Page:Notes and Queries - Series 9 - Volume 11.djvu/471

From Wikisource
Jump to navigation Jump to search
This page needs to be proofread.

9"' S. XL JUNE 13, 1903.] NOTES AND QUERIES.


463


heures Oui, mes freres, vous vous amusez c). la

moutarde, vous faites den chateaux en Espayne ; mais prenez garde, le demon vous guette comme le chat fait la souris ; il fait d'abordpaWe de velours ; mais quand une fois il vous tiendra dans ses griffes, il vous traitera de Turc a Maure, et alors vous aurez beau vous chatouiller pour vous faire rire, et, faire les bon apdtres, vous en aurez tout du long et tout du large.

Si quelqu'un revenait de 1'autre monde, et qu'il rapportdt des nouvelles de Vecole, alors on y re- garderait a deux fois, chat e"chaude craint Ceau froide ; quand Von sait ce qu'tn vaut I'aune, on y met le prix ; mais la-dessus, les plus savam n'y voient goutte ; la nuit, tons chats sont gris, et quand on est mort, c'est pour long-temps.

Prenez garde, disait saint Chrysostome, n'eveillez pas le chat qui dort, V occasion fait le larron, vous taillez en pi tin drap ; mais les battus paieront I* amende. Fin contre fin ne vaut rien pour doublure ; ce qui est doux a la bouche est amer au cceur ; et a la Chandeleur les grandes douleurs. Vous etes comme des rats en paille, vous avez le dos au feu, le ventre a la table ; les biens vous viennent en dormant ; on vous preche, vous n'ecoutez pas, ventre ajfame n'a pas d'oreille ; mais aussi, rira bien qui rira le dernier. Tout passe, tout casse, tout tasse [sic] ; * ce qui vient de la flute retourne au tambour, et I'on se trouve a terre le cul entre deux selles ; alors il n'est plus temps, c'est de la moutarde apres diner ; il est trop tard de fermer re'curie. quand les chevaux sont pris.

Souvenez-vous done bien de cette lecon, mes chers freres, faites vie qui dure ; il ne s'agit pas de brAler la chandelle par les deux bouts ; qui trop embrasse mal etreint ; et a courir deux lievres, on n'enprend aucuu. II ne faut pas 11911 plus jeter^ le manche apres la cogne'e. Dieu a dit: Aide-toi, je faiderai: nest pas marchand qui toujours gagne ; quand on a peur des feuifles, il ne faut pas aller au bois ; mais il faut faire contre fortune bon c&ur, et battre le fer tandis qu'il est chaud.

Un honime sur la terre est comme un piseau sur la branche, il doit toujours etre sur le qui vice ; on ne sait ni qui vit ni qui meurt ; Vhomme propose, Dieu dispose : tel qui rit vendredi, dimanche pleurera : i' n'est si bon cheval qu'il ne bronche, et quand on parle

du loup, on en voit la queue Oui, mes chers freres,

aux yeux de Dieu tout est egal, riche on pauvre, il n'importe, tant vaut Vhomme, taut vaut la terre ; bonne renomme'e vaut mieux que ceinture dore'e. Les riches paient les pauvres ; Us se servent de lapattedu chat pour tirer les marrons du feu ; mais saint Ambroise a dit : Ghacun son metier, les vaches sont bien garde'es : il ne faut pas que Gros-Jean remontre a son cure ; chacun doit se mesurer a son aune ; et comme on fait son lit on se couche. Tous les chenuns vont a Rome, direz-vobs ; oui, mais encore faut-il les savoir, et ne pas choisir ceux oil il y a des pierres.

Pensez done bien, mes chers freres, que Dieu est partout, et qu'il voit tout ; il ne faut pas finasaer avec lui, c'est vouloir prendre la lune ai-ec les dents. II faut aller droit en besogne, et ne pas mettre^ la charrue devant les boeufs ; quand la poire est mure, il faut la cueillir.

