Page:Larousse - Grand dictionnaire universel du XIXe siècle - Tome 1, part. 2, An-Ar.djvu/103

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pendant de l’indomptable capitaine ; d’un autre côté, Car, thage, : où dominait une faction envieuse, n’envoyait que des secours insignifiants à.son général, qui ne pouvait dèstlors rien lenter de décisif. Les années suivantes né furent remplies.que de sièges de villes, de surprises, de, stratagèmes, d’attaques et de combats sans résultat. Annibal, y montra constamment la même habileté et la même grandeur, luttant seul ; au milieu ; d’un pays ennemi, contre le peuple le plus vaillant de la terre, maîtrisant l’indiscipline-de..ses soldats, soutenant la foi ^chancelanteid’aliiésmcertalns, tenant tête aux meilleures- troupeâtet aux plus, habiles généiraux de la république, et" remuant le mondé de ses négociations pour susciter partout des ennemis aux Romains. * ■ ■’...., En. 207, emjprispnné dans un cercle de fër par trois armées romaines qui lui fermaient laroute dé.la hautéItaliej il cherchait a opérer s’a jonction avec son frère Asdrubal, qui lui amenait d’Espagne un secours considérablepar la route qu’il avait suivie lui-même, lorsque le consul Néron fit jeter dans ses retranchements la tête d’Asdrubal, qu’il avait vaincu et dont il avait’détruit l’armée." * Je reconnais là. ^dit-il amèrement, la fortune de Carthage. » Il se retira alors’dans le Brutiùm, à l’extrémité dé’l’Italie, s’y défendit encore pendant plu> sieurs années avec avantage, etn’en fût arraché que par la diversion que tenta Scipiorï en allant menacer Carthage en Afrique. Rappelé au ’secours de sa patrie, il quitta en pleurant de rage cette terre où il luttait depuis seize ans, et vint perdre à Zama cette bataille mémorable qui termina la deuxième guerre punique, et prépara la ruine’de Carthage : et la grandeur de Rome (202).., ■■■ !> - y,

trNommé suffète dans sa patrie, Annibal^réforma l’administration, punit les concussionsdes fonctionnaires, occupa ses vieux compagnons de guerre à planter, des.-oliviers sur.làterre d’Afrique, en attendante de nouveaux événements, et entama de tous côtés.des néT gociations secrètes pour nouer.une ligue formidable de l’Orient et de TOccident contre Jlome, qui commençait la conquête du iflonde. Poursuivi à Carthage même, par une faction puissante vendue aux Romains, il s’exila volontairement et se retira d’abord auprès d’Antiochus, roi de Syrie, puis de Prusias, roi de Bithynie, persévérant dans sa haine indomptable, .et continuant ses efforts pour liguer les rois de l’Asie et les nations menacées par lesRomains. Rome, qui rie se croyait pas assurée de.vivre tant que respirerait ce formidable exilé, envoya demander sa tête à Prusias, qui se montra disposé à obéir à cette injonction : Annibal lui épargna cette lâcheté en s’empoisonriant avec une substance qu’il portait toujours dans sa bague, « pour délivrer, ’ dit-il, les Romains déla terreur que leur inspire un vieillard dont ils n’osent pas même attendre la mort. • Il avait alors soixante-quatre ans (183

Napoléon professait la plu{ haute admiration ■ pour le génie d’Annibal, qu’il regardait comme : l’un des plus, grands et peut-être comme le plus grand capitaine de toute l’antiquité.

— ’ANNIBAL APPORTAS’, ’ mots tat. quisignif. Annibal est à, nos portes ! < .

Cri d’alarme des Romains après la bataille de Cannes, et qu’ils faisaient entendre toutes les foisquele péril était imminent. Le souvenir de. la ’terreur, qu’ils avaient éprouvée- s’était transmis dans cette phraséproverbiale, dont on effrayait les, enfants.’ ■ ’. <, , ’ i

Ces mots se sont trouvés souvent dans la bouche des orateurs-politiques, dans les mo- ’■ ments.où quelque grande catastrophe semblait ’ à craindre. On-rencontrécette expression dans ’ Tite-Live, •F)orus, -"Juvénal/ Valère-Maximé, Plutarque. Àu^ lieu d’Annibal, les orateurs mettent souvent Catilina : -.> : ■. |

