Page:Le Songe de Poliphile - trad. Popelin - tome 2.pdf/292

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Polia, frappée de maladie pestilentielle, se voue à Diane. Poliphile, par aventure, la vit, au moment de sa consécration, dans le temple où, le jour d’après, il la trouva seule et priant. Comme il lui narrait son pénible ennui et le martyre qu’il endurait pour l’amour d’elle, la suppliant de vouloir l’adoucir, elle demeura sans pitié et le vit passer de vie à trépas. Après ce méfait elle prit rapidement la fuite.

carnage, une grande mortalité s’étant répandue parmi les hommes de tout âge, par le fait d’un air que viciait une maladie pestilentielle et n

grand

contagieuse, il en mourut une grande multitude. Une crainte, une épouvante atroce régnait sur la terre infestée. Les hommes étaient frappés d’une terreur mortelle. Chacun, fuyant précipitamment sa suburbains lieux les réfugiait dans cité, propre se et à la campagne. Telle était l’extermination des populations, qu’il y avait lieu de croire que les vents fétides du Sud eussent apporté la peste de l’Egypte humide, alors que, par suite d’une crue excessive du Nil limoneux, des animaux innombrables transportés dans les champs, puis, abandonnés par