Biographie nationale de Belgique/Tome 1/ANCOT, Jean (le jeune)

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ANCOT (Jean), le jeune, compositeur de musique, né à Bruges le 6 juillet 1799, mort le 5 juin 1829. Fils et élève du précédent et virtuose sur le piano en même temps que possédant beaucoup d’habileté sur le violon, Jean Ancot, le jeune, suivit brillamment la carrière de son père. À l’âge de douze ans, il se faisait entendre en public à Bruges, et à seize ans, il écrivait successivement un concerto de violon et un concerto de piano. Deux ans après, il était admis au Conservatoire de Paris, dans les classes de Pradher et de Berton. « Doué des plus heureuses dispositions, dit M. Fétis, il aurait pu se placer à un rang élevé parmi les jeunes artistes de son temps ; mais des passions ardentes ne lui permirent pas de donner à ses études toute la sévérité désirable. »

Ayant quitté le Conservatoire, il se rendit à Londres, où, malgré l’obtention du titre de directeur et de professeur de l’Athénée musical et de celui non moins recherché de pianiste de la duchesse de Kent, il n’y résida que jusqu’en 1825. Après avoir revu la Belgique, il s’établit à Boulogne-sur-Mer et y mourut à peine âgé de trente ans.

Les ouvrages composés et arrangés par Ancot et qui ont été publiés à Paris, à Londres et en Allemagne, s’élèvent, selon M. Fétis, qui n’en désigne que les plus importants, au chiffre de deux cent vingt-cinq. Il s’en trouve dans le nombre de très-remarquables et qui eurent un succès de vogue. D’autres, écrits avec assez peu de soin, font moins d’honneur à l’artiste.

Chev. L. de Burbure.