Livre:Taine - Les Origines de la France contemporaine, t. 2, 1910.djvu

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TitreLes Origines de la France contemporaine Voir l'entité sur Wikidata
VolumeVol. 2, L’Ancien régime, Tome 2nd.
AuteurHippolyte Taine Voir l'entité sur Wikidata
Maison d’éditionLibrairie Hachette et Cie
Lieu d’éditionParis
Année d’édition1910 (27e éd.)
Publication originale1875
BibliothèqueInternet Archive
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AvancementÀ valider
SérieTomes :  1 ,  2 ,  3 ,  4 ,  5 ,  6 ,  7 ,  8 ,  9 ,  10 ,  11 ,  Index .

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TABLE DES MATIÈRES


LIVRE TROISIÈME

L’ESPRIT ET LA DOCTRINE
(Suite)

Combinaison des deux éléments. — I. La doctrine, ses prétentions, son caractère. — Autorité nouvelle de la raison dans le gouvernement des choses humaines. — Jusqu’ici ce gouvernement appartenait à la tradition, p. 1. — II. Origine, nature et valeur du préjugé héréditaire. — En quoi la coutume, la religion et l’État sont légitimes, p. 6. — III. La raison classique ne peut se mettre à ce point de vue. Les titres passés et présents de la tradition sont méconnus. — La raison entreprend de la détruire, p. 13. — IV. Deux stades dans cette opération. — Premier stade, Voltaire, Montesquieu, les déistes et les réformateurs. — Ce qu’ils détruisent et ce qu’ils respectent, p. 17. — V. Deuxième stade. Le retour à la nature. — Diderot, d’Holbach et les matérialistes. — Théorie de la matière vivante et de l’organisation spontanée. — Morale de l’instinct animal et de l’intérêt bien entendu, p. 21. — VI. Rousseau et les spiritualistes. — Bonté originelle de l’Homme. — Erreur de la civilisation. — Injustice de la propriété et de la société, p. 29. — VII. les enfants perdus du parti philosophique. — Naigeon, Sylvain Maréchal, Mably, Morelly. — Discrédit complet de la tradition et des institutions qui en dérivent, p. 44.

Construction de la société future. — I. Méthode mathématique — Définition de l’homme abstrait. — Contrat social. — Indépendance et égalité des contractants. — Tous seront égaux devant la loi et chacun aura une part dans la souveraineté, p. 46. — II. Premières Conséquences. — L’application de cette théorie est aisée. — Motifs de confiance, persuasion que l’homme est par essence raisonnable et bon, p. 49. — III. Insuffisance et fragilité de la raison dans l’homme. — Insuffisance et rareté de la raison dans l’humanité. — Rôle subalterne de la raison dans la conduite de l’homme. — Les puissances brutes et dangereuses. — Nature et utilité du gouvernement. — Par la théorie nouvelle le gouvernement devient impossible, p. 56. — IV. Secondes conséquences. — Par la théorie nouvelle l’État devient despote. — Précédents de cette théorie. — La centralisation administrative. — L’utopie des économistes. — Nul droit antérieur n’est valable. — Nulle association collatérale n’est tolérée. — Aliénation totale de l’individu à la communauté. — Droits de l’État sur la propriété, l’éducation et la religion. — L’État couvent spartiate, p. 65. — V. Triomphe complet et derniers excès de la raison classique. — Comment elle devient une monomanie. — Pourquoi son œuvre n’est pas viable, p. 75.

LIVRE QUATRIÈME

LA PROPAGATION DE LA DOCTRINE

Succès de cette philosophie en France. — Insuccès de la même philosophie en Angleterre, p. 77. — I. Causes de cette différence — L’art d’écrire en France. — À cette époque il est supérieur. — Il sert de véhicule aux idées nouvelles. — Les livres sont écrits pour les gens du monde — Les philosophes sont gens du monde et par suite écrivains. — C’est pourquoi la philosophie descend dans les salons, p. 79. — II. Grâce à la méthode, elle devient populaire, p. 83. — III. Grâce au style, elle devient agréable. — Deux assaisonnements particuliers au dix-huitième siècle. La gravelure et la plaisanterie, p. 86. — IV. Art et procédés des maîtres. — Montesquieu. — Voltaire — Diderot. — Rousseau. — Le Mariage de Figaro, p. 89.