Mirabeau termine un de ses discours lès plus éloquents par ces mots : ■’, /’."’« Èh.l. messieurs, a^propps, d’une, ridiculemotion jdu PalaisiRoyal ; d’une risible insurrection qui <n !eut jamais d’importance que dans des’imagîhations faibles ou les desseins pervers, | de q’uelques’hommes de mauvaise foi’, Vous i ayez’entendu nagnère.’ces mots forcenés’ : Ca- i tilina est aux portes de Home, et l’on délibère ! j Et certes, il n’y avait autour, de nous ni Cati-, j lina ?/ m.’périls, ’ ni factions, ni Rome. Mais’ aujourd’hui la fbanqueroute, f la hideuse ban- ; queroùte^ést la ;, ’èlié menace, 4e, .consumer, —vous, -vos propriétés, vos’familles, votré-hon- i neur : ; et vous délibérezII !-» ’•, ,■• > •,

"^ «^Carthage franchit les, Àl’pes, Rome passe : j les^iners. Les deux peuples, personnifiés en deux hommes, Annibal st Scipion, s’étreignent j et s’acharnent pour en finir. C’est un duel à outrance, un combat à" mort’. Rome chancelle, | elle pousse un cri d’angoisse : Annibal, ad jj portas ! Mais ’elle sé relève, épuise ses "forces ’j par un dernier coup, se jette sur Carthage et I’ l’efface du monde. » V. Hugvo.

"probablement a : l’instigati<

•’^ANNICÉRIS^philosbphe ’grec.dé^Cyrè’ne, j •vivait1 vers l’an’330 av ;’J.’-C :W’paraît-avoir J

km

été contemporain. d^Épicure et fut disciple d’Aristippe, fondateur dé l’école cyçénaïque, auquel il succéda. Il faisait du plaisir.le.souverain bien, mais en lui assignant comme éléments l’amitié, la reconnaissance, l’amour paternel et filial et l’amour de la patrie. Il créa lui-même, une secte ; qui prit le nom d’ànniçérienne, et qui se fondit’de Donne heure dans celle d’Épicure. Il Un autre Arinicéris, antérieur à celui-ci et contemporain de Platon, acheta l’illustre philosophe au moment où Denys’le Jeune le faisait vendre.comme esclave à Egine, ’et lui rendit généreusement la’liberté. Ce fait’seul à sauvé de. l’oubli’là mémoire d’AhnicérisJ’ ' ’ ' "

ANNICUNS, rivière, du Brésil, . prov.. de Goyaz, prend sa source dans les montagnes près de Villa-Boa, reçoit les eaux.de plusieurs affluents, et.se jette dans le Paranahyba.àprès un cours d’environ 240’ kil„ du N/au S., ", ’,

ANNIHILABILITÉ s. f.. (ann-ni-i-ïa-bi-li-té

— rad. annihilable). Qualité de ce qui est annihilable : Z’annihilabilité de cet acte vient 4’être prouvée. (Sirey.)

ANNIHILABLE adj. (ann-ni-i-la-ble— rad. annihiler). Qui peut s’annihiler : La plupart des actes des mineurs sont

A-NN

annihilant (ann-ni-i-lari) part. prés, du v. Annihiler. ■’, , ’ ' ’ '"

ANNIHILANT, ANTE àdj. (ann-ni-i-ian, an-te ■— rad. annihiler). Qui, annihile, qui réduit à rien : Ainsi que dans tout ce qui ; de 'près ou de loin, subit l’acliçh compressive et annihilante de ces hommes, l’animation, la oie manquait dans cette maison d’une tranquillité morne. (E. Sue.)

■ ANNIHILATEUR s. m.-ann-ni-i-k-teurrad. annihiler). Appareil destiné à Kextinction du-feu par la vapeur d’eau, produite par des agents chimiques.d’une combustion rapide.

ANNIHILATION s. f. (ann-ni-i-la-si-on ^rad. annihiler). Action d’annihiler ; résultat de cette action ; anéantissement : Uannihilation d’un acte, d’un testament. Le communisme, ce n’est pas-la science, c’est J’annihilation. (Proudh.) On dira peut-être qu’il est aisé d’empêcher Vannihilation absolue des bénéfices du capital, en arrêtant à un moment quelconque l’effet de la progression. (Proudh.) C’était de la dépendance, du servage, de ^’annihilation. (E ; Gonzalès.), ,.

