Le mystère de Dieu est accompli

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ATTENTION

Appelé par la volonté de l’Éternel à ouvrir le Livre de vie, scellé de sept sceaux, où sont écrits les jugements des morts et des vivants, le commencement et la fin de toutes choses, nous protestons tout d’abord qu’il ne nous est donné nul pouvoir sur le sang ni sur la chair, et nous prédisons la malédiction de Dieu sur quiconque viendrait auprès de nous pour y trouver quelque puissance sur les choses ou sur les hommes.

Nous en faisons autant à l’égard de celui qui se prévaudrait de nos écrits pour toucher du doigt ou insulter un homme quelconque. Nous ne connaissons nul vivant à qui nous ne soyons prêt à tendre une main amie et fraternelle. Nous n’appelons pas les hommes à la haine ni à la guerre, mais toute l’humanité à l’amour et tous les peuples à l’union.

Nous allons parler au nom de l’Éternel, car nous en avons le droit et l’ordre de lui. Nous justifierons cette parole en faisant, par la volonté et la puissance de Dieu, un miracle plus grand que ceux de Moïse et de Jésus-Christ, car ces serviteurs du Tout-Puissant ont fait des miracles restreints au temps et au lieu. Le miracle qui va se produire se passera auprès de chaque homme, par toute la terre, et durera jusqu’à la consommation des siècles.

L’ouvrage que nous présentons à la terre et à tous les hommes, est le livre que tient dans sa droite Celui qui est assis sur le trône particulièrement décrit aux chapitres 4 et 5 de l’Apocalypse.

C’est donc par une nouvelle révélation de Jésus-Christ, qui était la parole faite chair, que nous avons connu le Mystère de la Bible et de l’Évangile. Nous ne demandons pas la foi à nos lecteurs, puisque nous allons l’anéantir ; c’est une science nouvelle, claire, brillante, limpide, mathématique, que la Parole va faire connaître, et c’est l’accomplissement des prophéties qui ont dû rester mystérieuses jusqu’au jour déterminé, pour abaisser l’orgueil des hommes et leur faire connaître le Maître.

Le livre que nous avons ouvert était caché dans ta bouche, lecteur, et dans celle de chaque homme sur toute la terre, dès la création du monde, avant que l’homme fût.

Nous allons te rappeler ces temps avec une telle vigueur que désormais l’homme instruit dans la science de Dieu vivra de la vie éternelle, car le souvenir de sa propre enfance sera obscurci dans son esprit par celui de la jeunesse de l’humanité, avant que l’homme fût créé. C’est la Parole vivante qui est dans l’homme qui va faire ce miracle ; « c’est moi, l’alpha et l’oméga, l’a et le z, le commencement et la fin, le commencement de la créature de Dieu. (Apocal., 3-14.) »

Mais avant d’aborder ce grand sujet, il nous faut donner l’explication de la Bible, dont les livres sont ouverts ; nous ouvrirons ensuite le livre de vie de l’Apocalypse, c’est celui de l’arbre de vie du Paradis terrestre (Genèse 3-24) et de la nouvelle Jérusalem. (Apocal., 22-2, 19).

LA BIBLE

La Bible comprend dans sa première partie, l’Ancien Testament ou la Bible proprement dite. Ce sont les livres écrits par les prophètes du peuple choisi de Dieu pour se faire connaître aux hommes. Ces livres ont été écrits par Moïse, David, Ésaïe, Daniel et beaucoup d’autres. Ils sont d’une authenticité parfaite, et ceux qui les ont critiqués en seront pour leur honte. Mais personne ne conteste qu’ils étaient tous écrits avant la venue de Jésus-Christ.

Les Juifs, à la venue de Jésus-Christ, attendaient bien le Messie, mais il ne vint pas comme ils l’espéraient et ils le mirent à mort. Ce devait arriver, car telle était la volonté de l’Éternel.

Aujourd’hui les prophéties concernant le retour du peuple juif vont s’accomplir, il va être rappelé en Palestine et devenir très puissant sur la terre, après avoir reconnu que le Christ mis à mort, était bien celui que les prophètes avaient annoncé. Ce Messie qui ramène déjà depuis plusieurs années les Israélites vers Jérusalem, c’est la Parole qui commande à la terre. Les Juifs n’ont point dû entrer dans le christianisme jusqu’aujourd’hui pour témoigner de la véracité de l’Ancien Testament.

La seconde partie de la Bible, ou le Nouveau Testament, comprend les Évangiles, les Actes des Apôtres, les Épîtres et l’Apocalypse, ce dernier livre, le plus mystérieux et le plus affirmatif de toute la Bible.

Nous, Chrétiens, nous attendons le retour de Jésus-Christ pour frapper ses ennemis, juger la terre et la gouverner avec ses élus. De même que la première fois, il n’est point venu tel que l’attendaient les Juifs, cette fois-ci il ne vient point non plus comme l’attendent les Chrétiens, car voici, il vient depuis longtemps déjà et il a détruit la puissance temporelle de son ennemi, l’antéchrist, et pris en main le gouvernement de la terre. Les rois et les nations sont déjà soumis à la Parole de Dieu : La Parole de Dieu, c’est la Parole de l’homme, c’est là l’épée aiguë à deux tranchants avec laquelle le Christ gouverne déjà la terre, bien qu’il ne soit pas encore connu ; mais il va l’être avec éclat, ainsi que sa grande puissance.

Expliquons la vraie création du monde et comment la Bible doit être comprise :

INVOCATION

Ô Éternel, Puissance innommable et qui nous donnes pourtant des noms, afin que nous puissions te glorifier ; toi Dieu, Jéhovah, qui es, qui étais et qui seras ; toi, dont le nouveau nom expressément révélé par l’Esprit de l’Éternel est Pi, la puissance qui mesure les cieux, à soi toujours égale, comme le rapport mathématique infini ; Pi, toi qui es le Très-Haut et l’Eau dont la puissance donne la vie à tous les êtres, plantes et animaux ; Pi, qui es le feu électrique communiquant la vie et l’esprit à tout ce qui est vivant ; Pi, toi, l’Esprit éternel et la Parole éternelle qui est ton fils unique ; Pi, Esprit-Saint qui nous animes et par qui la Parole s’est spiritualisée, Parole qui est une avec toi ; éclaire, ô Éternel, ton serviteur ; donne-nous le langage convaincant qui convient à la vivante Parole gouvernant les mondes, car tu es entré dans ton règne, ô Christ bien-aimé, par qui nous sommes sauvés et qui étais la Parole de toute éternité, incorporée en un homme, pour confondre, par un sublime mystère, l’orgueil des hommes, tes enfants, qui ne te connaissent point encore, ô Parole, mais qui vont te connaître et t’aimer, car tu es amour, ton fardeau est aisé, ton joug est léger. Viens ! viens ! viens ! Esprit-Saint, éclaire-nous.

Dieu et les dieux

Nos profonds philosophes sont tombés d’accord qu’il n’y avait qu’un seul Dieu, et que décidément les païens et les peuples sauvages ou barbares avaient tort d’en reconnaître plusieurs. Il est regrettable pour leur honneur qu’ils ne s’en soient pas rapportés à la Bible et aient reconnu qu’ils n’en savaient rien, et attendu la nouvelle venue du Messie pour être fixés.

Voyons ce que dit la Bible des Dieux. Elle commence ainsi :

Au commencement, les Dieux créèrent les cieux et la terre. Les Dieux, dit le texte hébreu, et non Dieu, quoiqu’en disent les traductions. C’est un point parfaitement établi par les linguistes et qui n’admet aucune discussion. D’ailleurs au ch. 3, v. 22, nous lisons : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, sachant le bien et le mal. Comme l’un de nous, indique une pluralité.

Dans l’évangile de Jean, ch. 10, v. 33 à 35, nous lisons : Nous te lapidons parce que, étant homme, tu te fais Dieu. Et Jésus répond : N’est-il pas écrit dans votre loi : J’ai dit : Vous êtes des Dieux ? Si elle a appelé Dieux ceux à qui la parole de Dieu était adressée et si l’Écriture ne peut être rejetée, pourquoi dites-vous que je blasphème parce que j’ai dit : Je suis le fils de Dieu ?

C’est le roi David qui, dans le psaume 82, v. 6, écrit : J’ai dit : Vous êtes des Dieux, vous êtes tous enfants du souverain. Seigneur, s’écrie encore le Roi-Prophète au psaume 86, v. 8, entre les Dieux, il n’y a point de semblables à toi, et au psaume 97, v. 7 : Vous tous les Dieux, prosternez-vous devant lui. Et v. 9 : Car tu es l’Éternel infiniment élevé par dessus tous les Dieux. Et Paul écrit : En effet, il y a plusieurs dieux (1 Corint. 8-5). Ainsi la Bible reconnaît plusieurs dieux et nous sommes ces dieux ou les enfants de ces dieux, comme Jésus-Christ était le fils de Dieu. Les hommes descendent des dieux, comme l’homme descend de Dieu.

Mais nous voyons Jésus-Christ dire aux Juifs (Jean 8-44) : Le père dont vous êtes issus, c’est le diable et vous voulez accomplir les désirs de votre père, il a été meurtrier dès le commencement. Toutes les fois qu’il dit le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur et père du mensonge. Ailleurs il est parlé des enfants du malin. (Mathieu 13-38).

Ainsi voilà qui est clair, les hommes sont les enfants de Dieu ou des dieux, dieux eux-même, et les enfants du diable ou des diables, diables eux-même. Rien de plus courant que d’appeler un homme un diable, un bon, un mauvais diable. Comment le mot serait-il si familier, s’il n’y avait jamais eu de diable ?

La Bible n’a été comprise par personne, car c’est le mystère de Dieu qui ne devait être révélé qu’après les prophéties accomplies et tout doit être clair et limpide, afin qu’il soit démontré scientifiquement et avec toute évidence qu’un esprit immense, l’Esprit qui a tout créé, est partout présent, voit tout, connaît tout et dirige tout.

Voici donc comment eut lieu la création. Les preuves les plus irréfutables et les plus convaincantes abonderont, surabonderont et déborderont dans le résumé analytique de la parole qui suivra et toutes les langues viendront porter le même témoignage. C’est la Parole qui parlera et dira ce qu’elle a entendu, ce que les ancêtres ont fait, dit, pensé, et même ce qu’ils n’ont pas pensé, mais auraient pu penser.

La création de Dieu n’est pas l’homme animal, c’est l’homme spirituel qui vit par la puissance de la Parole et la parole a pris son origine chez le biarchiancêtre, la grenouille, il y a plus d’un million et moins de dix millions d’années. Les grenouilles de nos marais parlent le français, il suffit de les écouter et de connaître l’analyse de la parole pour les comprendre, car tout son distinct exprime un même mouvement chez les animaux comme chez les hommes.

La grenouille n’a pas de sexe apparent, mais quand elle devint forte et immense comme en témoignent les squelettes retrouvés partout dans les terrains géologiques, les sexes se développèrent et le langage acquit une étendue considérable. C’est alors que l’éternelle Puissance créa les anges les plus purs, c’est-à-dire les mots les plus vivants et les plus abstraits, tels que : création, être, essence, puissance.

« Car le mot, qu’on le sache, est un esprit vivant. » C’est à ce moment aussi que pénétra l’esprit de caste, car les sexués formèrent la première noblesse avec le développement des parties nobles.

Ces archiancêtres n’avaient point de nombril ; ils vivaient, comme les grenouilles, de mouches, moucherons, sauterelles et commençaient à devenir herbivores. Les sexes développèrent chez eux un feu inextinguible, l’amour et les passions les plus impérieuses et les plus infâmes les enflammaient, tout était sans pudeur des mâles ni des femelles. C’est alors que l’obéissance cessa et les anges rebelles furent appelés démons, on les nomma aussi les diables ou le diable, les diablesses. En même temps que les sexes, le cou commença à se dégager, et le cerveau devint déjà énorme. La faculté de procréer n’arriva qu’après une longue époque primitive de stérilité.

Un jour, une vierge, car c’était leur nom, mit au monde un enfant, ce fut un immense événement. Que voulait dire cela ? Comment cela s’était-il fait ? Ce premier-né fut comblé d’attentions, ce fut le premier des dieux, on l’adora et les démons se prosternèrent devant sa mère. C’est elle que l’on adore sur toute la terre, sous le nom de reine des cieux et mère de Dieu. Avec le temps ces naissances se multiplièrent et la rivalité s’établit entre les enfants des dieux et les démons ou les diables, qui étaient plus adroits à beaucoup d’égards, puisque, dès le premier instant de leur vie, ils étaient habitués à vivre de leur adresse et prestesse. La terre se couvrit partout de dieux et de diables. Le diable étant plus ancien que le dieu est son père et, par conséquent, aussi père et grand-père de l’homme.

Les dieux devinrent herbivores, fructivores et se nourrissaient aussi de poissons, d’insectes, du lait des mammifères qui se laissaient traire avec plaisir, couchés dans les pâturages. Ils dévoraient aussi les grenouilles et même les sexués. Leur langue était très développée et elle était la même ou à peu près sur toute la terre. Chez les démons, ce qui est un mot chez nous était une phrase entière. Les expressions les plus communes se condensaient et devenaient un mot que l’esprit de l’Éternel scellait pour être connu au jour prévu. À l’époque des dieux les différentes langues étaient déjà en formation, et cela même chez les démons, car la parole est éternelle.

Il arriva, un jour, qu’un dieu se tint debout et marcha ainsi : grand sujet d’étonnement et d’admiration. Ce fut le premier roi, il était le maître du marais et dieux et diables formaient sa cour, c’étaient ses vassaux, ses maréchaux. Le premier roi se trouva donc supérieur aux dieux. À chaque nouveau roi qui paraissait, des combats se livraient et le plus fort ne permettait pas à ceux qu’il avait vaincus de se tenir debout en sa présence, c’est pourquoi on n’approche encore les rois, en certains pays, qu’en rampant.

Enfin la création se trouva comprendre toute la série depuis la grenouille jusqu’à l’homme et la terre fut longtemps couverte d’anges, de démons, de diables, de dieux et d’hommes, mais l’éternelle Puissance arrêta en son temps la croissance des grenouilles qui ne viennent plus au-delà d’une limite fixée ; toutefois elles sont restées pour porter témoignage, par leur forme quasi humaine et leur langage déjà clair, de notre origine dans le limon de la terre.

Il arriva que les hommes, devenus nombreux, firent une guerre acharnée aux dieux qui dévastaient, pour vivre, les cultures maraîchères. Les dieux souffrirent des atrocités inimaginables ; entre autres on les crucifiait au bord des marais pour être un avertissement, de plus on les tuait, on buvait leur sang et on les mangeait. Il se fit donc que l’homme mit à mort son père, le dieu. Or, la Puissance éternelle Pi, est une force vivante et mathémathique, l’homme avait fait mourir son père, l’homme devait être mis à mort par son père, et jusqu’à ce qu’il meure, il est maudit. Les hommes sont livrés à la puissance des esprits des démons et des dieux disparus, mais dont les âmes vivent, puisque c’est par eux que la Parole a pris une forme et s’est faite chair. C’est clair : les esprits des ancêtres et archiancêtres sont restés avec les mots qu’ils ont créés.

Toute la création étant achevée, les hommes devenus intelligents, mais pleins de l’esprit d’orgueil de Satan, pour dominer leurs frères, se mirent à inventer les infâmes argots : sanscrit, zend, hébreu, grec, latin, etc., les ennemis-nés de la Parole que l’Éternel a réduits à lui servir de marchepied. Car l’homme verra que tous ceux en qui il s’est confié sont des aveugles qui l’ont conduit dans l’abîme, et il cessera de croire à la supériorité d’une prétendue haute culture intellectuelle. Il ne se laissera plus mener par les charlatans.

L’homme étant donc créé, l’Éternel, voulant par un mystère se faire connaître à la terre, fit que l’homme oublia sa propre création ; puis il choisit Adam et Ève, ou mieux l’homme et la femme, qu’il fit tenter par un puissant de la terre, car Dieu ne s’est pas montré en personne, mais l’homme dont il se sert est lui. C’est un premier symbole, selon qu’il est écrit : Je parlerai à ce peuple en paraboles (Luc 8-10).

Ève est séduite par le serpent ou le prêtre, jusqu’au jour où elle doit lui écraser la tête, mais ce n’est pas pour cette désobéissance que le Christ doit être mis à mort, avant de gouverner la terre, c’est pour un crime véritable, pour un parricide : L’homme a exterminé les dieux, ses pères, les dieux doivent exterminer les hommes et on sait combien sont cruels les dieux de l’antiquité. Mais la Puissance suprême intervient, devant cet Esprit qui a tout fait, il n’y a qu’un seul Dieu, c’est lui seul : Écoute, Israël : Je suis l’Éternel ton Dieu, tu n’auras point d’autres dieux devant ma face. (Exode 20-2, 3). Ainsi voilà la guerre déclarée aux dieux méchants qui sont de faux dieux, des dieux infâmes (Ézéchiel 37-23) et le vrai Dieu, le vrai père, l’Esprit créateur de la Parole, s’est choisi un peuple pour lui servir d’instrument et faire connaître sa puissance à la terre.

Les prophéties concernant la venue du Messie sont claires et formelles. Daniel a déterminé l’époque et les Juifs l’attendent lorsqu’il paraît, mais ils sont déçus. Ils attendent un grand chef qui chasse les Romains, un homme dit : C’est moi le Christ, et ils le livrent aux Romains, en le condamnant à mort. Mais pourquoi cet homme doit-il mourir ? pour satisfaire à la puissance mathématique de la parole. Le fils de Dieu, l’homme, a fait mourir son père ; Dieu, le père, veut que son fils soit mis à mort. Il faut qu’il meure comme les dieux, sans se plaindre, et, comme les dieux, il sue sang et eau, si grande est son angoisse, et il est conduit à la mort, sans proférer une plainte. Alors l’esprit de Dieu qui l’a amené à cette obéissance, car il pouvait s’enfuir de Jérusalem, on ne l’eût point poursuivi ; le Père tout-puissant qui l’a forcé à se laisser attacher sur la croix, l’y voyant fixé, lance sa malédiction sur lui et sur le bois infâme auquel il est attaché, et la malédiction jetée sur tous les hommes retombe sur lui, et il s’écrie dans son isolement : Éli ! Éli ! Lamma Sabachthani ? Hélas ! Hélas ! pourquoi t’en être allé ? (Mathieu 27-46) Mais Dieu en faisant mourir le juste pour les coupables a commis une injustice et le jugement lui est ôté par la Puissance éternelle pour être donné au fils, à l’homme, qui juge les vivants et les morts.

Le Christ n’est pas mort pour toujours, il ressuscite et sa mission visible va être terminée. L’Esprit se porte sur les Apôtres, témoins de ses miracles, de sa résurrection et de son ascension. Quels sont ces miracles ? peu importe. Il suffit qu’ils les croient pour qu’ils soient vrais.

Le Christ doit revenir pour juger les vivants et les morts. Où sont-ils les morts ? L’homme n’est pas mort, puisque nous sommes là. Les morts, ce sont les dieux et les démons dont les esprits seuls vivent avec nous et ce sont ceux-là que la puissance de la Parole ou de Jésus-Christ va ressusciter et, quand ils seront ressuscités, ils seront nous et nous serons eux, et, par conséquent, ayant, par la puissance de l’Esprit, le souvenir de nos actes personnels d’il y a plus d’un million d’années, nous aurons la vie éternelle justifiée, qui est le denier des ouvriers de la vigne, lesquels se trouvent déçus dans leur espoir. Nous verrons les dieux qui étaient les premiers se trouver les derniers, car le fils de l’homme est assis à la droite de Dieu, à la place d’honneur ; c’est pourquoi aussi Dieu étant le nom de l’ancêtre et père de l’homme, l’Éternel est appelé d’un nouveau nom : Pi, nom écrit dans la Grammaire logique, sans que nous sussions en rien que nous obéissions au Dieu de la Bible en l’écrivant pour la première fois. (Apoc. 3-12 et 19-12). D’autre part, quand il sera scientifiquement démontré que les esprits de nos ancêtres vivent avec nous, il sera indubitable que nos esprits vivront avec ceux qui viendront après nous sur la terre : ils seront nous et les dieux, comme dès à présent, nous sommes déjà eux et les dieux.

L’Antéchrist et l’Apocalypse

L’antéchrist est venu et son règne est passé. Le règne de la Parole, déjà toute puissante, a remplacé l’autorité des prêtres et surtout du Pape qui est l’antéchrist ; car l’antéchrist, c’est le démon qui veut tenir la place de Dieu sur terre. Jamais dans son plus grand orgueil, Satan, le prince des démons, mais qui n’avait pas de nombril, jamais Satan n’a demandé autre chose que de tenir la place de Dieu sur terre.

Mais nous donnerons d’abord une explication de l’Apocalypse : Nous répétons que ce n’est pas par notre sagesse que nous parlons ainsi, mais pour obéir à Dieu qui nous commande et nous guide. Jean, dans l’île de Patmos, s’écrie, annonçant le retour du fils de l’homme : Le voici qui vient sur les nuées et tout œil le verra, et ceux même qui l’ont percé et toutes les tribus de la terre, se frapperont la poitrine en le voyant. Oui, amen ! (Apoc. 1-7). Lève donc les yeux, ô homme, ne le vois-tu pas ? Si tu ne le vois pas, tu l’as vu ou tu le verras. Le fils de l’homme a pris possession des airs et les ballons l’emportent jusqu’au dessus des nuées et, où monte un homme, tous y montent avec lui. C’est lui, l’homme, qui a été mis à mort. Je suis l’Éternel, c’est là mon nom, je ne donnerai point ma gloire à un autre, ni ma louange aux images taillées. (Ésaïe 42-8). Or, Jésus-Christ était un homme puisqu’il est mort pour nous, et tout homme est lui. Je vous dis, en vérité, qu’en tant que vous aurez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères, vous me les aurez faites. (Mathieu 25-40). Ô petits esprits qui n’avez point compris la puissance de Dieu et qu’il était certain de vous confondre !

Préparez les voies du Seigneur ; les vallées seront comblées, les montagnes seront abaissées. (Ésaïe, 40-3, 4). Faut-il donc ajouter : et la locomotive entraînera les enfants des hommes jusque dans les airs et descendra avec eux jusqu’au fond des entrailles de la terre ? Qui donc a fait toutes ces merveilles qui nous éblouissent, sinon la Parole qui crie déjà avec Ésaïe (ch. 65, v. 17) : Je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre. Et les cieux anciens sont disparus, la terre est devenue ronde et elle est montée au milieu des cieux où nous sommes avec elle. Il est aussi écrit : Je m’en vais faire toutes choses nouvelles. (Apoc. 21-5). Jean est ravi en esprit et entend une voix derrière lui. Pourquoi derrière lui ? c’est que pour connaître la Parole, l’homme doit regarder en arrière plus d’un million d’années. Je suis l’alpha et l’oméga, c’est-à-dire les lettres de la parole, la parole toute entière, dès son début, le commencement et la fin, le commencement de la créature de Dieu. (ch. 3, v. 14). Et cette voix, éclatante comme une trompette, fait écrire à sept églises chrétiennes. Chacune de ces églises, en plus de ce qui lui est propre, contient l’annonce du second avènement. La dernière est celle de Laodicée : Tu es tiède, dit-il à cette église, je te vomirai de ma bouche, et cela s’adresse à toutes les églises chrétiennes d’une manière générale, car les élus chantent un cantique nouveau (ch. 5, v. 9), ce qui veut dire que le Dieu qui va désormais être adoré, en esprit et en vérité, étant toujours le même, sera l’éternelle Puissance qui va se faire connaître à tous les hommes. Et il n’y a point de temple dans la nouvelle Jérusalem : (Apoc. 21-22). Tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, je n’ai besoin de rien et tu ne vois pas que tu es malheureux et misérable et pauvre et aveugle et nu. Je reprends et je châtie ceux que j’aime. Cela s’adresse à cette immense pléïade d’hommes avides de science et de vérité, à tous ceux qui aiment la justice et veulent que la Parole, et non le canon, commande à la terre, lesquels se trouvent ainsi, à leur insu, les vrais et nouveaux chrétiens.

Voici, je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu’un entend ma voix et m’ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je souperai avec lui et lui avec moi (3-20). Lecteur, celui qui écrit ces lignes a ouvert la porte et depuis plus de sept ans nous sommes en extase devant les merveilles de la Parole que tu vas connaître aussi, si tu ouvres la porte de ton intelligence, avec moins d’honneur, il est vrai, mais aussi avec moins de profond travail, car l’esprit de Dieu a brisé le nôtre et nous ne savons plus ce que nous sommes. L’apôtre Jean est ensuite appelé dans le ciel (ch. 4), où il voit quelqu’un assis sur un trône. C’est le trône de l’Éternel, le trône de la Parole. Mais n’est-il pas écrit que l’homme est le temple du Saint-Esprit, Dieu est en vous ? (I Corint., 3-16, 17). Ce trône admirable, c’est l’homme.

Autour de ce trône, il y avait vingt-quatre autres trônes, et sur ces trônes vingt-quatre vieillards assis, ayant sur leurs têtes des couronnes d’or. Ce sont les extrémités des quatre membres et des vingt doigts du corps humain qui veillent, en qualité de vieillards, à sa conservation ; les ongles sont les couronnes d’or, plus précieuses que si elles étaient de ce métal. « Et il sortait du trône des éclairs, des tonnerres et des voix. » Ce sont les paroles et les cris qui sortent de la bouche de l’homme ; les yeux lancent des éclairs.

« Et il y avait sept lampes allumées qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. » Ce sont : les oreilles, les yeux, les narines et la bouche. « Devant le trône une mer de verre, semblable à du cristal. » C’est la parole claire et limpide, que nous allons lire dans ce cristal deux millions d’années en arrière. « Et au milieu du trône et autour du trône, quatre animaux pleins d’yeux devant et derrière. » Ce sont les quatre membres qui, par le tact, voient de tous côtés. Chaque membre a une tête de lion, ou la main et le pied, qui serre et broie ; la main qui est une tête de veau, douce quand elle caresse ; la main qui est un visage d’homme, car elle exprime les pensées par des gestes et, enfin, elle saisit au vol, comme un aigle. Et ces quatre animaux avaient chacun six ailes, ou six directions, car chaque membre du corps humain peut se porter en bas, en haut ; à droite, à gauche ; en avant et en arrière.

Toi seul, ô Éternel ! qui as créé l’homme, as pu le dépeindre avec cette sublime et grandiose majesté !

Ceux qui ne cessent de dire jour et nuit : « Saint ! Saint ! Saint ! est le Seigneur Dieu Tout-Puissant », ce sont les esprits qui sont en chaque homme, dans le sang et la chair, où ils vivent avec nous. Et si les anges crient : Saint ! Saint ! Saint ! c’est que les hommes infâmes, qui ont l’esprit de Satan, veulent que la Parole, qui est l’esprit de Dieu, soit impure. Enfin, dans l’adoration, l’homme se prosterne et il jette ou pose ses couronnes ou extrémités par terre devant le trône qui est en la tête.

Nous voyons au chapitre 5 que celui qui est assis sur le trône, tient dans sa main droite un livre écrit en dedans et en dehors, scellé de sept sceaux. Ce livre, c’est celui de la parole que l’homme connaît en dehors, puisqu’il comprend ce qu’il dit ; mais il ne connaît pas la parole en dedans, puisqu’il ne peut lire le mot qui, pour lui, est lettre morte. Les mots liés par des phrases ont aussi en grand nombre des esprits cachés à l’homme.

Les six sceaux sont ouverts par l’Agneau qui est Jésus, et quand le septième sceau est ouvert (ch. 8-1), il se fait un silence dans le ciel d’environ une demi-heure ou sept ans et demi, comme nous le démontrerons un peu plus loin.

Le septième sceau a été ouvert le 5 janvier 1883, car c’est ce jour qu’il nous fut révélé que le latin est un argot et successivement que la parole remontait à la création des ancêtres de l’homme jusqu’à la grenouille.

Sept anges reçoivent ensuite sept trompettes et, quand les six premières ont sonné, au chapitre 10, apparaît un ange environné d’une nuée. Son visage est comme le soleil, c’est-à-dire brillant d’une telle clarté que les aveugles seuls ne le peuvent voir, et c’est ainsi que brille la science nouvelle. Ses pieds sont des colonnes de feu, c’est-à-dire lumière et non fer et terre comme la statue de Nabuchodonosor. Cet ange, c’est le Christ ou l’Esprit de la parole, et la nuée, c’est nous. Il tient à la main un petit livre ouvert ; ouvert, c’est le livre scellé de sept sceaux, ouvert il est, mais non lu ; ouvert, mais encore énigmatique. Ce petit livre, c’est : La Grammaire logique, faisant connaître, par l’analyse de la parole, la formation des langues et celle du genre humain. Il porte en épigraphe : La Parole est Dieu.

En le publiant au commencement de 1883, nous ignorions alors que ce fût un livre prophétique, puisqu’à ce moment notre foi était éteinte et nous n’attendions plus la venue du Christ. Ce titre rugit comme un lion, cependant il n’a point troublé le silence dans le ciel, les hommes n’en ont point parlé ; mais les sept tonnerres ont fait entendre leurs voix : c’est la série des grands tremblements de terre qui commence par celui d’Ischla (28 juillet 1883), et celui de Krokatoa (27 août 1883), un si grand tremblement, qu’il n’y en eut jamais de pareil depuis qu’il y a des hommes sur la terre (ch. 10-18). À cette époque aussi, nous savions déjà toute la mission dont nous étions chargé. Nous supposons que le lecteur tient l’Apocalypse sous ses yeux et nous comprend sans peine. Les choses que les sept tonnerres ont dites n’ont point été écrites, puisqu’elles devaient nous être révélées personnellement pour notre force, à nous, et nous avons attendu les tremblements de terre avec la conviction qu’ils se renouvelleraient chaque année et ne se termineront que par la destruction de Rome. Les hommes n’en auraient pas d’ailleurs compris le sens, et ceux à qui nous en avons parlé, se sont plutôt retirés de nous qu’ils ne nous ont encouragé dans notre œuvre.

Enfin l’ange crie qu’il faut adorer celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les choses qui y sont ; mais qu’aux jours où le septième ange ferait entendre sa voix et sonnerait de la trompette, le mystère de Dieu sera accompli (Telesthé), sera accompli, et non va ou doit s’accomplir, comme c’est quelquefois traduit. Car Dieu est un mystère, une puissance cachée aux hommes, qui doit se faire connaître tout à coup, le Christ doit paraître comme l’éclair sur toute la surface de la terre. Voici, je viens comme un voleur. (Ch. 16-15.) Or, on ne voit le voleur que lorsqu’il a saisi le butin : on ne connaît Jésus-Christ que lorsqu’il a pris le commandement de la terre.

La nouvelle de ce livre doit donc se répandre tout d’un coup : La Bible est vraie ; le règne de Dieu est venu ; la terre est soumise à la Parole ; le Christ est entré dans son règne.

Le règne de la Parole a commencé depuis la Renaissance où peu à peu le latin a été rejeté, mais ce n’est que depuis la chute de la Papauté, en 1870, que la Parole maintient la paix sur la terre et malheur à qui la troublera, car le jour est venu où la nation, comme l’homme qui prendra l’épée, périra par l’épée.

Les grandes voix que Dieu a préparées vont se faire entendre dans le ciel ou sur la terre, c’est la même chose, pour rendre grâces à Dieu de ce qu’il a fait éclater sa grande puissance, car la septième trompette sonne avec la publication de ce livre.

Le Règne de l’Antéchrist

Quand vous verrez l’abomination qui cause la désolation et dont le prophète Daniel a parlé, établie où elle ne doit pas être…, sachez que le Fils de l’homme est à la porte. (Marc, 13-14, 29).

Le prophète Daniel, l’homme aimé de Dieu, a écrit des prophéties que chacun doit lire. Il prédit, en expliquant la statue colosse aux pieds d’argile et de fer (ch. 1 et 2), quatre grands royaumes qui sont : L’empire de Babylone, l’empire des Perses, celui d’Alexandre et l’empire romain, qui est à la fin partagé en dix royaumes et, vers la fin de ces dix royaumes, une pierre brise tout et remplit toute la terre. La même prophétie se répète sous forme de quatre grandes bêtes (ch. 7) ; dans la dernière, l’empire romain a dix cornes qui sont les dix royaumes sortis de la destruction du pouvoir de la Rome païenne. Au milieu de ces dix cornes en paraît une autre petite qui fait la guerre contre les Saints et prévaut contre eux. Elle a une bouche qui prononce de grandes choses et plus d’apparence que les autres. Les saints sont livrés dans sa main : Un temps, des temps et une moitié de temps ; mais les livres sont alors ouverts, le jugement se tient et on fait périr cette puissance jusqu’à en voir la fin, et le peuple des Saints du souverain obtient la domination et la grandeur des royaumes qui sont sous les cieux. La vision se reproduit encore autrement au chapitre suivant, et le roi puissant dont il est parlé, la petite corne entre les dix, doit parler insolemment contre le Dieu des dieux et prospérer jusqu’à ce que la colère de Dieu finisse. Il ne se souciera point de désirer des femmes, ni de quelque dieu que ce soit, car il s’élèvera par dessus tout (ch. 11-37). Le temps qui lui est assigné est toujours : Un temps, des temps et la moitié d’un temps. (Ch. 12-7.)

Dans l’Apocalypse, Jean, ravi en esprit et à qui les choses qui doivent arriver sont également révélées, voit un grand dragon roux qui a sept têtes et dix cornes (ch. 12-3), puis ce dragon devient une bête qui a aussi sept têtes et dix cornes (ch. 13-1). Cette bête, qui a la puissance du dragon et ne fait qu’un avec lui, séduit toute la terre, puis vient sa condamnation. Cette bête s’appelle d’un nom mystérieux : La grande Babylone, la mère des impudicités et des abominations de la terre (ch. 17-5). Jean, en voyant cette femme, cette grande prostituée, est saisi d’un grand étonnement et son étonnement saisira toute la terre. La femme, lui dit l’ange, est la grande ville qui règne sur les rois de la terre (ch. 17-18), Rome par conséquent. Les sept têtes sont les sept montagnes (ch. 17-9) sur lesquelles la ville de Rome est bâtie et les dix cornes, dont trois sont arrachées, sont les rois sur lesquels règnera spécialement la prostituée.

Le règne de la prostituée est terminé, lecteur, l’Antéchrist est passé, ne l’attends plus, mais tu vas voir sa destruction complète. Les dix rois ou royaumes étaient dernièrement, sauf erreur : le Portugal, l’Espagne, la France, la Belgique, l’Allemagne de la rive gauche du Rhin, la Bavière, l’Autriche et l’Italie comprenant : le royaume Lombardo-Vénitien, le Piémont et le royaume des Deux-Siciles. Mais la France n’a plus de roi depuis 1870, et la République n’a pu durer que parce que le règne de l’Antéchrist est fini. Or, l’homme qui écrit ces lignes connaissait que la France ne pouvait rester en République tant que durerait le règne de la Papauté ; ce fut un motif qui l’engagea à quitter l’armée en 1871 pour ne pas être appelé plus tard à l’étouffement du gouvernement de la République, ignorant alors que le règne de l’Antéchrist était brisé et que toute la terre peut se mettre en République, qui est le vrai gouvernement de Dieu, bien que les peuples soient libres d’avoir des rois.

Cette bête et cette prostituée, c’est donc l’Église romaine qui s’est soumise à un homme, et à quel homme ? Au successeur de Néron, au Pontifex maximus, à un homme qui parle argot, car le latin est l’argot infâme des voleurs et brigands qui ont fondé Rome, langue qui brave l’honnêteté. Le successeur se reconnaît au titre de son prédécesseur, et Pierre ne fut jamais Pontifex maximus ; mais c’est au nom du Pontifex maximus qu’il fut mis à mort, et on n’hérite pas de ceux qu’on assassine. Pierre ne fut jamais qu’un apôtre parmi les apôtres, ses frères.

Le dragon roux ou la bête dont le nom ou nombre est un nombre ou nom d’homme (ch. 13-18) représenté par 666 est le nom propre ou d’homme Latinos, premier roi des Latins, dont une variante, Lateinos, suivant la valeur numérique des lettres grecques, donne :

Or, latinos désigne les peuples latins et le latin ayant pour capitale Rome siège de la bête et du dragon.

La durée de cette bête est de Un temps, des temps et la moitié d’un temps (ch. 12-14), car c’est la même que celle dont a parlé le prophète Daniel. Elle fait la guerre pendant quarante-deux mois (ch. 13-5 et ch. 11-2) contre les saints et elle les vainc. Pendant ce temps, la femme qui doit mettre au monde celui qui doit gouverner la terre, c’est-à-dire l’Église de Jésus-Christ, s’enfuit dans un désert pendant mille deux cent soixante jours (ch. 12-6) et elle y est nourrie pendant Un temps, des temps et la moitié d’un temps (ch. 12-14).

Mais le Seigneur a deux prophètes qui prophétisent pendant mille deux cent soixante jours (ch. 11-3) vêtus de sacs ; leur pouvoir est grand, mais la bête peut les vaincre et pendant trois jours et demi (ch. 11-9), leurs corps morts sont étendus, non ensevelis, dans les places de la grande cité qui est Rome (ch. 11-8), où notre Seigneur a été crucifié ; car ce sont les soldats romains qui l’ont mis à mort et, où était l’armée romaine, Rome y était toute entière. D’ailleurs il est écrit : (ch. 17-15) Les eaux sur lesquelles la femme, ou la ville de Rome, est assise, sont des peuples, et une multitude et des langues. Il est donc clair que Rome n’est point limitée à ses murailles.

Expliquons cela : Les deux témoins vêtus de sacs sont l’ancien et le nouveau Testament. Rome les a mis à mort en supprimant la Bible et la remplaçant par ses traditions, mais elle ne les a pas faits disparaître et ils sont restés, comme des cadavres, dans l’Église romaine jusqu’en 1870, où la Bible est rentrée officiellement à Rome, sous la forme d’une Église chrétienne libre.

Un temps, des temps et la moitié d’un temps, cela fait trois temps et demi, car : des temps, cela vaut deux temps, ce que chacun est censé savoir. Ces trois temps et demi et les trois jours et demi, c’est une même durée. Les 1260 jours sont 1260 années et les 42 mois multipliés par 30 donnent également 1260 jours. ou mieux 1260 années. Les trois temps et demi ou trois ans et demi de jours à 360 jours par an, ce qui est un mode officiel de compter, donnent encore 1260 jours ou 1260 années. Mais si les trois jours et demi qui, à 24 heures par jour, font 84 heures, doivent également donner 1260 jours ou années, nous aurons la durée de la demi-heure environ de silence qui suit l’ouverture du septième sceau (ch. 8-1). Or 1260 est à 84 heures comme X est à une demi-heure. L’opération montrera que : une demi-heure vaut sept ans et demi. Mais l’Écriture dit environ, c’est donc sept à huit ans. Nous avons dit que le septième sceau a été ouvert le 5 janvier 1883. La septième trompette qui publie l’ouverture des livres et l’accomplissement des Écritures, doit donc se faire entendre par la publication bruyante de ce livre dans le courant de l’année 1890, et aussitôt que ces choses nous furent révélées, nous avons travaillé avec ardeur pour que l’Éternel ne se repente point de nous avoir choisi pour le faire connaître, Lui et non nous, à qui les hommes ne doivent rien et qui ne leur demandons rien. Nous n’avons pas besoin de leurs honneurs. Dieu sait que nous ne lui demandons qu’à manger notre pain en paix dans les modestes fonctions où il lui a plu de nous l’assurer.

La Papauté a donc dû se prolonger 1260 années. Or, en 607, l’empereur d’Orient, et de Rome en même temps, Phocas, alors à Constantinople, donnait à l’Évêque universel de Rome, Boniface IV, le Panthéon, le temple des faux dieux et, c’est là une abomination désolante, cet évêque y installait le culte du vrai Dieu, et le chef de l’église romaine avait en même temps un lieu pour mettre à l’abri des lois les voleurs et les assassins, à cause du droit infâme d’asile attaché à ce temple, ce qui permettait aux prêtres de faire assassiner leurs ennemis, c’est là le commencement de la Puissance temporelle du méchant qui devait venir avec toute sorte de puissance. (2 Thessal. 2-9). Mais la donation était révocable, d’après la loi romaine, jusqu’à la mort du donateur et, comme l’écrit Paul, un testament ou une donation, n’est valable qu’à la mort du testateur. (Héb. 9-16, 17.)

L’infâme empereur Phocas, objet d’horreur et de mépris, était torturé, mutilé et mis à mort le 5 octobre 610 et, le 2 octobre 1870, le pouvoir temporel du pape, selon la voix du peuple qui est la voix de Dieu, était rejeté, et les cinq provinces des États Romains étaient réunies au royaume d’Italie, par décret du 8 octobre 1870. 1260 ans, jour pour jour, après la mort de Phocas, qui marque le premier jour du règne de la bête apocalyptique.

Ce grand événement arrivait presque aussitôt après la déclaration d’infaillibilité, qui est le péché contre le Saint-Esprit. L’Esprit et la Parole que l’homme ne comprend pas, crient : nul n’est infaillible, et tout le concile a jugé contre sa conviction en reconnaissant l’infaillibilité du pape. Le pape se disant le représentant de Dieu sur la terre, le vicaire de Jésus-Christ, ne pèche pas contre le Saint-Esprit, car c’est vrai pour tout homme. Il ment bien, mais l’Esprit de la parole n’est point violé.

Et maintenant que va-t-il arriver ? La ville de Rome va être précipitée comme une meule de moulin qu’on jette dans la mer, elle va être entièrement détruite par le feu et c’est au gouvernement du royaume d’Italie, ainsi qu’à tous ceux qui croient à l’Évangile que s’adressent ces paroles : Sortez de Babylone, mon peuple, de peur que vous n’ayez part à ses plaies qui viendront en un même jour et elle sera consumée par le feu. (Apoc., 18-4.)

