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Histoire naturelle (trad. Littré)/II/52

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Traduction par Émile Littré.
Dubochet, Le Chevalier et Cie (p. 124-125).
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Livre II — § 52

LII.

1(LI.) Dans la foudre on distingue plusieurs espèces : celle qui est sèche ne consume pas, elle disperse ; celle qui est humide ne brûle pas, elle noircit : il y en a une troisième espèce qu’on appelle claire ; elle est d’une nature tout à fait extraordinaire, vide les tonneaux sans les endommager, et sans laisser aucune trace de son passage, fond l’or, l’airain, l’argent contenus dans un sac, sans le brûler et même sans en altérer les cachets de cire. 2Marcia, princesse (31) des dames romaines, fut, étant enceinte, frappée par la foudre : elle eut son enfant tué dans son sein, et n’éprouva, quant à elle, aucun mal. Parmi les prodiges qui éclatèrent du temps de Catilina, M. Herennius (32), décurion du municipe de Pompéi, fut atteint de la foudre dans un jour serein.