Quand on veut faire son salut, voyez-vous, il faut aller de cul et de fete comme une corneille qui abat des noix. Si le demon veut vous derober, laissez-le hurler apres vous ; chien qui aboie ne mord pas.


  • Cf. 'N. &Q.,'9 th S. x. 314.


Soyez bons chevaux de trompette, ne vous effarouchez pas du bruit. Les me'chants vous riront au nez; mais c'est un ris qui ne passe pas le nceud de la gorge ; c'est la pelle qui se moque du fourgon. Au demeurant, chacun son tour, et a chaque oiseau son fiid parait beau. Au surplus, pour etre heureux, il faut souffrir* ; les pois ne peuvent pas tomber tout cuits dans la bouche ; apres la pluie vient le beau temi>s, et apres la peine le plaisir. Laissez dire : Trop gratter cuit, trop parler nuit ; moquez-vous du qu'en dira-t-on, et ne croyez pas que, qui se fait brebis, le loup le mange. Non, non, mes chers freres ; Dieu a dit : Plus vous vous serez humilies sur la terre, plus vous serez eleves dans le ciel.

Ecoutez et retenez bien ceci, je vous parle d'abon- dance de coeur; il n'est pas besoin de mettre Its points sur les \ ; a bon entendeur salut ; il iCest qiCun mot qui serve ; il ne faut pas tant de beurre pour faire un quarteron ; quiconque fera bien, trouvera bien; les e'crits sont des mdles, dit-on, et les paroles des femelles ; on prend les boeufs par les comes, let hommes par les paroles, et quand les paroles sont dites, Veau benite estfaite.

Faites done de solides reflexions sur tout ce que je vous ai dit : il faut choisir d'etre & Dieu ou au diable ; il n'y a pas de milieu, et comme on dit, il faut passer par la porte ou par la fenfire. Vous n'etes pas ici pour enfiler des perles, c'est pour faire votre salut. Ce n'est pas sur I'anse d'un panier que vous rendrez vos comptes ; le demon a beau vous dorer la pilule, quand le i'in sera tire, il faudra le boire, et c'est aufond dupot qiCon trouve le marc.

Au surplus, a Vimpossible mil n'est tenu ; je ne veux pas vous sauver malgre vous, moi. Si ce que je vous dis vous entre par line orettle et vous ressort par 1'autre, c'est comme si je prechais a des sourds ; mais c'est egal, quand il faut/orfre la cloche, sauve

qui peut, mafheureux qui est pris Pour moi, je

m'en bats Vwil ; je suis comme saint Jean-Bouche-

d'or, je dis tout ce que je sais ; et comme charite

bien ordonnee commence par soi-meme, je vais tacher

de faire mes (

Alors, quand

plante, je vous

allez a tous les diables, je m'en lave les mains.

Au nom du Pere, du Fils et du Saint-Esprit.

Amen Ainsi soit-il.

EDWARD LATHAM.

61, Friends' Road, E. Croydon.


e commence par soi-meme, je vais tacm orges et de retirer mon dpingle dujeu.^ I je serai sauve, ah ! ma foi, arrive qui ous dirai tire t'en Pierre ! et si vous


DR. EDMOND HALLEY. (See 9 th S. x. 361 ; xi. 85, 205, 366.)

I. LIFE AND WORK.

' A Famous Comet,' the Quarterly Review, clxxxviii. 113, 138, London, 1898.

'Diet. Nat. Biog.,' xxiv. 106, is authority for the statement that Dr. Edmond Halley was created D.C.L. at Oxford, 16 October, 1710. When and where was the title of LL.D. conferred upon him ? It is commonly used by authors of biographical sketches of that astronomer; in fact, his will begins thus : *' In the Name of God, I, Edmond Halley, Doctor of Laws and Astronomer in the Royal Observatory in Greenwich," &c.


Cf. ante, pp. 128, 255.