Page:An analysis of religious belief (1877).djvu/427

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APPENDIX TO SECTION II.

Translations of the Tao-te-King, ch. 25.


Abel Rémusat.—"Avant le chaos qui a précédé la naissance du ciel et de la terre, un seul être existait, immense et silencieux, immuable et toujours agissant sans jamais s'altérer. On peut le regarder comme la mere de l'univers. J'ignore son nom, mais je le désigne par le mot de raison.

Forcé de lui donner un nom, je l'appelle grandeur, progression, eloignement, opposition. Il y a dans le monde quatre grandeurs; celle de la raison, celle du ciele, cell de la terre, celle du roi, qui est aussi une des quatre. L'homme a son type et son modèle dans la terre, la terre dans le ciel, le ciel dans la raison, la raison en elle-même."[1]

Stanislas Julien.—"Il est un être confus qui existait avant le ciel et la terre.


O qu'il est calme! O qu'il est immatériel!

Il subsiste seul et ne change point.

Il circule partout et ne périclite point.

Il peut être regardé comme la mère de l'univers.

Moi, je ne sais pas son nom.

Pour lui donner un titre, je l'appelle Voie (Tao).

En m'efforçant de lui faire un nom, je l'appelle grand.

De grand, je l'appelle fugace.

De fugace, je l'appelle éloigné.

D'éloigné, je l'appelle (l'être) qui revient.

C'est pourquoi le Tao est grand, le ciel est grand, la terre est grande, le roi aussi est grand.

Dans le monde, il y a quatre grandes choses, et le roi en est une.

  1. Memoire sur la Vie et les Opinions de Lao-tseu, par M. Abel Remusat, Paris, 1823, p. 27.