Ensuite apparaît monté sur un cheval blanc Celui qui doit commander à la terre, suivi des armées du ciel sur des chevaux blancs. (Ap., 19-11, 12, 13, 14.) Il s’appelle : La Parole de Dieu, le Roi des Rois, le Seigneur des seigneurs. Les chevaux blancs, c’est le papier qui porte la parole par toute la terre et les armées du ciel sont les mots qui sont soumis à la parole, comme l’homme est soumis à la puissance des mots.

« Car le mot, qu’on le sache, est un esprit vivant. » Le combat de Dieu est donc le combat de l’Esprit de Dieu contre l’esprit de Satan, c’est-à-dire de l’homme invisible contre l’individu qu’on peut montrer du doigt, en disant : Voilà notre bienfaiteur, sa Sainteté, Monseigneur, notre bon Maître, notre bon Roi à qui nous devons la paix, la gloire et tous les biens dont nous jouissons. Or, ces mots sont une infamie, car l’homme ne doit rien à personne qu’à Toi seul, ô Éternel Dieu, et à Jésus-Christ que tu as envoyé !

La parole va détruire les armées des nations, et tous les oiseaux du ciel seront rassasiés de leur chair. (Ch. 19-21.) Les oiseaux du ciel sont les hommes, qui seront heureux de cette destruction.

Le Livre de vie va s’ouvrir, c’est la descente du ciel de la nouvelle Jérusalem où nous allons t’introduire, lecteur ; elle est en toi, c’est dans ton esprit que tu découvriras ses merveilles, mais auparavant, il nous faut dire encore un mot spécial de Celui dont l’esprit nous guide, de Jésus-Christ.

Jésus-Christ

Ô nom sublime qui brillera aux siècles des siècles, Toi qui gouvernes, Parole de Dieu, conte-nous tes merveilles et ta puissance infinie.

Le peuple juif attend son Messie, c’est l’époque annoncée. Chacun se demande d’où viendra celui qui chassera les Romains et rétablira le royaume d’Israël ? Or, un jour, un homme d’un esprit puissant et indompté, quoique doux et bon, est saisi d’une révélation inattendue : c’est toi le Christ, c’est toi le fils de Dieu, c’est de toi qu’ont parlé les prophètes. Comment lui, le petit, le fils d’un simple ouvrier, ouvrier lui-même, il entend cette voix en lui et il lui faut obéir ? Or, il y a un prophète qui annonce le Messie, il demande à cet esprit qui le mène d’être reconnu par le prophète, et il va le trouver, seul, sans l’avoir en rien prévenu, et le prophète Jean-Baptiste s’écrie : Voici l’Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde ! (Jean, 1-29.)

Mais la grandeur de l’œuvre l’anéantit et il s’enfuit au désert, seul avec l’esprit. Il se plonge dans les méditations et il comprend la puissance de l’Éternel, il sait que cette Puissance est dans la parole et qu’il la personnifie, jusqu’au jour où le mystère de Dieu sera entièrement connu. Il sait que c’est cette parole qui est en lui, qui jugera la terre et la gouvernera, et que ce sera lui qui sera cette Parole.

Mais s’il est le fils de Dieu, le Messie, il a le pouvoir de faire des miracles et l’esprit de Satan lui conseille de mettre cette puissance à l’épreuve. Il s’y refuse. Il est suffisamment fort maintenant. Les royaumes de toute la terre ne lui sont rien ; plutôt la mort avec son Dieu que toute la terre à ses pieds sans son Dieu. Il prend sa croix dès ce jour et il va comme le pousse l’esprit.

Dieu fait par lui des miracles surprenants et resplendissants : il ressuscite les morts, il marche sur les eaux. Que ces miracles soient produits par une force naturelle, explicable ou inexplicable, vraie ou illusoire, c’est sans importance. Il suffit que les disciples qu’il a choisis croient en lui, et soient prêts au jour voulu pour témoigner de lui.

Il flagelle les puissants et les prêtres de son peuple, et ces infâmes qui ne peuvent résister à la puissance de la parole, le veulent faire mourir.

Il est trahi ; il le sait. Va-t-il s’enfuir ? S’il le fait sa mission est terminée. L’éternelle Puissance qui gouverne les cieux n’aura pu créer un homme qui lui obéisse parfaitement et la terre va être maudite. Jamais l’homme ne connaîtra la vérité, et il errera jusqu’à la consommation des siècles souffleté et flagellé par l’esprit de castes, du clergé et des rois. Satan vainqueur dominera la terre.

Mais il reste, il obéit et il est crucifié. Il porte la malédiction de Dieu et le jour se prépare où tous connaîtront leur père et la vérité. Le jour vient où le Christ va reparaître et Lui, le bon, le juste, va gouverner aux siècles des siècles avec l’épée aiguë à deux tranchants, qui sort de la bouche du fils de l’homme.

Quel rapport y a-t-il entre Jésus-Christ et l’analyse de la parole ? C’est que tout ce que Jésus-Christ a dit et enseigné est en parfaite concordance avec l’Esprit révélé par cette analyse, et que c’est cette parfaite connaissance de la vérité à connaître plus tard qu’il annonce, selon qu’il est écrit : Le témoignage de Jésus est l’esprit de prophétie. (Apoc. 19-10.) Et encore : nul ne vient au père que par moi. (Jean 14-6.) C’est par la parole seule que l’homme connaîtra son père ou son origine, son ancêtre. Or, les savants naturalistes qui ont trouvé des ossements de ces ancêtres, depuis la grenouillette à la grenouille immense de 1 mètre 50 centimètres de long, ont préféré penser qu’un singe ou un mammifère quelconque puisse encore se transformer. En un mot, le but de toute la Bible est l’annonce de ce livre de vie qui ne sera entièrement lu que lorsque toutes les langues et les dialectes de la terre auront été analysés avec le nouvel esprit.

Mais, dit-on, le Christ a dit le pour et le contre, il est en contradiction avec lui-même. Ô petits esprits des grands philosophes, comment Dieu conduira-t-il les hommes, s’ils savent ce qu’ils doivent faire ? Ils seront comme les fourmis et les abeilles. Mais si l’homme reconnaît la vérité dans l’Évangile et toute la Bible et, s’il la voit pleine de contradictions, il arrive à ne croire que ce qui lui semble bon et à rejeter les chaînes que les prêtres veulent lui mettre autour des reins, ce qui est impossible avec un livre qui dit le pour et le contre. Et c’est la Bible qui a affranchi l’esprit humain !

Le Christ en choisissant ses apôtres leur dit : Vous êtes pêcheurs de poissons, je vous ferai pêcheurs d’hommes (Marc 1-17). Plus tard il dit à Pierre : Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église (Mathieu 16-18), et l’on s’écrie : voyez, il faisait des jeux de mots.

Personne n’a compris ce : Tu es Pierre et sur cette pierre. C’est un jeu de mots incontestablement. Eh bien, c’est sur le jeu des mots qu’est bâti le pouvoir et l’éclat de la puissance de la Parole. N’est-il pas écrit : Dieu a choisi les choses folles de ce monde pour confondre les sages. Il a choisi les choses viles du monde, et les plus méprisées, même celles qui ne sont point pour anéantir celles qui sont. (1 Corint. 1-27, 28.) J’abolirai la sagesse des sages, j’anéantirai la science des intelligents. (Ésaïe 29-14.) C’est par le jeu de l’Esprit de la parole que va se couronner le Summum des connaissances humaines. Ce Summum, c’est la vie éternelle. La vie éternelle, c’est de connaître le seul vrai Dieu qui est l’Esprit vivant et intelligent qui a tout créé et dirige tout, c’est de connaître Jésus-Christ ou la parole qui ne fait qu’un avec Lui. (Jean 17-3 et tout le chapitre.)

La parole est un esprit vivant de sa vie propre qui s’est caché aux hommes et les mots qui sont aussi des esprits, des anges vivants, défilent devant l’homme avec un voile sur le visage ; mais quand nous aurons levé ce voile, les anges parleront et ce seront les esprits des ancêtres, dieux et démons, qui ont vécu avant nous et qui ont été cachés par l’Esprit aux hommes jusqu’à ce jour pour leur faire connaître sa grande puissance.

Le jeu de mots ? Eh oui ! le jeu de mots. Ne jouons pas sur les mots, n’équivoquons pas, pas de calembours ; c’est l’esprit des sots, etc. Eh bien, ce sont là les chérubins, rigoureux et inexorables, placés par Dieu vers l’orient, ou le levant de l’humanité, avec une lame d’épée de feu, pour garder le chemin de l’arbre de vie du paradis terrestre. (Genèse 3-24.)

Rengainez l’épée, chérubins, et remontez au ciel. Vous avez bien fait votre devoir et les rengaines que vous avez soufflées à l’oreille des sages de la terre, leur ont bien fermé la porte du chemin de l’arbre de vie. Rengainez l’épée, car le monde nouveau n’est point soumis aux anges (Hébreux 2-5) ; mais le fils de l’homme juge les anges (1 Corint. 6-3), et les anges adorent l’homme, comme Dieu le leur a commandé. (Hébreux 1-6.)

Le Christ savait-il bien qu’il était la personnification de la Parole ? Non seulement lui le savait, mais ses apôtres le comprenaient en partie ainsi, du moins après sa résurrection, et quand Jean commence son évangile en disant : Au commencement était la Parole et la Parole était avec Dieu et cette Parole était Dieu ; toutes choses ont été faites par elle et rien de ce qui a été fait, n’a été fait sans elle ; pense-t-on qu’il s’imagine parler de la personne humaine de Jésus-Christ ? Et lorsqu’il termine son évangile en disant : Il y a beaucoup d’autres choses que Jésus a faites et, si elles étaient écrites en détail, je ne pense pas que le monde pût contenir les livres que l’on en écrirait ; est-ce d’un homme qu’il parle ? Il faudrait être bien aveuglé par la puissance de Dieu pour le penser un seul instant.

Le Christ a le regret amer de ne point achever son œuvre. Aussi dit-il à ses disciples : J’aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pourriez les comprendre ; mais quand celui-là sera venu, savoir, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera point par soi-même ; mais il dira tout ce qu’il aura entendu et il vous annoncera les choses à venir. C’est lui qui me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi et qu’il vous l’annoncera. (Jean 16-12, 13, 14.)

Cet Esprit de vérité n’est point le Saint-Esprit que reçurent les Apôtres, bien que ce soit cet Esprit, mais toujours couvert d’un voile, comme le dit Paul : Nous voyons confusément et comme dans un miroir, mais alors nous verrons Dieu face à face ; je connaîtrai, comme j’ai été connu. (1 Corint. 13-12.) Cet Esprit de vérité, c’est Jésus-Christ, qui doit revenir pour gouverner la terre et détruire le méchant par l’esprit de ses lèvres. (Ésaïe 11-4.)

Jean dit, dans sa première épître (ch. 3 v. 2), que ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons que quand il paraîtra, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. Or, cette seconde venue de Jésus doit être connue, comme l’éclair, par toute la terre. (Math. 24-27.) Il est donc bien évident qu’il ne peut être question d’un homme ; mais d’un esprit qui est déjà en tous lieux et se fait connaître tout-à-coup.

Cet esprit doit être une science, car la science vraie comporte une force de vérité irrésistible : elle convainc malgré eux ceux qui cherchent à la nier.

La puissance de Dieu sur les nations se fait connaître par l’accomplissemont des prophéties et surtout par celles concernant le peuple juif ; sa puissance et sa présence auprès de chacun, par ce fait que l’homme a en vain cherché une science aussi simple que celle qui va se faire connaître et que les savants ont nommé folie le seul fait de la supposer. C’était folie en effet, car nous ne l’avons point cherchée : elle est venue à nous.

Cette simple préface donne l’explication nette et précise de l’Évangile et de la Bible, car tout homme qui lira ces livres avec ce nouvel esprit les verra clairs et éblouissants. Il est bien incontestable qu’aujourd’hui, et depuis vingt ans bientôt, c’est la Parole qui gouverne la terre ; et l’homme, en simple qualité d’homme, arrive à la suprême magistrature des premiers peuples.

Quel est maintenant l’homme, digne de ce nom, qui ne louera l’Éternel de ce que nul puissant n’ait le pouvoir ou la hardiesse de déchaîner sous les cieux le fléau d’une guerre qui pourrait tout engloutir ? Mais malheur aux nations qui n’obéissent point à l’Évangile !

Qui donc oserait, quand elle va être connue, lutter contre cette Puissance qui peut soulever les armées entre elles et les faire s’entre-détruire ? Qui peut faire fuir à bride abattue le général en chef vers la frontière ennemie ? Qui pourrait faire voler la terre en éclats et disparaître les petits misérables hommes qui vivent dessus ?

Ah ! malheur à vous, démons ! qui vous plaignez de la liberté de la parole, c’est Dieu que vous voulez enchaîner, comme vous tenez sur vos croix infâmes l’image du saint d’Israël qui commande à l’Univers. Malheur à vous qui vivez et voulez dominer, au nom de Dieu, celui que Dieu fait Roi de toute la terre, son fils unique : l’Homme !

La Parole et l’Homme

À nous deux, camarade ; toi, ô homme, tu te dis : Je suis grand, j’ai l’intelligence, mon esprit ne connaît point de bornes. J’ai pesé la terre et le soleil et je les ai trouvés légers. J’ai mesuré les profondeurs incommensurables de l’infini et je m’y suis trouvé à l’étroit ; je cherche à atteindre plus loin, car mon esprit va au-delà. J’ai analysé l’air, l’eau ; j’ai fouillé la terre, pris possession des airs et je me suis assujetti le tonnerre de Jupiter, je l’ai discipliné et je charge la foudre de faire mes commissions. Voilà ce que tu as fait, ô Homme ; mais Dieu, qu’en as-tu fait ? Penses-tu seulement à le remercier ? Non, c’est pour toi une quantité négligeable. Il ne faut point, dis-tu, s’enquérir des causes premières. Est-ce tout ? Non, tu as chassé l’Évangile de ton enseignement, tu as regardé la Bible, comme un livre de rêveries non scientifiques. Tu as tout connu, mais tu ne connais point Dieu, tu as même renoncé à le connaître, car je ne vois nulle chaire s’occuper de la recherche de Dieu, ni de la recherche de la Vérité.

Mais, moi, la Parole de Dieu qui suis en toi, et qui te donne un peu de mon esprit pour te guider ; moi seul, ai tout fait. C’est moi qui ai amené ton esprit à comprendre ma splendide création et à analyser mes merveilles. Mais pour ta honte et ton humiliation, ô savant philosophe, lumière des lumières, prince de la science, qui te crois voyant et qui es aveugle ; pour écraser sous ma puissance ton orgueil satanique, me voici, à mon tour, et c’est moi maintenant qui vais analyser ton esprit, te montrer d’où tu viens, déchirer des voiles que dans ton aveuglement tu ne supposes même pas et te faire connaître que je suis l’Éternel et que rien ne se fait sans moi, sans mon ordre ou ma permission. Je suis la Parole qui est en toi. Dis-moi, m’as-tu analysé ? Tu ne m’as pas connu, mais tu m’as crucifié et mis à mort, tu m’as tourmenté par tes infâmes argots, tes stupides langues mortes.

As-tu fait quelque chose sans la Parole ? rien ! rien ! rien ! T’es-tu fait toi-même ? non. Tu es planté là, aussi ignorant de ton origine qu’une huître de son existence. Mais quand je t’aurai prouvé que mon mystère est caché dans ta bouche ; que c’est là que j’ai scellé le livre de vie, d’après lequel doivent être jugés les vivants et les morts ; que nul homme n’a compris ni la Bible, ni la parole, ni Dieu ; ni n’a même pensé que la parole fut la puissance cachée de Dieu, le fils unique semblable au père qui est la Pensée éternelle, identique à la Parole ; quand tu auras vu qu’il n’est nulle science plus simple, plus naturelle, plus intelligible, plus à la portée de l’ignorant comme du savant ; comprendras-tu que je suis partout, toujours, constamment, et que nul ne peut avoir une idée nouvelle, si je ne la lui donne ?

Alors, ô Homme, tu sauras que ton esprit est partie intégrante de Dieu, comme ta main est partie intégrante de ton corps ; et de même que ta main doit mourir avec ton corps, ton âme est appelée à vivre avec moi, le vivant, si tu m’aimes, jusqu’aux siècles des siècles. Alors aussi tu seras entré dans la vie éternelle.

Voiles, déchirez-vous

Ô merveilles de la création ! ô splendeurs de la puissance divine ! Pi, toi qui es de toute éternité, par quelles mystérieuses voies tu as amené le limon de la terre à se transformer en chair ; par quelle sublime progression tu as conduit la chair à comprendre l’esprit et tu as amené sur ton trône, auprès de toi, ô Dieu puissant ! la boue que tu as sortie de la fange ! Tu t’es fait chair et la chair te bénit ; toutes les créatures viendront et se prosterneront devant toi, la terre sera remplie de ta connaissance (Ésaïe, 11-9.) Ô Éternel, que personne de souillé n’entre dans ton temple ; c’est le saint des saints que tu ouvres à l’humanité pardonnée, pardonnée par le sang du Christ, ton bien-aimé. Ô lecteur, sanctifie-toi, tous les mystères vont disparaître à tes yeux, tu vas pénétrer pour toujours dans le sanctuaire, où n’entrait qu’une fois l’an le grand-prêtre hébreu, tremblant et recueilli, chargé du sang des victimes (Exode 30-10), ne comprenant point toutefois le profond mystère dont le second voile du temple était l’image. Entre seul aussi dans ce sanctuaire sacré, couvre-toi du sang du Christ et ne découvre point la honte de ton père, ne fais point rougir l’esprit de l’Éternel, ne fais point honte à ta mère de sa sainte nudité. Malheur à toi ! malheur à toi ! Dieu te voit et ne te pardonnera pas, si tu fais rougir Dieu d’être ton père.

Te voilà prévenu, lecteur, ce livre va devenir plus plein de nudités qu’une monstrueuse Sodome, que la plus dissolue perversion d’un infâme lupanar ; car il n’est rien de caché qui ne doive venir à la lumière. (Luc 8-17.)

Ce livre doit être lu seul, dans l’adoration et le recueillement ; alors il est pur et sanctifiant, de même que l’homme qui prend un bain, ne se souille point dans sa plus intime nudité ; mais sort plus pur et réconforté des eaux régénératrices ; ainsi celui qui aura lu ce livre deviendra fort pour résister à toutes les puissances de la chair, en ce qu’elles ont de contraire à la volonté du Christ qui a dit : Mon fardeau est léger et mon joug est aisé. (Math. 11-30.)

Formation de la Parole

Tant que la grenouille ne fit qu’être grenouille, son langage ne se développa pas considérablement, mais aussitôt que les sexes commencèrent à s’annoncer, des sensations étranges, impérieuses, obligèrent l’animal à crier à l’aide et au secours, car il ne pouvait se satisfaire lui-même, ni amortir les feux qui le consumaient. La raison en est que la grenouille n’a pas le bras long et tient son cou engoncé dans les épaules. Or, ce développement des sexes et le changement de la grenouille en mammifère amphibie, apte à se reproduire par l’accouplement sexuel, dura de l’âge de quarante à cent vingt ans pour chaque individu. Cet archiancêtre devait vivre en moyenne, comme la bête apocalyptique, de douze à treize siècles. Qu’on ne croie pas que cet animal manquât d’intelligence ; il était adroit, prudent et rusé, le langage très développé et au plus haut point obsédé de désirs vénériens et charnels qu’il satisfaisait par tous les moyens en son pouvoir, desquels le lèchement et le sucement réciproques des sexes était le plus innocent.

En effet, les grenouilles s’entre-aidant n’avaient pas encore la possibilité de se servir des doigts ; elles ne pouvaient employer que les lèvres, la gueule et la langue. Ces actes n’étaient pas plus blessants à la vue que ne l’est celui de la vache nettoyant son veau ou de la sainte mère allaitant son enfant ; mais, avec le temps, ils devinrent repoussants et les mêmes cris qui avaient été innocents, créèrent des esprits ou des mots de révolte et de dégoût. De plus le bras devint long et celui qui avait le bras long pouvait se satisfaire lui-même ; le cou se développa ainsi que l’épine dorsale qui devint très flexible, et l’ancêtre porta la gueule sur sa propre nudité. Tout cela se passait au bord des mares, des marais, des étangs et des rivières, en très nombreuse compagnie et au milieu d’un tapage et vacarme démoniaques dont les cris d’une bande de chats en rut peut donner une légère idée. C’est alors que les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie et que tous les enfants de Dieu chantaient en triomphe. (Job 38-7.)

Ce sont donc les plus vives passions amoureuses qui ont délié la langue des ancêtres : ils étaient là, les yeux fixés réciproquement sur leur apparence sexuelle, et c’est dans cette vision béatifique, s’appelant et se stimulant, que leur esprit, le nôtre aujourd’hui, s’est formé ; car l’esprit est né de la chair et pour cela la chair a dû être torturée par tous les feux de l’amour le plus furieux.

On voit clairement par cette explication ce que va devenir l’analyse de la parole, car toutes les syllabes et presque tous les mots ont pris là leur naissance.

C’est pourquoi avant de pénétrer dans ce sanctuaire caché jusqu’à ce jour à l’esprit souillé des hommes, nous répétons avec les séraphins d’Ésaïe : Saint, Saint, Saint, est l’Éternel, le Dieu des armées ! Sainte, Sainte, Sainte, est la Parole de Dieu qui demeure éternellement ; c’est l’esprit de l’homme qui est impur et souillé.

Première valeur des cris de l’ancêtre

Ainsi que nous l’avons démontré dans la Grammaire logique, De la formation des langues, sans entrevoir où l’Esprit nous conduisait, le verbe avoir est le créateur de toutes les formes de la langue, et au chapitre des Révélations, poussé par l’Esprit, nous écrivions que les premiers cris sont des impératifs. Or, l’impératif du verbe avoir est : aie. Aie = prends. L’impératif qui crée la parole donne donc à tout cri la valeur primordiale de prends. Le verbe avoir tout entier possède cette valeur : J’ai faim = Je prends faim ; j’aurai le temps = Je prendrai le temps.

Mais comme nous venons de le voir, l’ancêtre ne prenait qu’avec la bouche que nous appelons bec, un de ses noms les plus anciens. Par conséquent, tout cri designe le bec nominativement ou, tout au moins, verbalement. Ainsi le mot prends désigne la main verbalement, car le mot prends fait tendre la main.

D’autre part l’ancêtre ne poussant des cris pour la première fois que stimulé par les feux sexuels et le plus souvent par des érections furieuses, chaque cri appelle le bec sur le sexe et tout cri désigne aussi le sexe. On doit savoir que chaque sexe est pourvu d’un bec. Le mot bec désigne donc la bouche et les sexes et tout cri primitif a eu cette même origine.

Pour se rendre propice celui que l’on appelait vers le sexe, il arriva tout naturellement qu’on lui offrit au bec un manger, généralement bec à bec, et ainsi presque tout cri désigna peu à peu un manger. Mais l’ancêtre ne prenait pas au bec sans voir, cela lui coûtait souvent cher quand il le faisait, il regardait, flairait, sentait, léchait, suçait, etc. Tout cri prend donc subséquemment une valeur impérative secondaire avec celle de prends : suce, lèche, vois, etc.

Nous résumons cela en disant : Tout cri désigne le sexe, le bec, le manger et possède la valeur impérative de : prends, vois, regarde, lèche, suce, etc. (La valeur impérative existe sans la forme impérative verbale : Je t’ai, par exemple, donne l’ordre de prendre.)

Ce sont donc là les premiers actes auxquels servit la parole. Ces actes firent naître les esprits d’attraction, d’amour, de bonté, de crainte, de répulsion, d’horreur et de dégoût ; en un mot, tous les sentiments du cœur humain. Ces besoins sexuels déterminèrent tous les mouvements, toutes les actions, qui se trouvèrent désignés par les cris qui les accompagnaient le plus souvent.

On offrit ensuite au bec toutes les plantes, bonnes ou mauvaises, les objets répugnants et affreux aussi bien que les appétissants. Les mots créés se portaient d’eux-même, à l’occasion, sur les objets environnants et sur les plus éloignés, car tous les mots sont sortis de l’homme et se sont étendus jusqu’au delà des bornes de l’infini. Les mots ne sont pas venus du dehors de l’homme en lui.

L’ancêtre a porté tous les noms possibles, ceux des plantes, des animaux, des astres, tous les noms, sans exception. Il a également porté les noms des instruments qui lui servirent à contenir le manger, les armes dont il se servait pour se faire lécher et sucer.

Les mâles furent longtemps les seuls sexués et ils ignoraient l’usage et la destination du sexe, puisqu’ils se reproduisaient par le frai. Les mâles non seulement vécurent longtemps seuls, mais longtemps encore les femelles furent méprisées : elles vivaient ensemble, en communauté, mâles et femelles ne se fréquentaient point, cela ne vint que lentement ; longtemps aussi les sexués furent inaptes à la reproduction qui ne pouvait commencer qu’à son temps.

On doit bien se graver ce début de la création dans l’esprit et, en quelques pages, même avant d’entrer au fond de notre sujet, nous allons porter dans la formation de la parole une telle clarté que la pleine conviction de la vérité de tout ce que nous venons d’avancer, s’emparera de l’esprit du lecteur, même s’il est rempli de méfiance, pourvu qu’il soit de bonne volonté et de bonne foi.


LES LOIS DE LA PAROLE


PREMIÈRE LOI

La Puissance de la Parole

Tout ce qui est écrit dans la parole et s’y lit naturellement, est vrai. Les sons qui s’écrivent clairement de plusieurs manières, sont vrais sous toutes les formes et présentent entre eux un rapport mathématique logique, une origine unique. Ils offrent des expressions qui ont été en usage, ou du moins ont pu être en usage chez les ancêtres jusqu’aux dieux, anges et démons. Soient les mots suivants qui même ne sont pas liés entre eux en une phrase naturelle :

J’écris : Les dents, la bouche.
J’écris : Les dents, là, bouchent.
J’écris : Les dents la bouchent,
J’écris : L’aidant la bouche.
J’écris : Lait dans la bouche.
J’écris : Laid dans la bouche.
J’écris : Laides en la bouche.
J’écris : L’aide en la bouche.
J’écris : Les dans ta bouche. (Les choses qui sont…).
J’écris : L’est dans la bouche. (L’est = c’est).
J’écris : L’est dam le à bouche. = (L’ai mal aux dents).
J’écris : Les dents-là bouche. = (Cache ces dents-là).
Intervertissons : La bouche, les dents.
IntervertJ’écris : Là bouchent les dents,
Intervertissons : La bouche l’aidant.
Intervertissons : Là, bouche les dents,
Intervertissons : Le à bouche l’est dans, etc.

On voit que toutes ces expressions se réfèrent sûrement et mathématiquement aux dents et à la bouche, et cela bien qu’il n’y ait aucune liaison apparente entre la bouche et les dents. Quelle grande confiance ne doit-on pas avoir en tout ce que nous diront ainsi les mots et les phrases du langage régulier !

C’est là une merveille terrifiante qui montre la puissance sans bornes de l’Esprit de l’Éternel ! Comment une telle lumière a-t-elle pu être cachée à l’esprit de tous les hommes sur toute la terre ?

Nous formulons encore cette loi de la manière suivante :

Toutes les idées qu’on peut exprimer au moyen des mêmes sons se rapportent à un même objet, à une idée commune, avec une force de vérité mathématique, d’une évidence absolue, générale ou accidentelle, positive ou négative.

Ainsi, il est d’une évidence absolue que les dents sont un lait ou, comme du lait dans la bouche, mais c’est une vérité accidentelle ; quand elles sont noires, c’est une vérité négative : Ce n’est pas du lait dans la bouche.

Si deux expressions ayant les mêmes sons n’avaient pas de rapport entre elles, il y aurait à en chercher une troisième à laquelle ces deux conviendraient. Ces phrases : L’aide en la bouche, et laid dans la bouche, ne présentent pas un rapport frappant entre elles. Il n’est évident qu’avec une troisième expression : Les dents, la bouche. Si donc on trouve de telles phrases ou mots semblables, sans rapport évident, il y a lieu de chercher un point de connexion. Il se peut que pour cela il faille analyser ces expressions, comme on le verra plus tard, et remonter à l’origine unique de la parole.

Cette première Loi est pour toutes les langues, car l’esprit de la parole est le même sur toute la terre et dans tous les mondes habités.

Les vérités que cette première Loi, la plus importante, permet de découvrir sont de tout genre, depuis les plus hautes conceptions de l’esprit aux expressions les plus vulgaires, aux secrets les plus vils et les plus infâmes de la bête. En voici de nombreux exemples : Ce qui pourrait paraître obscur deviendra clair après qu’on aura achevé la lecture studieuse de ce volume.

Entre la scie en ce, là sciant ce, tu auras la science du livre de vie, car c’est là, c’ist en ce. Où terminent les eaux, les eaux terre minent. Quand elles auront tout terre miné, tout sera terminé. Vois dans les langes ; dans l’est l’ange. Je suis bien l’eau j’ai, disait l’ancêtre aquatique ; et quand il logea au-dessus des eaux, il dit : je suis bien l’haut j’ai. Les premiers hors logés devinrent horlogers. Dans l’eau on n’était pas à l’heure, car l’heure était la sortie sur le rivage, sur la haute heure, sur la hauteur, où venaient les sauteurs, sur ce haute heure, sur ce hauteur ; les chante-heure, les chanteurs ; les cherche-heure, les chercheurs ; à la fraîche-heure, à la chale-heure. (Chale = chaud) Quelle longue heure ! quelle large heure ! disait-on. C’est pourquoi la rive présente longueur et largeur. C’est la l’auge, c’est la loge. La première auge fut une petite mare à boue. Reste hors l’auge, tu serviras dehors l’auge, d’horloge. Qui était dehors l’auge se trouvait à l’heure. Les mare-odeurs dénonçaient les maraudeurs. Les marauds de heure (deheurs = dehors) devenaient maraudeurs. Les marauds habitaient les mares-eaux. Veux-tu compter ce t’ai ? c’est compté stable. Je ne veux pas contester, mais c’est contestable. Le temps d’été stable était détestable pour l’ancêtre aquatique. Voici un acot stable, c’est accostable. Où l’on se jette à corps-perdu est l’accord perdu. Quand ça tire, ça tend et ça bat ; alors le satire Satan tenait son sabbat. Ce auteur sur ce hauteur, quel sauteur ! Notre premier auteur était un ancêtre sauteur se tenant volontiers sur les hauteurs ; de cette origine vient que l’on trouve tant de sots auteurs, parmi les auteurs. Si l’ancêtre n’avait jamais sauté, nous n’aurions pas plus de sauteurs que nous n’avons de voleurs. L’est neige dans temps. L’ancêtre était sensible aux neiges dans temps, d’antan. C’est le, reste au rang, ne mange pas avant ton rang. Voici le reste-orateur, c’est l’orateur des restes. Restaurant, restaurateur. C’est le, ajuste à position. C’est la juste apposition. C’est là, j’eus ce ta position. C’est la juxtapposition. Les pédants font sentir un q dans ce mot, mais c’est contre nature.

La bonne grammaire ne doit pas être en contradiction avec la bonne grand’ mère, car ainsi que les petits enfants, elle parle selon la voix du peuple qui est la voix et aussi la voie de Dieu.

Chez les ancêtres : s’entre-déchirer, c’était centre déchirer ; s’entre-percer, centre percer ; s’entre-regarder, centre regarder ; s’entre-admirer, centre admirer ; s’entre-visiter, centre visiter, ce entre visiter ; s’entretenir, centre tenir, ce entre tenir ; s’entre-manger, centre manger, etc.

Comme on le voit déjà, tout cri, toute syllabe, tout mot, est une expression antique qui fut claire et intelligible aux ancêtres créateurs, mais dont la formation leur échappait même en la créant, car le créateur du mot le répétait longuement et, pendant la répétition, son esprit donnait à sa parole une autre valeur ; de même l’appelé et les regardants oubliaient l’ordre premier pour ne voir que l’acte qui s’accomplissait. Voici encore des exemples :

Veux-tu ce haut t’ai ? Le vois-tu ce haut t’ai ? devenait : Veux-tu sauter ? Le vois-tu sauter ? Le vois-tu s’ôter, il a peur de ce qu’on lui offre. Ce aie à que haut t’ai. C’est à côté. La parole commande toujours et offre au bec, mais l’esprit constate que l’on prend ou offre à côté. Viens à que haut, ce t’ai. Viens aque haut, ce t’ai, acot ce t’ai. Viens accoster.

Ist : est. C’ist : c’est. Ist-le : c’est là. À vère : à voir. Sis : sieds.

C’est le, ist le : c’est l’île. C’ist dessus, c’ist dessous. C’ist devant, ce c’ist, vois c’ist, le vois c’ist, sont devenus : ci-dessus, ci-dessous, ci-devant, ceci, voici, le voici ; c’est d’une évidence absolue. À c’ist, à sis, assis. Là c’ist ? Là sis. À ce haut c’ist ? À ce haut sis-toi. Associe-toi. Qu’est le c’ist ? Quelle scie ! L’ancêtre interrogeait sans cesse, sens c’est ce. Ce en c’est ce ? : Cela, est-ce que c’en est ? Bien certes est, ne mens, c’est le, à vère ist t’ai. Que l’on pense un instant à l’impossibilité d’avoir crié tout d’un coup : Bien certainement, c’est la vérité, et que l’on remarque que la prononciation est restée, dans la phrase définitive, absolument la même que dans le langage originaire qui remonte à plus d’un million d’années. Tout cela si simple qu’il faut seulement devenir comme un enfant pour entrer dans ce nouveau royaume de l’intelligence de Dieu. Qu’est le tâte, on ne ment. Quel tâtonnement. C’est un tâte-honneur. C’est un tâtonneur. Haut c’ist ! Haut-ci, aussi. Appels sur les berges, au bord des eaux. Ce aie haut-ci, aie-le. C’est au ciel. C’est aussi elle. La voici aussi elle. La voici au ciel. Les voici aussi eux. Les voici aux cieux. Vois, c’est aussi eux. Vois, c’est aux cieux. C’ist elle, c’ist eux. Ciel ! Cieux ! que vois-je ! Ainsi de la surface des eaux, quand on regardait ceux qui étaient sur les berges, on les voyait aux cieux et au ciel. Donc, pour l’esprit de Dieu, les cieux sont sur la terre et partout.

Le, que, che, re, ze, je = ce, ici. Que ce, le que = ce que. Le ce = ce le = cela. M’est = c’est moi ou à moi. C’est te = C’est toi ou à toi.

Vois, c’est le qu’ai. Vois, c’est le quai. C’est re, aide. C’est raide. Re me aide. Remède. Qu’est le aie-le, aide. Quel est l’aide ? Qu’elle est laide ! Il n’y a pas me aie-che, m’est che, il n’y a pas mèche.

De quoi veut-il ce m’est l’ai, se mêler ? En c’est te, afferre. En cette affaire. C’est le, à re c’est te : C’est la recette. A le aie-ze. À l’aise. Viens à le, aie-re = Viens à l’air. Le qu’est le veux-tu ? Lequel veux-tu ? Tiens-le, c’est le = Tiens le sel.

Tiens là, c’est le. Tiens la selle. C’est te, en port aie-le, c’est temporel. Qu’est le descends-ce. Quelle décence ! Hein, descends-ce. Indécence. C’est le, sais, que ce ? C’est le sexe. Qu’est-le, sais que ce ai je ? Quel sexe ai-je ? Vois c’ist, là que c’est ? — A que c’est ? — Voici l’accès, l’axe est, axe est, axe aie. L’accès était dans l’axe.

D’ai = t’ai. Eille = regarde, vois. M’est me = m’est a moi ou : c’est à moi.

Le d’ai ce aie, le décès. Le d’ai che aie, ne mens. Le déchaînement. D’ai ce aie-le. Descelle.

Y l’est, d’ai cédé, il est décédé. C’est là t’as che, c’est la tâche ; c’est là, tâche. C’est là t’as ce, c’est la tasse ; c’est là, tasse. C’est le d’ai, compte. C’est le décompte. Je l’ai re, à commode ai, je l’ai raccommodé. C’est le, re à court c’ist, c’est le raccourci. Je l’ai, re à long j’ai, je l’ai rallongé. C’est un : rends-ce, on ne ment, c’est un rançonnement. Je t’ai, re à trappe ai. Je t’ai rattrapé.

Je t’ai jeté cela, jeté je t’ai cela. Qu’est le re eille, on ne ment, Quel rayonnement ! Vois, c’est le sol, eille ; vois, c’est le soleil. Descends du sol ; eille ici ; descends du soleil ici. Monte, y c’ist au sol, eille. Monte ici au soleil. C’est ainsi que les dieux montaient au soleil et en descendaient. Tu n’as pas ta part, eille, tu n’as pas ta pareille. C’est là mon à part, eille, c’est là mon appareil. C’est là, reconnais, sens-ce, c’est la reconnaissance. Qu’est le, jeu où ist sens-ce. Quelle Jouissance ! J’eus-ce, t’ist ce ; j’eus-ce, t’est ce ; juste ist ce, juste est ce ; justice, justesse. Ce langue à jeu, ce l’engage, ce langage ! C’est le, l’ist l’as, c’est le lilas. C’est le, l’ist mon, c’est le lit-mon, c’est le limon. C’est la loi, y haut t’ai, m’est me. Montrer hautement ce qu’on prend suivant la loi, c’est la loyauté même.

= toi. = sis = sieds. = bec. Y = il, ils, je, ici. In = en. Per = pour.

C’ist t’ai, sis-té, c’est là sis-té, c’est la cité. Y m’ont dit : sis-té, et voilà des immondicités. C’est là, sé, sis-té ; c’est la cécité. Tu veux ta liberté, libère-té. Unis-té, nous ferons une unité. Ceux qui sont unis ne font qu’un. Tu vas manger, ah çà, sieds-té, à satiété. Qu’est le per vère, sis-té. Quelle perversité ! C’est le, ist nœud haut, sens-ce. C’est l’innocence. C’est le en jeu. C’est l’ange. Qu’est le in ce, tins. Quel instinct ! Instant, t’en ai, c’est instantané. Qu’est le importe, une y t’ai. Quelle importunité ! Que in porte ? qu’importe ?

Le à feu m’est le, la femelle. Ce aie, fie, c’est le, je connais ses ficelles. Le vois-tu ? haut che ai la queue ! Le vois-tu hocher la queue ? Vois c’ist, la gueule à ce, voici la glace. Vois-le, écure œil, vois l’écureuil. Prends, garde à ton bé, prends garde à ton bec, prends garde à tomber. Tiens, in bé c’ist le, tiens imbécile. Qui ne voit pas ce qu’il a en son bec est un imbécile. Où donc est le sage ? Je l’ai en cheveux être ai, je l’ai enchevêtré.

Ce en dehors mire, nous allons nous mettre à dos remire, à dehors mire, à dormir, il faut s’endormir.

C’est le, en feu est re, c’est l’enfer. En feu est re m’ai, enfer m’ai, il faut l’enfermer. En feu l’ai, je suis enflé. Je l’ai, en jambe ai, je l’ai enjambé.

En tas ce ai, je l’ai entassé. C’est l’ai, sens-ce, y aie-le. C’est l’essentiel. C’est l’ai ce en ciel. C’est le, éteinds, c’est le, c’est l’étincelle. Ist le à ton bé, il a tombé. Au bé ist, sens-ces ; obéis, sens-ce. Obéissance. Haut bé, lis ce que. Obélisque. Y l’est à me, en bé aie t’ai. Il est à m’embêter, amant bête ai.

Ture (allemand Thür) = Porte. Ait = aie. Veux = prends.

Les premières loges sur les eaux avaient deux ouvertures : une en haut, la ture et en bas, la trappe.

C’est le, attrape, c’est la trappe. C’est là, que ouverture ! C’est la couvert-ture, la couverture. Viens à l’ouvert-ture, à la porte ouverte. C’est là, ferme ture, fermeture. Vois là, clos ture, vois la clôture. Y l’est re à l’avant-ture. Il erre à l’aventure. C’est là devant ture ? C’est la devanture. Vois c’ist là, vois ture. Voici la voiture. C’est la toit-ture, la toiture. Vois à la ture qu’ist, c’est l’apporte. Voilà qui donne à réfléchir. Le ait-toi-le, l’ai toit le, l’étoile. On offrait par le toit, par la toit-ture et on y remarqua la première étoile. Par là cheminez, par la cheminée. Les diables sortaient de ces habitations par la trappe ou par la cheminée. Le feu y était inconnu. Je te vois haut, c’ist toi ? c’ist toit, sis-toi. Je te vois aussi toi. Ait t’ai, peux en dents-le, ait t’ai, pendant l’été.

A ce assis, ait t’ai. À satiété. Je te l’ai, ce ait d’ai. Je te l’ai cédé. In terre ce aide, intercède.

In terre ce ait d’ai, il faut intercéder. Y veux à ce d’ai le, ait que t’ai, il va se délecter. C’est le, ce haut le eille, c’est le soleil.

L’acte de distribuer le manger, les parts, a donné lieu à de nombreux mots :

Pardonner, pardon. Veux-tu me part donner. — Je te part donne. Tu ne m’as pas part donné. — Viens, je te part donnerai. Voici ton part-don, par don, pars donc. Pars donc, tu me gênes, pardon. Je te part donne tes offenses. Les premières offenses étaient des offres de saletés. Qui donc pardonne les offenses, s’en débarrasse.

