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CORRESPONDANCE.

propose-lui mille francs, cinq cents francs, ce qu'il voudra; puis, nous trouverons des expédients pour faire venir le reste. Adieu, mon cher Saint-Vincens ; je ne te dirai rien ici des sentiments que j’ai pour toi; dans le temps que tu me combles d’amitié, que j’en ai les plus fortes assurances ; dans le temps que tu me rends un grand service, et que je suis dans l’impuissance de m’acquitter jamais avec toi, il serait ridicule, mon cher Saint-Vincens, que j’employasse des paroles pour te convaincre de ma sensibilité; je me ferais trop de tort.

Maude-moi si tu as vu mon chevalier *, s’il est parti depuis longtemps, et si tu en es satisfait.


26. — LE MEME AU MEME.

A Arran, le 25 mars |739.

Mon cher Saint-Vincens, je suis arrivé ici depuis deux jours, je commence 2: me reposer, et je vous tiens parole. J’ai fait une longue route, fatigsnte, et ennuyeuse. Vous connaissez Meyronnet ’ : c'est un homme d’un grand sens; mais, des que je demeure un moment sans parler, il me demande si je suis malade, je veux dire dans la route, car, depuis notre arrivée, nous n’avons pas eu le temps de nous voir. Nous avons été seuls jusqu°a Lyon, et, a Lyon, nous avons pris la diligence. J'y trouvai un frére du chevalier de Quinsonas*, qui est abbé; il m’a peru raisonnable. Nous étions huit dans ce carrosse, tous honnétes gens, mais qui ne se convenaient guere, et je disais, tout au rebours des

sa famille les dettes qu’il avait contractées : ¤ La mort l’a surpris dans le plus grand désordre do sa fortu ¤ e ; il a eu ladouleur amere de ne pas laisser asso: de bien pour payer ses dettes, et n‘a pu_sauver sa vertu de cette tache. • (1** Caractere, Clasoméne.l —— G.

Voir la 31* Lettre. — G.

Voir ld 1** note de la page 92. -· G.

Voir, sur le chevalierde Quinsouas, la lettre do Voltaire it Vauvcnugues, datée du 0 mai 17ho. — G.