Page:Le Songe de Poliphile - trad. Popelin - tome 2.pdf/403

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Poursuivant sa douloureuse histoire,

Poliphile raconte comme quoi, Polia ne se montrant pas touchée de ses deux épitres, il lui en envoya une troisième, et comme quoi, celle-ci persévérant davantage encore dans sa cruauté, il la retrouva priant seule dans le temple de Diane où il mourut. Puis il dit comment il ressuscita au milieu des doux embrassements de Polia.

et divine prêtresse, vouée

tout entière aux sacrements,

afin de ne pas traîner en longueur le douloureux récit mal déduit que je viens de faire

en ta sainte et bénigne présence, je poursuivrai brièvement mon prolixe discours qui tire à sa fin. J’ose, pour te complaire, ainsi qu’il arrive le plus souvent, à leur insu, à ceux qui aiment fortement, me persuader que la persévérance est opportune et utile. Cependant je m’aperçus que cette vierge ne s’émut nullement de mes lettres sus-mentionnées et qu’elle ne broncha pas plus que le mont Olympe sous l’assaut des vents effrénés et déchaînés. Mais, pour cela, je n’abandonnai point la lutte commencée, ne le pouvant point d’ailleurs. Je lui envoyai une troisième épître, afin de découvrir les senti-ADAME