Paragraphe. Voici ton part, agrafe. Allons, le second, part agrafe. Si tu veux à part être, il faut apparaître. Il faut tâcher de part venir, si tu ne part viens pas, tu n’auras pas ta part. Tiens ta part, c’est le, ta parcelle. Voici ton part, cours : ton parcourt. Pour trouver sa part, il fallait bien part courir et parc courir, car chacun cherchait sa part dans les parcs et les prés. Tiens, c’est ta part, aie-ce. — Ma part est-ce ? — C’est ta paresse, si tu n’as pas plus. Il faut me part faire, ce n’est pas part fait, in parts fais. Ce n’est pas part fait, c’est plus que part fait. Tu mens, parfait, te mens. Tu mens parfaitement. Tiens, c’est là ta part, où est ce. Je demande ma part, où est-ce ? C’est là ta paroisse. Par où est-ce ? Y t’est part, c’ist à le pour toi. Il est partial pour toi. Qu’est le in parts c’ist, à l’ist t’ai. Quelle impartialité ! L’impartialité fait les parts et donne le choix. Tu as la plus part, c’est là plus part, la plupart. C’est le, d’ai part. C’est le départ. C’est là sa quote-part, que ôte part, que haute part ! Ce en part ai ; y c’est te, en part ait. Il s’est emparé. C’est ce l’ai au part. C’est ce léopard qui veut plus que chat part. Les ancêtres chat, chat-pard et léopard partageaient ensemble, non sans cris disparates, dis, ce part à te ? vois-le, dis, ce part, être. Vois-le disparaître. Viens, che à part d’ai. Viens chaparder. Me voilà bien, part qu’ai ? Me voilà bien parqué. Ici, aux parts avant la nuit ; il faut partir, mais aux parts avant ; Haut, pars avant qu’il vienne. Veux-tu que chacun fasse sa part, fais tes parts auparavant.

M’ai = j’ai. = = toi. Déque = bec. Te le d’ai que = ce que je t’ai ici. Tins = tiens.

Il ne faut pas ce m’ai prendre, se méprendre. Je vais te le d’ai que ouvrir, je vais te le déque ouvrir, je te l’ai d’ai que ouvert. Je te l’ai déque ouvert. Ainsi c’est dans le bec d’un autre que l’on commença à découvrir, et ce que tu possèdes, lecteur, c’est dans ton bec que nous le découvrons, et ce qu’est le m’hérites. Quel mérite as-tu ? Je le d’ai, vois-le, je le dévoile. Est-ce là un bon ? dis ce court, est-ce là un bon discours ? C’est le, dis, ce cours ; secours ; haut, ce cours, au secours ! L’on dit ce court ; tu nous fais un long discours. Le d’ai ce, tins, le destin. C’est là d’ai ze, au bé ist, sens-ce, c’est la désobéissance. Dis c’est, re ne mens, discernement. Gare, ne mens, petit garnement. Haut ai, Haut ait ; eau ai, eau ait ; ohé ! ohè ! Tu m’as dit : ce crédit t’ai, tu m’as discrédité. Qu’est le, dis, ce tension ! Quelle distension ! C’est là ? drôle est-ce. C’est la drôlesse. Que, c’est de rehaut le ! Que c’est drôle ! Qu’est le qu’on court ? Quel concours ! C’est le qu’on dit, si on est le, c’est le conditionnel. C’est le que on joint, c’est le conjoint. C’est me, à qu’on naît, sens-ce, c’est ma connaissance. Laisse-moi, te rends qu’ist le, laisse-moi tranquille. En dents j’ai, il est en danger. Prends, garde aux dents j’ai. C’est me, à cœur où est sens-ce, c’est ma croix, sens-ce, c’est ma croissance. Vois que rut est le ! Vois cruelle ! Que rut haut t’ai, cruauté.

Ons = ai ; j’ons = j’ai. Beau = bec ; Cueille = prends.

Les ancêtres se mangeaient entre eux, les gros mangeaient les petits. C’est le jambe ons, c’est du jambe ons. Le premier jambon fut une jambe et le pourceau n’a pas de jambes. C’est un cuisse haut. Les animaux qui donnent le cuisseau et le cuissot n’ont pas de cuisses, cependant le premier cuissot fut un haut de cuisse. Voici un gigue haut, un gigue os, un gigot ; or, le mouton n’a pas de gigues, mais bien l’homme. Y l’est mords, il est mort. C’est le, mords ; c’est le mort. C’est en mordant qu’on donna la première mort ; ceux qui nous mordent nous font mourir. Fais le beau = donne le bec. Prends-le dans le ton beau, dans le tombeau. Les morts sont où est le ton beau, au ton beau, haut ton beau ; lève donc la bouche et l’ouvre, et les morts sortiront du tombeau, du ton beau ! Mais tu as mangé les gens bons, avec les jambons ; ce sont seulement les bonnes gens qui sortiront du tombeau. Tiens-le, c’est recueille. Tiens le cercueil. Dents-le serre, cueille, dans le cercueil. La bouche est le premier cercueil. Au serre cueille, au cercueil. La bouche est la première serre. Dans le serre cueille, dans le cercueil. Comme la parole est la vie, nous continuons à prendre dans notre bouche, en esprit et en vérité, ceux que nous mettons dans le cercueil, au tombeau, etc. Quand ils vivent en nous, ils deviennent nous, c’est pourquoi les morts sont maîtres des vivants.

Fat = fait, Fis = fais. Arque = regarde.

C’est fat, c’ist le ; c’est facile. C’est dit : fis c’ist le ; C’est difficile. C’est toujours facile, quand c’est fait ; mais difficile, quand il faut le faire. C’est le à me, arque ; c’est la marque. Re me arque, remarque. Ce disant l’ancêtre s’arquait pour montrer sa marque. Arque en ciel, l’arc-en-ciel. Vois le marque ist, vois le marquis. Mal in tension n’ai, mal intention n’ai, je ne suis pas malintentionné ; c’est ainsi que parle le malintentionné. M’ai, j’eus j’ai : tu as méjugé. C’est m’ai jugé. Je te laisse le mare soin, petit marsouin. Tu n’as pas de main, tiens ; prends du main, tiens. Le rampant prenait du bec, les mains par terre ; l’obligation de prendre avec la main, le forçait au maintien, au main tiens, Y c’ist, main tiens-toi, maintiens-toi ici. Ceux qui veulent se maintenir, doivent se main tenir. C’est là ma chine, à l’ai chine, à l’échine : y m’ai chine, il m’échine. Le chine où est ? Que veut-il le chinois ? Quel peut bien être cet objet que l’ancêtre nomma chine ? — nos machines ? Haut que c’ist ? — je l’ai occis. Cela commence à osciller, à haut c’ist l’ai. Te mens, je te le dis ouvert, te mens, tu mens. Qu’est le j’eus, je mens ? — Quel jugement !

Le jour fut d’abord une petite ouverture, un simple trou. Viens au jour de huis, viens aujourd’hui. On appelait donc ainsi à une ouverture dans la porte, une chatière. Au jour dû ist, c’est le jour dû ; ce jour dû ist, ce jourd’hui voici la vérité, au jour dû ist ; c’est le grand jour, c’est l’ouverture du jugement, au jour dû ist, il est prêt. Il faut s’expliquer. Ist le feu haut, sais que ce peux liquer, sexe peux liquer. Il va s’exténuer, sexe t’ai nu, ait. Ils sont toujours à s’exciter, à sais que ce y t’ai ? à sexe ist t’ai.

Et c’est là le livre scellé de sept sceaux, écrit en dehors et en dedans, je l’ai ouvert souverainement, ce ouvert est, ne mens ; bien certes est, ne mens ; car l’ai ce pris de Dieu, car l’esprit de Dieu me l’a donné ; je le dis tout bon, ne mens, car c’est le à vére y t’ai ; c’est fat, c’ist le à voir ; c’est du bon, franc c’est cela ; le latin ne l’atteint ni ne l’a teint. Ce sont jeux de l’esprit avec ou sans que à l’embours. Et pour ceux que ces jeux scandalisent, il est écrit : Je me rirai de votre effroi. (Ps. 2-4.) Au mensonge appartient de pontiller sans cesse et de vouloir, sans fin, faire admirer la beauté, la grandeur et la magnificence de son style.

Les vérités du livre de vie sont les vérités de Dieu : Confie dans ciel, lecteur, c’est confidentiel. L’acquis-étude donne la quiétude. Le peuple sans légalité est sans l’égalité. La parfaite légalité donnera l’égalité parfaite. Toute contrat-diction amène contradiction. L’oppression fut causée par l’eau-pression. La raison du compas, c’est la compas-raison. Qui lit le ciel ? L’eau fit ciel, c’est officiel : l’eau fit cieux et c’est officieux. Qu’est-ce que l’homme ? Un indivis-du, un indivis-duel, une indivis-dualité. Arrêtons-nous sur ces mots : Du étant radical de dualité vaut deux. Le mot indivis vaut aussi deux. Tout individu est donc un deux indivis ; c’est deux sont : l’esprit et la bête. Mais la bête comporte aussi un indivis qui est le sexe ; l’esprit comporte également sa propre individualité qui est une dualité indivise : l’esprit propre de l’individu et l’esprit de l’Éternel. Ces deux esprits sont soudés ensemble et, comme la puissance sexuelle commande à la bête, ainsi l’esprit créateur commande aux esprits séparés des corps. Ces esprits font donc la volonté du Père, dans les cieux, sans pouvoir s’y soustraire. Cela est écrit avec évidence dans les mots ci-dessus que nul savant n’a jamais lus, car ils étaient scellés de sept sceaux.

Si l’Esprit de la parole dit la vérité dans les mots, il l’a dit également dans les phrases et avec le plus de certitude dans ce que les hommes comprennent le moins, car alors c’est l’esprit de Dieu seul qui parle.

Quand Victor Hugo écrit : Le mot est un esprit vivant : qu’en sait-il ? rien. Mais nous voyons aujourd’hui que c’est parfaitement vrai. C’était donc l’esprit de la Parole qui le disait par sa bouche, et il sentait avec force que c’était vrai.

Or, l’esprit et la parole nous disent : Le sommeil est l’image de la mort. La vie n’est qu’un songe. On peut donc être certain qu’à la mort l’esprit se réveille comme d’un songe et se souvient de ses vies antérieures, comme l’homme au matin se souvient des jours déjà vécus.

Ainsi, tout ce que les hommes ont écrit avec une profonde conviction se trouvera être vrai, mais seulement selon les pensées de Dieu qui ne sont pas les pensées des hommes.

L’homme est le fils de Dieu, comme les hommes sont les enfants des dieux

On lit dans la Genèse (ch. 6, v. 1, 2, 4) que lorsque les hommes furent nombreux et eurent des filles, les fils de Dieu trouvèrent belles les filles des hommes et en eurent des enfants qui devinrent des géants. Ces fils de dieu ou des dieux étaient des dieux marins non encore assez forts pour se tenir droits. L’histoire profane est pleine de légendes semblables.

Les dieux marins étaient les dieux ou les habitants de nos mares ou marais. Ces mares s’appelaient aussi mers. C’est dans les eaux de ces mers qu’ils émergeaient et immergeaient. La mer n’est autre chose qu’une grande mare, et la langue italienne la nomme: il mare.

Les dieux de l’Olympe étaient les dieux de l’eau limpe ou limpide. Ceux qui se tenaient sur les berges étaient dans le ciel pour ceux cachés au fond des eaux. Les dieux de l’Olympe sont donc les hommes qui trouvèrent les derniers dieux, les eau dieux, odieux ; ils leur offraient des objets odieux, aux dieux et leur tendaient des pièges odieux.

Toute l’Écriture nous crie que nous sommes les enfants de Dieu et que nous sommes des dieux.

Personne ne doute des ancêtres, nos anciens êtres. Nul n’a vu un dieu, nul n’a vu un ancêtre ; mais les morts sont mis au rang des ancêtres et au rang des dieux.

Le mot Dieu se dit en italien : Dio, deo, dii, dei ; en espagnol ; Dios. Le radical de ces mots est di, ou dis du verbe dire. Quant à la vraie valeur de di, on la trouve dans le suédois où di = tette. Les dieux furent les premiers qui tétèrent un sein de mère au sein de la mer, car la mer ne montra jamais d’autre sein qu’un sein de mère.

Ainsi di, dé, déi ont la même valeur que dieu. Mais dans la parole humaine, il est aussi écrit que l’homme est le fils de Dieu, le fils Déi : Fidéi-commis. Fidéicommissaire. — Le fils de Dieu est le commis et le commissaire à qui a été commis l’héritage des Saints qui est : La vie éternelle. Or, l’homme qui remet à chacun, selon l’ordre de Dieu, la vie éternelle, le fit Déi commissaire, car le fils Déi qui écrit ce livre porte ce titre de commissaire dans la modeste position où l’Éternel l’a appelé, selon qu’il est écrit : Je t’ai appelé dans la justice. (Ésaïe 42-6.) Et ce n’est pas en vain, car notre témoignage doit, selon la loi, faire foi en justice devant les hommes jusqu’à preuve du contraire. Eh bien ! nous l’attendons celui qui prouvera que les documents que nous prenons dans sa bouche sont entachés d’erreur, et que, l’homme n’est pas le fils unique de Dieu.

Tout homme ne peut-il pas être fidéicommissaire d’un fidéicommis ? et le fldéicommissaire ne se lit-il pas couramment dans le livre de vie : le fils Déi commissaire ? le fils de Dieu est commis serf, car nous sommes le serf et le fidèle commis de Dieu. Qui le servira avec nous, aura avec nous la vie éternelle.

Soyons plus clair encore : Le fils Dé ist que homme ist, par conséquent, qui est homme est fils de Dieu et son commis. Le fils Déi que homme ist sert et serre. Si tu es homme et fils de Dieu, tu dois servir et alors tu amasseras pour la vie éternelle. Qui ne sert ne serre et dissipe.

Le fidéjusseur est celui qui a prêté caution et qui a, par conséquent, droit sur le cautionné, jusqu’à ce que ce dernier ait payé. Le jusseur est celui qui commande et le fidéjusseur de la parole, c’est aussi le fils de Dieu, le fils-Dé-jusseur. C’est l’homme crucifié sur le calvaire qui a donné caution pour tous les hommes et qui commande à la terre avec la parole de l’homme qui est l’épée aiguë à deux tranchants, la verge de fer qui fait trembler les puissants ! Qui luttera contre le Seigneur ? Qui enchaînera la Parole de Dieu ?

La Parole commande aussi par les élus de Dieu ; ce sont ceux que nomme la voix du peuple, car la voix du peuple est la voix de Dieu. Qui musellera la voix de Dieu ? Moi, l’Éternel, je le briserai et l’enchaînerai au fond des enfers pour l’éternité !

Ainsi les vérités écrites dans les Livres saints le sont également dans la parole qui est en l’homme. Le père de l’homme est le dieu et le fils de l’homme est aussi un dieu, car son père, le dieu, est en lui. Mais le seul vrai Dieu, l’Éternel, l’Esprit créateur de toutes choses, n’a point en propre un nom porté par un être qui ait vécu d’une vie animale propre. L’Apocalypse le nomme Celui qui vit aux siècles des siècles, son nouveau nom est Pi. (Apoc. 3-12).

Qui ne comprendra dès maintenant que le jour est venu dont il est parlé (Jean 14-30) : En ce jour-là vous connaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi et que je suis en vous.

Voici Dieu !

Dieu = d’yeu. L’œil de Dieu = Le eille de d’yeu = Ici vois-le de ton œil. Qui ne voit ni d’yeu ni d’yeux est un aveugle qui ne peut voir ni Dieu ni dieux. L’homme est l’œil de Dieu, car c’est par l’homme que Dieu voit une partie de sa création et nous sommes dans l’œil de Dieu. L’œil ne peut se voir que dans le reflet d’une glace. Vois donc d’yeu, ô homme, car Dieu, c’est toi ! Veux-tu voir Dieu face à face, regarde-toi en ton frère, dans son œil, c’est là que tu verras d’yeu face à face ; car ton frère, s’il connaît Dieu, est ainsi que toi, le temple de Dieu.

Le diable est le père du dieu

Le diable se dit en italien : Il diavolo, c’est aussi du français. La diablesse se dit : La diavola. Le mot avolo, avola, désigne l’aïeul et par conséquent aussi le père.

Il di-avolo est le dieu-aïeul ou père.
La di-avola est la dieu-aïeule ou mère.

Les premiers hommes criaient au diable : Dis, ave haut l’eau, mais le diable qui craignait les hommes s’en allait à vau l’eau. C’est le, dis, à veux haut l’eau ; c’est là, dis, à veux haut-là. C’est le diavolo, c’est la diavola.

Les diables, les dits hâblent ; les fables, les faits hâblent. Les diables furent grands hâbleurs de dits et faits. Di ai fait = Je t’ai fait, j’ai fait Dieu. C’est l’assure-le, ce hâble, c’est là sur le sable. Les fables racontent les faits des diables qui eurent lieu sur le sable.

On appelle aussi le diable, le démon ; car le diable est un parfait démon.

Jean écrit dans l’Apocalypse. (ch. 16. v. 13, 14): Je vis sortir trois esprits immondes semblables à des grenouilles, car ce sont des esprits de démons, etc. Les démons étaient donc des grenouilles douées de la parole, intelligentes, rusées, adroites. L’Écriture nomme aussi cet ancêtre : l’antique serpent, le diable ou Satan (Apoc. 20-2). Or l’esprit a voulu que les savants fissent de la grenouille un serpent.

Lorsque Jésus chasse les démons appelés Légion, (Marc, 5-8 à 13) (Math. 8-28 à 32) (Luc, 8-26 à 33) ces esprits obtiennent de se réfugier dans un troupeau de pourceaux. Mais aussitôt dans ces animaux à quatre pattes, leur esprit naturel reprend le dessus et la terreur les porte comme autrefois à s’aller cacher au fond des eaux où se noient les pourceaux, ce que les esprits de grenouilles n’avaient pas prévu.

Ce fait, raconté par trois évangélistes, est un des miracles les plus authentiques, et certainement les écrivains sacrés ignoraient la force naturelle qui avait conduit les pourceaux dans les eaux.

C’est là aussi la preuve que les esprits d’ancêtres, et d’hommes par conséquent, peuvent habiter des corps d’animaux, doctrine de l’Inde qui doit reposer sur une vérité.

La reine des cieux

On appelle les grenouilles raines ou reines. Il y a là une origine commune. Le mot marraine vaut mare reine et ma reine. La marraine n’est pas mère de l’enfant et ma vaut aussi mal ou mauvais. Les marraines n’étaient pas de bonnes-reines, les bonnes reines, c’étaient les reines-mères, les premières mères. Sans cette origine on ne parlerait pas plus de reine mère que de baronne mère. Le mot parrain dit : peux à reins, saute sur mon dos, marraine dit la même chose. La première reine qui enfanta fut aidée par un parrain et une marraine. Quand les raines ou grenouilles changent de robe ou de peau, elles se font déjà aider par deux suivantes.

Sur l’arène, sur la reine. Les diables combattaient sur l’arène ou le sable à qui sauterait sur la reine. Les rênes, les reines. On tenait les reines par les rênes ou avec les bras, vers la partie rénale. Les riverains, les rive-reins. Les riverains s’accouplaient avec les riveraines ou les rive-reines et s’y tenaient rivés. Comme les premiers cieux étaient sur les rives, la rive reine était aussi reine des cieux. La première de ces reines qui fut mère le fut du premier dieu. Tous les diables et les démons l’adorèrent ainsi que son enfant, le premier né d’une mère. Aussi parmi les femmes la reine est la plus élevée en dignité, mais toute mère est vraiment reine de par la maternité.

Par toute la terre les esprits de démons ont poussé les hommes à adorer cette reine des cieux qui est en abomination devant l’esprit de l’Éternel, notre vrai créateur ; aussi sa colère s’enflamme contre les Juifs qui lui faisaient des encensements et lui attribuaient leur bien-être (Jérémie, 7-18 et 44-l7 à 25). Sa juste colère est aussi contre les peuples de l’Inde qui adorent cette antique grenouille et contre les peuples chrétiens qui oublient auprès d’elle Celui qui seul doit être adoré, en esprit et en vérité. L’Éternel est son nom, qui adore Dieu seul, l’adore aussi.

On verra du reste dès ce volume que la naissance arriva avec la venue du sexe chez l’ancêtre grenouille.

La grenouille a la voix déjà humaine. Elle fait entendre clairement le cri coac pour appeler à la coaction. Elles se réunissent en foule à l’époque des amours printanières et font éclater des chants qui ne cessent pas. De même que l’homme, la grenouille est peu matinale, mais ces chers petits êtres aiment les soirées chantantes. La grenouille passe l’hiver engourdie dans le fond du limon et c’est par une suite de cette faculté que les fakirs de l’Inde se font enterrer, jusque pendant trois mois, et sont rappelés à la vie par de tièdes ablutions.

La grenouille a le cou engoncé dans les épaules. Le développement du cou vint en même temps et après la venue du sexe qui était l’indice que l’on était né. On disait donc : Il est né, cou est fait, quand le cou était formé et c’était un grand bonheur d’être né coiffé, car la venue du cou donnait des torticolis dont nous souffrons encore. Qui était né coiffé était haut collet monté. Je suis haut, col est monté ; tu es bien, col est monté. Quelle précision ! Le cou monta des épaules. La venue du cou dégagea la première coiffe, le à cou est feu. En se dégageant cette coiffe ou tête donnait un feu dans la gorge et autour du cou. La souffrance chez les démons se nommait feu.

La Loi qui préside à cette partie nous montre, en allemand, avec : die Zaehne im Munde = les dents en la bouche (die zeihen = qui tirent, die Zaine = les barres, die seihen = qui filtrent, die sehen = qui voient), que les dents voient, filtrent, barrent et tirent en la bouche. Die Zaehne = les dents, die Zehn ou Zehen = les dix, die Zehen = les orteils, (le tout se prononçant presque : dizaine), et Zaehlen = compter, prouvent que l’on compta les orteils et la venue des dents à partir de dix. En anglais, le pluriel dents : teeth, se prononce presque dix. La bouche présentait chez l’ancêtre : dizaine, deux dizaines, die Zaehne. Il y en avait dix à chaque mâchoire, comme chez l’enfant. L’ancêtre rampant n’eut longtemps que dix-huit doigts ou orteils. Le pouce vint tard et, dans toutes les langues, on lui trouve un nom spécial.

Ainsi la comparaison des langues décuple la clarté de la science de Dieu, laquelle, en chaque langue, brille comme le soleil quand il luit dans sa force.

La parole et la Bible sont donc d’accord pour nous montrer que nous sommes les enfants du diable et les enfants de Dieu. Le diable étant venu avant le dieu, il a dû dominer sur terre avant que le règne de Dieu fût venu. (1re épître Jean 3, 8 à 10.)

Voici déjà les morts ressuscités et, par la puissance de la Parole, ils vivent avec nous. La parole nous certifie aussi dans son Livre de vie avec le verbe survivre, = vivre plus longtemps, que : nous sûr vécûmes avant que les dieux fussent, nous avons sûr vécu avec les dieux et avant que l’homme fût, nous sûr vivions dès le commencement de toutes choses, et comme il est certain que nous sûr vivons ; il est aussi certain que nous sûr vivrons, quand l’homme ne sera plus. Nous sûr vivrions même quand les éléments de tous les globes se dissoudraient, car il faut que nous sûr vivions pour repeupler les nouveaux mondes. La parole nous dit aussi où nous sûr vivrons, car sur = au dessus : L’italien sopravivere ne parle que d’en-haut, le français donne de plus la certitude. Il n’y a de sûre vie que la survie. Ce n’est pas là du surnaturel, mais du sûr naturel. Le surnaturel est pour ceux qui ne croient point à ta Toute-Puissance, ô Éternel Pi !

Tout ce que nous venons de voir est de toute évidence, si on a bien en vue la Loi qui est en tête de cette partie et que l’on sonde les Écritures (Jean 5-30) qui rendent témoignage de ces choses cachées depuis la création du monde. (Mathieu, 13-35)

Nous allons maintenant entrer dans le fond de notre sujet.

TABLEAU MODÈLE,
UNIQUE ET COMPLET, DES PREMIERS ÉLÉMENTS DE LA PAROLE

VALEUR
IMPÉRATIF Indicatif présent
1re personne
Pronoms de lieu
ou prépositions :
Nom VERBE ÊTRE





aie ou prends j’ai ou ce que j’ai ici, au, à, en, etc. Le ou au sexe
Le
ou au bec
C’est ou ce que c’est
SONS VOCAUX
OU SONS SIMPLES DES VOYELLES

os,
ous,
eux,
aie,
ait,
is,
us,
as,

ho, hos,
hou, hous,
heu, heux,
het, hais,
ai, heȝ,
hi, his,
hu, hus,
ha, has,

au,
où,
eú,
ès,
és,
is,
ùs,
à, às,

haut,
où,
eú,
ès,
éȝ,
is,
ùs,
à, às,

ost,
oust,
eust,
est,
eȝt,
ist,
ust,
ast,

SONS NAZAUX

ons,
ens,
ins,
uns,
ans,

hon, hons,
hen, hens,
hin, hins,
hun, huns,
han, hans,

on,
en,
in,
un,
an,

on,
en,
in,
un,
an,

onst,
enst,
inst,
unst,
anst,

FORMES DES CONSONNES

beux,
ceux,
cheux,
deux,
feux,
gneux,
gueux,
heux,
jeux,
leux,
meux,
neux,
peux,
queux,
reux,
teux,
veux,
zeux,

b’ho, b’hos,
ç’hou, ç’hous,
ch’heu, ch’heux,
d’het, d’hais,
f’ai, f’eȝ,
gn’hi, gn’his,
gu’hu, gu’hus,
(h’hu, h’hus),
j’hon, j’hons,
l’hen, l’hens,
m’hin, m’hins,
n’hun, n’huns,
p’han, p’hans,
ç’hons, j’ai,
t’ai, v’ai,
m’ai, t’hon,
l’heu, l’hou,
z’ha, etc., etc.

be,
ce,
che,
de,
fe,
gne,
gue,
(he),
je,
le,
me,
ne,
pe,
que,
re,
te,
ve,
ze,

beu,
ceu,
cheu,
deu,
feu,
gneu,
gueu,
(heu),
jeu,
leu,
meu,
neu,
peu,
queu,
reu,
teu,
veu,
zeu,

b’ost,
ç’oust,
ch’eust,
d’est,
f’eȝt,
gn’ist,
gu’ust,
(h’ust),
j’onst,
l’enst,
m’inst,
n’unst,
p’anst,
qu’est,
r’ast,
t’ist,
v’oust,
ȝ’ust, etc.

Ce tableau comprend tous les éléments de la langue primitive, pour toutes les langues. Il est établi surtout en vue de la langue française ; mais si des sons simples, de voyelles ou de consonnes, ne s’y trouvaient pas pour une autre langue, ils peuvent y être ajoutés sans plus, leur valeur première étant de toute rigueur une de celles ci-dessus. On doit donc bien se graver en l’esprit la valeur des sons de ce tableau, suivant la manière dont ils sont orthographiés. Cette valeur, comme on doit bien s’en rendre compte, est toujours une des suivantes : aie, ai, au, haut, est ; peux, l’ai, ce, jeu, c’est. Cette immense simplicité nous dispense de toute grammaire primitive.

On voit que les formes : ge, ke, se, we, xe n’entrent pas dans le tableau des consonnes, où elles feraient double emploi avec : je, que, ce, ve et xe avec qce, gze. L’x est une consonne composée.

L’orthographe ne modifie en rien la prononciation des sons vocaux ou des consonnes. Ainsi : os, hos, ost se prononcent au, haut ; leux, l’heu, leu, l’eust se prononcent le et s’élident, en ce qui concerne la prononciation, devant une voyelle, comme le fait le. L’analyse d’un mot en montre la formation sans en changer sensiblement la prononciation.

Puisque tous les mots sont dans la bouche, ils ont dû y être mis sous une forme sensible, avant de prendre une forme spirituelle. Tout mot, dans son analyse première, comporte donc l’idée de prendre au bec, et nous savons que la force sexuelle seule obligea d’abord à pousser tout premier cri. Les cris de la grenouille n’entrèrent dans la parole qu’après avoir été saisis au bec sous cette forme sexuelle.

Nous allons maintenant analyser, d’après ce tableau unique, toutes les syllabes premières, et aussi de nombreux mots, de la langue française, et par conséquent, les syllabes de presque toutes les langues :

EXERCICES

analyses de : ois, ouis, uis, oins et ille

Hou aie, hou is, hu is, hou ins, hi eux = Ce que j’ai prends.

Ous hais, ous his, us his, ous hin, is heu = Prends ce que j’ai.

Ous est, ous ist, us ist, ous inst, is eust = Prends ce que c’est.

Où hais, où his, ùs his, où hins, îs heu = Où j’ai.

Où aie, où is, ùs is, où ins, îs eux = Là prends.

Où est, où ist, ùs ist, où inst, îs eust = Où c’est.

Où-ès, où-is, ùs-is, où-in, is-eù = Au bec.

Le trait d’union indique qu’il faut lire : au bec.

analyses de : ouille, euille, eille et aille.

Ous y heu, eux y heu, ait y heu, as y heu = Prends ce que j’ai. — Ous is-eù, eux is-eù, ait is-eù, as is-eù = Prends au bec. — Où-is eux, eù-is eux, éz-is eux, â-is eux = Au bec prends. — Où-is heu, eù-is heu, éz-is heu, ùs-is heu = Au bec j’ai. — Où ist eux, eù ist eux, éz ist eux, às ist eux = Où c’est prends. — Où-ieu, eù-ieu, éz-ieu, à-ieu, às-ieu = Au bec.

analyses de : bas, bous, beux, bois et baie, etc.

B’heu os, b’heu ous, b’heu eux, b’heu aie, etc. = Ce que j’ai prends. — Beux ho, beux hou, beux heu, beux hais, etc. = Prends ce que j’ai. — Beux haut, beux au, beux où, beux eù, etc. = Prends à…, au bec. — Beu os, beu ous, beu aie, beu ait, etc. = Au bec prends. — Be os, b’os, be ous, b’ous, be aie, b’aie = Ici prends. — Beux ost, beux oust, beux eust, beux est = Prends ce que c’est.

analyses de : bois, buis, boins, biens, bille

Beux où hais, beux ùs his, beux îs hen, beux îs heu = Prends où j’ai. — Beux où est, beux où inst, beux is eust = Prends où c’est. — Beu où est ? beu ùs ist ? beu où inst ? = Le bec où est ? — Beu ous hais, beu us his, beu is heu = Au bec prends ce que j’ai. — Bous hais, bus is, bous hins, bis heu = Prends ce que j’ai. — Bous est, bus ist, bous inst, bis eust = Prends ce que c’est. — Bous ès, bus îs, bous in, bis eù = Prends à ce lieu. — B’hou aie, b’hu is, b’hou ins, b’hi eux = Ce que j’ai prends. — Beux où-ès, beux ùs-is, beux où-in = Prends au bec.

analyses de : bouille, beuille, beille, baille

B’heu ouille, b’heu euille, b’heu eille, b’heu aille = Ce que j’ai prends. — Beux où-is heu, beux eù-is heu, beux éz-is heu = Prends au bec ce que j’ai. — B’heu ous is-eù, B’heu as is-eù = Ce que j’ai prends au bec. — Bous is-eù, beux is-eù, bez is-eù, bas is-eù = Prends au bec.

analyses de : boche, bouche, beuche, bèche, etc.

Beux au-cheu, beux où-cheu, beuz ez-cheu = Prends au bec. — Beux ha che, beux hou che, beux hais che = Prends ce que j’ai ici. — B’ho cheux, b’hou cheux, b’ai cheux = Ce que j’ai prends. — Bos ch’heu, bous ch’heu, baie ch’heu = Prends ce que j’ai. Beux au che, beux où che, beux éz che = Prends à ce lieu. — B’ost cheux, b’est cheux, b’ezt cheux = Ce que c’est prends. — Bos-che, bous-che, bais-che, bez-che = Prends-le. — Bos cheu, bous cheu, beux cheu, bez cheu = Prends au bec. — Beu os ch’heu, beu ous ch’heu, beu aie ch’heu = Au bec prends ce que j’ai. — B’heu oche, b’heu ouche, b’heu èche = Ce que j’ai prends.

analyses de : breu, creu, dreu, bleu, cleu, etc.

Be r’heu, que r’heu, be l’heu, que l’heu = C. q. j’ai. — Beux r’heu, Queux r’heu, beux l’heu,, queux l’heu = Prends ce que j’ai. — B’heu reux, qu’heu reux, b’heu leux, qu’heu leux = Ce que j’ai prends.

Dans l’analyse des mots, ces consonnes doubles deviennent : Beure, cueure, deure, etc. beule, cueule, deule, etc. Voir le tableau récapitulatif.

analyses de : obe, oube, eube, ébe, èbe, etc.

Ho beux, hou beux, heu beux, hais beux = Ce que j’ai prends. — Os-be, ous-be, eux-be, aie-be = Prends ici. — Haut beux, où beux, eù beux, ès beux = Ici prends. — Au-beu, où-beu, eù-beu, ès-beu, éz-beu = Au bec. — Au be, où be, eù be, ès be, éz be = En ce lieu.

analyses de : obre, oubre, ébre, èbre, ombre, etc.

Obe r’heu, oube r’heu, èbe r’heu, ombe r’heu = Prends ce que j’ai. — Os be r’heu, ous be r’heu, ons be rheu = Prends ce que j’ai. — Os b’heu re, ous b’heu re, ons b’heu re = Prends ce que j’ai là. — Au-breu, où-breu, ès-breu, éz-breu, ou-breu = En bec.

analyses de : orbe, ourbe, eurbe, erbe, irbe, etc.

Au-reu b’heu, où-reu b’heu, eù-reu b’heu = Au bec j’ai. — Au-reu beux, où-reu beux, eù-reu beux = Au bec prends. — Ho re beux, hou re beux, hi re beux = Ce que j’ai là prends. — Os re b’heu, ous re b’heu, is re b’heu = Prends ce que j’ai. — Os r’heu be, ous r’heu be, aie r’heu be = Prends ce que j’ai là. — Ore b’heu, oure b’heu, ère b’heu = Prends que j’ai. — Au-re-beu, où-re-beu, is-re-beu = A le bec. — Or-beu, our-beu, er-beu, ir-beu = Au bec.

analyses de : borde, bourde, beurde, berde, etc.

Beux au-reu d’heu, beux où-reu d’heu = Prends au bec ce que j’ai. — B’ho re deux, b’hou re deux = Ce q. j’ai là p. — Be au-reu deux, be is-reu deux = Ici au bec pr. — Bore d’heu, boure d’heu, bère d’heu = Prends ce que je t’ai. — Bore deux, boure deux, bère deux = Au bec pr. — Bore deu, boure deu, bère deu = Prends au bec. — B’ho redeux, b’hou redeux, b’hi redeux = Ce que j’ai reprends.

B’heu orde, b’heu ourde, b’heu irde = Ce que j’ai prends — Beux or-deu, beux our-deu, beux ir-deu = Prends au bec. — Beu ore d’heu, beu oure d’heu = Au bec prends ce que je t’ai. —

analyses de : broque, brouque, brique, braque,, etc.

Beure au-queu, beure où-queu, beure is-queu = Prends au bec. — Be r’hou que, be r’ha que, be r’hi que = Ce que j’ai là. Be r’ha queux, be r’hi queux, be r’ha queux = Ce que j’ai prends. — Beure os qu’heu, Beure ous qu’heu = Au bec prends ce que j’ai. — Bros qu’heu, brous qu’heu, bris qu’heu = Prends ce que j’ai.

analyses de : bloque, blanche, blonde,, etc.

Beule au-queu, beule en-cheu, beule on-deu = Prends au bec. — Beux l’heu an-queu, beux l’heu on-deu = Prends ce que j’ai au bec — Beule os qu’heu, beule ans ch’heu = Au bec prends ce que j’ai. — Be l’ho que, be l’han che, be l’hon de = Ce que j’ai ici. — Beux l’ho que, Beux l’han che, beux l’hon de = Prends ce que j’ai ici.

On doit, dans tous ces exercices, bien comprendre qu’on peut changer le b en toute autre consonne. Il n’y a, dans le principe, aucune différence entre une consonne et une autre consonne, entre une voyelle et une autre voyelle. t « • »

!■

on

TABLEAU RECAPITULATIF

9

DES EXERCICES PRECEDENTS

l*n>iitlKt Hiiconu Uohp, ouvre le ,bee

„__ *•

(Mm, fiulfi4 nls, oJiim, llos. bous, boux, bol*. Imle, boa, bis, hte.

bus, biio, lui, bas, bons» beiift,.bttis, butis»

bans, lîols, buis, bolns, biens, lïreux, creux, droit*, Areux, preux, preux, etc.

YALKUl t

Au sexo '«n «il lier, Le sexo ou lit- bec.

Ot, oui» ttl, olii, Util. Iloau, bot, biMU bout. liait1! bot, bit, bée», bl«

Hie, bu, bue, bit, bas, Hou, bln, buii, bon, ban

iiol, bul, boln, bien, '

Ilreu, croit, ilreu, frou. Illcu, eleu, glou, «rte. lire, eré, pré, cto

i,w|*i HrvuK||irou3i, uwi jsru, cru, im*, vro#

Oiiltlc, eultto, ellle, aille, Aille, Mo. Houille, boulllo, beltle, baille, Mille, bille. Hoalto, boticbo, hotiebe, bâetae» btfclto, bleho, Imobe,

baeho, bftebe, Imnolin, bouche, blttclie, Inimité,

hanche.

Heure, etieiire, deuro, feiire, guoiiro, peure, teure,

voure} boute, oilente, doute, feule, pueule. pente, toute, vaille. Obe, oilbe, ettbo, fche, dite, Ibo, tlbe, abe, onilio,

enibo, luibo, umbe, amhe. fibre, ottbro, eubre, Mire, tlhrc, ibre, ubre, atiro,

Abro, ombre, embre, itnhro, timbre, ambre, orbe» ourbo, ourbo, orbe, Irbe, ttrbe, orbe, Horde, bourde» beurde, berde, blrde, burde,

barde.

Hroque,.hrouqtte, hroUqtte, hrèque, hrèque, brique,

britqne, braque. Htoqtte, bloque, blstiebe, blonde, ete.

Lorsque l'analyse d'un mot no Ko eompreitd pas en donnant fc une do ces forme* la valeur do t ftmufo, on doit lui donner colle de i au hee*

Hegarilo

1 •*

Kullie. Ktllo

Ourcl

Ard

Hord

lîourd

Itlrd'

llurd

Dard

Horde

Harde etc.

Hors

Ilours

Heurs

Ilers

tllrs

Ilurs

Hors

Lo ou un manger.

Aire Halre .

i Saint

tihnlra •

Dalro

Fajro '

Clnatro

Oatre

Halre

Jalre

Lalrc

Maire

Nalre

Paire

llalro

Talro

Valro,

Zaïre

t ■

• •

r

• •

.** II*

I

|#

• I

V

4.

  • r.

DU TABLEAU MODÈLE. DES EXERCICES PRÉCÉDENTS ET DU TABLEAV RECAFITULATIP

Prends en bec. Heure en-eheu. Cueure m4ett. Feure ès~reu.

Gueure où-peur Teure on-ben.

Cuevle ès-reu. Pettle its-meu.

Au bec prends ce que j'ai. Beure ans chlieu, f'ueure ins t'heu. ' Feure aie r*heu. Gueure ou» p'heu. Teureonsblieu. Cuenle aie t'heu.

Peufe us mlieu.

Prends-le. an bec. Beux-re en-c/ieu. Queux-re in-tetu Feux-re és^reu. Queux-re oà-peu.

Teux-re on-beu.

Queux-le ès-reu. Peux-le ûs-meu.

Prends.

Branche.

Crainte.

Frère.

Groupe.

Trombe.

Claire. Plume

•/

Ce que j'ai prends au bec N*lut iu&jlg ès-lett. B?ha teux à-jen. ■ Qnl/a ren r à-leu.

F*ha rr.u r is-leu.

Mlia leuar is-gneu.

Prends au bec. Neux à-cèle. Beux à-toge. Queux à-cale. Feux à-trille. Meux à-ligne.

Prends en bec

Nat:e és-leu. Bote à-jéu, Caee à-leir.

Face is-leu. Mole is-gneu.

Prends au bec ce que j'ai ici. Ce qne j'ai prends. Au bec prends ce que j'ai

I

A eux a-ceu huis le». Beux à-teu ha je.

Queux à-ceu ha le. Feux à-eeu his le. Meux à-teu his g ne.

N*ha cjele. Bfha toge.

Qulta raie F*fta die.

Jfftfi ligne

Nace aie Vheu. Bote as fheu. Cave as Vhevt. Face is Fheu, Maie is grCheu.

Nacelle.

Battage. Cavale. Facile. Maligne.

  • ■  %

Prends en bec Ousès-reu. Us is-reu. Ous ès-gneu.

Là prends-le Où aie- re. Us is^re. Où (tie-gne.

Prend» ce que j*ai. Où est cela

Ouest re.

Ois r'tteu.

Vis r*keu. Ois gn'hetr

Prends an bec ce qne j'ai. Bevx où-ès **7«?w. (iueuie où-ês r*tieu. Cueure où-èx r'heit,, Neux ùs-is s'heu, . Peine ùs-f* s*lieu'.

Prends-le-moi en bec. Aie-te-mTe*t.

As-le-m'en.

Ce. qne j ai prends ici.

EThon (tir. re

Hue Chou aie re.

Que r*bou aie re. X*hu isse, Vhu isse.

Prends ce qne j'ai.

Aie le m'hen. As le tu'Iiea.

Ce qne j'ai prends an bec Prends an bec. Que Pffi na'tfx en-eeu. Qwe Ch'i âtK'ffj' efi-reii.

Fe Ch*t te.ttx eù-reu.

Que r"he» ohm ês-reu.

Ter'h'JM M<iîs-refri

Us ist re. Où est gué.