Le public en France. — I. L’aristocratie. — Ordinairement elle répugne aux nouveautés. — Conditions de cette répugnance. — Exemple en Angleterre, p. 117. — II. Les conditions contraires se rencontrent en France. — Désœuvrement de la haute classe. — La philosophie semble un exercice d’esprit. — De plus elle est l’aliment de la conversation. — La conversation philosophique au dix-huitième siècle. — Sa supériorité et son charme. — Attrait qu’elle exerce, p. 120. III. Autre effet du désœuvrement. — L’esprit sceptique, libertin et frondeur. — Anciens ressentiments et mécontentements nouveaux contre l’ordre établi. — Sympathies pour les théories qui l’attaquent. — Jusqu’à quel point elles sont adoptées, p. 128. — IV. Leur propagation dans la haute classe. — Progrès de l’incrédulité en religion. — Ses origines. — Elle éclate sous la régence. — Irritation croissante contre le clergé. — Le matérialisme dans les salons. Vogue des sciences. — Opinion finale sur la religion. — Septicisme du haut clergé, p. 133. — V. Progrès de l’opposition en politique. — Ses origines. — Les économistes et les parlementaires. Ils frayent la voie aux philosophes. — Fronde des salons. — Libéralisme des femmes, p. 144. — VI. Espérances infinies et vagues. — Générosité des sentiments et de la conduite. — Douceur et bonnes intentions du gouvernement. — Aveuglement et optimisme, p. 149.
I. La classe moyenne. — Ancien esprit du Tiers. — Les affaires publiques ne regardaient que le roi. — Limites de l’opposition janséniste et parlementaire, p. 162. — II. Changement dans la condition du bourgeois. — Il s’enrichit. — Il prête à l’État. — Danger de sa créance. — Il s’intéresse aux affaires publiques, p. 165. — III. Il monte dans l’échelle sociale. — Le noble se rapproche de lui. — Il se rapproche du noble. — Il se cultive. — Il est du monde. — Il se sent l’égal du noble — Il est gêné par les privilèges, p. 171. — IV. Entrée de la philosophie dans les esprits ainsi préparés. — À ce moment celle de Rousseau est en vogue. — Concordance de cette philosophie et des besoins nouveaux. — Elle est adoptée par le Tiers, p. 177. — V. Effet qu’elle produit sur lui. — Formation des passions révolutionnaires. — Instincts de nivellement. — Besoin de domination. — Le Tiers décide qu’il est la nation. — Chimères, ignorance, exaltation p. 183. — VI. Résumé, p. 196.

LIVRE CINQUIÈME

LE PEUPLE

I. La misère. — Sous Louis XIV. — Sous Louis XV. — Sous Louis XVI, p. 199. — II. Condition du paysan pendant les trente dernières années de l’ancien régime. — Combien sa subsistance est précaire. — État de l’agriculture. — Terres incultes. — Mauvaise culture. — Salaires insuffisants. — Manque de bien-être, p. 213. — III. Aspect de la campagne et du paysan, p. 221. — IV. Comment le paysan devient propriétaire. — Il n’en est pas plus à l’aise. — Aggravation de ses charges. — Dans l’ancien régime il est le « mulet », p. 226.
Principale cause de la misère : l’impôt. — I. Impôts directs. — État de divers domaines à la fin de Louis XV. — Prélèvements du décimateur et du fisc. — Ce qui reste au propriétaire, p. 232. — II. État de plusieurs provinces au moment de la Révolution. — Taille, accessoires, capitations, vingtièmes, impôt des corvées. — Ce que chacune de ces taxes prélève sur le revenu. — Énormité du prélèvement total, p. 235. III. Quatre impôts directs sur le taillable, qui n’a que ses bras, p. 238. — IV. La Collecte et les saisies, p. 240. — V. Impôts indirects. — Les gabelles et les aides, p. 246. — VI. Pourquoi l’impôt est si pesant. — Les exemptions et les privilèges, p. 253. — VII. Octrois des villes. — La charge retombe partout sur les plus pauvres, p. 263. — III. Plaintes des cahiers, p. 266.
I. État des cerveaux populaires — Incapacité mentale. — Comment les idées se transforment en légendes, p. 272. II. Incapacité politique. — Comment les nouvelles politiques et les actes du gouvernement sont interprétés, p. 277. III. Impulsions destructives. — À quoi s’acharne la colère aveugle. — Méfiance contre les chefs naturels. — De suspects, ils deviennent haïs. — Dispositions du peuple en 1789, p. 280. — IV. Recrues et chefs d’émeute. — Braconniers. — Contrebandiers et faux-sauniers. — Bandits — Mendiants et vagabonds. — Apparition des brigands. — Le peuple de Paris, p. 282.
I. La force armée se dissout. — Comment l’armée est recrutée. — Comment le soldat est traité, p. 299. — II. L’organisation sociale est dissoute. — Nul centre de ralliement. — Inertie de la province. — Ascendant de Paris, p. 304. — III. Direction du courant. — L’homme du peuple conduit par l’avocat. — Les seuls pouvoirs survivants sont la théorie et les piques. — Suicide de l’ancien régime, p. 307.
Résumé, I, p. 312. — II, p. 315.

NOTE