— Par exagérât. ■ : Le pàlétot-sàc est le perfectionnement de^’annihilation du costumé. (E. Chapus.) ■ •

annihilé, ÉE (ann-ni-i-lé) part.pass.dù V. Annihiler : Acte snimLÈ.’Testàment annihilé. Un acte nul n’est pas’un acte ’annihilé. La campagne d’Italie a donne lieu’ de rèçonr nàitre que l’action de ta grosse cavalerie était annihilée par celle de l’artillerie. (Journ.)

annihiler v, a. ou tr. (ann-ni-ij-lé — du lat. ad.s. ; nihil, rien.—Dans la basse latinité, A simple devenait quelquefois.cA.- annichilare, nichil, michi, pour dnmhilare, n’hil, .mihi. De là ; cette forme «nmcAiter pour annihiler, que l’pn.trouve dans le vieux français. Marot lui-même en offre encore des exemples). Réduire àxienjianéantir : Annihiler fin privilège^ un droit.- Annihiler un acte, un testament. Aux yeux du vulgaire, une seule, une imperceptible tache, déparait, annihilait même toutes ces rares perfections. (E. Sue.), Je veux un contrat gui annihile tout ton passé de rêves et de chimères. (E.. Sue.). Dieu n’a placé nulle part une force pour qu’elle-se laisseannihiler par l’inaction. (J. Sim.) L’homme est placé entre la raison et les passions, qui cherchent à annihiler .la, raison.’ (Mesnard.) Mailongue. souffrance avait, presque annihilé les facultés ordinaires de mon esprit. J’étais un imbécile, un idiot. (Baudelaire.). ;

« S’annihiler, v. pr. Être réduit à rien ; être anéanti : Le prix du prêt est incompatible avec les lois de la circulation, et tend incessamment à s’annihiler. (Proudh.) Il est impossible que le prince consente à seréduire et à s’annihiler 'devant les principes en émergence et les droits 'nouveaux qui se posent. (Proudh.) ! "’ ;

— Fig. S’effacer, faire abstraction de sa personnalité : L’homme d’esprit sait que pour se faire valoir ; il ’convient de sannihiler’quelquefois..’ ' ’j' ; ’l ■’.'■’V', , "" " . — Antonymes..Confirmer, consacrer, conserver, consolider ; maintenir, sceller, valider, . ANNILLE S. f. V. AniLLE. 1-  ; im 1 -,

; ANNILLÉ, ÉE adjl V. Ànille. ’"' ;

’.' ANtilN, interj. (annmain).. Mot qui, .’dans plusieurs patois du Midi, correspond à notre exclamation Allons : Des paysans révoltés en 1848 attaquèrent la garde nationale de Guérèi,

~èn criant :’i Annin’ ! Annin ! »c’est-à-dire :■ t’Enlevons ! Allons, enlevons !’ , ’ ', ,"’, "’,

.. ANNION s. m. (ann-ni-^n— du lat. annus, année). Ane. juri’spr. Espace d’un, àn, : délai

, ’d’un, an. 11 Bénéfice, d’ANNioN, Délai d’un an accordé au débiteur, pour empêcher la vente de ses meubles à vil prix. ^

ANNlus do Viierbe(JeanNanni, dit), maître du sacré palais sous le pape Alexandre VI, né à Viterbe yers 143S, mort en 1502, peut-être empoisonné par César Borgia, qu’il, avjait mé^

^contenté par sa franchise. Q est surtout connu par un recueil, &’Antiquités (Rome U98), ’ où il rassembla de prétendus fragments retrouvés

"d’auteurs anciens ; tels quéManéthon, Bérose,

  • Fàbius Pictdrj Archiloque, etc. De.longues i

e victime de faus

ANNIVERSAIRE adj. (a-ni-ver-sè-re — du lat. annus, année ; versus, tourné). Qui rappelle le souvenir d’un événement arrivé à pareil jour une ou plusieurs années auparavant, qui est destiné a en conserver la mémoire : /ouïanniversaire. Fête anniversaire. Époque anniversaire. Les usages anniversaires, en convoquant les peuples en certains lieux, à certains temps, en ajournant les sociétés entières pour un ralliement solennel, leur montrèrent qu elles ne sont qu’une famille. (Lemierre.) Les amis superstitieux prétendaient que la nuit anniversaire de ses funérailles, cet oiseau revenait encore se percher sur le. sommet de la tour. (G. Sand.) 'Le maître de poste donnait un grand dîner lejour^de la ^naissance de son fils, un bal au carnaval, un autre au jour anniversaire de son mariage. (Balz.) Il me légua tout cela, ■à condition que je ferais dire des messes anniversaires. (Alex. Dum.) ■ — s. m. Retour annuel du jour signalé par quelque événement, et qui le rappelle

