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Histoire naturelle (trad. Littré)/II/Bilingue/66

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Langue sélectionnée : FrançaisBilingueLatin
Traduction par Émile Littré.
Dubochet, Le Chevalier et Cie (p. 131).
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LXVI.

1 Il faut croire que la nature, artisan des choses, a voulu que la terre, qui, aride et sèche, ne pourrait subsister par elle-même et sans humidité, et l’eau, qui a besoin de l’appui de la terre, s’unissent par un entrelacement mutuel. La terre ouvre son sein, l’eau y pénètre partout, en dedans, en dehors, en haut ; les veines liquides se disséminent comme autant de liens, l’eau fait éruption même au sommet des montagnes ; poussée par l’air et exprimée par le poids de la terre, elle jaillit à la manière des siphons ; et, loin de courir risque de tomber, elle s’élance, au contraire, jusqu’aux sommités les plus élevées. 2Cela explique comment l’afflux quotidien de tant de fleuves ne fait pas croître les mers.

(LXVI.) La terre est donc, dans toute sa circonférence, entourée par la mer, qui la baigne ; et il n’est pas besoin de chercher des arguments pour le prouver, l’expérience l’a déjà démontré.

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