qui est la forme sonore de χʺ. Cette variété n’apparaît que comme alternance grammaticale de gʺ ou de dʺ, devant rʹ, lʹ, nʹ.
ɑnəǥɑrəv (ana-gharbh) « très rude », de gɑrəv (garbh) « rude » ; mo ǥʌrən (mo dhorn) « mon poing » ; is kᴜmə ǥötʹ (is cuma dhuit) « cela n’a aucune importance pour toi », de dötʹ (duit) « à toi» ; ɑnəǥʷᴇ̈꞉ᵊh (anaghaoth) « vent violent », de gʷᴇ̈꞉h (gaoth) « vent » ; foǥʷɩnʹɩ (fo-dhuine) « quelques personnes », de dɪnʹi (duine) « personne » ; mə ǥrɑ꞉ (mo ghrádh) « mon amour » ; də ǥnɑ꞉h (de ghnáth) « d’habitude ».
əŋ ǥʺrʹiꞏən (an ghrian) « le soleil », de gʺrʹiꞏən (grian) « soleil » ; ɑnəǥʺlʹikʹ (ana-ghlic) « très habile », de gʺlʹikʹ (glic) « habile » ; nə ǥʺnʹi꞉ᵊv (i n‑a ghníomh) « réalisé (en parlant d’une prédiction) ».
Tous mots que nous transcrivons régulièrement avec ǥ : əŋ ǥrʹiꞏən, etc.
Il arrive qu’on entende ǥ, pour l’usuel g, dans des formes fléchies de la préposition ɛg (ag) « à » ; əǥʷɪvʹ (agaibh) « à vous », etc.
Cette prononciation paraît localisée dans certains hameaux.
§ 67. Palatales. — Articulées avec la partie antérieure du dos de la langue, rapprochée du point le plus élevé de la voûte palatine. Le passage de l’air est plus resserré dans le cas de la sourde, qui est une véritable spirante, que dans le cas de la sonore (q. v.).
ç est une spirante palatale sourde, prononcée plus en avant et avec une ouverture légèrement plus considérable que le son ich de l’allemand, sans que cependant le phonème cesse d’être nettement spirant et que la confusion avec hʹ soit possible.
ç se rencontre en contact avec des voyelles, ceci seulement en position initiale et, là même, seulement comme alternance grammaticale de kʹ ou de ʃ suivi de voyelles d’arrière ou mixtes d’arrière ;