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prototypes monétaires siculo-grecs

monnayage syracusain, produits sans doute (ainsi que le soin, et en partie la délicatesse de leur style nous en témoignent) par les meilleurs graveurs, et nous fournissant un type-mesure pour l’art monétaire de cette grande ville, précisément au commencement d’une émission définie.

Je possède aussi une petite fraction du N.o 2. Son authenticité est indubitable. Mais elle est assez fortement usée. Poids actuel : 40 gr. Je n’oserais dire si c’est une hémilitra, ou une obole attique. Dans ce dernier cas elle aurait perdu presque la moitié du poids normal.

Le N.o 4 de notre Planche, un tétradrachme d’Himéra, nous présente un prototype sous un aspect différent. Les monnaies de Syracuse dont nous avons parlé, sont placées en tête d’une émission partielle de la période archaïque. Mais cette pièce d’Himéra introduit un type qui s’étend depuis l’âge archaïque jusqu’à celui du plus beau style. Sa prétention à la priorité d’émission est fondée, premièrement, sur le caractère très-primitif du style. Comme elle n’a pu être émise avant la mort de Théron (472 av. J. C), l’exécution semble quelque peu indigne de l’intention, même pour cette époque reculée. C’est le premier effort assez imparfait pour introduire un type entièrement nouveau, et la rareté des exemplaires me porte à croire que ce type fut bientôt remplacé par une émission meilleure[1]. Sa seconde prétention à la première émission distinctive est fondée sur la circonstance que la légende (ΙΜ)ΕΡΑΙΟΝ se trouve placée

  1. Un exemple a été publié dans le Numismatic Chronicle, 1894, pl. VII, 9 — un autre dans la Zeitschrift fur Nümismatik, 1895, pl. III, 1 — un troisième dans la collection Hunter pl. XXX, 18 — les deux derniers figurent dans la Rivista Italiana di Numismatica, 1894, pl. VII avec quelques autres illustrés dans le texte et que l’on a découverts il y a peu d’années.