Prends où est cela.

Beux où est re. Gueule où est re. Cucure où est re. Xewx ùs ist se. Peux ùs ist se.

A le bec

?.

Es-te-mcn. As-le-men.

Au bec. El-meu.

Al-men

f'trente ês-ntetwe.

Cveule û-mevre.

Feule ù-teure. Cueure où-ère. Teure ùs-ire.

Prends au bec. Cléme en-ceu. Clame eù-reu. Flate eù-ren.

■Crotts èz-rert. Trvs is-rett. .

Vois,

Oire. Uîre. Oigne.

Prends.

Boire.

Gloire.

Croire.

Nuise.

Puise.

Prends. Élément.

Âlement.

Clémence.

Clameur.

Flatteur.

Croire. Traire.


•r

m 1

I


r Ce que j'ai ici prends au bec.

Le que r*ho que'meux au-reu. Le croquemort.

Le que rlns ce teux à-leu. Le cristal.

Le que rTtus ce teux à-ce'. Le crustacé.

Prends ce qne je t'ai là an bec. Prends ce que j'ai ici.

A it ce qulteu re is-meu• Escrime. Cape ce y heux se. Captieuse.

Ait ce qulteu le à-ceu. Esclave. Sous ce y lieux se. Soucieuse.

Aitce qulteu le eti-dreu. Esclandre. Anque ce y heux se. Anxieuse.

Prends au bec ce que je t'ai. Prends ce que je t'ai.

Jeux és-ceu t'heu. Ges ce fheu. Geste. I

Veux és-treu t'heu. Vescefheu. Veste. So

' Peux is-ceu fheu. Pis ce fheu. Piste. \

Cheux is-ceu nChev. • Cîtis ce mlteu. CMsme.

Ici au bec prends ce que j'ai. Ce que j'ai prends au bec.

Le à-beu os rlieu. L'ha beux au-reu. ' L'abord.

Cite à-meu aie Fheu; Ch*ha meux ès-leu. Chamelle.

Que o)*-peule is m'hen. . Qulton peule is-men. Compliment.

Prends ce que j'ai . Au bec ici tiens

là au bec. * ce que j'ai.

Abe ce ho le ùs-tnen-. - Absolument. A-beu ce tends ce y ho:». „ Abstention.

Ins ce ho le enrtreu. ■ Insolence. Au-beuje ait que ce y hou. . Objection. Ce qne j'ai ici an

prends. Qrfha le is-teu ait. D'ai ce à-leu ait.

Ce qne j'ai prends ici an bec. Que Vha veux ce fs-neu . Ce hou peux ce on-neir

Ce qne j'ai ici prends an bee Le que fha que meux en. Le>fe fho te vieux en.

Prends an bee

Qualité. Dessaler.

Ce qne j'ai ici

c'est qnoi f

Le q nffia che m'ist re ?

Ce Fai que c*ist que ?

Le cachemire. Ce lexique.

Claveeine. Soupçonne

Ce que j'ai là prends au bec

Le quVia re beux au-neu A n'ai que deux au-teu.

Le carbone. Anecdote.

Ici prends an bec ce que j'aû Le ciieule â-queu m'hen. Le feule au-teu m'hen..

I ■':

Le claquement. Le flottement.

ce que j ai.

Queux à-feu ai.. Beux à-téu hons.

Là c'est ce qne je Fai.

A Fiat fak* In ffist- foi-

Caler. Battons.

Là prends ce que

je t'ai. A leax y foi. In ceux y fai.

Prends au bec. ce

qne j'ai. Queux à-leu r*hai. Beux à-teu r*hons.

  • m

m

Prends ce que lofât

Aie y fai. Ince y fai.

Calerai. Batterons

Alité. Incité, Lerbec on est ? ' Où est ton bec? Le beu au est ? Le jeu aà inst ?

Le beu ûsvstT

Ici prends an bec

Le beux où-èa. Le jeux où~in. Le beux- ùs-is.

Le bec ouvre on au bec prends. Le bout aie. Le jou ins. Le butis.

Le bois. Le joint Lebnis.

A ce lien prends ce que

je tfai au bec. A que cèpe fheu à-bleu.

Acceptable.

Là c'est ce que j'ai

A Vast ce y ftoits.

Allassions

Au bec prends ceci et là suce ce qne j'ai. A-peure ait ce y à ceux y Jum.

Appréciation.

Là prends en gueule cela et suce en bec ce que j'aû A peure au-queu ce y nieux à-freu y Itou.

Prends ce qne je t'ai là et sucé ce que j'aL --1* ce tïteu re y queux ce y lion.

Là prends ce que je t'ai au bec et suce ce que j'ai. A ceux theic às-ceu y eux se nfhen.

ce que f aL

Approximation.

Astriction.

Astucieusement.

Là prends ce que j'ai ici et lèclie au A queux ce ai le et veux à-ceu y hou.

Là suée, en gueule et mâche au bec ce que j'ai Accur- îs-den y fique à-cen y hou.

Accélération.

Acidification. ire.

Au bec A-temps.

ÏCn-fcmpt En-tout.

Ici -à moi prends ça an bec Y me pous-ce à-bovt. Tu me .done ça Moire.

Ce que j'ai prends au bec.

JTteiù verse ù~

Ç?ha done â-rire

A ton bec. A ton soin..

A tension. A ten tife.

A ton soin.

Attention.

Attentif.

t» bec ouvre ou : au. bec prends.

La coule euvre. Lft tnane euvre. Le lie èvre.

Le gueu oufre.

ttgreune ouille.

Lu baie ourde. LogaiUe arde.

La couleuvre. La manœuvre. Le lièvre. Le gouffre. La grenouille.

La balourde. La gaillarde. '

n me pousse â bout. Tu me donnes ça à boire

Je verse à boire. Ça donne à rire.

Tends ton bec* Tends ta tive* Tends ta sion. Dans ta main.

Le bec baut ou : au bec prends.

Le courbe haut. Le tombe haut. Le corde haut. Le chame haut.

Le

lit

de haut

Le gale haut. Le feule haut.

Tentative; Tentation.

Dans

Tends

Le corbeau.

Le tombeau.

Le cordeau.

Le chameau.

Le bouleau.

Le galop.. Le flot.

Ainsi tout a d'abord voulu dire : prends au bec» Quand un auteur a écrit un long^ouvrage et ■ • * m

qu'il l'offre au public, il termine par le mot Fin, qui , vaut Feux in. Prends en bec. Le lecteur obéit en remuant les lèvres jusqu'à ce qu'il ait tout englouti. Prends le Hvre et le mange, dit la Bible. . Ce principe est général à toutes les langues ; mais chacune d'elles dit mille autres choses, comme nous

l'avons déj & vu.

Il

Tous les sons vocaux sont dos formes du vorbo

m

avoir et se transforment en verbe $tre.

En français le verbe avoir comprend presque tous les sons vocaux : ai,, as, a, ont, en, os dans aurai, aie, 'us-, ûst is, y dans ayons, ait y hons. Il est clair que ceux que nous n'y possédons pas pourraient s'y trouver et qu'aucun n'y manquerait, si nous exami- nions tous les verbes avoir de la terre, ce qui est notro droit; car nous analysons ici la parole et non une langue seulement.

La première sensation flt pousser un cri valant ai ou j'ai qui devenait aussitôt atf ou aie; mais quand l'ancôtre qui appelait vers son sexe en feu eut bie,n crié : aie, aic»mc% ce aie*me et qu'il parvint plus tard a' voir et saisir son sexe, ces cris dans son esprit devinrent : est, est me, c*est me == c'est moi. Ainsi avoir se changea en être do même que tous les sons vocaux* On entendra dans nos dialectes : Ç'ost bent ç'ast bin etc., pour' c'est bien. Sont eux s'analysa ç'onst eux ot ost devenu : ce sont eux. L'allemand ist = est otc. Ainsi tous les sons vocaux doivent être regardés comme ayant pris la valeur de être dans la création des mots.

VALEUR SPÉCIALE DE CHAQUE CONSONNE

Toute consonne vaut, dans son principe, le pronom

ce—ici.

Beux as bibe de biberon. Beu ~ bec.

Coux ss suce do sucer. Cteu ~ sein.

CImw ts chique de chiquer. Cheu =* sein. m I

• ■

Deuco

Jfeuoo

Gneuœ

Gueuœ Heuœ

Jeùco

Le uœ

Meuûo

73

dis ou tiens, tette. fais ou mange. gnafe ou prends.. goûte, goinfre. ' happe ou prends, juge ou suce.

lis, lie ou lèche. marne de mamello.

Neuœ = nomme ou prends.

Peuœ

Queuta Reuoo

Teuœ Veuoo Zeuoc

pipe ou aspire, querre ou prends, rire ou relôcho. • tette ou suce. Vive ou suce. Zeux est une variante de ceux.

Deu Feu

Gtieu Gucu

Heu

Jeu

Leu

Mcu

Neu

Peu Queu Reu Teu Y eu

sein, fond;

sein,

gueule.

hure.

joint.

lieu.

matrice

nœud

pine. '

queue.

érection

Téton.

Vœu.

Zeu

Sexe.

\

»

C'est la répétition du tableau modèle. Il nous faut présenter ce début do toute façon, car nous avons lutté pendant près de six ans avant de nous rendre à cette évidenco que la parole est entrée en l'an- cêtre par une aspiration à la bouche et que le pre- mier animal ne pensait nullement à offrir son manger, mais bien a demander soulagement a dos souffrances sexuelles intolérables qui alors se chan- geaient en Jouissances enivrantes.

La langue primitive ne connaît pas encore le genre; le même mot est tantôt masculin, tantôt féminin. Il n'y a pas de nombre, tout est au singu- lier; le pluriel ne vint que lorsque l'esprit était déjà avancé. Les verbes sont souvent sans pronoms, et le pronom se met quelquefois après son verbe; les déterminatifs se mettent aussi après leur nom.

Quand les mots sont naturellement liés entre eux, la logique leur donne, dans l'analyse, une ortho- graphe conforme à la prononciation. Les enfants, bon ami, vous avex, etc. s'analyseront comme se

prononçant

Lèse enfants, bone ami, vouse avesi

6 car l’analyse de la parole n’est pas celle de l’orthographe. Nous rejetons toute liaison affectée : nous sommes arrivés ne s’analysera pas z’arrivés.

L’interrogation ne se connaît généralement que par le point interrogatif, comme en italien. Ainsi : j’ai ? c’est ? Qu’ist ? m’est ce ? sont interrogatifs.

Formation des temps du verbe

Tous les temps sont des impératifs et des présents de l’indicatif. Le passé défini reprend la valeur du présent dans l’analyse, ainsi : eus, vins, tins, sis, assis, dus, mus, pus, reçus, sus, vis, bus, crus, fis, lus, mis, pris, tus, etc., ont la même valeur que : aie, viens, tiens, sieds, assieds, dois, meus, peux, reçois, sache, vois, bois, crois, fais, lis, mets, prends, tais, etc.

Dans l’analyse des mots, il n’y a donc ni passé, ni futur, ni aucun temps, selon ce que crie l’ange de l’Apocalypse (10-6) « Mais qu’aux jours où le septième ange sonnerait de la trompette, il n’y aurait plus de temps. » Les temps passés vont redevenir présents à notre esprit, car l’esprit de l’Éternel remplit le temps et l’espace. Il voit les choses passées comme si elles étaient présentes, et les choses futures sont aussi devant ses yeux.

La forme des temps composés est souvent employée dans les analyses : j’ai us, j’ai crus, j’ai vus valaient : ce que j’ai prends ; mais, soit pour indiquer qu’on avait pris la chose offerte ou qu’on ne voulait plus l’accepter, l’esprit donnait à ces ordres la valeur de : j’ai eu, j’ai cru, j’ai vu.

Formation des personnes

Le premier ancêtre ne parlant que poussé par les feux sexuels, parlait de son sexe, la troisième personne, dont on parle, mais qui ne parle point.

Il en parlait à la seconde personne qu’il tutoyait en l’appelant vers son sexe, c’est pourquoi les anges ou les amis intimes se tutoient dans les langues naturelles, et les démons dans leurs argots.

Quand l’esprit se comprit et que l’ancêtre ne trouvait point à qui parler, il se parla à soi-même et la troisième personne devint la première, l’homme devint un membre viril.

La première personne du pluriel prit naissance dans le langage de ceux qui s’accouplaient, ainsi que la troisième. La seconde fut employée par celui qui présidait aux accouplements, car les démons avaient souvent besoin d’un tiers qui facilitât le mariage.

Toutes les personnes ont donc débuté par être des personnes à qui on parlait. Les Italiens parlent à la troisième personne du singulier, les Allemands à la troisième personne du pluriel. Qu’est-ce que je dis ? Que faisons-nous ? s’adressent, à l’occasion, à la seconde personne. Ainsi, toutes les personnes sont encore, en certain cas, des personnes à qui on parle. On ne parle pas sans parler à quelqu’un ; si on se parle à soi-même, c’est que chacun de nous est double.

Formation des noms ou substantifs

Les noms des différentes parties du corps humain ont d’abord été donnés aux sexes. La première tête est celle du membre. Ces noms se sont portés sur les autres parties par extension ou parce qu’on les offrait au bec pour être mangées. Tous les travaux se firent d’abord avec le bec et tout ce qui se rapporte aux instruments etc. tient son nom de l’offre verbale au bec.

Les noms de lieu sont formés d’un cri habituel à la vue de l’endroit. Cossesseville, une petite commune sur les bords de l’Orne, au sommet d’un rocher élevé, nous montre l’ancêtre aquatique l’admirant du bord de l’eau : Que haut c’est ce ! vis-le ; ou de l’offre d’un manger au lieu de réunion : Là faire t’ai, mas ce ai ; La Ferté-Macé.

Les premiers noms sont des prénoms, les noms de famille ne commencèrent que chez les dieux. Le nom est un cri que poussait fréquemment celui qui le porte ou auquel il obéissait plus ou moins volontiers.

Les noms nouveaux les plus modernes sont créés avant l’homme. Le téléphone est formé de : Teu ait l’ai, faune, et nous voyons les faunes se servir de l’air ou de l’eau, en guise de téléphone. L’homme est incapable de créer un son nouveau intelligible, à bien plus forte raison lui est-il interdit de créer un nouveau mot. Même les argots les plus barbares sont des cris venant des ancêtres ; car ils ont, pendant des millions d’années, poussé tant de cris qu’il est admissible que nulle combinaison possible ne leur a été étrangère.

DEUXIÈME LOI

Cette loi et les suivantes ne sont que des lois secondaires venant à l’appui de la première loi.

Un cri primordial ne change pas de valeur primitive, si l’on en change une consonne, ainsi les cris : beule, seule, cheule, dente, feule ; gneule, gueule, jeule, heule, leule, meule, neule, peule, cueule, reule, teule, veule et zeule, ont tous en principe la même valeur que gueule, nom qui s’applique à la bouche de l’ancêtre.

La valeur primitive est également la même, si dans un cri on en change le son vocal : gole, goule, guèle, guéle, guile, gule, gale, gouille, gueille, guille, gaille, ont la même valeur que le mot gueule.

De même : bexe, chexe, dexe, fexe, guexe, jexe, hexe, lexe, mexe, nexe, pexe, quexe, nexe, texe, vexe et zexe, ont la même valeur que sexe, qui s’analyse : ceux éz-queu ce, séque-ce, sais que ce ?

Ces cris ainsi examinés présentent des rapports mathématiques. Ainsi, le mot bouche est à souche ce que bexe est à sexe. La première souche d’où sont sorties toutes les familles humaines est le sexe, et la première bouche est le bexe ou le sexe qui est, en définitive, le créateur charnel de la bête visible, comme l’Esprit invisible de l’Éternel est le créateur de tous les esprits.

Cette loi porte une grande lumière dans l’analyse des mots difficiles. Soit le mot nature. On comparera avec bature, courbature, ligature, signature, sature et rature. Ces deux derniers mots nous montrent que ature = à-ture. Ceux à-ture offre au bec et le sature de ratures : reux à-ture. Beux à-ture, courbe à-ture, ligue à-ture et signe à-ture deviennent clairs, par conséquent nature s’analysera : neux à-ture. Prends au bec.

Pour connaître la première ture, nous changeons le t et nous remarquons : cure, dure, fure, jure, gure, lure, mure, nure, pure, sure, vure et zure qui ont la même valeur que ture.

On peut encore changer l’r et on a : tube, tuce, tuche, tude, tufe, tugne, tugue, tuge, tule, tume, tune, tupe, tuque, tute, tuve et tuse qui ont aussi même valeur première que ture.

Enfin, en changeant le t de tu on trouve : but, çu, chu, du, fu, gnu, gu, ju, lu, mu, nu, pu, cu ou cul, ru ou rut, vu ou vue et zu. D’où le mot tu désigna le cul nu. La mère dit encore à son petit ange : cache ton tu, cache ton tutu.

Nous avons là la vraie valeur première de tu et nature s’analysera : Neux à-tu r’heu ou neux à-tu re.

Mais qui ne sait que la nature de la femme est son sexe et que ce mot étant dans la bouche a dû y être mis ?

Si on modifiait le radical na on trouverait nœud et la nature est la nœud-ture, la bouche ou la porte du nœud, c’est là la nature même.

Quand on offrit au bec le manger par ce cri : neux à-ture, l’ancêtre sauteur vit la nature partout où il cherchait sa nourriture. Les enfants envoyés à la porte par ce cri ou y appelés virent la nature dehors. Mais la nature que chantent les poètes, c’est toujours la prime nature. Les hommes qui veulent être les enfants de la nature, le sont en effet ; mais alors, ils sont des bâtards, ils ne connaissent pas Dieu, le père.

Il y a donc des mots qui désignent plus spécialement un sexe ; mais comme l’homme et la femme ne font qu’un, ce qui se dit de l’un peut aussi se dire de l’autre.

TROISIÈME LOI

Tous les sons semblables désignant des choses différentes ont les mêmes analyses et, par conséquent, se réfèrent a un même principe, qui est toujours le sexe.

Soit : La laine, l’haleine, l’alène, là l’aine, qui s’analysent : Le à-leu aie n’heu, l’ha leux ès-neu. Le à l’ais neux, là l’est nœud, le à l’aine.

Et ces analyses montrent que la laine vint d’abord à l’aine, près du sexe ; que le sexe mâle est la première alène, l’alène actuelle ayant été inventée pour y amener le récalcitrant ; enfin, l’haleine se trouva remarquée lorsque l’ancêtre offrait au bec ou qu’on lui arrachait la laine sous le nez, ce qui est un jeu de mots ou mieux un jeu de l’esprit.

L’ancêtre brebis porta la première laine bien avant nos moutons, car la Parole gardait ses brebis avant que l’homme fût et même avant que les moutons fussent.

QUATRIÈME LOI

Tout son peut être poursuivi dans tous les mots où il se trouve, et on peut en faire ressortir une valeur unique, qui est toujours un appel vers le sexe. Soit le cri oins, impératif de oindre. On oignit d’abord le sexe qui est l’image du saint des saints, de l’oint du Seigneur, de l’homme, et ce fut avec le bec.

Cela se fit dans un coin : Queux où-in, que oins ; avec soin, ceux où-in, ce oins ; juste au point, peux où-in, peu oins. C’était bien le moins, meux où-in, me oins = oins-moi. Mais le cri leux où-in, le oins fit fuir et crier : loin et le cri : feux où-in, feu oins, fit dire foin, foin du loup, car le premier foin se trouva où nous avons vu la première laine. Ce foin était de l’herbe de la Saint-Jean : Deule à-sein j’han.

Ç’ha gueux où-in, ce à-gueu oins devint sagouin ; Ch’ha feux où-in, che à-feu oins, nous montre l’ancêtre chafouin. Tins-te où-in, teinte oins, tintouin l’ennui causé par la chose ; gueure où-in ou gueure oins, que l’ancêtre alors avait un groin et beuse où-in, beuse oins que cet acte était un besoin.

On peut aussi montrer qu’un son premier se change aisément en tous les autres. Ainsi, oindre fait oigne au subjonctif et nous voyons oins se changer en ois. Ois gn’heu, ous ès-gneu. De même des verbes apparentés avec des noms où se trouve oin se transforment en oigne : soin, soigner ; témoin, témoigner ; loin, éloigner ; mais d’autres verbes changent oin en os : coin, coigner ou mieux cogner ; poing, empoigner ou mieux empogner. Le cri oin devrait donner roin, mais roin est seulement roi et roigne qui voudrait oindre de nouveau est règne. Ainsi dans régner, on voit oin devenir è et é.

Le roi régnait d’abord en obligeant ses sujets à le lécher et relécher. Le roi, qui est un oint, est donc un membre léché. Le vrai roi est l’homme qui est ou doit être bien léché. Les ours mal léchés ne sont pas des hommes.

Si on voulait pousser ce travail avec soin et méthode, on arriverait à trouver que les sons vocaux ont tous une même valeur, à bien plus forte raison le même son ne peut-il avoir qu’une unique valeur première et première origine, car un son intelligible est un esprit unique et vivant. Cette origine est de toute rigueur un appel vers le sexe de l’ancêtre rampant, un appel en arrière.

Le cri y, ancien pronom je, montre l’union ou mieux l’identité de la voyelle et de la consonne ; d’où il résulte que les sons des voyelles et des consonnes ne sont rien par eux-même, mais s’animent par l’esprit qui les vivifie. L’analyse des mots est donc l’analyse de l’esprit, la connaissance de Dieu. (2 Corinth. 3-6).

De plus, en vertu de cette loi, quand nous aurons démontré avec une évidence parfaite la valeur d’une consonne ou d’un son vocal, nous serons autorisé, en toute circonstance, à lui rendre cette première valeur.

CINQUIÈME LOI

On peut dans tout mot faire ressortir qu’une partie déterminée désigne le bec, dans sa première «I

■» s

• «

I

l

■ft

81

tion, ou du moins s'y réfère clairement, et que cette partie valut aussi prends. Soit le mot cime qui comporte les analyses suivantes : Ceux is-meu. Ceu is m'Jieu. Scie m'heu. Sie m'heu. Cis ou

de .m'heu Sie

Sis-me. C'his meuoo

Cist

meuoo. CHst me. (Scie marque l'action de scier prenant avec le beo qui est la première scie. Sie

suce, de ou cis des ciseaux. Sis

coupe, comme sieds. )

Cime

Le beo ou

au beo.

Cime

Prends.

Mots formés t

Hen peulo is-cime. Emplis eimo. En-oime ait. Ez-oime ait. Deux éz-oime ai.

En-pli oime.

Amplissime.

En-peule ist, oime. Amplissime. En elme ai.

Ai oime, ait. D'al oime, ait.

Ensimer. Eoimer.

Décimer.

Cime y ait oe qu'hou. Cime îs-ôz oe qu'heu. Simlesque.

Cime agrée, agréez. Cime a-gré hez.

Cime us l'ai. Clmeis-le, y toux ùs deu.

Cime tis-lou ai.

Simagrées. Simuler.

Cime his le is-tude.

Similitude,

Cime us l'heu, à oreux. Cime hus le fc-oreu. Simulacre.

Cime us l'heu, t'en ai. Cime ùs-le-tane ai.

Cimo haut, nis.

Cimo au-nouhis.

Pare eb-oime, haut nis. Part oime au-nie.

Cime ens. Cime ens t'ai. Cime t'est re.

Cime t'ist, aie-re. Cimo is ai.

Maque eù-oimo.

Cime ait te r'his. Rare îs-oime. Cime aie z'heu.

Cimo hens. Cime en-teu ai. • Clmet'heu ôs-reu. Cimo t'heu îs-ôro. Cimo y ai. M'ha que oime. ' Cime éz-toure his, Rare ist, oime. Cime 6z*zeu.

Simultané.

Simonie.

Parcimonie.

Ciment,

Cimenter,

Cimeterre

Cimetière,

Cimier.

Maxime.

Simétrio.

Rarissime.

Cimaise.

A proque eù-eime y t'ai. A-proque eimo y t'ai. A proximité Cimo as r'heu,

Cime a-reu.

Simarre.

On voit par ces analyses que certainement cime a

désigné le beo que l'ancêtre culé tenait en cime ou

fi. en haut. Ce cri se jetait sur la cime des flots : C’ist me = c’est moi ; sur la cime des monts, des arbres, en offrant la cime des herbes et partout où il y avait du manger pour cimenter la paix. C’ist meux en-té, la pais ; cime en-té la paie.

Si, comme nous le pensons, le lecteur a bien compris les exercices du tableau modèle, la lecture des analyses ci-dessus lui sera presque aussi facile que celle d’un livre ordinaire.

SIXIÈME LOI

Si on intervertit les différentes parties d’une phrase, sa valeur n’en est pas essentiellement changée : Vos beaux yeux me font mourir d’amour ; d’amour mourir me font vos beaux yeux ; mourir vos beaux yeux d’amour me font, disent toujours une même chose. Ainsi, quelle que soit l’interversion des différentes parties d’un mot, ce mot, dans le principe, a eu, comme phrase, une signification unique qui a formé différents mots ayant par conséquent une même origine et étant d’une époque sensiblement la même.

Soit le mot danse. Deux en-ceu, qui, interverti, donne ceux en-deu : Sand ou Sande, sende. Mais Sand, en allemand, désigne le sable et sende vaut envoie. Nous en tirons cette conclusion certaine qu’on dansa d’abord sur le sable et qu’on envoyait le sable au bec. En français nous avons cende ou cendre (car la valeur première d’un mot souffre la suppression de re à la fin comme au commencement, re étant réduplicatif) nous en concluons que la première cendre fut le sable fin. Nous en concluons aussi qu’à cette époque les ancêtres des Allemands et les nôtres vivaient dans les mêmes lieux, ce qui sera abondamment prouvé.

Le mot bale : beux à-leu donne labe. Leux à-beu, mais labe montre la lèvre et le labeur, on jetait les premières balles au labe ou bouche léchante et le mot labe désigne aussi la bouche et porta le premier balot : Le bale haut ; le beux à l’haut.

Le mot prends : Peux r’han donne rampe : r’han peux ; donc on cria prends à l’ancêtre rampant qui pour prendre venait en rampant : En-ran peux han ; hen reux en-pan. Comme la rampe indique une montée, on voit l’ancêtre sortir des eaux.

SEPTIÈME LOI

La même raison qui a créé un mot dans une langue doit l’avoir créé dans toutes. Le verbe courir, par exemple, doit avoir le ou les mêmes motifs créateurs ; mais courir se dit de tant de manières, dans les diverses langues, que tout l’alphabet, sans doute, y peut être employé. Cette diversité est ramenée à l’unité aussitôt que l’on considère que l’offre au bec fit courir et accourir tous les ancêtres dans toutes les langues, et que chaque mot est une offre au bec. Il y a là une étude qui apportera de nouvelles clartés, mais c’est un immense travail inutile pour notre démonstration, le lecteur devant être pleinement convaincu, même s’il est de mauvaise volonté, avant la fin de la lecture studieuse de ce volume.

La résurrection des morts

On comprend généralement par cette résurrection la revivification des cadavres ; c’est là une erreur diabolique venant de ce que les démons s’endormaient d’un sommeil de mort à l’arrivée des froids, et sortaient de terre au printemps, comme cela se fait pour les grenouilles.

Daniel, parlant de la résurrection, écrit : Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour une infamie éternelle (ch. 12-2). Cette poussière de la terre, c’est l’homme qui est poudre ou poussière (Genèse 3-19). C’est là que les morts dorment, et ceux qui sont écrits dans le livre de vie, viennent au jugement ; les autres sont jetés dans l’étang de feu, qui est la seconde mort. (Apoc. 20-12, 13, 14). Il ne sera jamais fait mention d’eux.

Après la résurrection, les hommes seront comme les anges de Dieu qui sont dans le ciel (Math. 22-30). Par conséquent, les ressuscités sont invisibles à l’œil de l’homme.

Où seront les corps morts, les aigles s’y assembleront (Math. 24-28). Le corps mort est en la bouche et les aigles sont les esprits des ancêtres. Le corps est semé corruptible, il ressuscitera incorruptible ; il est semé corps animal, il ressuscitera corps spirituel. La chair et le sang ne peuvent posséder le royaume de Dieu (1. Corinth. 15-35 à 54). Ainsi donc la résurrection des morts est une modification des esprits par la pure connaissance de Dieu.

Avant de connaître cette science nous étions limité, dans le passé, par les années de notre enfance ; et, notre mort, plus ou moins prochaine, était une destruction complète de notre être. Aujourd’hui, nous vivons cent fois plus vivement de la jeunesse de l’humanité, avant qu’il y eût des hommes sur la terre, que de la jeunesse de notre individu. L’avenir nous montre la mort comme le rejet d’une dépouille usée et la libération d’un corps qui, seul, nous empêche de prendre possession des cieux.

Le jugement dernier

Le Seigneur descendra lui-même du ciel, avec la voix d’un archange et avec la trompette de Dieu (1 Thess. 4-16). Un soir de juin 1883, nous rentrions pensif chez nous quand tout à coup un feu descendant du ciel nous pénètre et nous dit : Je suis Jésus, tu juges les vivants et les morts. Une joie immense s’empare de nous et peu de temps après une grande angoisse. L’idée de juger un homme en face nous effrayait. Mais le Seigneur nous fit comprendre les Écritures. Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? (1 Corinth. 6-2 et 3). Dieu doit juger le monde avec Justice par l’Homme qu’il a établi pour cela (Actes 17-31).

C’est donc l’homme qui juge et non Jean-Pierre ; nous ne nous adressons à nul homme, et quand nous jugeons le prêtre, c’est aussi bien celui qui vivait avant l’homme que celui que nous croisons dans la rue ou qui sert ses idoles aux antipodes.

Nous sommes l’ange ou l’archange de Jésus. L’archange est le premier sexué, c’est la première créature de l’Éternel-Dieu. Il avait, comme la grenouille, les yeux derrière la tête, et, avec ces yeux, nous voyons plus de deux millions d’années en arrière ; nous ne nous voyons point de commencement. Nous sommes devenu un homme, être infiniment supérieur à l’archange ; nous avons les yeux en avant et, avec ces yeux, nous voyons, dans les millions d’années des siècles futurs, une vie sans fin. N’ayant point de commencement, nous n’aurons point de fin.

Tout homme qui sera instruit dans la science de Dieu, parlera comme nous et, comme nous, il sera, en esprit et en vérité, roi et souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédeck (Hébreux 7-3). Comme pour nous, son devoir sera de juger les vivants et les morts, car celui qui se méfie du jugement de sa conscience ou craint de l’exprimer, est un être inférieur qui ne peut entrer dans le royaume des élus.

Les lois du jugement

Il est écrit : Tu seras justifié par tes paroles, et par tes paroles tu seras condamné (Math. 12-37). Ces paroles sont les dénominations que prennent les hommes pour se glorifier, se distinguer et s’élever au-dessus de leurs frères ; ce sont aussi les noms qu’ils donnent aux autres pour les humilier, les abaisser et les déshonorer. Nul homme ne porte un nom que s’il le prend ou l’accepte volontairement. Or, nul ne prend pour soi les mots : gredin, canaille, schismatique, hérétique. Celui donc qui donne ces noms à quelque autre est lui-même : gredin, canaille, schismatique, hérétique. Tout ce que tu dis à l’homme, ton frère, Dieu te le dit, et tout ce que tu dis à Dieu, du fond de tonâme, Dieu te le dit. C’est d’après cette règle que les hommes rendront compte de toute parole oiseuse (Math. 12-36). Car la voix des fous vient de la multitude des paroles (Ecclésiaste, 5-3).

Il est écrit dans l’Apocalypse : Je te conseille d’acheter de moi des vêtements blancs, afin que la honte de ta nudité ne paraisse point (3-18). Heureux celui qui veille et qui garde ses vêtements, afin qu’il n’aille pas nu et qu’on ne voie pas sa honte (16-15). C’est donc en présentant à chaque coupable sa nudité qu’il expose sottement à la vue du public que se tient le jugement, et c’est cette nudité qui crée sa confusion.

Tous les mots s’étant, sans nulle exception, d’abord référés aux sexes et surtout au sexe mâle, tout mot représente le membre viril. Le mot homme lui-même désigne le membre viril, c’est pourquoi l’homme est et doit être un membre viril. Or, cette origine des mots n’a rien de blessant, ni qui puisse amener la confusion, tant que le mot désigne une chose vraie, sous sa forme véritable et matérielle, ou un pur esprit : Dieu, ange, etc. sans nul objet le figurant. Mais aussitôt qu’à une chose visible, homme ou objet quelconque, on donne une valeur spirituelle, cet homme ou cet objet redevient, devant l’Esprit de la parole qui est en chaque homme, ce qu’il était au commencement : Le membre viril de Satan. De même, si on représente un pur esprit : Dieu, ange, etc. par une image ou objet pieux quelconque que l’œil aperçoive ou qui puisse tomber sous les sens, en quelque manière que ce soit, devant l’esprit de Dieu, cette chose visible redevient un membre de démon, un sexe d’archiancêtre.

C’est là la condamnation de l’idolâtrie et la marque de l’infériorité de Satan, car cet esprit de grenouille ne peut comprendre les choses spirituelles, s’il n’a un saint objet de piété pour se les figurer. Mais où il n’y a rien, le diable perd ses droits.

Ainsi, un chiffon est honorable comme chiffon : il sert à essuyer ou à faire du papier ; mais une sainte bannière, un noble drapeau, qu’on peut montrer aux yeux, sont en abomination devant l’Éternel, car c’est le membre viril que l’archiancêtre Satan fait porter à ses fidèles.

Il en est de même pour qui se pare d’un autre titre que celui d’homme, fils de Dieu et fils de l’homme. Le noble, le prêtre, le vénérable, le chevalier, le religieux se parent du membre de Satan ou de leur propre nudité ; car toutes les distinctions honorifiques nous viennent des démons et des dieux méchants qui étaient aussi des démons et se diversifiaient selon le degré de force ou le développement de leur membre, ou suivant qu’ils avaient le nombril, nom qui se donna d’abord au membre. Les vêtements blancs sont des vêtements qui ne portent aucune tache les distinguant de ceux des autres hommes.

Toute marque distinctive honorifique, visible ou invisible, dont se pare l’individu est en abomination devant Dieu, selon qu’il est écrit : Ce qui est élevé devant les hommes est en abomination devant Dieu (Luc 16-15).

Relève-toi donc, ô homme abaissé devant Satan ; crains Dieu seul. Brûle tout ce que tu as adoré et n’adore rien que tu puisses brûler.

Ce que sera le règne de Dieu

Les armées des nations seront entièrement abolies. L’homme gouvernera la terre avec une simple gendarmerie mobile ou sédentaire. Il n’y aura plus de conscription, la dernière forme de l’esclavage. Une nation ne pensera pas plus à déclarer la guerre à une autre que le département de la Manche ne pense à attaquer celui de la Mayenne. Ce sera tout aussi impossible. Toute religion visible, tout culte disparaîtra ; le baptême même sera une chose mauvaise. Tout homme sera apte à instruire et à s’instruire dans la science de Dieu. La robe du magistrat et du professeur disparaîtra, ainsi que toute distinction nobiliaire. Tous les rubans deviendront une honte. Toute marque distinctive sera une marque de servitude publique ou privée ; mais il sera aussi honorable d’obéir que de commander. Les lois seules commanderont. Le gouvernement n’aura d’autres fonctions que d’assurer la liberté la plus complète à l’enfant aussi bien qu’à l’homme. Le misérable trouvera partout du pain noir et des légumes à l’eau pour assouvir sa faim, un gîte sur la dure pour le froid des nuits, et des haillons pour sa nudité. Le mendiant sera anéanti : il vole le bien des pauvres. Il y aura des pauvres et des riches, mais les lois de succession limiteront un maximum de propriété foncière par héritage. Toutes ces choses et bien d’autres se feront à leur moment. L’Esprit de l’Éternel dispose depuis déjà longtemps l’esprit humain à ces changements. La parfaite connaissance de sa puissance et de sa volonté en hâtera l’accomplissement.


COURT RÉSUMÉ
DU DICTIONNAIRE ANALYTIQUE COMPLET
dont la publication est, pour le moment, abandonnée


Les monstres

Vous n’étiez pas seuls, ô chérubins, à garder le chemin de l’arbre de vie. Des monstres hideux, épouvantables, grimaçants et d’une abjection répugnante, en gardaient aussi les abords. Les plus courageux s’éloignaient à leur première vue et tournaient au loin du centre admirable caché derrière eux. On n’osait pas même les nommer dans l’honnête langage ; mais ces monstres entre eux s’en dédommageaient dans la société des démons, car ils forment la base de leur conversation.

Nous vous prenons ici avec le scalpel de l’anatomiste, non sans répugnance, mais sans crainte, ni terreur, et nous vous appelons par vos noms, esprits vils et maudits ; Nœud, con, cul, pine, cocu, fesse, bague, couille, queue, vis, foutre, foutu, bougre, cochon, truie, vache, putain, garce, lèche-cul, suce-pine, etc, etc ; car tout mot est impur pour l’esprit impur, comme tout est pur pour les purs (Tite 1-15).

Ce ne sont pas les mots que tu lis sur ce papier, lecteur, qui sont infâmes, mais les esprits de ces mots qui sont en toi et te souillent de leur impureté. La parole est pure, c’est l’esprit de l’homme qui est impur et souillé. Purifie-toi donc avant d’entrer dans le saint des saints. Saint, saint, saint est l’Éternel, le Dieu des armées ; sainte, sainte, sainte est la parole de Dieu qui demeure éternellement.

N. — Le nœud

Le son neux appelle à sucer et vaut prends. N’ai = j’ai et j’en ai, car ne = en. En dialecte : N’as-tu co ? vaut : En as-tu encore ?

Y nœud est, is-neu aie, il naît. Neux ès-treu, nœud ès-treu, nœud être, naître. Ça commence à nœud être, à re nœud être, à renaître. Veux-tu le qu’hon neux ès-treu, le qu’hon nœud être ? le connaître ? J’heu nœud est, jeune est, je nais. Je neux ès-ceu, jeune est-ce ? Je naisse. Que jeux nœud ès-ceu, que jeune est-ce ? Que je naisse. Que jeunesse ! Jeune ès-treu ai, je nœud être ai, je naîtrai. Jeune être ai = J’ai un être, un sexe jeune. Neux à-queu his, neux à qu’ist. Je nœud acquis, je nacquis ; tu nœud acquis, tu nacquis, il nœud acquit, etc. Que jeux eù-neu, à qu’ist ce ? Que jeune à-queu his ce. Que je nœud acquisse, que je nacquisse ; que tu nœud acquisses, etc. Que jeune ha, qu’ist ce ? Neux ès-ceu hons, nœud est-ce hons ? Naissons. Neux ai, nœud ai, n’ai, je suis né. N’ai ait, nez, née, je suis née. Le nez se forma en même temps que le nœud. Neux nu, nœud ust, nu. N’hu us, nue. Le nœud est nu.

C’ist jeune, aie c’est, jeune être est. Si je naissais, je naîtrais. En naissant, on prenait le jeune, un nom du sexe. C’est me, à nœud est, sens-ce ; c’est ma naissance.

Si tu veux n’être ou en être, faut naître, faux n’être, faune être. Pour être de la société des faunes, il fallait naître et ne pas être faux, car les faux ou menteurs n’ont pas de noblesse au fondement.

C’est d’un nœud que tout naît, tout nœud est, et non d’un œuf, comme le disent les princes de la science dans leur argot latin. Pas de nœud, pas de naissance. Pas de nœud est, sens-ce ? La fleur non nouée ne se reproduit point. Le premier principe de vie est le nouement des deux électricités, vivifiées par la volonté créatrice de l’Éternel.

Là re nœud est, sens-ce ; l’art n’est sans ce ; la renaissance et l’art-naissance ont le nœud pour point de départ. Peintres, sculpteurs et tous les artistes ont commencé par travailler cet objet.

C’est le, neux au-treu ; ce aie le nœud au-treu ; c’est le nôtre. La formation du pluriel se voit ici par le nouement sexuel. Nœud ous, neux où hou, none, nous ; neux où ai, ce aie nœud où ai ; c’est noué. Ce aie-le à-feu, neux ès-treu ; c’est le, à feu nœud être ; c’est la fenêtre. Le sexe féminin est la première fenêtre. Là feux nœud ès-treu, la feune être. Feune = jeune, sexe. Le neux ès-reu, le nœud est re, le nerf. Le neux as-reu, le nœud ast re, le narf. Le beau narf c’ist ce ! le beau narf sice, le beau Narcisse. L’ha neux à-ture ; là, nœud à-ture ; la nature. La nature est la gueule sur le sexe et l’union des sexes. Dieu pardonne les animalités naturelles à l’animal ; il ne les pardonne point à l’esprit. Qui baise pieusement ou s’incline devant un saint objet de piété, porte la bouche sur le nœud de Satan ; c’est une abominable idolâtrie.

Le à-nœud ait, suce y t’ai ; le à-né séce y t’ai ; la nécessité. Le n’ai séce ès-reu, le né séce ès-reu, le nécessaire. Le sucement fut une nécessité, nécessaire. Nez à-née = Prends au bec. Vois m’est, n’ai n’est ; vois mes nénets. C’est là, nœud hausse ; c’est la noce. N’ai en moins, je le prends néanmoins. Neux à j’ai, neux à-gé, neux à-gée, nager, nagée. Appels vers la terre qui se nomma et gée. Ce aie nœud au-zeu, ait à-bon, c’est nauséabond. Prends le nu à-jeu, prends le nuage. Le premier nuage fut un voile cachant le sexe. Les nuages sont des voiles. Le nœud hon, neux on. — Non, je ne veux pas. C’est l’esprit de refus qui change un ordre affirmatif en négation. Neux où-ès y ai. Ne ois y ai ? Ne vois-tu ce que j’ai ? Noix ist, ait. Offre à ceux que l’on voyait au fond des eaux, où ils semblaient noyés.

