Histoire naturelle (trad. Littré)/II/77

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Traduction par Émile Littré.
Dubochet, Le Chevalier et Cie (p. 135-136).
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Livre II — § 77

LXXVII.

1(LXXV.) Ainsi par les accroissements progressifs de la lumière le jour le plus long est, à Méroé, de douze heures équinoxiales et deux tiers d’heure ; à Alexandrie, de quatorze ; en Italie, de quinze ; en Bretagne, de dix-sept. Dans ce dernier pays les nuits claires de l’été indiquent sans aucun doute ce que la raison force de croire, à savoir qu’aux solstices d’été, le soleil s’approchant davantage de notre pôle et décrivant le cercle le plus étroit, la région polaire a des jours continus de six mois ; par conséquent les nuits sont de six mois quand il est passé au solstice d’hiver. Pythéas de Marseille a écrit que cela arrivait dans l’île de Thulé, éloignée de la Bretagne, au nord, de six jours de navigation. Quelques-uns assurent qu’il en est ainsi dans l’île de Mona (Anglesey) (VI, 30), distante d’environ deux cents milles (myriam. 29,45) de Camaldunum (45), ville de Bretagne.