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Histoire naturelle (trad. Littré)/II/50

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Traduction par Émile Littré.
Dubochet, Le Chevalier et Cie (p. 124).
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Livre II — § 50

L.

1 Si le météore s’échappe du repli du nuage par une ouverture plus large, sans que cette ouverture le soit autant que pour l’ouragan, et cela non sans fracas, on l’appelle tourbillon ; il renverse tout autour de lui. Plus ardent, et sévissant avec flamme, on lui donne le nom de prester : il brûle et abat à la fois ce qu’il touche. (XLIX.) Il n’y a point de typhon avec l’Aquilon, ni d’Ecnéphias avec la neige ou pendant qu’il y a de la neige. Si, la nue se déchirant, le météore s’embrase à l’instant même et non pas après (29), c’est la foudre, qui diffère du prester comme la flamme du feu. Le prester s’étend au loin, animé par le vent ; la foudre se condense dans le choc. Le vent qui s’engouffre (typhon) diffère du tourbillon parce qu’il se relève, et comme un bruit strident (30) diffère d’un fracas. L’ouragan diffère de l’un et de l’autre par son étendue ; la nue y est plutôt dissipée que percée. Il y a aussi une nue (trombe) qui ressemble à une espèce de monstre, et qui est funeste aux navigateurs : on l’appelle colonne, quand le liquide épaissi et consistant se soutient par lui-même ; siphon, quand la nue, prenant une forme allongée, aspire les eaux.