Nœud hon, ce aie mon nœud on, c’est mon nom. Qui n’avait pas de nœud était sans nom. Le neux on-breu, le nœud on-breu, le nombre. Les premiers nombres furent des noms. Les démons se désignent par un nombre : Pie nœuf, Louis onze. Sans nombre ou sans sexe. Les ancêtres non sexués étaient sans nombre ; la terre en était couverte. Le neux au-bleu, le nœud au-bleu, le noble. Le noble était forcé de se faire gober. Nœud au-bleu aie-ce, au-beu lige ou lèche ; noblesse oblige. Nobe laisse au-beu, lige.

Nous mettons seulement sur la voie. Il est inutile d’insister, le nœud est l’origine de la naissance.

A. — Les ancêtres

Les sons à, as, en appellent en arrière du rampant, vers le sexe. Toute syllabe commençant par a a pour valeur impérative : prends, suce.

A-reu y aie-re, à-ri aie-re, à ris ès-reu, à-rière. arrière. A nœud, à ris ès-reu ; à narf, y aie-re ; en arrière. Le d’ai ris ès-reu ; le d’ai rière ; le derre ist, aie-re ; le derrière. Vois le derre. ière ; vois le derrière. Ces analyses montrent que : à, ri, are, ère, rière, ière et derre, appellent en arrière. Qui ne voulait point obéir repoussait en face. De là deux esprits : une incitation, un refus.

A neux à-leu, ane à-leu, à-nale, anal. A-nale is z’heu, ane à-lise, analyse. A-nale is z’ai, anal ist z’ai, analyser. Le genre du sexe est le premier objet que l’on analysa. As nœud ? L’as nœud ? L’âne ne s’occupait que du sexe. C’est le nom des ancêtres en allemand : Ahnen. En-ceu aie t’heu re, en ceux ès-treu, ance ès-treu, ancêtres. Ance y hen, En-ceu is hen, en-sie ens. Ancien. Ance = ancien, L’ance-être est un être ancien, l’homme est un être nouveau.

Leux en-jeu, l’ange, lange = lêche. Are qu’heu en-jeu, arque en-jeu, le à-reu queux en-jeu. L’arc-ange ou l’archange se tenait arqué ; il cherchait à voir, recourbé en arriére, ce qui le troublait au bas du dos ; c’est le premier ancêtre. En-gleu, angue-le, angle. En-gueule aie, anglais. En gueule aie-ze, anglaise. En-gueule aie z’ai. On voyait les Anglais anglaiser. En allemand, englisch se dit des anges et des Anglais. Les Anglais remontent aux anges, ce sont sur terre les archanges de l’Éternel. En-goût aie-ce, langue où est-ce, l’angoisse.

A nime à-leu, à nœud ist mal, animal. A nœud ist maux, à nime haut, animaux. A nime à-leu y t’ai, animalité. A nime al-cule, animalcule. A nime à-ceu y hon, animation. A-neu is m’ai, à nime ai, à-nime ait, animer. Où il y a à prendre tout s’anime, tout ça nime, A nime au-zeu y t’ai, animosité. A nime à devers ce y hon, animadversion.

Abe en-don, à-ban dons, abandon. A-ban done ai, à-banc done ai, je l’ai abandonné. On abandonnait sur les bancs de sable, A-ban donne-m’en, abandonnement. A beau m’ist nœud, abe-le ; a beau mine, abe-le ; abominable. A beau mine, as ce y hon ; abomination. L’abord il gène, les abords ils gènent, les Aborigènes. A-bré j’ai, à-breu ait j’ai, ane à-bré j’ai, en abrégé. A-breu is. A bris. Abre ist. Abri. L’abre ou arbre donna le premier abri. A bris t’ai, abri t’ai, abriter. A bris qu’ho, abricot. A queux ùs-leu ai, à cul l’ai, acculer. A ceux y ai, à-scie ait, acier, à scier, à sieds, assieds. On s’asseyait pour scier. Les dents montrèrent la première scie et le premier acier. J’arrêts d’assieds, disait le premier jarret d’acier. A dos, petit, feux ; adoptif. A dos, petit, veux ; adoptive. A dos peux t’ai, à-deu ope t’ai, adopter. Ad-mire as ce y hon, admiration. A-dore as ce y hon, adoration. A-deu auras ce y hon. A-dore, atre ist ce ; adoratrice. Aérostation, à air haut station. A air haut statique, aérostatique. Affaire, afferre, à feux ès-reu, à-fère. Ferre son nœud à-fère, faire son affaire. Langage d’assassin. A-feu aie ce ai, à fesse ai, affaisser. A-feu ait que ce y hon, à fexe is hon, affection, A feu l’ist j’ai, à-feu lige ai, affliger. A-feu lique ce y hon, affliction. Ce à-jeune ouille ai, s’agenouiller. L’italien dit : inginocchiarsi, in gine occhiare c’ist = c’est regarder en la gine. Ne t’agenouille pas ; adore Dieu en esprit et en vérité.

A-gré abe-le, agréable. A-gré ait, agréer. A-greu ait j’ai, à-gré j’ai, agrégé. A-gré ceux y hon, agression. A is eù-leu, à-ieule, aïeule. Offres à la gueule ou ieule. A ist eux = Là c’est eux, aïeux. Aie-le, est-le, aile. Aie-le en arrière, aie-le en haut. Les ancêtres anges avaient des ailes pour bras. Les ailes des oiseaux sont leurs bras. Aie m’ai, aimer. Aie m’heu à-bleu, aimable. In-ci, in c’ist, ainsi. A-jeu us ce t’ai, ajuster. Ale en-bique ai, alambiquer. A-leu ait che ai, à l’ai che ait, à-léche ait, allécher. A l’ai, à leux ai, à-leu ait, aller. A leux às-meu, à l’àme, allâmes. Appels vers le sexe, de là l’âme passa dans la bouche. Sens nœud, à l’ai ; s’en aller. Nœud tend, veux à-pas, ne t’en va pas. Veux à-tan ; veux, attends ; va-t’en. A leux au-reu, à l’hors, à l’ore, alors. Appels sur le rivage. Jus ce qu’heu à l’ore, jusqu’alors. A-nu le aie-re, annulaire. L’annulaire est le doigt le plus long chez l’ancêtre, il montrait le sexe ou l’anneau. Le à-nœud ho ? à neux ho, à-neau. A peux au-treu, hape autre, apôtre. L’apôtre était un pêcheur. A-pré sie ai, apprécier. A-pré c’ist, à-pré sie, apprécie. Are en-jeu ai, à rang j’ai, harengs j’ai, arrangés. Are is-veu ai, à rive ai, à-rive ait, arriver. A-la-rive ait ai, à l’arrivée. C’est à la rive que l’on arrivait de terre et de mer. Ha ce peux er-jeu, à ceux per jeu, (per jeu = par le bout), asperge. A ceux per jeu, aie-ce ; asperge est ce ; aspergès. L’aspergès est la première asperge avec laquelle Satan arrosait ses fidèles.

A ceux à-sein, ace à-sein, assassin. A ceux à-sine, assassine. Appels vers le sexe. L’assassin au lieu de caresser, arrachait les parties de son camarade et lui faisait ou mangeait son affaire. L’infâme assassin, au fond des enfers, dévorera ces parties pudiques, sans jamais pouvoir les avaler ni s’en débarrasser. A ce haut, à saut, à ce eau, à leux à-ceu ho, à l’assaut. A sie ès-teu ; à-sie aie t’heu ; à sis, aie t’heu ; assiette. Le fondement est la première assiette. Où l’on s’asseyait, on formait une assiette dans la terre glaise et on y plaçait ses vivres. Qui était dans son assiette, s’y trouvait bien assis.

A c’ist ce t’ai, à sice t’ai, assister. A sice t’heu en-ceu, assistance. A sue j’ai, tis ce m’hen ; assujettissement. As ce t’heu is-queu, à-ceu tique, astique. As ce t’heu re, à ce treu ou trou ; astre. Le sexe est le premier astre. Une belle femme est un astre. L’offre au bec en l’air, à ce cri, fit découvrir les autres astres.

As t’heu re, às-treu, à-treu, atre, âtre. A teure îs-ceu, atre ist ce, atrice. Atre appelle en arrière. Auprès de l’âtre on offrait au bec, mais le plus fort faisait porter le faible âtre ou en arrière. A teure au-ceu y t’ai, atre au-ceu y t’ai, atrocité. A-teu ait ce t’ai, à-teste ait, attester, A-teu y sice-me, atticisme, ignoble langage. A teure îs-ceu t’ai, à-treu is ce t’ai, attrister. Au-bé pins, aubépin. Au-bé pine, aubépine. Au-beu aie re j’heu, au-berge, aux-berges, auberge. A l’eau berge (berge = caché), à l’auberge. L’eau berge, près de la berge fut la première auberge. Eau t’est le, au-teu aie-le, hôte est le, autel, hôtel.

Au-dire, audire ou écouter. Au-deu is, au-di, audis. Au-di sons, audissons, Au-dis sez, audissez. Au-treu fois, autrefois. A-vé ou à-vec, avec. A-veu ait qu’heu, avec ou avéque. A-vec = au bec. Avéque = abéque ou prends. A-veu aie, ne mens ; le à-veu aie, ne mens ; l’avènement. Là vainement je parle. La parole doit d’abord parler vainement à l’avènement du fils de l’homme. A-veu, aveu. A veut = elle veut. A veux eù-gleu n’ai, aveugle-né. A veux is-deu, à-vide, avide. A-vide is t’ai, avidité. A vous ès-reu, à-voire, avoir. Au-reu ait, au-ré, ore ai, os r’ai, aurai. A zeux is-meu, à-zime, pins à-zime. Le pain azyme est un pain sans levain ; car le prêtre donne ce pain sans le vin ; quant à lui, ce pain sent le vin, car il met ce en le vin. Le à-veu aie re ce y hon, le à-verse is hon, l’aversion. On aura vu de reste que le son a possède bien, dans son principe, un appel sexuel en arrière du rampant.

B. — Le Bec

Le son beux fait prendre au bec avec le sens de suce, aspire. Le bec est ouvert comme celui du petit oiseau qui attend la becquée, ou fermé et pointu. Tout nom commençant par b désigne le bec ou la bouche avec une grande clarté.

Beux à-bille ai, babiller. A-babe ille ai, à babiller. Le beux à-canale, le baque anale, le bacchanal. Là bade au-derie, la badauderie. Beux às-freu ai, bâfrer. Le bâfre eure, le bâfreur. L’ha bague à-tèle, la bague a-t-elle ? La bagatelle. L’ha beux à-gueu. La bague. La première bague est le sexe féminin. Le doigt dans la bague montre le sexe mâle introduit. Au doigt de l’évêque, c’est une épouvantable idolâtrie. Le à-bague aie t’heu, la baguette. Le sexe mâle, la première baguette, savait découvrir les premières fontaines. Beux às-is heu, baîlle. Le baîlle eure, le baîlleur. Beux ès-ceu ai, beu aie ce ai, ce beux ès-ceu ai, se baisser, Là baisse, ça baisse ; l’abbesse s’abaisse, Ce beux à-lance ai, ce bale en-ceu ai, se balancer. Bale îs-vère n’heu, baliverne. Bale on-dé ce ai, ballon d’essai. La bale, us ce t’heu re à-deu ; la balustrade.

Beux en-boche, bamboche. Beux en-bin, bambin. Beux en-bine, bambine. Bane à-leu y t’ai, beux anale y t’ai, banalité. Beux en-deu ai, bande ai, bander. Le fronde, bandits errent ; le front de bandière. On y chassait les bandits errants. Beux en-queu, banque. Banque t’ai, banqueter. La banque route ou relève. L’ordre de relever et ouvrir le bec faisait fuir qui avait mangé le dépôt. Beux à-tise ai, beux à-teu y z’ai, bate is-zeu ai, baptiser. L’heu bate ès-meu, le baptême. Avant de prendre le bate ou sexe, on le lavait ou le baptisait. Quand l’homme fut devenu un membre viril, le lavage ou baptême passa à son corps tout entier. Jésus ne baptisait point. C’est une cérémonie désormais inutile. L’eau baptismale baptise mal. L’Esprit-Saint seul donne le vrai baptême nouveau à celui qui le demande à Dieu. Base is-lique, basilic, basilique. Le basilic est un serpent qui se fait gober dans les basiliques où Dieu n’habite point. Le beux à-sein, le bas-sein, le bassin. Beux à-cine ai, beux à-ceu y n’ai, bassiner. Beux à-ceu t’heu, baste.

Beux às-teu, bâte = bête = bec. Le bâte hon, le bâton. Le premier bâton n’avait qu’un bout, ceci soit dit sur un bas ton. A bas, ton rond pue ; à bâtons rompus. Le bâte on-neu y ai ; le bâton, nœud y ai ; le bâtonnier. Un grand démon du barre-eau ou du barreau. Le bâte are, la bâte arde ; le bâtard, la bâtarde. Le bâtard n’entrera point dans l’assemblée des élus. Tout homme, étant enfant de Dieu, il n’y a de bâtard que la bête ignoble qui donne ce nom à l’un de ses frères. Te embours ba-t’en, tambour battant. Ce beux à-treu, se battre. Les bas-arts créèrent les bazars. La bouche, bez en-teu ; la bouche béante. Là bez à-ti-tude, la bée-attitude, l’abbé-attitude, la béatitude. Attitude diabolique dont il n’est point question dans l’évangile ; parole oiseuse venant du malin.

Un-beau cous, un beau coup. Beux au-cou, beaucoup. Il voit tout temps beau, il voit tout en beau. Le bé feux roi ou raide, le beffroi. Appel à l’attention. Beux ès-leu, beu aie-le, belle. Beu aie, beux est, baie. La baie-là donne, la belladone.

Beuz èz-neu, b’ai neux, béne = bien, prends, etc. Béne éz-dique ce y hon, béne ai dit que c’ist on, là béne et dique ce y hon, la bénédiction. Au-béne is t’heu, eau bénite. Béne is-teu y ai, bénitier. L’eau bénite de cour était l’urine dans un trou où l’on jetait les démons mendiants ou en maraude. C’était aussi le bénitier. On y trempait le doigt par marque de soumission. Les démons aimaient à lancer leur eau, mais ils n’aimaient pas à en recevoir. Il n’y a pas de bénitier du côté de la sacristie. L’abbé ne lance pas d’eau bénite sur son évêque. Le à-beu aie t’heu. l’ha beux ès-teu, la bête. Beux eù-gueule ai, beugler, Bis en-tôt, bientôt. Là bien ce ait-en-ceu, la bienséance. Là bien veille en-ceu, la bienveillance. L’ha bis ès-reu, la bière. On buvait de la bière en dévorant la chair dans la bière. Beule às-meu ai, beu l’âme ait, blâmer. Beule à-zeu hon, blase on, blason. Beule à-zeu, on ne ment ; blasonnement. Beule éz-ceu ai, blesser. Be l’ai ceux ùs-reu, blessure. Le bec se porte sur toute blessure et la soulage. Beux l’heu, bleu. Le tends ès-bleu, le temps est bleu. Le c’ist, aie-le ès-bleu ; le ciel est bleu. Le beu où est ? Le bois. Là bois ce on, la boisson. Le à-bout aie t’heu, la boîte. Le bec est la première boîte. Beux où est t’ai, beux où-ès t’ai, botter. Appels pour offrir au bec ce qu’on avait dans une patte ce qui faisait boîter. Cela fait bon dire : le queue eù-reu ; cela fait bondir le cœur. Qu’est le bone eù-reu, quel bonbeur  ! L’ha bone au-mie, là bonhomme ist, la bonhomie. Là bon t’ai, la bonté. Que aie le bon t’ai, quelle bonté  ! Pis éz-beau, pied-bot, Le beux où-queu, le bouc. L’ha beux où-cheu, la bouche. Beux où-cheu ai, bouche ai, bouche ait, boucher. Le boucher offrait à la bouche et la bouchait. Le bouche on-neu m’hen ; le bouche, on ne ment ; le bouchonnement. Beux où-greu, bougre. Boule en-jeu ai, boulanger. La boule, en-jeu aie-re ; la boulangère. Ist là per du, la boule ; il a perdu la boule. Le beu où qu’est ? Le bouque aie, le bouquet. Bourde on-neu m’hen ; bourde, on ne ment ; boure donc, ne mens ; bourdonnement. Un-bout redonne-m’en, un bourdonnement. Le bourge où est ? le bourgeois. Le à-bourge ois z’heu, la bourgeoise. Beure en-leu ai, branler. L’heu braque eù-mare, le braquemart. Beure ha, beux r’has, bras. Offre au bec que l’ancêtre défendait avec ses bras, comme le fait la grenouille. On saisissait alors les bras qui reçurent leur nom de cet ordre. A bras le queue au-reu, à bras-le-corps. Ça beure ùs-leu, ça brûle. Le brûle haut, le brûlot. Beure ùs-ceu qu’ai, brusquer. Le but, prèz ce t’heu ; le but, preste ; le bupreste. Offres de hannetons etc. L’analyse des mots commençant par b est généralement d’une grande facilité.

C. — Le con

D’une manière générale, les mots qui désignent le sexe mâle désignent aussi la femme, et ceux qui désignent le sexe féminin, désignent aussi l’homme. La femme est ainsi le sexe, la propre chair de l’homme ; l’homme est le sexe, la propre chair de la femme. Les deux ne font qu’un. Cette loi est frappante dans le mot con qui nomme le sexe de la femme et l’homme stupide ; d’autre part, les mots verge ou vierge, dame se donnèrent d’abord au sexe mâle. Il s’ensuit que celui qui touche à la femme d’un autre, caresse le membre de cet autre ; et celle qui prend le mari d’une autre femme, prend le con de cette dernière. Il y a plus de morale dans ces quelques lignes que dans le plus beau traité : Sur la sainteté des liens du mariage ; car le beau langage est une incitation au vice.

D’autre part, comme tout mot désigna d’abord le sexe, quand nous parlons d’une autre personne, c’est de notre propre sexe ou de nous-même que nous parlons ; de même pour celui à qui nous adressons la parole. Tout ce que tu dis à ton frère ou de ton frère, Dieu le dit de toi. On peut bien apprécier sévèrement les actes visibles qu’affiche l’individu ; mais qui recherche ceux qu’il cache, lève le voile de sa nudité et c’est un infâme. Qui suppose le mal qui n’est pas évident, dévoile son cœur et ce qu’il ferait, lui, et il le fait déjà en esprit. Or, Dieu est esprit et les vices de l’esprit l’offensent gravement ; mais il pardonne à l’animal les actes animaux qui ne sont pas contre nature.

Les sons queux, ceux, cheux appellent vers la queue, cul ou con du rampant. La valeur de tout impératif commençant par une de ces consonnes est : prends, suce, tette, etc.

Le cabe haut tins, le cabe au-tin, le cabotin. Ce queux à-breu ai, ce queue à-breu ait, se cabrer. Le cade à-vreu, le cadavre. En-cade ens-ce, en cadence. Là cade ùs-ceu y t’ai, le à-cade us ce y t’ai, la caducité. Queux à-jeu, cage. Le cague haut, le cagot. La cague haute, la cagote. La queue à-goule, la cagoule, Queux à-jeu haut l’ai, que à-jeu os l’ai, cajoler. Queux à-leu, cale. Cale appelle à monter sur la cale. Cale à-meu y t’ai, calamité. Le queue à-le-cule, le qu’ha le queux us-leu, le calcul. On calcula d’abord le moyen d’arriver ou d’amener au sexe, puis le nombre des arrêts qu’on y avait faits. Les démons encore aujourd’hui ne font pas d’autres calculs. Cale en-boure, c’est un queue à l’embours, c’est un calembour. A-cale y foure ch’hon, à qu’ha life our-chon, à califourchon. Le qu’ha leux is-ceu, le calice. Qu’ha leux au-teu, cale au-teu, calotte. Qu’han peux à-gneu, queux en-pagne, campagne. L’ha cane à-ieu, la canaille. Le cane à-leu, le canal. Le qu’ha neux on, le cane hon, le canon. La queue à-none, y sie t’ai ; la canonicité. La queue ente, atre ist ce ; la cantatrice. Le queux en-tique, le cantique. Là cape à-ceu y t’ai, la capacité. Que hape, cape. Que hape t’ai, cape t’ai, capter. Là cape eù-tive y t’ai, la captivité. Le card, aque t’heu ès-reu ; le caractère. Qui avait le sexe mal fait avait aussi le caractère mal fait. L’ha care ès-ceu, la caresse. Que à-reu ait ce ai, caresser. Là card, ist que à-ture ? La caricature se montrait à la porte. Le qu’ha ré teux où-cheu, le à-care touche, la cartouche. Le queue as de qu’hon, c’ist en ce ; le cas de conscience. Queux à-ceu t’heu, caste. Chaque caste se gobe en famille. Que à-ce-treu as ce y hon, la caste-ration, la castration. La castration fut la raison ou ration des castes. Les démons aiment à châtrer les hommes. Queux à-teu, cate = regarde, prends. Cate à-fale qu’heu, catafalque. Cate à-lépe c’ist, catalepsie. Le cate à-logue, le catalogue. Là cate, as ce t’heu re au-feu ; la catastrophe. Le queue hauche, meux à-reu ; le coche eù-mare, le cauchemart.

Le qu’ha veux haut, le cave haut, le caveau. Ce ait-le ès-breu, célèbre. Céle éz-beure y t’ai, célébrité. Ce ait-le, ait ce t’eu ; ce ait leste ; céleste. Ceux en- treu, ce entre, centre. Le feux, ce entre à le ; le feu central est dans le corps. Cére éz-mone his ; là ce ait r’ai, meux au-neu ist ; la cérémonie. Le sexe ne se prenait pas au bec sans grandes cérémonies. Ce aie re t’heu, serre t’heu, sers-te, certes. Serre t’heu in, certain. Serre t’heu ès-neu, certaine. Serre t’heu is-tude, certitude. Cheux à-greu y n’ai ; ch’ha gueure îs-neu, ait ; chagriner. Cheux ès-reu, che aie-re, ch’est re ; chair, chaire, chère, cher. Le sexe en érection faisait rechercher la chère amie ou le cher ami. Le sexe fut ainsi la première chair. Ce qu’on offrait au bec était cher au temps de la cherté. Au-temps de la chair t’ai. Dans l’érection, Satan, l’impudique, cherchait les lieux élevés et montait en chaire, mons t’ai en-chère. Les démons montent en chaire et en chair.

L’ha cheux en-ceu, la chance. Qui était sans sexe était sans chance, Sens-che en-ceu. Cheux en, chant, champ. Cheux en-teu, chante. Cheux en-ceu hon, chance hon, chanson. La chance fit chanter dans les champs les premières chansons. Cheux en-treu. che entre, chantre. Cheux en-deu, chande. (Schande = honte, allemand). Le à-chande aie-le, la chandelle. Y tiens-le à-chande, est le. Il tient la chandelle. Les chantres tenaient la chandelle. Le cheux à-peu ho, le chat-peau, le chape ho. La peau du prépuce est le premier chapeau et la première chape. Qui saluait découvrait son gland. Les peuples circoncis ne peuvent se découvrir, ils n’ont plus de prépuce. La chat-pelle ou peau, le à-chape aie-le, la chapelle. Le chat relatant, le char l’attend, le char latent, le charlatan. Cheux à-ceu te t’ai, chasse te t’ai, chasteté. Cheux à-ceu ai, chasse ai, chasser. On chassait qui se voulait faire sucer. Cheux às-teu, che hâte, châte = prends, etc. Le châte haut, le château. Le à-cheu hâte, l’est nœud ; la châtelaine. Le châte îs-men, le châtiment. Cheux às-treu ai, che âtre ait, châtrer. Le châte haut, en-neu ait ce pagne ; le château en Espagne. Cheux au-feu, che au-feu, chauffe. Che meux in, che main, chemin, en-cheu mins, anche main, en chemin. Che veux à-leu, cheval. Che veux à-leu y ai, cheval y ait, chevalier.

Le queue eust re, le queux eù-reu, que heurt ! Le cœur, le chœur. Cueure = prends etc. Le sexe est le premier cœur qui fit chanter les premiers chœurs. On offrit à ce cri le cœur de la poitrine au bec pour en aspirer le sang. L’ha cheux au-zeu, la chose. Le que r’ai tiens, le chrétien. Le à-cré tiens nœud, la chrétienne. Elle offre son cœur à l’homme de son choix. Elle désire concevoir et enfanter, c’est ainsi qu’elle est agréable à Dieu. Que r’ai tiens, ne mens ; chrétien ne ment, chrétiennement. Le à-cré tiens t’ai, la chrétienté. Elle est appelée à conquérir toute la terre. Cueure îs-ceu t’hi, cris ce t’hi, cristi. Çâ cris ce t’hi, sacristi. Là, c’ist que atre ist-ce ? La cicatrice. Ceux îs-reu, qu’hon cise îs-on ; circoncision. Le sis-toi, y ens ; le citoyen. Là sis-toi, y ait n’heu, la citoyenne. Cueule en-dé ce t’hin, clan-destin. Le clan est de sa nature clandestin. L’ha cueule às-ceu, là que l’as ce ? la classe. C’est là que l’ai, c’est la clef. Que l’ai rique à-leu, clérical. L’ha cueule au-cheu, la cloche. A-cloche pis ai, à cloche-pied. Le bec est la première cloche. Qui avait pris avec une patte apportait l’objet en boîtant, à cloche-pied. Coure ce au-cloche ai, course au clocher. La gueule des démons se nomma cloche. Où les démons entendent la cloche, ils accourent. Le qu’ho que sice, le coccix. Que aie le queue au-chon, quel cochon ! Le queue au-cul. Le cocu met le queue au cul en l’absence du maître du nid ; son emblème est le coucou, son féminin concubine. Le mari ne peut être cocu que s’il tient la chandelle. Cole in-tan-pon, cote in-tempe hon. Colin-tampon. Qu’hon bis en, combien ? Queux on-bleu, comble. Qu’hon beux à-treu, combattre. Que on-bine aie z’hon, combinaison. Queux on-meu, comme. Come = viens, etc. Au-come ens ce m’hen, au commencement. Come en-ceu, commence. Come et mords, aie z’hon ; commémoraison. Come et mords à-scie hon, commémoration.

Come ùs-neu his, communie ; c’est droit comme un i. Toute communion spirituelle est un acte diabolique. Le chrétien fait mention du seigneur Jésus à la fin du repas, au dessert, comme le demanda le maître. Jésus dit : Prenez et mangez. Satan dit : Ne prends pas, ne mange pas ; tire la langue et avale sans mâcher. Satan a peur qu’on lui morde son objet. Il suffit de lui montrer les dents pour le faire fuir. Jésus dit du vin : Buvez-en tous. Satan dit : Je boirai le vin tout seul, c’est du sang. Il est juste qu’il boive, lui et les siens, le sang de l’homme, car il est écrit : Tu leur as donné du sang à boire, car ils le méritent (Apoc. 16-6). Qu’hon peure en-dreu, qu’hon prendre, comprendre. Qu’hon ? Queux hon, queue on, con. Cons = Prends, etc. Les ancêtres cons avaient la bouche mal faite ; c’étaient des démons. Ils se nommaient confrères et avaient des confrèries, des cons-frairies. Il y a encore un peuple Kong. Le à-con ce ait, peux ce y hon ; la conception. Le qu’hon ceux ès-reu ; le con, c’est re ; le concert. Cons qu’hu, pis-ce en-ceu ; concupiscence. Cons d’ai ce en-dans ce, condescendance. Qu’hon feux ès-ceu, confesse. A qu’hon feu est ce ! à-con fais, est ce ; à qu’hon fesse, à confesse. Ce queue on-fesse ai, se confesser. Le con fais ce, y on-neu as-le, le confessionnal.

Queue on-feu ust, queux on-fus, confus. La queue on fusil hon, la queue on fusion, là queux on-fuse y hon. Le sexe en chaleur produisit la confusion : après l’honneur vint la honte. Ceux qui s’élèvent au-dessus des autres et ne craignent pas de présenter leur queue roide on-neure et autres objets diaboliques, seront couverts de confusion et d’opprobre aux siècles des siècles ; car lorsque l’esprit humain sera changé, ils apparaîtront hideux et comme de pauvres esprits inconscients et méchants.

Qu’hon neux ès-treu, qu’hon nœud être, connaître. Qu’hon neux ès-toi, toi meux ès-meu. Demande refusée d’où naissait l’esprit de : Connais-toi toi-même, qui vaut : lèche-toi toi-même. C’est en se léchant que l’animal ancêtre apprit à connaître son animal, et c’est en retournant à cette époque, en esprit, que l’esprit, à son tour, apprend à se connaître soi-même. Le à-con, c’ist en ce, la conscience. La con-science. La science du con fit naître la conscience. Les démons mâles qui se livraient à la sodomie n’avaient pas de con science. Le à-con ce tends-ce ; là, qu’hon ce teux en-ceu, la constance. Queux on-treu, que on-treu, contre. Appel au bon endroit à qui était contre. La queue ontre au-verse. La controverse rappelle qui s’attaque au verso. Qu’hon veux in-creu, convaincre. Qu’hon veux în-cu, convaincu. Qui tenait la chose dans le bec était convaincu. Ne crains pas d’être con, vaincu de Dieu. Car si tu es convaincu de Dieu, c’est que l’esprit de Dieu est en toi.

Le queue rez à-teure, le cueure ai à-teure, le créateur. Cueure ai à-ture, créature. Le à-cré as ce y hon, la création. Que r’ai maille ès-reu, crémaillère. Le maille ou manger se tendait aux petits dans les loges, par la toit-ture, au moyen d’une crémaillère. Cueure où-ès r’heu, cœur où est re, queue roi est re, croire. J’ai la queue roi, j’ai la croix. Le à cœur ou est, la queue roue est, la croix. Je commence à queue roi être, à croix être, à croître. La queue en se raidissant devint la première croix et montra l’action de croître. Les incrédules ne croyaient pas que l’objet pût se gonfler et croître. Chacun se promenait avec sa queue roi, ça croît, ça crois, ça cueure où-ès, sa croix. La croix religieuse est celle des démons et la croix d’honneur, la croix de fer etc. est celle des enfants des dieux qui étaient aussi des démons, mais moins méchants que les premiers. Quand les ancêtres croissaient, ils croassaient aussi un langage peu clair ; ils chantaient en latin. La croix de Jésus, c’est son corps droit. Qui tient son corps droit et ne rend de culte à nul homme et à nul objet, porte sa croix droite et tous les démons l’insultent. La queue rehausse, la crosse. A-bé, queue rehaut ce ait ; abbé crossé. C’est ma croix, ist en ce ; c’est ma croyance. C’est le devoir de chacun de faire connaître sa croyance et une abomination de la rechercher chez un autre. Le queue rut c’ist, fie ; le crucifix. Cus îs-reu, cuire, cuir. On commença par faire cuire dans des cuirs et des peaux qui sont devenues des pots. Cus îs-ceu, cul ist ce, cuisse. Cus is-ceu hon, cuis ce on, cuisson. C’est sous les cuisses que l’on plaçait les cuirs pour cuire. On les échauffait là et il en résultait des cuissons pour la cuisinière. Le queux ùs-leu t’heu, le cule t’heu. Tout objet de culte visible est une figure du premier cul. Adore Dieu en esprit et en vérité, car Dieu demande de tels adorateurs.

D. — Les dieux

Le son deux et tout mot commençant par d vaut : tiens, tette, suce, prends au bec. C’est d’abord un appel en arrière du rampant. De = te, toi, à toi ; du = tu ; doi = toi. De vaut aussi en : de face = en face ; de fer = en fer ; debout = en-bout = en bec ; droit = en-roi.

Deux en-neu ai, dane ai, dans n’ai, damner. Dans n’heu à-bleu, damnable. L’ha dane à-sion, l’Adam-nation, la damnation. La damnation frappe la nation d’Adam. L’homme, redevenu lui-même, cesse d’être enfant d’Adam et est, nouvel Adam, enfant de Dieu. Qu’hon deux en-neu, ait ; queux on-dans n’ai, condamner. Damnés et condamnés étaient saisis au bec et dévorés. Deux en-jeu ai, danger. Deux en-ceu ait ; dans-ce, ait. Le feu sexuel faisait danser la danse du ventre. Là dans-ce, du veux entre.

D’ai, deux ai, dé, dais. Dez = tiens. = doigt et bec. Pour se faire prendre au bec son objet, Satan se plaçait sous un dais. D’ai bague où-leu, ait ; d’ai beux à-goule, ait ; débagouler. D’ai beux au-cheu, débauche. D’ai beux où-cheu, débouche. D’ai beux on-deu, on ne ment ; d’ai bon, done m’hen ; débonnement. D’ai bon naire ; d’ai bon, naire t’ai ; débonnaireté. Comparer naire-té = nourris-toi, avec l’allemand naehrte de naehren = nourrir. D’ai boute on-neu, ait ; déboutonner. Le d’ai bris, le débris. D’ai cale au-té, d’ai calotté, décalotter. D’ai celé, je puis le déceler. D’ai scellé, je puis le desceller. D’ai chargé, je suis déchargé. D’ai coiffé, tu es décoiffé. Enfant, d’ai généré ; tu es un enfant dégénéré. D’ai goûté, je suis dégoûté. D’ai laissé, je l’ai délaissé. D’ai voilé, je puis le dévoiler. Le d’ai rangé, tu vas le déranger. D’ai raté ; vois, il court comme un dératé. D’ai couvert cela, tu n’as pas découvert cela.

Défends-du ? — Oui, c’est défendu. Mords-du ? — J’ai mordu. Entends-du ? — J’ai entendu. Rends-du ? — J’ai rendu. Vends-du ? — J’ai vendu.

D’ai cheux îs-reu ; d’ai chire, ait ; déchirer. D’ai ceux îs-deu, ait ; d’ai cide, ait ; décider. D’ai cise îs-on, décision. D’ai cueule îs-neu ; d’ai que line, ait ; d’ai cline, ait ; décliner. Le à-déque live y t’ai ; le à-déque l’ist, vis t’ai ; la déclivité. D’ai queux on-pose, ait ; déque on-pose ai ; décomposer. D’ai core à-tife, décoratif. Le à-déque auras ce y hon, la décoration. Le d’ai core on-meu, le décore-homme, le décorum. D’ai queue ré, pis t’heu ùs-deu ; d’ai crépe is-tude ; décrépitude. Là d’ai queue roi, sens-ce ; la décroissance. Le à-dé aie-ce, la déesse. Le à-dé féque ce y hon, la défection. D’ai feux en-dreu, défendre. D’ai feule au-reu, ait ; déflorer. D’ai feure au-queu, défroque. D’ai gueux és-neu, dégaîne. D’ai gueure in-gole, ait ; dégringoler. D’ai is, déi. Dé ist = c’est Dieu. Dez îs-cide, d’ai îs-cide, déicide. Dez îs-fie ai, déifier. On déifiait celui que l’on dévorait ; on le louait beaucoup. Le à-dé is t’ai, le à-dé y t’ai, la déité. Dé j’ha = Au bec j’ai. Dez j’ha, déjà. D’ai leux is-ceu, d’ai lice, délice. Le à-dé lique et sens ce, la déliquescence. D’ai le, ois y haut t’ai ; d’ai loi, y os t’ai ; déloyauté. La déloyauté ne parle que de sa loyauté. Le d’ai leux ùs-jeu, le déluge. Le déluge vint quand les sexes lâchèrent les grandes eaux, lesquelles rendirent les sexes hideux et firent perdre à l’homme le souvenir de son origine. De meux en-deu ai, demander. Offre exigeant l’attitude qui demandait. D’ai meux en-jeu, démange. D’ai meux en-ceu, démence. Au-deu meure han, eau demeurant, au demeurant, restons là. Le d’ai meux on, le dé-mon, le dais-mon, le démon. D’ai mon nœud, is à-queu ; démoniaque. D’ai mone éz-tise, ait ; démonétisé. Le démon est démonétisé : il ne bat plus monnaie. Là, démon, ce t’eras ce y hon ; la démonstration. La dais-monstration est une démonstration du diable. Le à-derre ist ze y hon, le à-dère is ze y hon, la dérision. D’ai ze à-gré, abe-le ; désagréable. Le d’ai zeux on-neure, le déshonneur. D’est zeux on-neure, des honneurs pour les uns, déshonneurs pour les autres. Qui porte des honneurs sur soi, porte déshonneur sur soi, devant l’esprit du Dieu vivant. D’ai ze au-bé, is-ce en-ceu ; désobéissance. Dents là d’ai Zola, scie on ; scions : Sciez-le dans la désolation, anges de la désolation, lui, le grand démon de l’Éternel. Il a insulté au nom de Jésus-Christ. Que la colère de Dieu l’atteigne et qu’il reste, aux siècles des siècles, dans la désolation. De veux en-ceu ai, devant ce ai, devancer. De vous ès-reu, deu voire, devoir. Le devoir obligeait à montrer le sexe. Celui dont on ne sait s’il est mâle ou femelle, ne fait pas son devoir. Le deu où est ? Le deux où-ès, le doigt, le doit, tu le dois. Le doigt montrait le doit, ce qu’on devait faire. Le à-déque ce t’éris t’ai, le à-déque ce t’hérites ai, la dextérité. Le dis às-bleu, le diable. Dis às-bleu, aie-ce ; diablesse. Dis, à beau l’ist queue ; dis, à-beau lique ; diabolique. Le dis às-bleu, haut tins ; le diablotin. Tu ne crois pas, audis, hâble ; au diable. Dis à-lêque t’heu, dialecte. Dis, à l’ai que tique ; dialectique. Dis en-treu ; dis entre ; diantre. Le dis que c’ist, on n’erre ? le dictionnaire.

Deux y heu, deux îs-eù, dieu. Dis heux; dis, eux ; dieux. Le premier dieu est le membre du premier ancêtre. Qui fait son dieu d’un objet visible commet une immonde idolâtrie. Le vrai Dieu est et fut toujours invisible. L’est d’yeu, eux ; les dieux sont visibles, ce sont les hommes : vois-les d’y eux, ô triple aveugle. Mais comment peux-tu les voir, puisque, comme tes dieux d’or, d’argent et de bois, tu as des yeux et tu n’y vois pas ? (Ps. 115-8.)

Digne y t’ai, dignité. Le dio cèse, le dis au-cèse, le diocèse. Dans le diocèse, l’évêque saisissait un dieu ou dio et l’égorgeait. Combien est grande la puissance de Dieu qui a gardé l’ignoble diocèse jusqu’au jour du jugement, pour que les enfants des hommes voient le diocèse jeté au fond des enfers !

Deux is-re; dire. Dire, deure, dore, doure, dure, dère, dèré, dare, appellent en arrière. Le à-dire ait que ce y hon, la direction. Le dire, ait que t’heu eù-reu ; le directeur. Dis-ce îs-pleu, dissipe-le, disciple. Dis, ce tins gu’ai ; distinguer. Là dis, ce tins que ce y hon ; la distinction. Le deux au-queu, teux eù-reu ; le doque t’heu eù-reu ; le dos que teure ; le docteur. Le Docke-Thor ou le Doctor ; c’est, en allemand, le fou de la poupée ou de son membre. De sa nature, le docteur est fou, car il se croit sage et il a plus d’espoir d’un fou que de lui. Il est encore écrit : N’appelez personne sur le terre docteur. On ne peut s’élever au-dessus de l’homme qu’en se rabaissant au rang de démon.

Deux au-mine ai, dos mis nœud ai, dominer. Le dos mis nœud, à teure ; le dominateur. L’heu deux au-meu. le dos-me, le dôme. Appels aux accouplements de sodomites ou diaboliques. Le derrière fut le premier dôme. Satan aime à élever ses dômes et ses temples où il sait que Dieu n’habite pas.

Le dos, mis nique in ; le d’homme inique inst ; le dominicain. Là, d’homme inique est nœud ; le à-dos mis nœud, y qu’est nœud ; la dominicaine. Point d’homme inique dans le royaume de Dieu. Le dominicain est le chien du seigneur, et il est écrit : Dehors seront les chiens (Apoc. 22-15) Dore-ce à-leu, dorsale. Eh, pine dehors, sale ; se disait en secouant l’épine dorsale. Dous ai, ris ès-reu ; doux ai rière, douairière. Une ancienne habitante des doués ou douis, mares d’eaux. Deux où-bleu, double. La prise bec à bec montrait le double. Deux où-teu, doute. Sens, deux où-teu ; sans doute. Le deure à-peu ho, le drap-peau, le drapeau. La peau de bête qui couvrit le premier dra ou drap (derre ha) fut le premier drapeau. Le drapeau est une guenille de Satan. Le soldat ne doit avoir d’autre drapeau que la loi, la voix et la personne de son chef. C’est ainsi chez les soldats du royaume de Dieu : le gendarme et l’homme de la police civile.

Le deure où est, le deure où-ès, le deu roi, le droit. En droit, endroit. Qui avait le membre droit, ou en droit, cherchait l’endroit. L’andre où est, le endre ois, l’han de roi. Les mâles s’assemblaient en nombre autour d’une femelle ; qui n’avait pas le deu roi, n’avait pas le droit. Le membre droit, c’est l’origine du droit. Sois un membre viril, ô homme, fais valoir ton droit ; tiens ton corps droit et ne te laisse pas enchaîner ; combats pour toute la terre dont Dieu t’appelle à prendre possession. Combats avec la parole, c’est là ton droit, de droit divin. Deu roide ist, veux in.

Le deure homme adhère, le dromadaire. Appel d’un démon soulevant son derrière. Qui de Rome adhère est un dromadaire, car Rome est la ville de la sodomie spirituelle.

De rut ist deu, druide. De rut ist dique, druidique.

Le dru hide, le membre hideux caractérisait l’infernal et idiot druide. Que leurs âmes soient torturées aux siècles des siècles : ils ont brûlé les hommes.