L’anniversaire d’une bataille. C’est V saire de ma naissance, de mon mariage. .//anniversaire de sa mort est un jour de deuil pour toute la famille. Ches la plupart dès peuples de l’Europe, on fête en famille les anniversaires de la naissance. (Arnault.) Vanniversaire duijour, de Van était une fête de famillé et Fiorian en était de droit. (Ste—Beuve.)’La famille ne revint en ville que pour s’y ■ occuper de la fête par laquelle le père voulait, comme jadis, célébrer f anniversaire de son mariage. (Balz.) C’est /’anniversaire des funérailles de mon frère le curé.~(G. Sand.) C’est /’anniversaire de la mort de sa mère, et tous les ans, à pareille époque, elle s’enferme et ne voit personne, pendant sept ou huit jours. (Scribe.)

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;. Delavione.

—i — Service religieux que l’on célèbre annuellement pour une personne décodée : Tous ses amis ont été invités à son anniversaire. •Fbrtdej-.tin anniversaire dans telle église. Constituer une rente pour un anniversaire.

—la Pàque était, Vanniversaire de la sortie d’Égypte, la Pentecôte celui de la promulgation de la loi. Chez les chrétiens, les solennités de Noël, de l’Epiphanie, de Pâques.’de l’Ascension, de la Pentecôte, se rattachent au jour ■même de l’année où fut accompli le mystère qu’elles célèbrent. Le calendrier n’est à.proprement parler qu’une série A’anniversaires. A •Athènes ; on célébrait l’anniversairé dés batailles de ’Marathon, de Salamihe, de Platée. Le premier jour de l’année, chez les Romains, était l’anniversaire de la fondation de Rome, époque d’dù datait l’ère romaine (aburbe con- udita). Le premier jour de l’année, chez lès mahométans, ’ est 1 anniversaire du jour où-Mahomet fut obligé de fuir de la Mecque. Virgile nous montre, dans l’Enéide, Enée célébrant, l’anniversaire de la mort d’Anchise. Cette coutume se retrouve chez un grand nombre de peuples. Aujourd’hui, dans la plus grande partie de l’Europe, on fête en famille les anniversaires de la naissance. Rappelons, en {terminant, que Napoléon célébra, par la victoire d’Austerlitz, Tannitiersair* de son couronnement ; et queTanm’aersaire de la Saint-Barthélémy, qui donnait chaque année la fièvre à Voltaire, et l’obligeait à garder le lit tout le jour, lui a inspiré, le 24 août 1772, les vers suivants ;. ■

Tu reviens, après deux cents ans.

Jour affreux, jour fatal au monde ;

Que l’abîme étemel du temps.

— Te couvre de sa nuit profonde !

Tombe à jamais enseveli

Dans le grand fleuve de l’oubli,

— ■ 1 Séjour de notre antique histoire.

Mortels, à.souffrir condamnés,

. Ce n’est que des jours fortunés ’

Qu’il faut conserver la mémoire.

ANNIVIERS (val d’), belle vallée de Suisse, canton du. Valais, arrosée par l’Usenz, affluent du Rhône) longue de 28 kilomètres, et remarquable par ses perspectives magnifiques et son entrée taillée dans le roc, qu’on nomme Portes. Élève considérable de bétail.

ANNOBON, ANNABON ou ANNABOA, lie de.

■l’Afrique occidentale, située dans le golfe de Guinée par 10 23’ lat. S. et 30 59 ? long. E., à 300 kilom. O. du cap Lopez. Pop. 3,000 hab.

renviron, rassemblés dans un village appelé aussi Annobon, sur la côte N.-E., et gouvernés

ipar un chef-indigène indépendant. Climat sain, sol montagneux, mais fertile, -, oranges, grenades, tamauiu, coton. Découverte par les Portugais en 1473, cédée par eux en 1778 aux Espagnols, qui n’y établirent jamuis leur domination. Longueur, G kilom., sur 3 kilom. de large.

" ANNŒULL1N, ville de France (Nord), cant. et à’7 kilom. de Seciih, ’arrpnd. et à 15 kilotn. de Lille par le chemin de fer, sur la haute Deùle ; pop. aggl., 3,324 hab.

