Livre:Straeten - Voltaire musicien, 1878.djvu
Titre | Voltaire musicien |
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Auteur | Edmond Vander Straeten |
Maison d’édition | J. Baur |
Lieu d’édition | Paris |
Année d’édition | 1878 |
Bibliothèque | Internet Archive |
Fac-similés | djvu |
Avancement | À corriger |
Pages
TABLE DES MATIÈRES
MUSICIEN
Concerts, Intermèdes (Mozart a Ferney). — Lullisme, Ramisme, Gluckisme. — Prophétie pour 1886. — L’Opéra, I’Opêra-Comique. — Organographie, Acoustique. — Biographies. — Locutions, Anecdotes.
par
Edmond Vander Straeten
PARIS,
J. BAUR, LIBRAIRE-ÉDITEUR,
11. rue des Saints-Pères.
1878.
L’hommage de cette modeste publication vous revenait. J’ai reçu de vous tant de conseils et tant de lumières, à l’occasion d’autres écrits, que je me fais un bonheur particulier de cette dédicace.
Muni de votre aimable approbation pour ce nouvel essai de ma plume, je me suis naturellement demandé si le lecteur, dit bénévole, aurait votre indulgence, et ne se poserait, dès l’abord, ces questions : Est-ce une mystification, est-ce un défi ? Ni l’un ni l’autre.
On pourra, si l’on veut, appeler mon livre une revendication. Ce titre se fonde sur l’immixtion de Voltaire dans presque toutes les brandies de l’art musical : présidant des concerts intimes ; organisant là des représentations lyriques pour la belle société ; passant ailleurs par toutes les phases de conviction d’un esprit lumineux qui apprends qui observe, qui prévoit ; participant, avec une ardeur fiévreuse, à l’une des plus curieuses révolutions du drame musical français ; se livrant, en même temps, aux problêmes ardus de l’acoustique expérimentale ; créant, dans son langage souple et ingénieux, une foule de locutions pittoresques relatives à la musique ; annotant, jour par jour, ses impressions sur les hommes et les choses d’un art capricieux, le tout émaillé d’anecdotes et de légendes....
Il nous semblait qu’il y avait là matière à un ouvrage de curiosité rétrospective et même actuelle. Me suis-je trompé ? Le lecteur, toujours juge en dernier ressort, décidera.
Prévenons-le que cette monographie avec le Molière musicien que l’intitulé. Castil-Blaze a bâti deux gros volumes sur un « musicien d’instinct. » J'ai coordonné simplement quelques chapitres tirés des musicalia d'un homme extraordinaire, menant de front pour ainsi dire tous les beaux-arts, et que l'exact Gerber a qualifié, un peu hyperboliquement, je crois, de berumte Tonlehrer und Tomkunstler. Voltaire se défend de n'être point un savant en C sol ut. Voilà tout.
C'est lui d'ailleurs qui aura presque constamment la parole. Qui pourrait s'en servir plus adroitement, plus éloquemment ?
Agréez, mon cher ami, l'expression de ma vive sympathie.