E. — L’être

Les sons è, é, eu, en ont une valeur analogue à celle de a. Ho, os, haut, eau. Toute eau, tout liquide, est sorti du sexe et a été présenté au bec de l’ancêtre. Ez-bleu ouis ce m’hen, éblouissement. Y m’ai beule où-is, il m’éblouit. Ai queux à-reu, ai card, écart. A l’ai care, à l’ai card, à l’écart. Ait que ce ai au-mot, ecce homo. Offre hideuse d’une ignoble image. Le Seigneur n’est pas attaché au bois, démons ; mais il commande à la terre. Ait que l’ai ze y astique, ecclésiastique. Ai cheux en-jeu, ait ; ai changé ; échangé. Ist là, ai che happé, bais-le ; il a échappé belle. Bais-le = vois-le. Ait que haut, ait que eau, ait qu’ho, écho. L’écho naturel s’élève de la surface de l’eau sous un angle de 45° environ et répond de bouche à bouche. Ai cueule ès-reu, éclair. Offre des mouches passant comme un éclair devant les yeux. Ce éz-queu lipe ce ai, sais que lipe ce ai ? s’éclipser. Ai queux au-leu, éz-cole, école. Ez-cole is ai, ai collier, écolier. Pauvre écolier, que les monstres tiennent par un collier. Ai que reux îs-reu, écrire. Veux-tu l’ai querire ? veux-tu l’écrire ? Ez-cri vis, écrivis. Ez-cri vis-me, écrivîmes. Ez-cri vins, écrivain. L’écrit vain, l’écrivain. Que d’écrits vains ! Que d’écrivains ! Toutefois l’écrivain est un enfant de Dieu. Ez-cul ist ai, écuyer. Ez-cul ist, aie-re ; écuyère. Les ancêtres se chevauchaient. Ez-duque as ce y hon, ai duque à-sion, éducation. Ez-feure aie, ai fraie, effraie. Ez-feure ait y ai, effrayer. Ai feu roi, l’ai feu roi, l’effroi. Le membre droit rendait furieux et portait l’effroi. Ez-gale is t’ai, égalité. Ai gueule en-tine, églantine. L’ai gueule is-zeu, légue-le îs-zeu, l’église. Toute église visible est du diable. L’église de Jésus monte du désert et s’étend à toute l’humanité.

Ai l’astique, ai là ce tique, élastique. Ait l’ha, ce tis ce y t’ai ; élasticité. Ait l’ai que, teure îs-ceu y t’ai ; électricité. Ait l’ai me en, élément. Ait l’ai, feux en ; ait l’éfant ; éléphant. Ai levé, élevé. Ai leux ès-veu, èz-lève, élève. L’ai loque en-ceu, l’éloquence. Ai lu, élu. Qui a lu et compris ce livre de vie peut se dire : ai lu, élu. En-beule ait ma tique, emblématique. En-beule aie-me, en-blème, emblème. Tout emblème est le membre de Satan dont l’offre rendait blême.

En-bon poins, en bon point, embonpoint. En-breu as ce ai, en-bras ce ait, embrasser. Ce en-beu us ce qu’ai, ceux en-but ce qu’ai, s’embusquer. Ai mine en-ceu, ai mis nœud en ce, éminence. Ai mis nœud en-ti-cime, éminentissime. En-peu aie ch’ai, en-péche ait, empêcher. Ce en-péche ait derire, s’empêcher de rire. En-peu ait ce t’ai, en-peste ait, empester. En-peu aie te r’ai, en-paître ai, empêtrer. En-preu aie ce ai, empresser. Ce en-presse ait, s’empresser. En-ceu ins t’heu, hen ceux in-teu, enceinte. La femme enceinte paraît devant Dieu en sainte. Les anges la gardaient et la gardent au milieu de leur enceinte.

En dos que t’eris nœud ai, en docteur y nœud ai, endoctriner. N’écoute pas les docteurs, ne te laisse pas endoctriner. En-dure sice m’hen, endurcissement. En-dure ait, endurer. En-feu ans, enfant. En-feu ans t’heu, en-fente, enfante. En-fente ait, enfant t’ai, enfanter. En-fente ille ha je, enfantillage. En-feu aie-re, en feu est re, en-fère, enfer. En-feu l’ai, en-fleu ait, en-feule ait, enflé. En-jeu, enjeu. En-neu mis, ennemi. En-neu us y ai, en-nu is ai, ennuyer. En ceux en-bleu, ensemble. En teux en-teu, entente. En-teu aie t’ai, ce en-teu aie t’ai, ce en-tête ait, s’entêter. En-teu aie r’ai, en terre ai, en-tère ait, enterrer. On prenait en terre et on enterrait dans le bec.

Ce en-treu ouvre, centre ouvre, s’entrouve. En veux ès-reu, en-vère, envers. En-vie ait, envier. Ez-pane ouis ce m’hen ; ai pane où-îs, ce meux en ; épanouissement. Il est arrivé tout éperdu, tout ai perdu. Ai peux îs-ceu, éz-pice, épice. Epi c’ist, ait ; épi scié ; épicier. Les épis furent les premières épices. Ai peux îs-neu, èz-pine, épine. L’ai pine ès-teu, l’épinette. Ai peux in-gleu, épingle. Ai pisse, qu’ho peux à-leu, épiscopal. Ai poure en-teu, épouvante. Ai pouve en-taille, épouvantall. Ai peure où-veu, ait ; éprouver. Ez-reu ait que ce y hon, érection. Ai reux in-teu, ait ; éz-reins t’ai ; éreinter. Ait ce qu’ha le au-peu, escalope. Ai ce peux ès-ceu, ait ce pais-ce, espèce.

Ai ce pris, éz-ceu pris, esprit. Beux au-cou d’ai ce, pris ; beaucoup d’esprit. Qui a beaucoup d’esprit donne beaucoup. Qui est sans esprit ne voit pas l’esprit qu’on lui donne. Ai teux ès-re-neu, éz-teu aie re n’heu, ai terne, éz-terne, éterne. Le èz-terne aie-le, l’ai terne ès-leu, l’Éternel. Ce nom pris par le Tout-Puissant désigna le sexe qui rappelait à soi éternellement. Là vis èz-terne, aie-le ; la vie éternelle. Là mords èz-terne, aie-le ; la mort éternelle. La mort éternelle est dévorée, mais la vie éternelle dévore tout et reste seule vivante. La mort est engloutie pour toujours.

Leux ès-treu, le aie te r’heu, l’être, lettre, le hêtre, l’aître. Le sexe est l’être primitif qui donne son nom aux aîtres et à tous les êtres. Les lettres furent des dessins du sexe et les premières lettres se gravèrent sur le hêtre. Le livre et le hêtre ont nom : Buch, Buche, en allemand. Je sue his, j’heu ceux ùs-is, je suis, répondait celui qui suivait le rampant pour le lécher, l’essuyer. Quand l’ancêtre se courba sur sa nudité et se rendit lui-même ce service, il s’écria : Je suis. Ai teux ùs-deu, éz-tude. étude. Ç’ai veux à-neu, ous îs-reu ; ç’ai vane où-ire ; s’évanouir. Y ce aie t’ai, vane où ist ; il s’est évanoui. Offre au bec de choses qui disparaissaient, et aussi une offre à qui se trouvait mal. Ez-vé neux m’hen, ne mens ; événement. Ait que z’heu ac-teu, exacte. Ait que z’heu, aque t’heu îs-tude ; exactitude. Ce ait que z’heu à-mine, ait ; sexe à-mine ait, s’examiner. Sexe comme un i ai, s’excommunier. Ça tend, le en-ceu léque ce ; come ùs-ni qu’heu, à ceux y hon ; Satan lance l’excommunication ; le fils de Dieu pardonne à ses ennemis et les aime. Léque ce queue roi, sens-ce : léque ce croix-ce en-ceu, l’excroissance. A sais que ce que ùs-zeu ai ? à sexe qu’ust z’ai ? à s’excuser. Ait gue z’heu en-pleu, exemple. Je l’ai gue zeux îs-jeu, je l’exige. Y ne peux, sexe pris m’ai ; il ne peut s’exprimer. Les démons prirent le sexe et l’achevèrent : ils sexe terminèrent et ensuite s’exterminèrent. Lexe teure ès-meu, onque ce y hon ; l’extrême-onction. De force ou de gré le mourant devait gober le diable. Satan ne lâchait pas son agonisant. Il n’est point question d’extrême-onction dans l’Évangile du Seigneur Jésus ; mais il est écrit que toute parole oiseuse vient du malin.

F. — Le Feu

Feux appelle vers le sexe qui fit sentir le premier feu, puis au manger. Toute syllabe commençant par f vaut, comme impératif : prends, suce, mange. Le verbe faire valut manger et comme dans faire on trouve : fais, fez, fons ou faisons, fis, feux dans ferai, fa et face ou fasse, etc., on peut en conclure que c’est le verbe manger de l’époque des faunes. Le feux ès-reu, le faire, le fer. Le premier fer furent les dents qui servirent à couper le faire et à afferrer. Fère, fére = prends, etc. L’ha feux às-bleu, l’affable, la fable. L’affable n’offrait souvent que des tromperies, des fables. Feux à-beure y qu’ai, feux abri quai, feux à-brique ai. On fabriqua avec le bec des abris sur le quai, d’abord avec des arbres, puis avec des briques. L’ha feux à-ceu et sie, la facétie. Faque t’heu eù-reu, facteur. Feux à-cule t’ai ; là feux, accule-tè ; là feux, à cul le t’ai ; la faculté. La faculté offrait au bec les gros tas qu’elle déposait le long des bibliothèques. Facultés de droit, de théologie, etc, ces animaux n’ont jamais pensé qu’à enchaîner les hommes. Feux ès-bleu, faible. Feux à-îs heu, faille. Faille îs-bile y t’ai, faillibilité. Faille îs-bleu, faillible. On manquait souvent le manger volant qu’on voulait saisir. Feux haut, faux, faut. Ist le feu haut, is le feu haut, il faut. Feux à-meu y heu, feux à-mille, famille. Le à-fame ille, la famille. Le mot fame désigne la faim et la femme. La faim réunissait la famille autour de la mère. Feux à-nœud, feux à-neu, fane. Fane à-tique, Fane à-tise ai, fanatiser. Le feu en phare hon, le feux en-fare hon, le fanfaron. Feux en-jeu, fange = mange. L’heu fante au-meu, le fante-homme = l’homme enfant. Le fantôme faisait des jeux nocturnes plus ou moins méchants. Feux à-reu ce, fare-ce, farce. Fare is-bole, faribole. Fare îs-neu, feux à-rine, farine. Feux à-cine ai, fasciner. Feux à-ceu t’heu, face t’heu, faste. Feux au-cheu ai, faux ch’ai, faucher. Là mords, fauche tout ; la mort fauche tout. Là faux de l’ha, mords ; la faulx de la mort, c’est la gueule de l’ancêtre. Feux au-teu, faute. Le sexe est la première faute ou fente. Dans leurs accouplements, les ancêtres criaient : Par ma faute, par ma très grande faute. Là fez queue on-deu, à ceux y hon ; la fécondation. Feux ès-reu m’heu, ferme. La bouche tenait ferme. Fère m’ai, fermer. Qui ne voulait pas prendre fermait. Fère-me t’ai, ferme t’ai, fermeté. Le à-feu aie-ce, la fesse. Le feu ai, teux îs-cheu ; le fétiche. Le à-fète dis heu, l’affête-dieu, la Fête-Dieu. Cérémonie diabolique du membre de Satan dont il n’est point question dans le saint Évangile du Seigneur Jésus. Fiz en-ceu ai, fiancer. Le â-fide ait le y t’ai, la fidélité. La fidélité rend le dépôt confié. L’Éternel a confié son livre de vie au fils de l’homme, le fils de l’homme le rend avec fidélité. Feux îs-queue ce ai, fis que ç’ai, fixer. Feux-le à-jeu, aie l’ai ; flageller, Feule às-neu ai, flâner. Feule à-teu ai, flatter. L’ha feule ès-cheu, la flèche. Le à-feu lèche. On lançait des flèches à qui ne voulait point lécher. Feule èz-cheu his re, fléchir. Le feu léche, is ce m’hen ; le fléchissement. Le à-feu léque ce y hon, la flexion. La flexion lèche l’objet de Satan. L’ha feux où est, feux où-ès, la foi, la fois. Fois = vois, dans le langage des dieux et offrait le manger. A-foi zeux hon, à fois z’hon, à foison. Que aie le feu au-lie. Quelle folie ! L’offre au bec du sexe devint folie. Qui veut se faire gober est fou. C’est folie de porter des titres, car le titre montre la nudité du fou. Le feu onque-ce, y ons nerfs ; le fonctionnaire. Le fait onction nerf était obéissant, c’est un enfant du royaume de Dieu. Qu’importe l’origine du mot, puisque ses fonctions n’ont rien de spirituel.

Feux au-reu ce, force. Feux au-reu m’heu, forme. Là, faut remattre îs-ceu, la fore-matrice est la formatrice de la parole. Feux au-ceu, feux haut ce, fosse. La bouche est la fosse où furent mis les ancêtres. Le à-fosse aie t’heu, la fossette. Feux où-dreu, ois y ai ; fou de roi y ai ; fou droit ist, ait ; foudroyer. La force sexuelle faisait tout foudroyer. Feux où-leu, foule. Le feux où-reu, le four, le fourre. Le bec est le premier four où tout a été fourré. Feux où-treu, foutre. Le feu où est y ait, le fois y ai, le foyer. On mangeait autour du foyer et on y prenait le feu pour repousser l’ennemi aux cri de feu, feux = mange. On offrait donc le feu à manger. Feure est, feure aie, fraie, frais. Feure ès-zeu, fraie z’heu, fraise. Feure en-beu, ous és-zeu ; feure en-bois z’heu ; framboise. Feure en, frans, franc. Frans = prends, mange. Feure en-cheu, franche. Feure en-ceu est, frans c’est, français. Frans-ce ès-zeu, française. Le feure en-mace hon, le franc-maçon. Assemblée de bons diables mangeant au milieu de sauteries ridicules et stupides ; mais ils n’ont pas de sang d’hommes dans la bouche. Ce sont toutefois des démons hiérarchisés ; s’ils avaient tout pouvoir, ils seraient injustes et méchants. Ne sois pas franc-maçon, pourquoi perdrais-tu ta dignité d’homme ? Feure à-terne, aie-le ; fraternel. Là feure à-terne y t’ai ; là feure à-terre, neux y t’ai : la fraternité mangeait à terre. La fraternité exige que le malheureux trouve de droit à manger par terre. Qui veut mieux, travaille. Feure in, feux reins, frein. Le manger était un frein et aussi celui qu’on avait sur les reins. Feure in-gale, fringale. Y fais feu roi ; il fait froid, je ne puis. Feure au-mage, feure au-meu ha je. Appel à faire hommage à l’objet qui fournit le premier fromage. Feure ùs-gale y t’ai, frugalité. Feux ùs-meu y ai, fumier. Feux ùs-neu, feux une, fune, Hon neure, feux une ès-breu ; honneurs funèbres. Les honneurs funèbres dévoraient le corps mort chez les démons. Les démons honorent les corps morts dont ils se nourrissent, et voudraient tuer tout homme vivant. Fune éz-ceu t’heu, funeste. Le feux ùs-ture, le futur. Feux ûs, feu us, fus = suce. Fus his à-reu, fuyard. Fus îs-reu, fuir. Feux la raine, feu la reine, feux ton paire, feu ton père. Comme le feu dévore tout, l’ancêtre feu dévorait tout.

G. — La gueule

Le son gueux offre à la gueule et vaut : suce, prends. Gue = que, ge = je. Gue vaut aussi de, car guieu = dieu, et les gueux sont les anciens dieux.

Gueux à-beule ai, gabe l’ai, gabeler. Le à-gabe aie-le, la gabelle. L’ha gueux à-leu, la gale. Gale appelait la gueule sur le sexe qui le premier fut une vraie gale. Le gale haut, le galop. Au-gale ho. Pour aider qui avait pris à la gueule tous accouraient au galop. Gueux en, gant. Gueux en-teu ai, ganter. Le premier gant est la peau du prépuce. On recouvrait le gland avec les fleurs de la digitale et ces fleurs s’appelaient : gants de la vierge, gants de Notre-Dame. On possède ainsi la grosseur du membre de l’ancêtre, à l’époque où la digitale couvrait la terre sur les terrains qui lui sont propices. J’ai meux îs-reu, j’ai mire, gémire. Ce jeux en-darme ai, ce jeu en dard m’ai, se gendarmer. Le darm ou darme est le fondement, en allemand. Le gendarme se gendarmait contre les sodomites ; c’est d’un brave soldat. J’ai neux ès-reu, j’ai nère, j’ai nerf, génère. J’ai né ré; j’ai nœud, ait r’ai ; générer. Là j’ai nerf, atre ist ce ; la génératrice. Le jeune où ? le genou. Ç’hon jeux en-reu, ce bon jeu en re ou raide, son genre. Chaque démon aime a montrer son genre. J’hen tille on-meu, gentilhomme. Là j’ai nu feu, léque ce y hon ; la génuflexion lèche le membre de Satan. J’ai haut mètre, j’ai haut maître, géomètre. Jeux îs-feu l’ai, gifler. L’ha gueule à-ceu, la glace. Le gueule en, le gueux l’han, le gland. Gueule îs-ceu ai, glisser. Le gueule au-beu, le globe. La gueule oire, la gloire. Qui faisait ouvrir la gueule et la remplissait, avait la gloire. La gloire appartient à celui qui a rempli la bouche de l’homme de sa parole. Gueule au-reu y ha, gloria. Gueule au-reu y feux y ai, glore îs-fle ai, glorifier. Gueux au-beu, gobe. Gobe eù-mouche, gobe-mouche. Ce gueux au-beu ai, se gober. Ce gueux au-bère j’ai, se goberger. Gueux où-pille hon, goupillon. Satan lançait son eau avec son goupillon. Adore Dieu et sauve-toi du goupillon. Gueux où-vère n’ai, gouverner. Gueux où-vère ne m’hen, ne mens ; gouvernement. Le gouvernement distribuait le manger au bec. Les enfants attendaient tout du gouvernement. Gueure às-ceu, grâce. Offre au bec de la victime qui criait grâce et recevait le coup de grâce. Gueure à-deu, grade. Le grand queue roi, le grand-croix. Ça gueure en-deure, Sa Grandeur a besoin d’être gobée. Gueure à-tu y t’ai, gratuité. Gueure à-veu y t’ai, gravité, L’ha gueure eù-neu, ous y heu ; la grenouille. Le Français mangeait volontiers la grenouille. Le à-gros c’ist ; aie re t’ai, la grossièreté. Gueux ès-reu, guère, guerre. Où il n’y avait guère à manger, il y. avait guerre. Gu’ai reux îs-reu, gu’ai rire, guérire. Le feu sexuel fut le premier mal, le lèchement le guérissait. Ce feu indiquait aussi qu’on était guéri d’autre maladie. Guéris-te, guérite. Guéris-toi, disait-on au malade, mis dans la guérite, près du gué ; et les eaux, où il se plongeait, le guérissaient. Gueux eù-leu ai, gueuler. Gueux eù-zeu ai, gueuser. Guille au-tine, guillotine. La gueule fut la première guillotine.

H. — La Hure

Le son heux ou h aspiré indique un violent effort pour faire prendre l’objet au bec. Toute syllabe commençant par cette consonne vaut : prends, suce, etc.

Heux âs-beule ai, hâbler. Hâbe l’heu eù-reu, hâbleur. Heux est, heu aie, haie. Appels sur la haie. En Anjou, où la haie se dit : has, le cri d’appel est : has. Heux à-îs r’heu, haïr. Heux à-îs, haïs. Heux à-îs ce, haïsse. Heux à-neu t’hon, hane t’hon, hanneton. Le hane tonds = le bec tonds. Heux à-reu, hare, hart. Le hare as ? Le haras. Hare ce l’ai, harceler. Hare d’hi, hardi. Heux à-reu d’heu, hare d’heu, harde. La harde cachait le sexe et rendait hardi. Heux à-zeu ha re, hase à-reu, hasard. A tou hase are, à tout hasard. Heux às-teu ai, hâter. Heux au-ceu ai, haut ce ait, hausser. Heux au-cheu ai, haucher = hausser. Heux às-vreu, havre. Havre ça = ouvre ça, havre-sac. Hane îs-reu, hennir. Hane îs-ceu m’hen, hennissement. À l'époque du hanneton, l’ancêtre cheval hennissait. Heuz ez-reu ho, hère haut, le heu ai rehaut, le héros, le héraut. L’érection faisait du pauvre hère un héros qui était son propre héraut. Eù-reu eux, heureux. Eù-reu eux ze m’hen, heureusement. Is-ronde aie-le ; y ronde, aie-le. On engageait à prendre l’hirondelle faisant la ronde sur les eaux. On-meu, homme. L’homme fut un serviteur obéissant. On-neu aie-te, honnête. On-neu aie te t’ai, honnêteté. On-neu eux-re, on-neure, honneur. Peux à-re-haut le, done eù-reu ; parole d’honneur. A feu est re, done eù-reu ; affaire d’honneur. L’ai jeux îs-on, done eù-reu ; légion d’honneur. Offres sexuelles au bec. Heux on-teu, honte. Haut ce t’ist, au-ceu tis, hostie. (Heux) au-teu, hôte, haute. Offre au bec de l’hôte qui tenait la gueule haute. Au-teu aie-ce, hôtesse. Au-teu aie-le, hôtel, autel. L’hôte, est le, l’eau t’est le ; l’hôtel, l’autel. L’autel est l’hôtel de Satan : on y mange de la chair humaine, en esprit et en vérité. Heux us-éz, hue ai, huer. Ume à-neu y t’ai, ùs-mane is t’ai, humanité. Us-main, ume in, us m’hin, humain. Ume ès-neu, ùs-maine, humaine. Heux ùs-reu l’ai, hure l’ai, hurler. Les ancêtres loups hurlaient, c’étaient aussi des sangliers dont la figure n’était pas sans analogie avec la hure de l’animal. Heux au-reu, hore, hors. Ore eù-reu, horreur. Y pose ta tique, hypostatique. Accouplement diabolique faisant de deux un seul. Y pote is-pose, y peau t’y pose, y pot t’y pose, hypotypose. Argot de pédant qu’il est avantageux de ne pas connaître. Is ce t’heu, y ceux t’heu, histe = suce. Un nom du sexe. Le histe ous ès-reu, l’histoire. La première histoire est celle du sexe. Eh, que m’importe Alexandre, César et Napoléon, et tant d’autres grandes bêtes qui n’ont duré qu’un jour ? Ont-ils travaillé pour l’homme ? Non. Qu’ils aillent donc au diable. C’est mon histoire, à moi l’homme, qu’il me faut. C’est de savoir où j’étais, moi l’homme, avant que l’homme fût. Cette histoire est enfin connue et Celui seul qui a créé les hommes a pu la faire connaître. À lui seul, soit gloire et honneur !

I. — L’ire

Toute syllabe commençant par i vaut : prends, suce, etc. Le premier i est le membre raide ou droit. C’est un ancien pronom je : y ai, y ha, etc. = j’ai. La violence de l’érection créa l’ire ou la colère, fit jeter les premiers cris et aller de tous côtés. Ire est le verbe aller dans irai, iras, etc. On peut dire que la vie commença par la lettre i, comme c’est par la laiterie que l’enfant commence à vivre.

Is d’heu, is-deu, ide = aide, suce. Ide ai à-leu, idéal. Is-dé ale y t’ai, idéalité. Y d’ai ait, ide ait ai, is-dée, idée. Le sexe donna la première idée. Ide en-tique, identique. Y dole às-treu, îs-dole as t’heu re, idolâtre. Ide au-leu, y dole = ici suce, idole. Tout objet visible, honorable, est une idole. Is gn’heu, îs-gneu, igne = suce. Igne au-bleu, ignoble. Igne au-mine his, ignominie. Ile ùs-mine ai, illuminé. Y meux à-jeu, ime â-jeu, îs-mage, ist mage, image. Toute image est une idole. Je me lime à gine, je me l’imagine. Tu te limes à-gine, tu te l’imagines. On doit être certain de la vérité et non pas se l’imaginer, ce l’ist ma gine, ait ; seule image ist nœud ai. Y meux à j’his nœud, à ce ist hon ; y mage is-nœud, à c’ist on : imagination. L’accouplement fut la première imagination. Y m’agis nœud à ce y hon.

Y mords t’heu ès-leu, y me mords t’heu ès-leu, immortel. Y mords t’heu, à leux y t’ai : immortalité. Les ancêtres que l’on dévorait vivants avaient la vie dure, comme la grenouille qui vit encore longtemps après avoir la tête coupée. Leurs yeux fixaient durement ceux qui les dévoraient et ils entraient tout vivants dans la bouche ou l’immortalité. Vivre de son vivant dans la bouche des hommes, c’est entrer vivant dans l’immortalité.

In-pie ait t’ai, impiété. In-peau cibe-le, hin pos îs-bleu, impossible. In posse îs-bile y t’ai, impossibilité. In pos ce t’heu ùs-reu, imposture. Offre pendant laquelle l’appelant se mettait in posture de femelle. Le menteur en fait autant. In-peure ait ce y hon, in-pré sie hon, impression. In-pré vois, is en-ceu ; imprévoyance. Ale in-prove, is ce t’heu ; à l’improviste. Ine à-tan-du, y neux à temps dû, ist nœud à tendu, inattendu. Y neux à-tan-sion, inattention. Ine au-gure ai, inaugurer. In-cape as ce y t’ai, incapacité. In-carne as ce y hon, incarnation. In-carne ait, in carnet, incarné. Ainsi t’as ce y hon ? ainsi t’assis on, in-cite as ce y hon, incitation. In-cline aie z’hon, inclinaison. In-cline as ce y hon, inclination. In-cueule is n’heu, in-cline, incline. In-cueule us, inclus. In-cré dus-le, incrédule. In-cré dule y t’ai, incrédulité. In-cure abe-le, incurable. In-dé sens-ce, indécence. In-dé cise y hon, indécision. In-dé lique, à-teu aie-ce : indélicatesse. In-digne is t’ai, indignité. In-faille y bile y t’ai, infaillibilité. Re me aide, in-faille ibe-le : remède infaillible. Nu le nœud est, in-faille ibe-le ; nul n’est infaillible. C’est un appel à l’accouplement et tous tâtonnaient à la porte. Le grand démon pape, en sa fureur, voulait entrer du premier coup. La parole ni l’évangile ne disent que Dieu soit infaillible ; mais on lit souvent que Dieu se repentit. In-feu as-me. Infâme. A leux in-feu, às m’ist ; à l’infe, às mis ; à l’infamie. C’est un appel féminin à l’accouplement naturel. L’infâme ne fut connu que lorsqu’il voulut se livrer à la sodomie avec la femme. Tant que les mâles furent seuls sexués et vécurent dans leurs débauches, ils n’eurent point conscience de leurs infamies. In-feu léque ce y hon, inflexion. In-feu lige ai, infliger. In j’ai nu ? Ingénu. In j’ai nus îs-té, in-gé nus y t’ai, ingénuité. Is-nique is t’ai, iniquité. In-jeu ait que t’ai, injecter. In-jeu ait que ce y hon, injection. In-jeu ons que ce y hon, in-jeu onction, injonction. In jeux ùs-reu, hin jeux ùs-reu, in-jure, injure. In-ceu is ce t’ai, in-sice t’ai, insister. In-sice tends-ce, insistance. In ce tru is-re, instruire. L’ancêtre cherchait à s’instruire, à sein, ce trus is-reu. In ce tru ist, instruit. Tru = trou. In-té gris t’ai, intégrité. In-teu aie-le y jeux en-ceu, intelligence. In-teu ens ce y hon, in tension, in-tan-sion, intention. In-teu aie-re, in-tère, intère. In-tère m’ai, dis ès-reu ; in-teu aie, re me aide, y aie re ; hein, t’erres, m’ai dière ; inte est remède ; y aie-re ; intermédiaire. Tout intermédiaire facilite l’accouplement, l’union. In-time is t’ai, intimité. In-time is d’ai, intimider. Intre au-duque ce y hon, introduction. In-vise ibe-le, invisible. Ce qu’on prenait au bec était souvent invisible. In-voque as ce y hon, invocation. Y r’ai vére en-ceu, irrévérence. Y r’ai voque à-bleu, irrévocable. Ire îs-teu ai, y reux y t’ai, îs-reu is t’ai, îs-rite ait, y rite ai. irriter. Rite = raide. Il sera élite, Israélite. C’est la volonté de l’Éternel que le peuple israélite, soit l’élite des peuples de la terre. Y veux, ous ès-reu, y vous ès-reu, îs-voire, ivoire. Les dents de l’ancêtre furent le premier ivoire. Vous z’heu îs-voire, je voudrais bien vous y voir. Is-vreu aie-ce, y veure ès-ceu, ivresse. Y veure au-gneu, ivrogne.

J. — Le jeu

Le premier jeu est le sexe et le son jeux, ainsi que tout impératif commençant par j, y appelle le bec et vaut : prends, suce, etc. Jeu à-beau t’ai, jeux à-beau t’ai, jaboter. J’accule, à tous ès-reu : jaculatoire. Au-temps j’ha dis ce, au temps jadis. J’ha leux où-zeu, jalouse. La jalouse intervient où elle n’est pas appelée. Jeux à-meu est, j’ha me aie, jamais. Jeu à me est ; je ne joue jamais. Jeux en-beu, jambe. Jeux au-neu, jeux au-nœud, Jaune. J’ai haut, va ; j’ai ova. Jéhovah. L’ancêtre qui poussait ce cri était caché dans le feuillage des arbres où il cherchait les œufs, ova, des oiseaux. Ainsi l’ancêtre prit l’idée d’un être supérieur invisible. J’ai ze us, j’ai z’eu, Jésus. Appel à prendre ce qu’on a reçu. Jeux un, jeun. A-jeu uns, à-jeun, à jeun. Jeux eù-neu ai, jeûner. Jeux eù-neu m’hen ; jeux, ne mens. C’est redis core, je ne mens ; cerf dix cors jeunement. C’est le, à jeu où est ; ce aie-le à-jeu, où est ; c’est la joie. Le jeu où inst ? le joint. Jous in-dreu, joindre. Jeux au-leu hi, jeu haut l’ist, joli. Jeux on-gueule ai, jeu ongle ai, jongler. J’heu ose à-fà, Josaphat. La vallée de Josaphat, c’est l’avalée ou l’avalez de l’homme, c’est la bouche. Elle est assez grande pour contenir les vivants et les morts. Le à-jeu où ist, sens-ce ; la jouissance. Le jeux où j’hou, le joujou. Jeux où-reu, jour. La bouche est un grand jour, une grande ouverture. Le à-joure nez, la journée. La jouve-ancelle, la jeune servante, la jouvencelle. J’hu beux is-leu, j’hu bile, jubile. Jeux ùs-bile ai, jubilé. Quand Satan se faisait gober, il jubilait. Le Seigneur Jésus n’a point jubilé. Jeux ùs-deu, jude = suce, goûte. Jude îs-sie, aie-re ; judiciaire. J’hus dis c’ist, eux ze m’hen ; judicieusement. Jeux ùs-jeu ai, juge ai, juger. C’est en suçant, goûtant, que l’on commença à juger. C’est j’eus j’ai, c’est jugé. Dans la parole, les droits sont imprescriptibles, ce que l’on a eu, on le possède sans cesse. Jeux ùs-reu ai, jure ai, jurer. L’excitation sexuelle faisait crier ce mot avec rage. Jure is-dique m’hen, juridiquement. Le jury se consulte, le jurisconsulte. Jeux ùs-ceu t’heu, jus ce t’heu, juste. Au-point jus ce t’heu, au point juste. A-vec jus ce t’heu, aie-ce ; avec justesse. Juste îs-fie ai, justifier. Le à-jeu us ce t’heu y fique à-sie hon, la justification. Le à-juste ist, fique à-sie hon. Chez l’ancêtre, le sexe était la justification de tout. Chez l’homme, la connaissance de la vérité, ou du sexe spirituel, est également une parfaite justification.

L. — La langue

Tout impératif commençant par l possède la valeur de : lèche, suce, prends, etc. L est la consonne des lèvres et de la langue ; elle appelle vers le sexe, le premier lieu, l’yeu.

Le à-bord ist, eux ze m’hen ; laborieusement. On abordait souvent laborieusement. Leux à-boure ai, labourer. L’aque, lac. Leux à-queu, laque. Leux às-cheu, lâche. Là làche t’ai, la lâcheté tendait le bec et léchait, pour faire comme les autres. Le aie, leu aie, laie. Leux ès-ceu ai ; l’est ce, ait ; laisser. Là ist queue, leux à-îs qu’heu, laïque. Là ist, sie t’ai ; laïcité. Les démons ont des écoles laïques, des frères. Les hommes ont des écoles, tout simplement. Leux en-bine ai, lambe îs-neu ai, lambiner. Leux en-peu, lampe. La première servit à voir ce qu’on lampait. Le langue à-jeu, le l’engage, le langage. Son origine est un appel au lèchement. Leux en-gueu, langue. Leux en-jeu, lange, l’ange. L’ange léchait, il faisait donc la bête. Langue où-reu heux, langoureux. L’ha langue eù-reu, la langueur. Le lèchement engendra la langueur. Leux en-gueu his re, langue îs-reu, languir. Là, qu’on verse, assis on languit ; la conversation languit. Leux à-pide ai, lapider. Lape, suce, lingue où ai ; lapsus linguæ. Appel diabolique. Leux à-reu, lard, l’art. L’art prit naissance vers la partie où était le lard de l’ancêtre. Les dieux lares ou lard étaient des conserves. Nous allons boire, attire-le à-rigue haut, à tire-larigot. Boire = voir ; rigue = rive. On attirait au haut de la rive ce qu’on avait pris ; c’était quelquefois un bouchon de paille que l’on suçait pour boire. Leux à-ceu ai, lacer, lacet. En offrant au bec on décrivait des lacets. Lace îs-veu t’ai, lasciveté. Lace îs-tude, lassitude. Là, tins, latin. Appel à l’accouplement entre mâles. Les latins sont des alliés contre nature. Le latin, on le voit, brave l’honnêteté. Qui avait perdu son confrère, avait perdu son latin. Une langue s’oublie et ne se perd jamais ; on perd son compagnon de débauche. Langue-le à-tine, langue la tine, langue latine. Ne te laisse pas abrutir par la langue latine, ce ne fut jamais une langue vivante. Leux à-veu ai, lave ai, laver. Lavoir, l’avoir, là voir, la voir. On ne peut laver sans voir la chose et le lieu sale. Comme le sexe fut le premier objet nettoyé au lavoir, il fallait bien l’avoir. Laque-ce â-tife, laxatif. L’ai che ait, leux éz-cheu ai, léche ai, lécher. Leux-ce on, le ceux on, le ceux hon, leçon. La première montra à lécher. Léque t’heu ùs-reu, lecture. Le lèchement faisait paraître la chose et rendait la lecture facile. Lègue à-leu y t’ai, l’égale y t’ai, légalité, l’égalité. L’une et l’autre demandent qu’on rende le service reçu. Lège à-reu t’ai, légèreté. L’ai preux, leux éz-preu, lèpre. L’ai peure eù-zeu, lépreuse. Tout mal s’offrait au bec pour être soulagé. Leux eù-reu, leurre. Leure = regarde, etc. Le veux ai, le vé = le bec, lever. Le vé, deux y heu ; lever-Dieu. Élévation du membre de Satan. Nul individu ne peut lever Dieu, qui n’habite pas dans les temples faits de la main des hommes. Leux îs-beu, libe. Libe ès-reu t’ai, libère-té, liberté. Quand l’esclavage devient trop dur, l’esprit crie : libère-té, libère-toi. Libe er-tine ha je, libertinage. Leux his, l’ist, lie. Lie ai, lier. On liait pour forcer à lécher jusqu’à la lie. Leux is-jeu, lige. Leux îs-gneu, ligne. Leux im-beu, limbe. Leux in, lins, lin. Leux in-jeu, linge. La langue fut le premier linge et le linge actuel commença par essuyer. Lins-ce eù-leu, linceul. Peau dans laquelle on avait cuit le corps. Leux îs-queu, lique. Leux îs-re, lire, l’ire, lyre. On commença par lire le sexe qui fut la première lyre et causa l’ire de l’ancêtre. Le d’ai lire, le délire. Tins, l’ist vide ; teint livide. Leux îs-vreu, livre. La première livre fut un manger livré au bec qui fut le premier livre ; c’est là qu’est le livre de vie. Livre = lèvre. Le au-cul ceux y hon, vis ce y heux ze ; locution vicieuse. Là leux où est, leux à-loi. La loi exige réciprocité. Tout ce que tu exiges d’un autre, un autre l’exigera de toi. Là long j’ai, vis t’ai ; la longévité. L’allonge éviter te mènera à la longévité. Peux en-dans, long tends ; pendant longtemps. Qui tendait long, appelait pendant longtemps. Le à-lume is, aie-re ; l’ha leux ùs-meu, y aie-re ; la lumière. On chercha la lumière pour que l’intermédiaire pût voir la lumière où il fallait introduire l’objet. Leux ùs-neu, l’ust nœud, lune. Veux-tu voir là, l’ust nœud ? Cri nocturne qui fit donner son nom à la lune. La lune se nomme Mond, en allemand. C’est un monde éteint. Leux ùs, l’ust, lus, lue. Leux ùs-reu, lure. Lus, lue, lure, comportent lidée de regarder. Lus ce t’heu re, lustre. Leux ùs-queu, luque = regarde, lèche. Luque-ce, luxe. Le sexe fut le premier luxe. Les démons n’en avaient pas besoin. Un certain luxe est nécessaire. Qui montre son luxe montre sa nudité. Luque-ce ùs-reu, luxure. Luque-ce ùs-reu, y eux ze ; luxe ust, ris eù-zeu ; luxurieuse. Linfe à-tique, lymphatique.

M. — La mamelle

Le son meux appelle le bec sur le sexe qui est la première mamelle, puis à prendre le manger sur les seins, et de bouche à bouche. Toute syllabe commençant par m vaut, comme impératif : prends, suce, mange, etc. Me a eu exactement la même valeur que je, et m’ai = j’ai, etc.

M’ha queux à-breu, macabre. Dans-ce, maque abre ; danse macabre. Meux à-ceu, mace, masse. Meux às-cheu, mâche. Mas ch’ai, mâcher. L’ordre de prendre au bec faisait mâcher et avaler ce qu’on y avait déjà. Meux à-cheu hin, meux à-chin ou sein, machin. M’ha cheux îs-neu, meux à-chine, machine. M’ha chine à-teure, machinateur. M’ha deux à-meu, m’ha dame, madame. Made eù-moi z’heu, aie-le ; mademoiselle. Meux à-jeu, mage. Mage îs-ceu y hen, magicien. Meux à-gneu, magne. Magne èz-tique, magnétique. Magne à-nime y t’ai, magnanimité. Magne éz-tise ai, magnétiser. Magne îs-fie, sens-ce ; magnificence. Meux à-îs lieu, maille. Maille à part tires. Tu tires le maille ou manger de ton côté. L’ancêtre avait souvent maille à partir.

