Page:Le Songe de Poliphile - trad. Popelin - tome 1.pdf/502

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Poliphile, à l’endroit ci-dessus décrit,
voit les chars triomphaux aux attelages de six, entièrement faits de pierres variées et de précieux joyaux, mêlé qu’il est à la foule des heureux jeunes gens louant et vénérant le grand Jupiter.



ien, comme je le crois avec raison, n’est difficile pour les Dieux supérieurs ; j’estime au contraire qu’ils peuvent tout faire, et que chaque effet se prête à leur vouloir, partout et en toute chose créée. C’est pourquoi sont-ils justement qualifiés d’omnipotents. Peut-être seras-tu surpris à l’excès des merveilleuses, des étonnantes, que dis-je ! des divines œuvres dont je te vais parler. L'art, émule de la Nature, s’efforce, autant qu’il est en lui, d'imiter ses productions ; mais il ne parvient pas à copier ou à rendre les opérations divines faites sans travail, par le souffle du génie et de l’intellect. Aussi nul ne doit se laisser surprendre ; mais il doit admettre tranquillement, dans son esprit, par la réflexion, que tout ce que nous n’avons pas accoutumé de pouvoir produire est possible aux Dieux supérieurs. Ainsi m’en avisai-je. Le premier des quatre chars triomphaux admirables