (Myth.) — La plupart des peuples ont eu également des lieux destinés aux bons et aux méchants après cette vie. Chez les Égyptiens, YAmenthés était la demeure des morts ; pour les Hindous, les coupables sont punis dans le Xaraka ; les Scandinaves ont le Niflheim, etc. — Gr. On n’a pas d’exemple en français de la forme enfern qui a dû précéder ’enfer. Le dérivé infernal a été tiré directement du latin. ENFERMÉ, ÉE [enfermer), adj. Mis dans un lieu fermé : Des bijoux enfermés dans un coffret. Il Entouré : Plaine enfennée par mie chaîne de collines. Contenu : Le fruit est enfermé dans la fleur. — Sm. Sentir l’enfermé, répandre la mauvaise odeur qu’exhalent les objets enfermés. ENFERMER (pfx. en 1 + fermer), vt. Mettre dans un lieu terme : Enfermer quelqu’un dans sa chambre, un oiseau dans une cage. — Absol. Mettre en prison, dans un hospice d’aliénés, dans un couvent. — Prov. Enfermer I.E loup DANS la BERGERIE, mCttrO SOU adversaire dans une position où il pourra faire beaucoup de mal. || Serrer sous clef : Enfermer les vivres. — Fig. Enfermer soti chagrin, le cacher. || Entourer : Des montagnes enferment la Bohème.

Contenir : Paris enferme une énorme population. Contenir implicitement : Cette vérité en enferme d’autres. — S’enfermer, vr. Se retirer dans un lieu que l’on ferme, dans un endroit où l’on ne veut recevoir personne : Buffon s’enfermait dès le matin dans son cabinet. S’enfermer dans un cloître, se faire religieux ou religieuse. || S’enfermer dans une place, se retirer dans une place menacée de siège pour la défendre : L armée française .l’en ferma dans Metz. — Dér. Enfermé. — Coinp. Renfermer. ENFERRER [nh. en l + fer), vt. Enfoncer une arme de fer dans le corps : // enferra son adversaire d’un coup de pointe. — S’en- ferrer, vr. Se percer avec larme de l’adversaire : Ils se sont enferrés l’un l’autre. — Fig. Se nuire à soi-même par des paroles, des actes inconsidérés : S’enferrer dans ses propres embûches. ENFEU (1. infodilum, enfoui dans), sm. Caveau sépulcral d’une église. — PI. des enfeus. ENFEUILLER (S’) (pfx. en ^+ feuille ;, vr. Se couvrir de feuilles : lj ;s marronniers s’enfeuillenl au mois de mai. ENFIELI), 19120 hab., ville d’Angleterre, dans le comté de Middlesex ; ch. de fer de Londres à Ilertford. Elle possède une importante fabrique d’armes du gouvernement. ENFIELLER )(.en 1 + fiel), vt. Mêler avec du fiel. — Fig. Rendre pénible, malveillant : Il n’est pas utile d’enfieller les reproches que l’on est obligé de faire. ENFIÉVRER (pfx. en l -i - fièvre), vt. Donner la fièvre : /,« lieux marécageux enfièvrent ceux qui les habitent. — Fig. Exciter : L’orateur enfiévra par sa parole brûlante ceux qui l’écoutaient. ENFILADE (pfx. en + file), sf Suite de chambres dont les portes sont sur une même ligne : Une enfilade de chambres.

Suite de 

choses qui s’enchaînent : Enfilade de mots. Il Bordée tirée sur un navire dans le sens de sa longueur : Recevoir une enfilade. (Mar.) Il Attaquer d’enfilade une fortification, tirer dessus dans le sens de sa longueur. ENFILER [ph. en + fil}, vt. Passer un fil dans le trou d’une aiguille, d’une perle : Enfiler une aiguille, un collier. — Prov. Nous NE SOMMES PAS ICI POUR ENFILER DES PERLES, nous ne sommes pas ici pour ne rien faire de sérieux, pour ne nous occup< ;r que de bagatelles. || Percer de son épéc : Enfiler son adversaire par surprise. || S’engager dans : Enfiler un chemin, un discours. Il Canonner dans le sens de la longueur : Enfiler une tranchée. — S’enfiler, vr. Être enfilé. Il S’engager : S’enfiler dan.< : une entreprise hasardeuse. — Dér. Enfilcur, enfilade. — Conip. Renfiler. ENFILEUR [enfiler), sm. Ouvrier qui passe les têtes des épingles dans les branches. — Fig. Celui qui enfile des paroles ; Un sot enfileur de phrases. || Trompeur : C’est un enfileur. (Pop.) ENFIN ^pl’x. en -f fin’., adv. Pour finir : Enfin, que demandez-vous ? Après un délai : Enfin je le trouvai. ENFLAMMÉ, ÉE [enflammer), adj. Qui est en flamme : Vne torche enflammée. || Très rouge : Visage enflammé. || Animé, surexcité : Enflammé par la colère. ENFLAMMER [[.inflammare),vt.UeUve en flammes, faire brûler : L’ennemi enflamma la ville en l’évacuant. — Fig. Exciter : Enflammer la colère. || Produire une inflammation : Une piqûre de guêpe enflamme ta partie lésée. — Fig. Les veilles enflamment le sang. — S’enflammer, vr. Prendre feu : Le pétrole s’enflamme facilement. — Fig. S’animer : Il s’enflamme à la moindre contradiction. Il Se passionner : Son cœur s’enflamme tout de suite. Tourner à l’inflammation : La plaie s’est enflammée. — Dér. Enflammé. Même famille que Inflammation. ENFLÉ, ÉE [enfler), adj. Gonflé : Pied enflé. I l Gonflé par insufflation : Ballon enflé. U i^lre enflé, être hydropique. | 1 Enorgueilli : Enflé de son succès. [ Grossi : Dépenses enflées. Il Plein d’expressions outrées : Style enflé.

  • ENFLÉCHER (pfx. en 1 - - flèche), vi. Mettre

en place des enfléchures. (Mar.)

  • ENFLÉCHURE (pfx. en 1 -h flèche ;, sf

Échelon en corde fixé entre deux haubans qui soutiennent un mât.

ENFLER
1. in. dans - - flare, souffler),

vt. Emplir de vent, de gaz : La brise enfle les voiles. Enfler un ballon. || Grossir : Les pluies enflent les rivières. || Rendre plus fort : Enfler la voix. || Enorgueillir : Le succès vous enfle. || Augmenter : Enfler le courage. Il Exagérer : Enfler la dépense. || Rendre ampoulé : Enfler son stule. — 17. Devenir plus gros, être le siège d’un œdème : Sa