Meux ès-reu, me aie-re, maire, mère, mer. Le maire et la mère offraient le manger au bord des mers ou mares. Meux ès-treu, maître, mètre, mettre. Le premier mètre est le sexe que les ancêtres mesuraient ; il était la marque du maître qui le voulait mettre où il lui plaisait. Meux ès-treu y z’ai, maîtriser. Ce à-mage ait ce t’ai, sa majesté. Sa majesté offrait son mage, pour qu’on y fit hommage. Lèse-me à-jeu, ait ce t’ai ; lèse-majesté. Qui mordait, au lieu de lécher, commettait le crime de lèse-majesté. Meux à-leu, mal, male = prends, etc. Male à-deu, ma lade, malade. Ma lade ist, male à-die, maladie. La première est l’excitation sexuelle. Presque toutes ont cette origine. Male à-deure, aie-ce ; meux à l’adrese, maladresse, mal adresse. Meux à l’adroit, male à droit, maladroit. Male en-de-rein, malandrin. Male éz-dique ce y hon, mal ai dit que c’ist on, malédiction. Male en-ten-du, mats-le en tendu, mal entends-du ? malentendu. Male eù-gré, malgré. Male eù-reu, meux à l’heure, malheur. Male on-neu, aie t’heu ; malhonnête. Male îs-ceu, m’ha lice, malice. Meux à-le propre t’ai, malpropreté. Male au-tru, meux à l’autre ùs, malotru. Meux en-cheu, manche. On touchait la manche ou le bras pour faire manger. Meux en-jeu ai, mans j’ai, manger. Meux à-neu, meux à nœud, mane. Le à-mane ist, aie-re ; là, meux en ière ; la manière. Mane îs-tou, manitou. Tout manitou est le membre viril. Le mare est, le m’arrêts, le marais. C’est là, me happe mon deu ; c’est la mappemonde. Le maque rehaut, le maquereau. Le maquereau relevait le maque : il facilitait l’accouplement. Meux ar-breu, marbre. On mangea sur le marbre, Meux à-reu ch’ai, mare ch’ai, marcher. Mare éz-cage heux, marécageux. Meux à-reu j’heu, mare j’heu, marge. Il y avait de la marge ou du manger au bord des eaux. Mari honnête, marionnette. La femme ne trouve son mari honnête que lorsqu’elle en a fait une marionnette. Mare où-fleu, maroufle. Le mart tire, le martyre. Le sexe faisait souffrir le martyre, et qui souffrait martyrisait ; c’est pourquoi les démons aiment à martyriser ; mare eù-tire y z’ai. Ma ce qu’hu le in, mats ce cul in, masculin. Mace à-creu ai, massacrer. Ce aie m’ha, t’ai ma tique ; c’est mathématique. Meux à-treu, ist ce ; me atre ist ce ; matrice. Meux au-dire, me audire, maudire. Mots dire, maux dire, c’est maudire. Me audissez, maudissez. Me audis, maudis. On maudissait celui qui ne voulait pas écouter. Qui n’écoute pas Dieu, ou la voix de sa conscience, est maudit de Dieu. Meux au-gré ai, maugréer. Le m’ai de sein, le m’aide ce in, le médecin guérissait le malade en remettant l’objet en son lieu. Y m’ai dit de lui, il médit de lui. Je m’ai dit d’elle, je médis d’elle. Quand on se parle de quelqu’un, c’est presque toujours pour en médire. Il n’y a personne dont on ne puisse médire. M’ai deux îs-teu, m’ai dite, médite. On méditait avant de prendre et aussi pendant que l’on goûtait lentement. M’ai fis en-ceu, méfiance. Ce m’ai fis, ait ; se méfier. M’ai eille, meille = suce, mange. Meille eù-reu, meilleur. Le m’ai leux en-jeu, le mélange. Ce me aie l’ai, se mêler. Meux en-breu, membre. Meux ès-meu, même = suce. M’ai moire ou suce, mémoire. M’ai mords à-bleu, mémorable. Meune à-ceu, me neux à-ceu, menace. M’ai neux à-jeu, ménage. Bon m’ai, nage. Appel dans l’eau où l’ancêtre nageait et faisait bon ménage. Le m’hen ceux on-jeu, mens-ce on-jeu, mensonge. M’hen teux îs-reu, mentire. Meux en, mens. Meux en-teu, mente. Le premier mensonge est un appel du mâle se donnant comme femelle, puis l’offre d’un manger. Dans tous les cas, c’est un piège méchamment tendu. M’ai pris, mépris. M’ai prise, ai là mords ; mépriser la mort. Il fallait souvent mépriser la mort pour obtenir le manger qui cachait un piège. Mère c’ist, maire c’ist, merci. A-mère veille, à merveille. Le m’ai scie, le Mai c’ist, le Messie. Meux eù-bleu, meuble. La bouche est le premier meuble. Meux eù-gueule ai, meugler. Meune y ai, meunier. Mis au-leu ai ; m’ist haut le, ait ; miauler. Cris amoureux. Meux îs-neu, m’ist nœud, mine. Mine îs-ceu t’heu re, ministre. Mine ùs-teu, minute. Mire à-bèle, mirabelle : Mire au-bole han, mirobolant. Mire oire, miroir. Meux îs-zeu, mise = mange, suce. Mise ai, ricorde ou regarde ; miséricorde. Mise ai, re ait r’ai ; miséréré. Meux îs-treu, mitre. La gueule de Satan est la première mitre ; c’est pourquoi la mitre de l’évêque est en forme de gueule hideuse. Meux au-deu, mode. A leux à-mode, à la mode. La mode cachait le sexe et y attirait le bec. Meux au-derre nœud, meux au-derne. L’accouplement naturel est moderne. Le temps pendant lequel la vie se reproduisit par le frai est relativement seul ancien. Meux au-derre, ne mens ; modernement. Au-treu tends. au-treu meure-ce ; autres temps, autres mœurs. Le meux où-ès, le mois. Mois = prends et mesure. Les douze mois sont les douze mesures de l’année. Mois ce on, meux où-ès ce hon, moisson. Le à-moi tis ai, la moitié. Meux au-meu, môme, mome = suce. Mome en, moment. Mome en-tane ai, momentané. Mon nœud arque, monarque. Mon narf chie ou suce, monarchie. Mon narf chique, monarchique. Meux on-deu, mon deu, monde. Le beau mon deu, le grand mon deu, le petit mon deu. Le monde ne s’occupe que de son de, deu ou sexe, de soi. Jésus n’était point du monde, les gens du monde n’entreront point au ciel ; car chaque monde forme une caste de démons. Mone au-mane his, mon os manie, monomanie. M’hon seigne eù-reu, monseigneur. Meux on-ceu t’heu re, mons ce t’heu re, monstre. Mords ce l’ai, morceler. Mords ce ho, morceau. Mords îs-bon, moribond. Mords îs-bonde, moribonde. Les démons dévoraient le moribond : il n’y avait point de mort naturelle. Meux où-cheu ai, moucher. Meux où-reu, moure = mange. Moure îs-reu, m’hou reux îs-reu, mourir. Meurs ou meure = mange. C’est en mangeant qu’on faisait mourir. Meux ùs-fleu, mufle, Meux ùs-leu t’heu, mule t’heu, multe = beaucoup. Mule t’heu îs-tude ; multitude. Meux ùs-neu, mune. Mune îs-fie, sens-ce ; munificence. Mune îs-cipe ha le, municipal. Meux ùs-zeu, muse. La muse l’amuse, lame use. Le muse haut, le museau.

O. — Le haut

Toute syllabe commençant par o appelle vers le sexe, haut ou droit, et ordonne ensuite de lever le bec avec la valeur de : prends, suce, etc. Le mot haut vaut encore comme impératif : dresse-toi. Au-bé diens-ce, obédience. Au-bé is-re, obéir. Au-bé is, obéis. Au-bé lis ce qu’heu, obélisque. Le membre de Satan est le premier obélisque. Au-beuge ait que t’ai, objecter. Au-beu j’ai, au-beuge ait, objet. Au-beu leux, obe-le = Prends-le. Au-beu ligue, as ce y hon ; obligation. Au-beu lige hens ce, obligeance. Au-beu lige, ai ; obe-le is-jeu, ait ; obliger. Au-beu lique ai, obliquer. Au-beu lique y t’ai, obliquité. Au-beu ce aie nœud, obe-ce ès-neu, obscène. Au-beu séne y t’ai, obscénité. Au-beu ce cure y t’ai, obscurité. Au-beu ce ait d’ai, au-beu céde ai, obséder. Au-beu ce aie qu’heu ; obsèques. Au-beu ce ait qu’heu y ose y t’ai, obséquiosité. Au-beu séce y hon, obsession. Obe ce t’heu à-cleu, obstacle. Ce au-beu ce tine ai, s’obstiner. Au-queu as ze y hon, au-case is hon, occasion. Haut que c’ist re ? Oque-ce îs-reu, occire. Ordre de saisir en l’air ce qui passe à portée. Au-cule t’heu, oque ùs-leu t’heu, occulte. Au-cul pas ce y hon, occupation. Au séant, au-ceu ait han, océan. L’ancêtre avait le premier océan au séant. Au-deu eux-re, au-deure, odeur. Les os deheurs, les odeurs. Les os gardés dans les loges y donnaient des odeurs. Au-di eux, audis eux, odieux. Audis-sez. Odyssée. On prend cela pour du grec. Ecume ai nœud, y sic t’ai, écuménicité. Eù-vreu, œuvre. Au-feu ens ce ai, offenser. Au-feu is-ce, au-fice, office. Au-fice y aie-le, officiel. Au-fice y ait, officier. Au-freu is-re, offrir. Au-feu us ce qu’ai, offusquer. Au-greu, ogre, Où aie z’heu, oise = suce, vois. Oise ho, oiseau. Oise l’ai, oiseler. Oise îs-veu t’ai, oisiveté. On-breu, ombre. Le sexe produisit le premier ombre par un certain mouvement. On-deu, onde. On-doi is ai, ondoyer. On-din, ondin, on-dine, ondine. On-gleu, ongle. Au-pine ait, opiner. Au-pine is hon, opinion. Au-pine is, âtre t’ai ; opiniâtreté. Au-porte une y t’ai, opportunité. L’opportunité offre un à un. Le goinfre n’aime pas l’opportunité, il souille tout et personne n’a rien. Au-peure ait ce y hon, au-pré sie hon, oppression. Ho peure au-breu ; au-preu, au-breu, opprobre. Au-reu, or, ore = Prends, suce, etc. Ore à-jeu, ho reux à-jeu, au-rage, eau rage, orage. Au-reu aie z’hon, oraison. Ore à-teure, orateur. Ore à-toire, oratoire. Or-dure, hors dehurs, ordure. Au-reu eille, au-reille, oreille. Au-reu gueux, or-gueu, orgue. Orgue euille, orgueil. L’orgueil de Satan est dans son orgue. Sa gueule avait une puissance d’orgue. Satan possède un bel organe. Ore îs-fice, orifice. Ore îs-gine, origine. Au-reu teille, orteil. Haut, au-haut, os. On faisait lever le bec haut et on y jetait les os et les eaux, l’os et l’eau. Les eaux maintiennent la terre comme les os maintiennent le corps. Au-zeu ait, ose ai, oser. Au-zeu eille, oseille. Os ce l’est, haut ce l’est, hausse-les, osselets. Os ce t’heu en-cible, ostensible. Haut ce tends-ce, ous ès-reu ; os ce t’heu en-soire, ostensoire. Haut ce, tends ta sion, tente à-sie hon ; ostentation. Où-beule is ai, oublier. Où-treu, outre. Où-treu as j’ai, outrager. Où-treu ans-ce, outrance. Où-vère, ouvert. Où-vère teux m’hen, ouvertement. Je te le dis où-vère, te mens. Où-vreu is-re, ouvrir. Où-vreu is ai, ouvrier. Où-vreu y aie-re, ouvrière.

P. — Le Pis

Le son peux, qui appartient au verbe pouvoir, a, ainsi que toute syllabe commençant par cette consonne, pour valeur impérative : prends, pipe ou aspire, suce, etc. Les ancêtres prenaient ainsi tout ce qu’ils pouvaient, car le verbe pouvoir est un premier verbe prendre, par lequel l’appelant forçait à prendre le sexe en feu pour le soulager. Le mot ignoble pine, pis nœud, désigne le membre jusqu’au fond de l’âme du peuple ; ce mot désigne le bec dans : au-pine ait, opiner, et vaut prends dans : au-bé pine, aubépine. Il en est de même pour tous les mots primitifs. Le nouveau nom de l’Éternel Pi se réfère matériellement au membre et vaut : pis ou prends. Si donc tu veux obéir à l’Éternel-Dieu, prends tout ce qu'il te donne, ô homme ; c’est la royauté sur toute la terre. Ne soumets ton esprit à nul homme.

Le peux ès-reu, l’ha peux ès-reu, le père, le paire, le pair, la paire, le perds, le pers ; per = pour. Le pair et le père furent les premiers sexués ; on offrait à ce cri le paire ou manger et on avait alors l’occasion de dire : tu le perds. Ceux qui prenaient bec à bec faisaient la paire. Le paire était généralement pers ou vert. Le premier père était aussi vert et pervers. Per vaut pour en italien. Peux ès-treu, paître. Peu aie, peux hais, pais, paie, paix. Pais, voici ta paie, là pais, la paix. La première paie était une permission de paître en paix. Ce peux às-meu ai, ce peux âme ai, se pâmer. Le peux en-dé mon nœud, is on-meu ; le Pan démon n’ist homme ; le Pandémonium. Pare à-bole, parabole. Pare à-deu his, part à deux ist, paradis. Pare à-lise ai, paralyser. Satan paralysait celui qu’il tenait. Peux à-reu, part, parc, pars, par ; pare = Prends, sexe, etc. On offrait à ce cri la part dans le parc et on disait pars en montrant par où. Par tou = pour toi, partout. Pare eù-bleu, parbleu. Peux à-reu l’ai, pare l’ai, parler. Le pare ou sexe fit parler. Pare l’ai haut, parler haut. Pare l’ai bas, parler bas. L’ha pare au-leu, est d’yeu. La parole est Dieu. La parole est le sexe et Dieu. Qui donne sa parole met son sexe et son Dieu en gage. Si tu ne te dégages pas, Satan te tient et ne te lâchera pas ; Dieu ne te pardonnera pas. Au paroque sice-me, au paroxysme. Pare ce m’ai, parsemer. Pare t’heu ; parte = prends et part. Parte îs-cipe ai, participer. L’ha parte îs-cule, la particule. Peux à-re-ture, y c’ist on ; par ture ici hon, parturition. Peux has, pas. Pas à-pas. Pour prendre, l’ancêtre venait pas à pas, quand il craignait. Pas ce à-bleu, passable. Peux à-ceu y hon, passion. Pas ce t’heu eù-reu, pasteur. Pos ce t’heu îs-cheu, postiche. Paie au-jeu ai, paie eau j’ai, pate au jet, pate auge ai, patauger. Peux à-terne y t’ai, paternité. Peux à-scie hen ce, peux à science, patience. Ton pate où est ? ton patois. Peux à-teure his, patre ist, patrie. Patrie = batterie. La première patrie était une femelle ; tous voulaient la servir et l’asservir. La seconde fut une simple pâture ; la dernière doit être toute la terre. Peux às-ture ai, pâturer. Peux au-vreu t’ai, pauvreté. Peu ait ch’ai, peux èz-cheu ai, péche ai, péché. Le sucement devint un péché. Pène à-leu y t’ai, pénalité. Péne ès-treu, pénètre. Péne îs-bleu, pénible. Péne îs-teu hens ce, pénitence. En-péne y tends-ce, en pénitence. Péne on-breu, pénombre. Peux en-ceu, pense, panse. L’appel vers la panse faisait penser le prudent. Satan n’aime pas qu’on pense. Il ne laisse aucun repos à ceux qui le servent. Père ce ai, percer. On perçait pour prendre. Le à-père féque ce y hon, la perfection. Père îs-reu, périre. Peux ès-reu m’heu, père m’heu, perme, per me = pour moi. Père m’heu ès-treu, per me être, permettre. Perme îs-scie hon, permission. Le à-père séque, us ce y hons ; là, per ce, écu c’ist, ons ; la persécution. Père ce îs-fleu, ait ; persifler. Le à-père sice, tends-ce ; la persistance. Père-ce on-neu, personne. Appel de qui offrait son sexe ou sa personne en feu et ne voyait personne venir le soulager. Peux eù-pleu, peuple. Peux eù-pleu y ai, peut plier, peuple ist ai, peuplier. Le peuplier peut plier, c’est l’arbre du peuple. Qui monte à son sommet s’y croit en sûreté : la tige se rompt et la grosse bête gît à terre déchirée aux branches. Ne cherche pas à dominer le peuple, même faisant peu plier. Peux eù-reu, peure. Ordre ayant causé la peur de celui que l’on donnait à dévorer ou à qui on offrait une chose terrible. Peure eù-zeu, peu heureuse, peureuse. Pis à-feu ai, piaffer. Pis ès-reu, pierre. Le à-pie ait t’ai, la piété. La pie euvre, la pieuvre. Les œuvres pies sont des pieuvres qui dévorent tous les biens de la terre. Peux is-peu, pipe. Le membre est la première pipe et Satan se gobe en fumant sa pipe. Pis-ce, pisse. Pis-ce ai, pisser. Pis-ce au-tière ou derrière. Pis ce t’heu, haut l’est, pistolet. Peule à-feu hon, plafond. Peule aie, peux l’est, plaie. Peule in-dreu, plaindre. Peule ès-zeu, plaise. Peule à-neu ai, planer. La chose offerte planait au-dessus du bec. Le place-étron, le plastron. Nous voyons ici le premier projectile et la première arme défensive. Peule eù-reu ai, pleurer. Peule eù-voire, peux-le voire, pleuvoir. Y peux l’heu, il pleut. Peule ùs, peux l’hus, plu, plus. On offrait la pluie et ce qui déplaisait au bec. Peule on-bé, plomber. Peule on-jeu ai, peu long j’ai, plonger. Ordre faisant plonger. Peu haut l’ist, peux au-leu hi, pole hi, poli, polis. Pole îs-ceu hon, polis ce hon, polisson. Pole îs-tique, politique. Peux on-peu, pompe. Ce disant Satan tendait sa pompe. Les pompes des démons ne lancent pas d’eau naturelle. Peux on-tife, pontife. Peux on-tife y ai, pontifier. Pope ùs-lare y t’ai, popularité. Peux au-reu, pore, port, porc. L’ancêtre porc présentait son beau pore ou port dans les ports. Por te = pour toi, porte. Pore t’ai, porter. Pose îs-ceu y hon, position. Pose eù-reu, peu oseur, poseur. Peux au-ceu, ait d’ai ; posséder. Y l’est peau cédé, du d’ai mon ; il est possédé du démon. Où la peau cédait, le démon possédait. La peau cession indiquait la possession. Pos ce t’heu ùs-reu, posture. Peux où-feu ai derire, pouffer de rire. Peux où-ceu, pousse, pouce. On vit pousser le pouce. Peux où-veu, pouve. Pouve où-ère, pouvoir. Pous voir. Peure à-tique, pratique.

Peure ai, peux r’ai, pré, prez. Prez à-labe l’heu. Peure éz-cipe his ce, précipice, Peure éz-cipe y t’ai, précipiter. Le à-pré cise y hon, la précision. Peure éz-dire, prédire. Peure èz-dique ce y hon, prédiction. Toute prédiction prévoyait si le sexe serait mâle ou femelle. La pré-histoire, la préhistoire. C’est l’histoire du pré ou sexe qui se développa dans les prés. Le ès-pré lime, ist nerf ; les préliminaires. Peure en-dreu, prendre. Le peux rendre, veux-tu le prendre. Peure en, prends. Peure èz-neu, prenne. Prez au-cupe ai, préoccuper. La pré-occupation causait la préoccupation. Peure ès-ceu, presse. Le bec est la première presse, on se pressait pour y prendre. Prez ce t’heu, preste. Je puis le pré tendre, le prétendre. Je suis le pré tendu, le prétendu. J’ai la pré tendue, la prétendue. Je n’ai pas la pré tension, la prétention. L’est peure ès-treu, lèpre être, les prêtres. Le peure ès-treu, le pre ou preux être, le prêtre. Le prêtre est le premier être et, par conséquent, c’est un ange ou un démon ; ce n’est pas un homme. C’est un démon, car les anges sont de purs esprits, ils sont invisibles. Les premiers seront les derniers, les prêtres doivent disparaître ; mais quel que soit le mal qu’ils font, ils ont servi aux desseins de l’Éternel et on ne peut oublier que sous l’ignoble soutane, il y a pourtant un homme, souvent malheureux. Peure y ai, peux rier, prier. Le à-peure y aie-re, la peux rière, la prière. Elle appelle en arrière du rampant. Priez sans cesse, mais en esprit et en vérité. Prime au-jet niture, primogéniture. Niture = nourriture. Peure au-beu y t’ai, probité. Peure au-sèce y hon, procession.. Peure au-duque ce y hon, production. Peure au-fane, profane. Peure au-fesse ai, professer. Peure au-fesse y hon, profession. Peure au-feu y t’ai, profit t’ai, profiter. Peure au-fond, profond. Peure au-grès, progrès. C’est sur le grès que se firent les premiers progrès. Peure au-longe ai, peure au-long j’ai, prolonger. La per eau menade, la promenade. Le à-propre ist, ait t’ai ; la propriété. Le sexe est la première propriété, nul ne doit y toucher. Peure au-voque ai, provoquer. Pris-me-ce au-tier, prime saut t’y ai, prime-sautier. Peux ùs-bére t’ai, puberté En-pube lique, en public. Il devint honteux de lécher en public, c’est alors qu’on y fit attention. Peux ùs-îs, pus ist, puis, puits. Puis vaut : prends au bec, ce qu’on fit près du puits. Puis ce qu’heu, puisque. Puis-ce en-men, puissamment. Puis-ce en-ceu, puissance. La première fut dans la force sexuelle. Pune îs-ceu y hon, punition. Peux ùs-peu, pupe = pipe. Pupe îs-treu, pupitre. Pire à-mide ha le, pyramidal.

Q. — La queue

La valeur de queux a été indiquée spécialement à la lettre c. Que ? = qui ? quoi ?

Queux à-leu y t’ai, qualité. Queux en-teu y t’ai, quantité. Queux à-reu t’y ai, quartier. Queux à-treu, quatre. Que aie le qu’heu on-queu, qu’est le con que ? quelconque. Qu’est le que fois ? = Qu’est ce que tu vois  ? quelquefois. Que aie le qu’hun, quelqu’un. L’ordre de prendre appelle quelqu’un. Qu’ai queux ès-teu, quéquète. Queux eù-reu, queure = prends, une forme de querir. Queure îs-reu, querir. Querre îs-mone his, quérimonie. Qu’ai ce tis on, question. Offre au bec pour avoir une réponse ensuite. Qu’heu eux, queux heux, queue = prends. Queux eù-neu, queune = prends. Queux hi, qu’ist ? qui ? quis = suce, prends. Quis éz-tude, quiétude. Queux in, quins = tiens. Là quins t’ai, sens-ce ; la quintessence. Qui peure au-queu ho ? quiproquo. Queux îs-queu, quique. Queux îs-reu, qu’ist re ? Quire. Le à-qui tends-ce, la quittance. Queux au-teu y t’ai, quotité. Que haut â-queu = Ici monte à cul, coac. Appel de la grenouille femelle appelant à la coaction.

R. — Le rire

Reux, et toute syllabe commençant par r, indique la plus vive excitation sexuelle et vaut : reprends, resuce, relèche, etc. Re = ici, raide, de nouveau. La raideur du membre faisait rire de diverses façons. Ceux qui montrent leur nudité sous forme d’objet pieux rient d’orgueil ; c’est pour eux qu’il est écrit : malheur à vous qui riez en chantant vos Kyrié. Qu’ist re y ai ! Votre rire se changera en honte. Au moment des amours, le mâle de la grenouille fait entendre le cri re re avec une grande force : Que re re ai haut, créo = Je crée.

Reux à-bâche ai, rabâcher. Le reux à-beu ha, le rat bat, le rabats, le rabat. Le rabat cachait la nudité et la montre. Reux à-beu, rabe = corbeau, en allemand. Le rabe ha, le rabat. Le rabe hin, le reux à-beu hin, le rabbin. Un démon cause de toutes les persécutions des juifs. Rabe inique, rabe is-nique, rabbinique. Sois un homme et non un stupide rabbin. Rabe où-greu his re, rabougrir. Reux â-ceu, race = mange. Race îs-neu, reux à-cine, racine. Reux à-deu, rade. Le rade haut, le rat d’eau, le radeau. Re à-fraîche is ce m’hen, rafraîchissement. Reux hais, reu aie, re est, raie. Reux ès-zeu, reu aie z’heu, raise. Le à-reu aie z’hon, le à-raie zeux hon, la raison. Appel vers le sexe féminin. Le reux ès-zeu, on ne ment ; le raisonnement. Re à-jeu us ce t’ai, reux à-juste ai, rajuster. Reux à-meu, re à-me, rame. Les premières rames furent les bras. Re à me oindre is-re, ramoindrir. Appel quand ça commençait à ramoindrir. Rends ce hon, ne mens ; rançonnement. Reux en, rang, rends = Prends. Chacun prenait à son rang ou à son bec. Reux à-pide y t’ai, rapidité. Reux à-pace y t’ai, rapacité. Rehappe l’ai, rappeler. Je m’en rehappe, aie-le ; je m’en rappelle. Sens, rehappe l’ai ; s’en rappeler. Langage vivant dans l’âme du peuple. Reux à-ceu y hon, ration. Rave îs-gote ai, ravigoter. Reille on, rayon. Reux ai, r’ai, ré = raide, roi ; rez = reprends. La ré-action est l’action du roi qui empêchait ses vassaux de se tenir droits : l’homme n’a plus rien à craindre de la réaction. Rez à-leu y t’ai, réalité. Ce rebeux is-feu ai, se rebiffer. Rebeure où-ceu ai, rebrousser. R’ai sie, ré c’ist, récit. Un long ré c’ist, un long récit. Ré c’ist, pis en-derre ; récipiendaire. Ré c’ist, pis en ; récipient. Ré c’ist, peure au-ceu y t’ai ; réciprocité. Ré c’ist, tate is-feu, récitatif. Ré c’ist, teux à-ceu y hon, récitation. Recome en-ceu m’hen, recommencement. Requeux on-neu, aie-ce en-ceu ; reconnaissance. La reconnaissance rend le service reçu. Tâche donc que l’on ne t’ait point de reconnaissance des services que tu rends, car alors c’est Dieu qui te les doit. Reu ait que t’heu, rez que t’heu, recte = droit. Rez que t’heu eù-reu, recteur. Rez que t’heu is-tude, rectitude. Rez que t’heu on-meu, rectum. Requeux ùs-leu ai, reculer. A requeux ùs-leu hons, à reculons. Les démons aiment à marcher à reculons, mais il n’aiment pas qu’on les fasse reculer. Le raide hampe teux eù-reu, le Rédempteur. Le membre viril est le rédempteur. On n’osait s’y attaquer. Tout Rédempteur visible serait infâme : Jésus est notre seul Rédempteur, lui, le premier des hommes.

Règue-le-me en-teu, réglemente. Regueure ès-teu ai, regretter. Régue ùs-lare y t’ai, régularité. R’ai fléche, ist re ; r’ai feu, léche is-reu ; réfléchir. Refeux ùs, refus. Refeux ùs-zeu ai, refuser. Le ré j’ai, nére à-teure ; le régénérateur. Ré j’ai nerf, régénère. Re jeux in-beu, regimbe. Reux éz-gleu, règle. Régue l’ai, régler. Reux in, rein. L’est reux in, les reins, l’airain. Le sein fut le premier rein et ce nom remonta jusqu’au dos. Le bruit des reins fut le premier bruit d’airain. Re leux is-jeu, relige, = relèche. Relige y heux, religieux. Relige y hon, religion. Releux is-queu, relique. On resuçait les reliques ou de vieux os dans la faim. Remeux au-reu, remords. Remords de qu’hon, c’ist en ce ; remords de conscience. Quand la haine et la faim étaient assouvies et qu’il fallait manger de force, les remords de conscience venaient, à cause de la victime. Reneux is-fleu ai, renifler. Reneux y ai, renier. Reux en-voie y ai, renvoyer. Reux en-vère ce ai, renverser. Ce repeux en-tire, se repentir ; c’est revenir à l’obéissance. Repeux haut, repos. R’ai peure au-beu, à ceux y hon ; réprobation. R’ai ce peux, ait que t’ai ; respecter. R’ai ce peux, ait que t’heu à-bleu ; respectable. La présentation du sexe rendait respectable. R’ai ceux au-reu, ressort. R’ai suce is-teu, ait ; r’ai suce is-té ; je suis ré, suce y t’ai ; je suis ressuscité. Rése ùs-rexe y hon, résurrection. C’était le retour de la force sexuelle au printemps ; la résurrection spirituelle est le souvenir vivant de ces temps qui étaient morts. R’ai tension, dur ist nœud ; rétention d’urine. R’ai vèle à-sion, révélation. Appel vers le sexe caché. Reux ès-veu ai, rêver. Le membre en mouvement faisait rêver tout éveillé. R’ai vére en-ceu, révérence. Reveux is-vreu, revivre. Revive is-fique, à ceux y hon ; reviviflcation. Reux îs-cheu, riche. Le à-riche aie-ce, la richesse. Reux y hen, rien. On offrait souvent rien. Reux is-reu, rire. Rore, roure, reure, rère, rére, rure, rare, appellent en arrière avec force. Aie m’ai à rire, arrire ; aimer à rire. Le arrive, y aie-re ; la rivière. Reux au-bine ai, robinet. Reux on-feu l’ai, ronfler. Rehaut c’ist, gneux au-leu ; rossignol. Reux au-zeu, rose = relèche. Le rose queue roi, le rose-croix. Dans le royaume de Dieu, le roi ist homme de Dieu ; malheur à qui touche à sa royauté. Reux ùs-ban, ruban. Comparer avec l’allemand : Band = ruban et le verbe français bander, puis bien se garder de laisser passer le ruban dans la boutonnière.

S. — Le sein

Ceux, et tout impératif commençant par s, vaut : suce, prends, etc. C’est un appel, sur le sein ou sexe, de la bouche qui fut aussi un sein. Ce prit l’esprit réfléchi de se, quand l’ancêtre se prit lui-même le sein.

Ceux à-beu, sabe. Sabe à-tique, sabbatique. Ceux à-beule ai, sabe l’ai, sabler. Ceux à-bot, sabe ho, sabot. Les pattes de l’ancêtre cheval furent les premiers sabots. Ist là, tout ça beau t’ai ; il a saboté. Ceux às-breu, sabre. Ceux à-queu, saque, sac. Ceux à-cage, saque à-jeu, saccage. Ceux à-cheu, sache. Ceux ùs-ceu, suce, susse. C’est en suçant qu’on savait. Ce à queue r’ai, queux eù-reu ; sacré-cœur. Parole du diable qui n’est point dans l’Évangile. Ceux à-creu ai, sacrer, sacré. La force d’érection faisait sacrer et le membre était et rendait sacré. Ce ceux à-cri, fis ai ; se sacrifier. Il fallait souvent se sacrifier pour obtenir le manger. Ce à-cœur ist, lége ; ce à-cri lége ; sacrilège. Lécher un objet visible, sous prétexte que c’est Dieu ou le Saint-Esprit, c’est un infâme sacrilège, une lâcheté d’homme, pour laquelle Dieu punit les familles et les nations. Ce à-cri ce tins, ça criste ins, sacristain. Le sacristain gardait la chair de la victime, du Christ ou dieu égorgé. Ça cueure au-sein, sacro-saint. Ceux à-jeu, sage. Le sage goûte lentement. Ce à-jeu feux à me, sage fa-me = fais-moi sagement, doucement, sage-femme.

Ceux in, ce in, ceux hin, c’inst, sins = suce. Sein, sain, ceint, saint, sceing. Le sexe est le premier sein, le sein des seins et l’image matérielle du Saint des Saints. On l’offrait à la bouche à ce cri, et aussi en disant : d’ai sein, d’ai sins, d’ai sain, dessein, dessin. On faisait ainsi remarquer qu’il était sain ou propre. Les premiers ceints qui cachèrent leur sein, furent les premiers saints et les premières ceintes furent les premières saintes. Sois donc un saint ; aie l’Esprit-Saint qui est l’esprit sein, car l’Esprit-Saint vient du sein ; aie aussi l’esprit sain qui ne fait qu’un avec l’Esprit-Saint et l’esprit ceint ; car le premier esprit étant le sexe, qui montre un objet spirituel ou honorable n’a ni l’esprit sein, ni l’esprit ceint, ni l’esprit sain, ni l’Esprit-Saint. Le Dieu trois fois saint est dans son temple vivant qui est l’homme, trois fois ceint : à la ceinture, au cou et à la tête, et ne montre nulle part sa nudité. Le premier sceing était un coup de dent marquant propriété, on faisait aussi toucher l’objet que l’on possédait au sein ; comme les premiers sceings furent des imitations de sexe, ils prirent naturellement un nom semblable. Ce à-sein teux t’ai, sa sainteté. Un horrible démon montrant sa nudité, garde-toi de ce à-sein teter. Toute sainteté visible est du diable. Le sein t’ai ce, pris ; le sein t’ai, ce pris, le Saint-Esprit. Appels à l’union des sexes. Toutes les religions adore cette infamie et en ont des images, telles que l’anneau de l’évêque. Le Saint-Esprit ou l’Esprit-Saint n’est pas un objet fabriqué chez l’orfèvre. C’est ton pur esprit, ô Dieu invisible, qui nous-garde des démons. Le sein teux au-fice, le sein t’offe is-ceu, le saint-office. Le sein peux ès-reu, le Saint-Père. Ô Dieu, Père saint, toi qui es le seul Saint, venge-nous des démons et précipite Rome et son Saint-Père au fond des enfers. Le sein c’ist, ait jeu ; le sein sie èz-jeu ; le Saint-Siège. Ce démon se faisait sucer vers le fondement. Ceux éz-gneu, ce ait gn’heu, saigne, ceigne, seigne = suce. Le sexe saigna le premier et le seigneur se faisait sucer le sang ; le sang fit plus tard que l’on ceignit le sexe. Ceux à-leu t’ai, sale t’ai, saleté. Ça le peux être ? Ceux à le paître, salpêtre. Ça l’ust ? ait ; ceux à-leu hus, ait ; saluer. Ça lue = Vois cela. Le premier salut découvrit le gland.

Ceux en, sans, sens, sang. On sentait avant de sucer le sang ; qui ne voulait pas sucer se retirait sans le faire. Ceux en-gleu, sangle. Sare qu’heu au-fage, sarcophage. Çà t’en ai, mas t’hin ; satané mâtin. Ça tane îs-queu, ceux à-ta-nique, satanique. Ceux à-teu his ce, sate îs-ceu, satis. Sate îs-ceu, faque ce y hon, satisfaction. Ce haut c’ist ce ? Ce ho sice, saucisse. Là saute, re aie-le ; la sauterelle. Ceux au-veu, sauve ou suce. Sauve à-jeu, sauvage. Sauve à-gin, ceux au vagin, sauvagin. Sauve à-gine, sauvagine. Sauve eù-reu, ceux au-veure, sauveur. Le membre était le sauveur des premiers sexués. Ce queux en-deu ha le, ce cande à-leu, scandale. Ce cande à-lise ai, scandaliser. Là, sie en-ceu ; là, scie en-ceu ; là, c’ist en ce ; la science. La science scie et suce pour connaître ce qu’elle voit. Ceux ai, sé = soi, sez = suce. Ce cueure ès-teu, secrète. Çai dus îs-reu, séduire. Le à-sé duque ce y hon, la séduction. Ce embe-le à-bleu, ce en-beu labe-le, semblable. Que vouse en-sembe l’heu, que vous en semble ? Ce meux en-ceu, semence. La première se mit dans la bouche. Dans le grand cé mis nerf, dans le grand séminaire. Les démons ont des séminaires, les hommes de simples écoles. Là sens-ce, as ce y hon ? la sensation. Sens-ce îs-bleu, sensible. Sens, sus à-leu y t’ai ; sensualité. C’est repeux en, serpent. Le premier serpent est le prêtre, le premier être. C’est le plus fin des animaux de la Bible qui sont tous des ancêtres ou des hommes. Le prêtre, le premier, sut dompter et apprivoiser la bête rampante, et ce vil animal lui servit dans sa domination. Le serpent siffle toujours dans les églises. Le serpent qui séduisit et séduit la femme, c’est le prêtre, en attendant qu’elle lui écrase la tête. C’est ce serpent, cette race de vipères, que Jésus donne comme modèles à ses disciples, en leur disant : soyez prudents comme des serpents et simples comme des colombes ou des jeunes filles. C’est de ces serpents qu’il est dit : ils chasseront les serpents (Marc 10-18); je vous donne pouvoir de marcher sur les serpents (Luc 10-19). Le serf-Pan, le sert Pan, est le serviteur du Dieu Pan ou du membre viril, visible sous tout saint objet de piété, y compris le livre qui contient les Écritures saintes. L’ha sie-me à-reu ; là, c’ist mart ; la simarre. Le ceux in-jeu, le sein j’heu, le singe. Il est toujours à me singer, à me sein j’ai. Le singe se suce le sein, il se gobe ; c’est ce que font tous les savants qui descendent du singe. Ceux is-eu, c’ist re, cire, sire. Le sire se faisait cirer son objet, son cierge, où l’on trouva la première cire. Là sauce, y ait t’ai ; là ce aussi ait t’ai ; la société. Ceux au-lide y t’ai, solidité. Ce on-meu eille, ce homme eille, sommeil. Le à-sone aie t’heu, la sonnette. Le serpent à sonnette est le plus terrible des serpents. Ceux où-feule ai, souffler. Ceux où-freu, ist re ; souffrir. Ceux hou, ç’oust ? ceu ous, sous. On suçait d’abord sous la chose. Ç’oust en tendu, sous en-ten-du, sous-entendu. Sous veune is-reu ; sous venire, souvenir. Sous, viens-toi ; souviens-toi. Sous venez-vous ? souvenez-vous. Sous viens, tends ; souviens-t’en. Appels à l’accouplement au renouveau. Ce où-veure ins, ce où-vère ins, souverain. Ce où-vère aie n’heu, ce ouvert est nœud, souve eù-raine, souveraine. Ce où-vère aie, neux m’hen ; sous, veure ès-neu m’hen ; souverainement. Là ce ouvert est, neux t’ai ; là, ce où-veure aie, nœud t’ai, la souveraineté. Ce feux in-queu ce, sphinx. Un ancêtre rampant. Ce père m’heu, ce perds me, sperme. Ce perd ma tique, spermatique. Ce peux is-reu, ce pire, spire. Ce pire is-tu, aie-le ; spirituel. Tout ce qui est spirituel se prenait au sexe et se gardait. On n’offrait les biens temporels que pour un temps, un transport. Ce teux is-leu, ce t’ist le, style. Le membre est le premier style. Les démons ne s’occupent que de lécher leur style et de critiquer celui des autres. Sue à-veu y t’ai, suavité. Sube alterne y t’ai, subalternité. Sube is-reu, ceux ûs-bire, subir. Sube eù-zice t’hans ce, subsistance. Sube ce t’heu en-ceu, substance. Suque ce éz-deu, ait ; succéder. Suque-ce, ait-ce eù-reu ; successeur. On suçait à tour de rôle. Ceux ùs-ceu ai; ç’ust ce, ait ; sucer. Sue ai, suer. On suçait la sueur. Sue is-cide, suicide. Ce sue is-cide, ce suicide. Ce sue is-cide ai, se suicider. Ceux qui ne voulaient pas obéir à la nécessité, ou étaient trop faibles pour résister en face, se suicidaient en fuyant. Supe et ris eù-reu, supérieur. Supe et ris au-reu y t’ai, supériorité.

Ceux ùs-reu, ç’ust re, sure = suce. Sur, sûre, sur. On suçait ce qui était sur ou aigre ; qui se faisait sucer, chez le rampant, se mettait sur son esclave et cherchait un lieu sûr. Supe l’heu is-ceu, ce ùs-peu lice, supplice. Sure ùs-main, surhumain. Sure nœud à-ture, aie-le ; sure, nature est le ; surnaturel. Suce, cépe t’heu is-bleu ; susceptible. Suce y t’ai, susciter. Suce, péque t’ai ; suspecter. Ceux ùs-zeu, suze. Suze eù-rein, suzerain. Suze eù-raine, suzeraine. Suze eù-raine t’ai, suzeraineté. L’ha sine à-gogue, la synagogue. Jésus fut chassé des synagogues, que la malédiction soit sur elles et sur ceux qui les fréquentent. Sine à-lague ma tique, synallagmatique. Sice, t’ai ma tique, systématique. Sice t’heu ès-meu, c’ist ce t’aimes ? système. Chacun cherchait à faire gober ou sucer son système.

T. — Le Teton

Teux, et tout impératif commençant par t, vaut = tette, suce, tiens, prends au bec. Ordre impérieux, en montrant quelquefois les dents, ce qui agissait si fortement sur la personne à qui on parlait, qu’elle s’en trouva dénommée : te, tu, toi, ton, ta, tes. Naturellement, le premier teton est le sein.

T’ha berne à-cleu, tabernacle. Teux à-bleu, table. Teux à-beule ho, tableau. Teux à-beule y ai, tablier. Teux às-cheu, tâche. Tace is-turne y t’ai, taciturnité. Teux à-is heu, taille. On prenait par la taille pour faire tailler, sucer et couper. Teux-ès reu, teu aie-re, taire, terre, t’erres. Tère = tette ou suce. Cet ordre faisait taire, il appelait en arrière où l’on vit la terre jaune : le à terge, au nœud ; qui faisait mal était rappelé avec l’esprit de t’erres ou tu erres. Terre, t’erres, taire il faut, quand le Seigneur parle. Tends boure, teux en-boure, tambour. Le bec tendu faisait tendre le ventre dont la peau fut le premier tambour. Le t’engage, le teux en-gage, le tangage. Teux en, teux hen, tends, tant, temps, tans = tiens. Le cri tans ou tends indiquait abondance, tant de choses, et se faisait entendre pendant un temps plus ou moins long. Le sexe en feu fit trouver le temps long, le tends long. Teux en-teu, tente, tante. La tante offrait au bec dans la tente, on y était souvent dans l’attente. T’as té ? = Qu’as-tu toi ? Teux às-teu ai, tâte ai, tâter. On tâta d’abord comme on le fait pour les poules. Té, Dé-Homme. Toi, Homme-Dieu, est chanté dans le Te Deum. C’est celui qui a tout créé qu’il faut chanter dans un langage d’homme vivant. Teux en-pleu, temple. Le premier temple fut le sexe recouvert d’un voile. Point de temple dans la nouvelle Jérusalem. Le à-tempe aie t’heu, la tempête. L’est téne ès-breu ; les ténèbres, lieu propre à Satan. Teux ès-teu, teu aie t’heu, tête. À ce cri on offrit la première tête ; et la mère, à ce même cri, prit son enfant par la tête pour le faire téter. En-tête à tête, en bec là suce. Teux in-teu ai, tins t’ai, tinter. Teux in-tou hin, tintouin. Teux is-reu, tire. Le bec tirait ce qu’on lui offrait. Tôt eu, beau ust ; tohu-bohu. Teux on-beu, tombe. Dans la tombe = tends la gueule. Ale à-ton-bée, à la tombée. Teux on-bé, ton bé, Ce qu’on offrait au bec souvent tombait. Qui se levait pour se faire admirer était sujet à tomber, sue j’ai à ton bé. Teux on-neu ai, tonner. Le t’hon neux ès-reu, le t’hon nerf, le tone ès-reu, le tonnerre. Le nerf fit jeter les cris les plus violents, et le tonnerre en fut dénommé. Satan a volontiers une voix de tonnerre. C’est avec tes propres armes, ô Satan, que nous te vaincrons, à coups de ton nerf. T’hon ceux ùs-reu, t’hon sure, tonsure. Le gland, se découvrant, montra la première tonsure. Si tu as la tonsure, les démons t’ont sûr ; car les démons tonsurent, mais Jésus ne tonsura point. Teux où, teux hou, tout. Tous = tiens, etc. Tou = toi. Tout est dans tou, tout est dans tout ou en toi. Teure ès-treu, le teurs être, le traître. Teure in, te reins, train. Le premier train appelait à l’accouplement. Teure ès-nœud, te raine ou reine, traîne. La reine a besoin d’une traîne. Teure ès-reu, traire. Teure en-quile y t’ai ; te rends qu’ist le, is t’ai ; tranquillité. Là te rends substance, is à-ceu y hon ; la transsubstantiation. Si tu mets de la substance en garde, on doit te rendre de la substance. Regarde donc, ô aveugle, et crois à tes yeux, à tes doigts, à ta bouche. Veux-tu donc être comme tes idoles ? Teure à-vaille ai, travailler. Hen teure à-vère, entre à-vère, en travers. Teure en-bleu ai, trembler. Teure en-peu, trempe. Teure éz-pas ce ai, trépassé. Là teure is-neu y t’ai, latrine ist t’ai, la Trinité. Mot du démon qui n’est point dans l’Évangile. Te ris on-feu, triomphe. Teure is-peu, tripe. Tripe au-tage, trie potage, tripe-otage, tripotage. Teure on-peu ai, tromper. Le à-trompe aie t’heu, la trompette. La trompe ou bouche de l’ancêtre est la première trompette. Te rehaut nœud, teure au-neu, trône. Le fondement du roi est le premier trône. Tout roi sur son trône y est sur son cul. Teure où-bleu ai, troubler. Tus ai, teu us ai, t’ust ait, tu ait, tuer. Ordre de prendre au bec qui tuait tout ce qu’il prenait. Teux ùs-reu, ture. Tore, toure, teure, tére, tire, tare, ont la valeur de tourne et appellent en arrière du rampant. Tu relus pine, eh ? turlupiner. Tu relus tu tu, tu relus tutu, turlututu. Teux ùs-teu, tute = tette. Tute où est y ai, tute où-ès y ai, tutoyer.