3,980 hab :, Briqueteries et "

église daté de 1574.

natio). Rhét. Sorte de jeu de mots sur un nom propre, gui consiste à opposer le mot à luirmême, soit avec la même orthographe, si ce mot peut présenter plusieurs sens, soit en y changeant une ou plusieurs lettres. Ainsi quand saint Mathieu fait dire à Jésus-Christ : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église... ■ c’est une véritable annomi-

. En rhétorique, l’annomination prend plutôt le nom de paronomase., On donne quelquefois, mais par abus, le- nom d’annomination à certains jeux de mots où i ! y a simplement addition, suppression ou permutation de lettres.-Ma fille a des convictions (convulsions). C’est un archiduc (aqueduc) qui conduit l’eau dans mon jardin, Je viens d’entendre les ogres^ (orgues) à Saint-Suplice (Sulpice). On a commis des délires (délits) affreux dans mes bois ; on a coupé jusqu’aux balivernes (baliveaux). Buvez sans crainte cette ligueur, elle n’est point du tout captieuse (capiteuse). Dans les grandes villes, les professeurs font ordinairement leurs cours dans un amphithéâtre garni de gredins (gradins). Une édition du Voyage du jeune Anacharsis offre l’affreuse coquille suivante : Le dévoiement (dévouement) do Léonidas aux Thermopyî^s. Une belle-mère • travestissait ainsi un vers célèbre : Tous les vendrez (genres) sont bons, hors le gendre

— Anecdotes. Mme Chalgrin était une très-jolie et aimable femme, qui faisait les délices de la société ; quelqu’un dit : • Sans elle (l), il n’y a que chagrin.

Racine aima longtemps la Champmeslé, qui lé quitta pour M. de Clermont-Tonnerre. C’est " qui fit dire alors de cette actrice que le

tonnerre l’avait déracinée.

Camus, évêque de Belley, refusa les évêchés d’Arras et d’Amiens. < La petite femme que j’ai épousée, disait-il par une annomination un peu risquée, est assez belle pour un camus. >

Gacon, poëte satirique qui disait du mul de tout le monde, ayant obtenu le charmant prieuré de Bâillon : « Ce n’est pas là, dit-on a ce sujet, le bâillon qu’il méritait. ■

Un avocat nommé Coqueley plaidait un jour contre Linguet, et affectait, en le nommant, de dire maître Lin-gu-uet. Celui-ci riposta en disant à son tour maître Cocu-et-laid,

On parlait, devant Sophie Arnould, de trois sœurs qui avaient chacune un nom de fleur : Rose, Marguerite et Hyacinthe. « Ah ! mon Dieu, s’écria la spirituelle actrice, quelle platebande !

Le père Coton, jésuite fin et rusé, avait pris un grand ascendant sur Henri IV, ce qui donna lieu, dans le temps ? à ce jeu de mots : « Notre foi est bon prince ; il aime la vérité. C’est dommage qu’il ait du coton dans les oreilles. »

de l’abbaye de Nugent, il cessa de prêcher ; ce qui fit dire à Louis XV, qui l’avait si bien doté : « Quand la.poule est grasse, elle ne pond plus. ■

Ménage, se moquant de ceux qui affectent de dissimuler leur origine en faisant précéder leur nom de la particule de, disait : ■ Je connais un avocat appelé Loyal ; celui-là se gardera bien de suivre la ridicule méthode d’ajouter un de en tête de son nom. •

La tragédie des Brahmes, de la Harpe, n’eut que deux représentations, tandis que le Séducteur, assez mauvaise comédie du marquis de Bièvre, eut un grand succès ; ce qui fit dire à celui-ci : « Le Séducteur réussit, les bras me (Brahmes) tombent. •

Une jeune veuve était dans l’intimité du maréchal d’Ancre ; des dames, qui savaient qu’elle venait de perdre son mari, trouvèrent mauvais qu’elle parût a la cour sans voile. « Mesdames, dit un seigneur, un vaisse est à l’ancre n’a pas besoin de voiles. *

bourreau, en face du couteau fatal ; t’appelles Sanson, dit-elle ; puis, montrant la populace affamée en ces temps d’anarchie, voila sans farine. » Cette annomination est quelquefois attribuée à Mme Roland.

Les fournisseurs des a