U. — L’Urètre

Tout impératif commençant par u vaut : prends, suce au bec. Ur ou ure vaut très ancien, en allemand. L’ure-être ou l’urètre est donc le plus ancien être. Ure est, en français, l’infinitif du passé défini de avoir. Ure marque la venue de l’urine qui précéda les érections amoureuses. Us-leu ce aie-re, ule-ce ès-reu, ulcère. Hus le time à-tome, ultimatum. Une à-nime y t’ai, unanimité. Une is-feu y ai, unifier. Une is-forme y t’ai, uniformité. Je lui ai dit : tout tu nies, mens, tout uniment. Une y hon, ùs-neu is hon, une ist on, union. Une = on. Il y a dans union deux unités. Une is-queu, ùs-nique, unique. L’unique est le membre. Une is-reu, ùs-nire, unire. Ç’ust neux is-reu, suc nœud is-reu, s’unir. Une y t’ai, unité. Une is-vère, univers, un hiver. L’offre au bec, pendant la nuit d’hiver sous le pôle, fit considérer l’univers. Une îs-vère, c’ist terre ; universitaire. Sa bouche est remplie de terre plus que de science. Une is-vère, c’ist t’ai ; une is-vère, sie t’ai ; université. L’univers, c’ist té, ô homme ; apprends à te connaître. Les démons ont des universités, les hommes des écoles. Ure t’heu ès-reu, uretère. Ure is-nère, urinaire. Ure is-neu ai, ùs-rine ait, uriner. Use ai, le queux au-reu ; user le corps. Use y t’ai, usité. Use ùs-reu, usure. A vèque ùs-zure, avec usure. Les démons rendent tout avec usure, c’est-à-dire, usé par le sucement. Use ùs-reu y ai, usurier. L’usurier prête comme bon ce qui est usé. Il trompe sur le prêt. Tant que l’État ne prêtera pas à chacun, sans discussion ni garantie, il ne peut guère intervenir dans l’intérêt que demande le prêteur pour son risque. Us t’heu is-leu, ute is-leu, utile. Ute is-leu y t’ai, ùs-tile is t’ai, utilité.

V. — La Verge

Veux, et tout impératif commençant par v, vaut : prends, suce au bec, mange. Veux et beux ont une valeur qui peut être regardée comme identique.

Vague à-bonde ai, vague à-bon d’ai, vagabonder. La vague abonde. La vagabonde se débattait dans les vagues. Veux à-is heu, vaille = mange. Vaille en-tise, vaillantise. Veux in-creu, vaincre. Veux in, vain, vins, vaincs. Le vain appelle à soi et son cri devint vins ou viens ; il veut vaincre ou se faire gober. Vais, ne mens, vainement. Veux ès-neu, vais nœud, vaine. Vais = vois. Veux in-queu heux re, veux in-cueure, vainqueur. Le vainqueur mettait son esprit dans la bouche du vaincu. Ô homme, tu es vaincu, car Dieu a mis son esprit en ta bouche. Veux à-leu, vale = mange. Vale à-bleu, valable. Vale eù-reu, valeur. L’avaleur, la valeur. La valeur se bat pour avaler, pour manger. Vale is-deu y t’ai, veux à-lide y t’ai, validité. Vale où-és r’heu, valoir. Veux haut, vaux, veaux. Les premiers veaux mangeaient par monts et par vaux. Veux à-neu, veux à-nœud, vane. Vane y t’ai, Le à-vane is t’ai, la vanité. Tout ce qui est visible à l’œil est vanité ; mais l’esprit est indestructible et vérité. Veux au-reu y hen, vore y hen, vaurien. Ce veux au-teure ai ; ce veux autre, ait ; se vautrer. Veux en-dans j’ai, vendanger. V’ai neux ês-reu, véne ès-reu, v’ai nerf, vénère. Véne éz-rabe le, vénérable. Véne éz-reu, à ceux y hon ; vénération. Veux en-jeu, venge. L’ha venge en-ceu, le à-venge ans-ce, la vengeance. Qui parle de vengeance proclame la honte de sa défaite. La colère de l’Éternel est contre ceux qui sèment la haine entre les hommes et entre les peuples. Veux n’heu is-reu, veune is-reu, venir. Veux an, van, vent, vends. On mettait dans le van ce qu’on voulait vendre et on l’y nettoyait au vent. Le premier vent sortit de l’homme. Le veux en-treu, le veux entre, le ventre. Veux ès-reu, veu aie-re, vère, vére, vert, verre, vers, ver, vaire. Vère et vére = voir ou voire, mange. On mangeait les vers et le vert feuillage ; le verre s’offrait au bec et on se tournait vers le lieu où l’on appelait à voir. Tirer les vers du nez, c’était les vaires ou vivres du bec qui fut le premier nez. Veux ès-reu j’heu, vère j’heu, verge. La verge de bois forçait à prendre l’autre, le sexe. Vère gu’heu au-gneu, vergogne. Le à-vére ist, dis ce y t’ai ; la véridicité. Vére is-tabe l’heu, véritable. Le à-vère ist t’ai ; là, vère y t’ai ; la veux hériter, la vérité ; il faut dire la vérité. En-vère is t’ai, en-vére y t’ai, en vérité. La vérité montre à l’œil du corps, comme à celui de l’esprit. Qui ne croit pas à ses yeux est un aveugle ; il ne peut connaître la vérité.

Vez ce t’heu, le à-veu ait ce t’heu, la veste. C’est en couvrant le sexe que la veste prit son nom. Le vais, te mens ? le vêtement. Ce vais, teux is-reu ; se vêtir. On forçait à se vêtir qui montrait sa nudité. Veux eù-veu, veuve. Aussitôt découverte la veuve en demandait un autre, elle faisait d’œil. Le deuil fait partie des pompes de Satan. Veux éz-queu ce, véque-ce, vexe = sexe. Veux his, veu is, vis, vie. Appels à prendre le vis et la vie, une même chose dans le principe. Vis en-deu, viande. Le vis à-tique, le viatique. Veux is-breu ai, vibrer. Veux is-ceu, vis-ce, vice = suce. Vice ai vers çà, vice versa. La vie sice is-tude, la vicissitude. Veux is-queu, vique = suce. Vique eù-toire, victoire. Vique eù-tore y heux, victorieux. La victoire est à l’esprit invisible. L’homme de bonne volonté aurait en horreur de se montrer en victorieux. Veux is-deu, vide. Le bec de l’ancêtre était un grand vide. Le à-vie eille, la vieille. Meux on-vie heux, mon vis eust, mon vieux.

Le à-vie aie re j’heu, la vie erge = le membre redresse. L’ha vis er-jeu, la vierge. Violents appels à l’amour. La vierge et la verge ont même origine. C’est la verge qui fit la reine des vierges, la vierge-mère. La vierge se dit en italien : verge is-nœud, vergine ou vère gine = vraie femme. Le mot virginal appelle le vir ou l’homme vire, j’his nœud à le. Vire, gine y t’ai ; virginité. Ce qui distingue la vierge, c’est l’enfant et la faculté de procréer. La vieille fille peut être pucelle, mais il n’y a pas de vieilles vierges. À l’époque où les vierges concevaient, le Saint-Esprit n’était pas encore spiritualisé. On ignora la cause de l’enfantement jusqu’à ce qu’un savant voulut bien démontrer que cela venait du Saint-Esprit ; du sein t’ai ce pris, disait aussi la vierge. La mère de Jésus conçut après avoir accepté la proposition de l’ange et eut dit : me voici la servante du Seigneur. Or l’homme est l’ange et l’ombre du Saint-Esprit. Si Jésus n’eût pas été fils d’un homme, lui, la vérité ; il eût donc menti en se disant : le fils de l’homme, le nom qu’il affectionne. Et en quoi, ô misérables démons, qui naissez dans le frai, la jeune fille est-elle souillée en obéissant à la volonté de Dieu, et en croyant à la parole de l’homme qui lui parlait au nom de Dieu ? Enfin, que la fonction de la vierge fût d’enfanter, c’est écrit dans l’ancienne loi, en argot latin : virgini parturienti creditur, il faut croire à la vierge en couches. En montant la vierge jusqu’au haut des cieux, l’Éternel a voulu relever la première fille de Dieu qui enfanta, la première fille-mère ; celle sur laquelle tous les démons jettent leur bave impure.

Veux is-reu, vire = regarde, suce, etc. Vire is-leu y t’ai, virilité. Veux is-vreu, vivre. Veux au-queu, voque = bouche, prends, etc. Voque à-tife, vocatif. Le à-voque as ce y hon, la vocation. Veux, vœu. Veux disant prends, à l’époque des dieux, on leur offrait à ce cri. Ils étaient souvent trompés, c’est pourquoi Dieu punit ceux qui ne tiennent pas leurs vœux. Mais ici, au nom de l’Éternel, nous délions de leurs vœux tous ceux qui se sont engagés par ignorance dans les chaînes de Satan, et ont prononcé des vœux entre les mains d’un démon tenant la place de Dieu sur terre. (Ésaie 42-7).

Le vois-le ; là, vois-le ; le voile, la voile. Veux au-leu, vole. Veux au-leu ai, vole ai, voler. On offrait au bec tout ce qui volait, mouches, oiseaux, etc. ; pour prendre au bec l’ancêtre volait, en courant, et il gardait en son bec ce qu’il avait volé. Le vole eù-reu, le voleur. Au-vole eux-re, au voleur. Le voleur faisait tendre le bec et s’emparait adroitement de ce qu’il y avait. C’est ainsi que Jésus vient comme un voleur. Il saisit tout ce qui est spirituel dans la bouche de l’homme, car il est l’Esprit de la parole et toute parole lui appartient. Que restera-t-il en toi, ô homme, quand sa parole et son esprit te seront ôtés ? Voule où-ès r’heu, vous-le oire, vouloir. Voule = goule. L’ancêtre voulait tout ce qu’il voyait. Le veux au-treu, le vôtre. Vole ùs-peu t’ai, volupté. Le à-vole ons t’ai, l’ha vole on-té, la volonté.

Z. — Le zéro

Comment tout mot pourrait-il si aisément se référer au sexe, si tout mot ne venait de là ? Le z’ai rehaut, le zéro. Zeux ès-leu, zeu aie-le, zèle. Z’ai le, atre ist ce ; zélatrice. Zeu ait ce t’heu, zest. Zigue z’heu à-gueu, zigzag.

Zeux ainsi que tout cri, appelle à sucer ; et toute la parole est née d’un immense et long sucement.

Continuation

Nous pensons avoir, dès à présent, donné beaucoup plus de preuves qu’il n’en faut pour forcer la conviction du lecteur attentif et sérieux. Toute science comporte une étude ; celle-ci ne fait pas exception. Le travail que poursuivra seul le lecteur fortifiera de plus en plus sa conviction en Dieu et dans les vérités de la parole. Nous terminerons ce livre en présentant, au gré de l’esprit, d’autres analyses et considérations.

Chice-me = suce-moi, schisme. Le schisme veut qu’on le gobe, mais on le chasse. Je te fais le queue à-té, chice-me ; chice-me à-tique ; chice ma tique ; je te fais le catéchisme schismatique. Le catéchisme est le livre du schismatique. Le disciple de Jésus ne veut que l’Évangile : il n’a pas besoin qu’on l’instruise (1 Jean, 2-27). Mon nœud à chice-me, monachisme. Tous les moines sont des schismatiques qui veulent être gobés. Le mon narf chice-me, le monarchisme. En ces quelques mots, nous voyons les plus grands des démons ennemis du seigneur Jésus et de son Évangile.

Ce beux à-treu, en-du aie-le, en du est-le ; se battre en duel. Les deux démons, le membre dur, veulent réciproquement s’enfiler ou se le fourrer dans le bec. Cela n’arriva point avant la venue des deux testicules qui, dans tout duel, sont représentés par deux couillons stimulant réciproquement leur membre actif. L’insulte ne souille que celui qui la bave. L’homme d’esprit ne se commet point avec la bête.

Ce aie t’heu en-tan-du, c’est en temps dû, c’est en tendu, c’est tentant du ; c’est tant, tant dus ou tu dois ; c’est temps, temps dû ; sept ans, temps dû (Deutéro. 15-1) ; c’est entendu. A sis-du, à c’ist du, assidu. A-sie dus y t’ai, assiduité. D’ai feux en-du, d’ai fendu, défendu. D’ai ceux en-du, d’ai sens-du ? c’est descendu. In-di vis-du ? Hein, dis, vis-du ? individu.

Il fait froid, çà pins ce dur ; ça pince dur ; sapin ce dure, ou endure ; ça pain se dure, ou durcit. C’est temps pire, c’est tant pire, c’est en pire, c’est an pire, c’est empire, ces temps pires sont passés. Le veux en-pire, le veux empire, le vampire. Pire où est t’ai ; pis, roi t’ai ; pirouetter. A-ceu pire ai, aspirer. Ez-queu ce pire ai, expirer. Y léque ce pire, il expire. Qui était forcé de prendre expirait son souffle, etc.

Vois-le, gros c’ist ai ! vois le grossier. Ce aide la queue on-treu, feux à ce hon ; c’est de la contrefaçon. Ce aie queue on-treu, neux à-ture ; c’est contre nature, ce qui est tout près de la nature. Il faut faire connaître les vices à l’enfant, afin que son ignorance ne lui soit point fatale. Ce aie-me à le sein, ce aime à le sein ; c’est malsain, ce que tu fais. Entends-tu ? le coq crie co, le coquerico. Vois dans le sang que tu erres, sens que tu erres, ô misérable démon ; vois dans le sanctuaire, où tu égorges le fils de Dieu. Là, ce qu’ho le astique ; la scolastique. Le ce que r’hu peux ùs-leu, le scrupule empêche de jouir des biens que Dieu réserve à ses élus. Là, sais-du que c’ist hon ? La séduction interroge pour entrer en matière. Sang ç’ust, aie-le ; le sensuel suçait le sang et s’en nourrissait, c’est pourquoi le prêtre, le grand buveur de sang, est plein de sensualité. Dans le cé pus le que r’heu, dans le sépulcre. Ceux is-gneu, signe = suce. Tout signe appelle à prendre. Le cigne est dénommé de ce qu’on lui donnait à prendre au bec. Le signe de la queue roi est un signe diabolique (Apoc. 13-16). Le c’ist, léque-ce ; le scie l’exe ; le silex sciait ou ouvrait le sexe ou exe. Exe t’ai nu, à ceux y hon ; exténuation. Là c’ist nœud, ai curd, ai cure ; la sinécure. Dans toute cure, il y a une sinécure. Sis-tu et qu’on voie là si tu as ce y hon. Situé, situation. Hein, fat tu as ce y hon ! Infatuation. Là per pet tu as ce y hon, la perpétuation est toujours criminelle. Que aie-le in-tu, y c’ist on ; quelle intuition. Ce aie d’ai tendu ; ce aide, ai tendu ; c’est détendu. La queue on tend, peule à-ceu y hon ; là compte en plat ce y hon ; la contemplation.

Est là ré public ; où est la république, le public est roi. Le républicain est ce publicain de l’Évangile (Luc 18-10 à 14) à qui Dieu pardonne et qu’il a fait roi. En scie ens, ne mens ; ancien ne ment, anciennement. L’Éternel est nommé l’Ancien des jours (Daniel, 7-22) ; c’est l’esprit de la parole, il ne peut nous tromper. Haut tends tique ! au-temps tis qu’heu, haute antique. La parole est haute antique ; ce qu’elle dit est authentique. Sa haute antiquité lui donne la plus grande authenticité. Je pris pour l’être ai passé, je prie pour les trépassés, disait l’ancêtre démon, donnant ainsi à entendre qu’il devait nourrir en son corps celui qu’il avait dévoré. Les démons prient pour les trépassés et voudraient faire mourir les vivants.

Les ailes ai tendues, les ailes étendues. C’est vérité, il lui a dit ses vérités. Tu te repens-ti ? Tu te repentis. Ah ! que je me repens-ti ! Ah ! que je me repentis ! Je n’ai pas fais ça, je mens ; je n’ai pas fait sagement. Ai te rends, je mens ? Tu te trompes étrangement. A gueule haut m’ai ration, agglomération.


Les mots terminés en alement ont leur radical en allemand, mais la terminaison alement n’est pas allemande : Nase-allemand, nasalement ; brute-allemand, brutalement ; machine-allemand, machinalement ; triomphe-allemand, triomphalement ; génère-allemand, généralement. Donc les mots : nase, brut, maschine, triumph, général et generisch, sont aussi bien allemands que français. Quelques-uns des mots en alement n’ont pas leur radical dans les dictionnaires allemands, car on les regarde comme des mots étrangers ; mais on les trouve dans les autres langues apparentées à l’allemand.

Le Dieu allemand, Gott, a vécu en France, comme en témoigne un proverbe populaire : Er lebt wie Gott in Frankreich. Il vit comme Dieu en France ; c’est-à-dire, dans l’abondance. D’un autre côté, notre pays se nommait France, surtout l’Île de France, bien avant les invasions des barbares. Les Franks ne faisaient que rentrer dans leur pays. Dans les légendes allemandes, le Frankenland est la France. Enfin les mots France et franc ou frank ne sont pas allemands. Le mot franc se traduit par frei. On le trouve bien dans : frank und frei ; mais il n’est pas dans l’âme du peuple.

Les ostrogots, les saligots, les cagots et cagotes, les bigots et bigotes, gargote, gigotte, etc., montrent que les Goths habitèrent la France et y étaient dévorés. Ils durent s’enfuir, comme l’ont fait plus tard les protestants. De là vient que les Allemands ont un esprit qui les porte à revenir vers leur première patrie ; comme sur tout le globe, certains esprits veulent retourner au pôle nord. Il en fut de même pour les Anglais qui nous appellent encore : mangeurs de grenouilles. Or, on sait que le Français a une tendance prononcée à manger la grenouille. De même que ceux qui abandonnèrent le pôle nord trouvèrent la terre habitée, ceux qui s’en allèrent vers l’Allemagne et l’Angleterre ne trouvèrent point une parfaite solitude ; mais des êtres moins avancés et moins méchants que nos ancêtres. Les invasions humaines n’ont point modifié les langues, pas plus que la tempête ne trouble le fond de la mer. Paris se nommait Paris plus de cent mille ans avant que les maudits Romains s’avisassent de l’appeler Lutetia, nom que lui donnent encore les traîtres à la patrie qui enseignent toujours l’argot de ces brigands-là.

Les mots en usage que l’on dit venir du grec sont tout simplement du français. L’esprit de l’homme s’agite, mais Dieu le mène. Ainsi le mot grafe vient du français agrafer qui valut griffer. Grafe est le nom du comte en allemand : Graf. Nos ancêtres l’agrafaient. A-grafe aie. A-grafe ait, agrafer. Or-teau grafe, orthographe ; bis au-grafe, biographe. T’ai le ait, grafe ; télégraphe. La terminaison algie : A le jeu ist, ale j’his = mal j’ai. Au-donte ale j’his = j’ai mal au bec ou aux dents. Odontalgie. Né au logis, néologie. J’ai au logis, géologie. Os ce t’ai au logis, ostéologie. T’ai au logis, théologie. L’athée au logis fait de la théologie. On voit que tout cela est du français. On ne peut faire entrer un mot étranger dans une autre langue qu’en lui enlevant tout ce qu’il a d’étranger. Ce n’est le plus souvent que l’intonation. Le tramway se prononce : tire ou teure à moué, c’est du dialecte fançais. De tels mots n’en sont pas moins blâmables. Plus une langue exclut tout mot obscur, plus l’esprit de la nation est clair.

Le latin, se prononçant dans chaque langue avec des intonations différentes, s’analyse en français avec des éléments français : In-treu, ho ist beau ; introibo. Pan j’ai, lingue où as ? Pange lingua. Mets à-cul le pa, mea culpa. Paterne austère, pater noster. Y t’ai mis ça ès-ceu, ite missa est. Queue raide ho, ine d’ai on-meu ; queue raide os ine-dé, homme ; credo in Deum. D’homme ist nu, ce veau bisque on-meu ; dominus vobiscum. De même : Qu’ist re y ai ! cœur ist ce t’ai ; Kyrie Christe. Toutes ces analyses montrent que l’esprit est supérieur aux mots et que l’Esprit seul doit commander par la parole. Tout mot peut être ridiculisé, mais nul mot ne peut ridiculiser l’esprit. Il faut adorer Dieu en esprit et en vérité. Les langues étrangères sont un signe de la colère de Dieu. (1 Corinth. 14-22, 23). Qui prie Dieu, ou l’Esprit de la parole, dans un argot ne peut que prononcer des blasphèmes. (Apocal. 17-3).

Us ist ? ùs-is, uis = prends. Huis = porte. Le premier huis fut le bord des puits ou mares profondes entourées d’arbres et de broussailles. Ces mares étaient aussi des huis, duit, réduit. Douis = mare, dialecte bas-normand. L’hui, ou le jour, entra par l’huis du premier duit. Il fait ne hui = non jour ; d’où le refrain : Quand il fait nuit, il ne fait pas jour. Happe ùs-is, happe huis ; à puits, appui, appuie. On appuyait pour sortir de ces huis ou puits. Au-treu huis, autre huis, autrui. Les biens d’autre huis étaient les biens d’autrui. Le j’oure l’huis = ici j’ouvre l’huis : le jour luit. Ce aie-le ùs-is, c’est l’huis, c’est l’hui, c’est lui. Lui et le jour se montraient à l’huis. Là peux l’huis, la pluie. À l’huis on sentait la pluie. Peux ûs-is ; peux huis, puits, puis. Puis = prends. Puis ce qu’heu, puisque je le dis. On prenait à l’entrée du puits qui était aussi un huis. Per tu ist, le per tu ist, le pertuis. Appels sur les pertuis et on cherchait pour venir un pertuis dans les eaux. En hui valait : en ce jour. Qu’allons-nous faire anui ? dialecte normand. Au-joure, deux au jour d’huis valait : Au bec, tiens à la clarté de la porte, et est devenu : au jour d’aujourd’hui. L’huis sieds, l’huissier gardait l’huis.

L’huis prit le nom d’huis ou duit. C’est au duit que l’on duisait et conduisait. Intre au duit, intre eau du ist ? introduit. In duit, in duis, induit. Re-queux on duit, requeux onde ùs ist, reconduis. Teure à duit, traduis. Ce ait d’huis, ce ai duit, ce ai du ist, séduit. Vois où j’en suis : r’ai duit ; réduit. Je suis réduit à me tenir dans l’eau. C’est là, neux huis, c’est la nuit. La nuit on se rapprochait de l’huis. À quelle époque ? Le cri huit offrait nécessairement au bec vers le même temps et signifiait aussi hui ou jour ; car la nuit, en de nombreuses langues, est la négation du nombre huit.

Français : huit, nuit. Allemand : acht, Nacht.
Italien : otto, notte. Anglais : eight, night.
Espagnol : ocho. Suédois : aetta, natta.

Le nombre huit fut pris dans la bouche à l’époque où il y avait huit dents à chaque mâchoire et huit doigts aux deux mains. Le pouce n’était pas poussé. À cette époque, les sexes étaient développés, mais sans force. C’était le temps des anges, car tous les mots ci-dessus, sont d’un esprit très pur. La venue de la neuvième dent concorda avec les premières violentes érections. Ce fut là du nouveau et du neuf. Le nombre neuf est analogue à nouveau en de nombreuses langues :

Français : neuf, neuf et nouveau.

Italien : nove, novo et nuovo. Espagnol : nueve, nuevo.

Allemand : neun, neu et Neue,

Suédois : nio, ny, nyo.

Le cri neux ou nœud étant radical avec neuf, c’est bien au moment où le nœud montra du nouveau que ce dernier mot fut formé et ce fut à l’époque où parut la neuvième et bientôt la dixième dent à chaque mâchoire. Nous avons vu que le premier ancêtre n’avait que vingt dents qui sont les dents de lait ou de laid de l’enfant. Cet ancêtre était laid et donna le premier lait ou laitance ou sperme. Il était alors laid, comme un vilain diable.

L’âge auquel cet ancêtre atteignait sa perfection était environ cent vingt ans, et alors il avait à peu prés une force relative correspondant à la vingtième année. Ses quatre-vingt dix premières années correspondaient à la grossesse de la femme. À soixante ans, le sexe se manifestait clairement. Sais que ce ? à j’ai nerf ; sais que ça, j’ai nerf ? sexagénaire. Oque t’ho, j’ai nerf ; oh, que tôt j’ai nerf ! octogénaire. Nom n’ha, j’ai nerf ; non âgé, n’erre ; nonagénaire. Ces mots ont gardé les années du développement du nerf. On ne commençait pas à naître avant trente ans et, tant qu’on n'était pas né, on était dévoré et mangé par les nobles ou les gros. Tout cela est déjà évident, car le livre de vie ne peut tromper. Quelle clarté quand tout sera bien analysé et comparé !

Le vice le plus hideux, qui met l’image charnelle du Saint des Saints, le sexe, dans l’excrément humain, c’est la sodomie : L’assaut d’homme ist ; là, sot d’homme ist ; là, ce au dos mis ; là, ce au dôme ist ; là, ce au dos m’ist. Le premier dôme est le fondement du sodomite que l’infâme élève. Quand Satan est démonté, il cherche à se refaire en dôme, référendum. En dos mage ai, je suis endommagé. En dôme as j’ai, tu ne seras pas endommagé. D’ai dos, meux à-jeu ai ; tu vas être dédommagé. Vois, le dos mis nœud, ist queue in ; vois le dominicain. Dos mis nœud ai, je puis dominer. D’homme y nœud ai, je suis dominé. Dos mis nœud ho, je fais domino. Dos mis nœud ho, m’ai haut ; domino meo. On voit que le dieu de l’argot latin est un dieu de sodomites. Or, la Sodome spirituelle montre son dôme de Saint-Pierre, et qui va vers le dôme de ce impie erre. Roma, la ville maudite, est, en italien, l’inversion de l’amour naturel : amor. En français, son inversion est : mords, mort. Rome, après avoir mordu et châtié les peuples, doit être mise à mort et détruite avec violence, car elle a été fondée par la violence.

Il y a sodomie spirituelle dans toute société de mâles qui exclut la femme et dans toute société de femmes qui exclut l’homme, car il n’est pas bon que l’homme soit seul (Genèse, 2-18). Elle est aussi vile que la sodomie matérielle. Des femmes suivaient Jésus et ses disciples (Luc, 8-2 et 3). Les vices des hommes appellent la colère de Dieu sur les familles et sur les peuples. Peut-on dire qu’il frappe les bons quand tous sont corrompus et que le meilleur souvent s’excite à détester son frère ? (Romains, 3-10). Ce n’est que pour un bien petit nombre que Dieu laisse régner l’ordre sur la terre ; mais Sodome n’eût point été détruite, si dix justes s’y fussent trouvés.


La vie commença sous le pôle nord que les Polonais abandonnèrent les derniers : du pôle on est, au pôle on est, au pôle on naît, disaient-ils à nos ancêtres. Là, le jour était d’une année, et c’est pour cette raison que, dans le langage biblique, un jour se dit quelquefois pour une année. Les légendes des peuples d’Asie ont conservé le souvenir d’un pays éloigné où le jour était d’une année. Les ancêtres bâtirent là les premières loges sur les eaux et, par l’ouverture supérieure, ils voyaient l’étoile polaire : l’ai toit le, pôle ès-reu ; leux éz-toi l’heu, peux haut l’aire. Comme la nuit y avait six mois, on s’y mourait d’ennui ; dans nuit ; on y avait de longs jours d’ennui ; de longs jours dans nuit. C’étaient des jours lunaires et la lune servit ainsi à mesurer le temps. Quand le pôle se refroidit, les ancêtres s’engourdissaient au fond des eaux pendant cette longue nuit, et, plus tard, ils l’abandonnèrent et se répandirent sur tout le globe, où ils trouvèrent déjà d’autres ancêtres moins avancés. Le froid les avait blanchis ; mais ceux qui nacquirent sous l’équateur sont toujours restés noirs.

C’est au pôle nord que l’esprit humain comprit que le soleil tournait autour de la terre et que le soir, il plongeait dans la mer. Ce sont les esprits de ces ancêtres qui s’emparent de quelques hommes et leur persuadent que le pôle est habitable et riche en nourriture une partie de l’été. Ce sont des esprits d’erreur. Il serait aussi impossible de les instruire que de persuader à un prêtre que du vin, consacré ou non, est du vin et pas autre chose.

Au pôle nord on voyait la grande ourse : oure-ce = ouvre ici ; ourd-ce = regarde ici. Le chariot de David : le cheux à-reu y ho, deux d’heu à-vide. Aurore boréale : Ord hors, beau réale. Regarde dehors, c’est réellement beau. L’aubépine qui est l’aube-épine ou l’épine fleurie le matin, fut nommée sous le pôle. Dans nos contrées, elle n’est pas plus du matin que du soir. La porte des loges se nomma pole ou pôle. On y touchait avec les épaules : le aie z’heu éz-pôle. Qu’hou peux au-leu, queux où-pole, coupole. L’intérieur était en forme de coupole, etc.

Le cadavre

Le cade avre = la gueule ouvre. Les premiers ancêtres avaient, comme la grenouille, le cadavre en horreur ; car la grenouille ne se jette que sur la proie vivante. On dit aussi bien le cadavre d’une mouche que celui d’un homme. De cette origine, vient la sainte horreur qu’inspire le cadavre (Lévitique 5-8) et qu’il suffit de toucher un corps mort pour être souillé (Nombr. 19-11, 16).

Il n’en fut pas toujours ainsi. Quand les ancêtres mangèrent le corps mort (core mords = mange encore), ce qu’ils ne pouvaient manger était mis en terre en grande cérémonie, après avoir été embaumé ou salé, pour être déterré plus tard et dévoré. C’est pour cette raison que les démons font de grandes fêtes autour des corps morts. Les pompes funèbres font partie des pompes de Satan. L’infernal esprit se réjouit autour du cercueil et il arrive en chantant son jargon latin. Il enchaîne les vivants autour du corbillard et l’homme, ô honte ! devient esclave d’un cadavre qui n’est que pourriture. Les infâmes démons sont prêts à dévorer le vivant qui a leurs cérémonies en horreur, car ces monstres détestent l’homme vivant et ils le craignent, mais le corps mort les nourrit.

Il faut que l’homme de son vivant donne des ordres formels pour que sa dépouille soit portée sans bruit à sa demeure dernière. Si tu veux honorer l’esprit du mort, invite ses amis à un repas amical ; son esprit viendra et s’y réjouira. Consacre un jour dans l’année à ceux que tu veux honorer et que ce soit une fête, une joie de se les rappeler. Ne dépense point d’argent pour le cadavre, mais fais un don aux pauvres. Construis-leur des cabanes et des maisons. Travaille pour les vivants, ne travaille pas pour les morts. Ne porte pas de vêtements de deuil ; c’est insulter à l’Éternel et protester contre ses justes lois. Ces vêtements cachent souvent l’indigne hypocrisie. Si tu pleures, que ce soit en cachette. Ne te noie pas en ta douleur, cela tourmente et fait souffrir les feux de l’enfer à celui qui t’aimait ; car, ce faisant, tu protestes contre la volonté de Dieu. Laisse les morts pleurer et enterrer les morts. (Luc, 9-60.) Réjouis-toi. (1 Thessal. 5-16).

La destruction de ceux qui ont corrompu la
terre (Apoc. 11-18)

Après les représentants de toutes les religions, viennent les docteurs de toutes les catégories, car il est écrit : N’appelez personne sur la terre docteur (Math., 23-10). La science doit être enseignée par des hommes, et non par d’éminents professeurs qui veulent faire des hommes et ne peuvent eux-même parvenir à la dignité d’homme. L’instruction ne doit point former une hiérarchie. Nul diplôme ne doit constituer un titre, mais être une simple attestation d’examen subi honorablement. Les docteurs ont perverti le droit et abruti les peuples avec leurs langues mortes. Ils sont les bourreaux des enfants. Jésus et ses apôtres n’étaient que des hommes (Actes 10-26) et c’est un homme à l’esprit d’enfant (Luc 10-21) que Dieu choisit pour faire connaître la science suprême, contre laquelle, comme toujours, combattront les scribes et les pharisiens.

Les juges seront des hommes élus par le peuple et par le gouvernement. Quand les hommes seront parfaits, tout différend s’arrangera avec un arbitre. Il y a toujours un malhonnête homme dans l’une des parties qui comparaissent devant un tribunal officiel. Les punitions seront très courtes et très dures. Elles ne seront plus une incitation au crime et une ruine pour l’État. On aura pour tout coupable l’indulgence que l’on doit à un frère.

Les distinctions honorifiques seront toutes abolies : on égorgera toutes les légions d’honneur et du mérite agricole ; on brûlera les officiers d’Académie et de l’Instruction publique. En attendant la fin des armées, on brûlera les drapeaux des régiments. Le soldat, dans le règne de Dieu, ne doit avoir d’autre drapeau que la loi, la personne et la voix de son chef. Tout ce que l’homme peut honorer, en dehors de l’homme vivant : cadavre, objet pieux, hostie, croix ou drapeau, c’est toujours un chapeau de Gessler, un instrument du diable, pour tenir l’homme enchaîné.

Les peuples chrétiens se partageront l’Afrique et détruiront les peuples incivilisables qui l’habitent, comme les Juifs devaient détruire ceux qui habitaient la terre promise.

En attendant que la dernière épée soit transformée en soc de charrue, les peuples chrétiens déclareront ne point vouloir faire appel aux armes, mais être disposés à soumettre tout différend à un arbitrage. Qui voudra faire prévaloir la justice à sa manière en faisant appel à la force, subira de force la plus dure injustice et la destruction. La force n’a rien créé que la force ne l’ait détruit. L’Évangile a conquis le monde par la douceur, malgré ses ennemis. C’est la Parole qui est vainqueur du monde.

Nous écrivons comme nous dicte l’Esprit créateur qui est le Maître. La science que nous faisons connaître témoigne de notre mission. C’est aux peuples d’agir par leurs représentants, par la discussion et par des moyens légaux. Tout gouvernement est responsable devant Dieu de la liberté de la parole. Les enfants de Dieu ont déjà, sur presque toute la terre, l’épée de la loi et la force ; qu’ils s’en servent pour Dieu et la loi, car le règne de Dieu est un règne de paix, de calme et de liberté.

Puisque la parole vulgaire, la pierre rejetée par tous les savants (Ps. 118-22), s’identifie avec l’esprit de Dieu ; plus un peuple honore sa propre langue, plus il honore son dieu et est protégé de lui. Quant aux nations qui rougissent de leur propre parole et honorent les tristes individus, traîtres à Dieu, à leur patrie et à l’humanité, dont toute la science consiste à mettre la lumière sous le boisseau (Luc 8-16) ; qui nomment quercus, ce que chacun connaît sous le nom de chêne et odontalgie, le mal de dents ; il est juste que Dieu les livre à ces pédants incorrigibles qui abrutissent l’enfance et la tiennent dans l’esclavage, sous prétexte d’en faire des hommes.

Condamnation de tous les menteurs

Les menteurs incorrigibles et maudits de Dieu, sont ceux qui se font appeler pères, malgré la défense de l’Évangile (Math. 28-9). Ce sont des pères de mensonges qui tiennent la place de Dieu sur terre. Celui qui appelle père un autre que le mari de sa mère, fait de sa mère une prostituée et renie aussi son père qui est dans les cieux ; car nul ne peut servir deux maîtres. Tout père spirituel visible est un démon, et qui lui dit : mon père, est enfant du diable et rejeté de Dieu. Tous les enfants de l’Église romaine sont enfants de Satan, car toute église est comme une femme. Or, l’Église catholique présente à ses enfants de nombreux pères : les pères de l’Église, le Saint-Père, les pères de la Compagnie de Jésus, etc. Une femme qui a tant de pères pour ses enfants, est une grande prostituée (Apoc. 17-1). L’église de Jésus, ainsi que son royaume, n’est pas de ce monde ; elle n’est pas visible, autrement que dans toute l’humanité et Jésus y commande en esprit. Elle n’a qu’un père invisible et pas de temple, où Satan vienne monter en chaire.

Sont également enfants du diable : les mères abbesses, les bons frères et les bonnes sœurs, qui se disent frères et sœurs et ne sont ni frères ni sœurs. Tous les hommes sont frères ; mais qui prend ce nom d’une manière spéciale ou spirituelle vole le bien général et est frère comme l’étaient les démons, qui ne l’étaient que de ceux avec lesquels ils faisaient frairies et confréries. Toute parenté spirituelle renie la grande parenté qui fait de tous les hommes de bonne volonté une seule famille sur terre. Qui honore ces démons est enfant du démon et maudit de Dieu qui ne veut nulle différence entre un homme et un autre homme ; tous étant ses enfants.

Les prêtres et prêtresses, papes et papesses, abbés et abbesses, moines et moinesses, religieux et religieuses de toutes les catégories sont des démons incarnés en des hommes. Ils se reconnaissent à cela que les mâles ne fréquentent pas publiquement leurs femelles. Le religieux ne donnent pas le bras à la religieuse ; le frère du diable ne le fait point davantage avec la sœur : ils sont en horreur les uns aux autres et quand ils ont des rapports ensemble, ce n’est que dans l’obscurité. Les démons ne pouvaient se donner le bras, car ils avaient besoin de leurs quatre pattes pour ramper. Se donner le bras est une marque des enfants de Dieu. Une autre marque diabolique des démons, c’est que, comme les grenouilles, ils ne peuvent tourner la tête sur leurs épaules. Tout le corps doit se tourner en même temps, comme le fait le prêtre à l’autel. Satan leur donne des vêtements qui les empêchent de tourner le cou. Par contre, leurs yeux sont très mobiles et ils ont presque la faculté de voir, même en arrière. Spirituellement, ils regardent toujours en arrière, ils appellent de leur bouche le règne de Dieu ; mais ils déplorent sans cesse la marche en avant et ne voient que destruction devant eux. En cela, ils ont raison, car ces maudits seront jetés dans l’étang de feu et de soufre, avec tous ceux qui se soumettent à leur autorité et les honorent, et ne veulent point servir Dieu seul (Math. 4-10).

Toutes les appellations avec lesquelles se distinguent les hommes, sont du diable. Les disciples de Jésus n’ont jamais pris de dénomination spéciale. On les nomma bien Chrétiens à Antioche (Actes 11-26) et ils ont accepté ce nom, qui est déjà inutile. Paul condamne ceux qui se réclament de son nom (1 Corinth. 3-4). Il parle bien d’évangélistes, de pasteurs et de docteurs (Éphésiens 4-11), voire même de l’évêque qui doit, ainsi que les diacres, être un homme marié et père de famille (1 Timoth. 3-2, 4, 5, 12) ; mais ce n’est que pour un temps : jusqu’à ce que nous soyons tous parvenus à l’état d’homme fait, et à la mesure de la stature parfaite de Christ. (Éphés. 4-13). Nous condamnons ici ceux qui se réclameraient de notre nom : ils nous sont déjà en horreur. Tout homme qui prend une dénomination le différenciant des hommes de bonne volonté, est un enfant du diable ; comme le sont les catholiques, les apostoliques et les romains ; les protestants, les calvinistes, les luthériens, les presbytériens, les quakers, les orthodoxes, etc., etc. Il n’y a de sauvé que celui qui croit au nom du Seigneur Jésus et fait de l’Évangile son seul livre de foi et de doctrine. C’est là la porte étroite.

Les puissances invisibles

Il est par toute la terre et dans les airs une force appelée l’attraction, soit la traction. Or, il n’y a point de traction ni d’attraction sans des liens visibles ou invisibles qui relient le tracteur à la chose attirée. Sur la terre, l’attraction ou la traction s’exerce du sud au nord vers le pôle magnétique. Les fils de cette force sont partout serrés sans le moindre intervalle ; ils traversent le grès et le verre, tout, sans être déviés. Cette force, nul ne la perçoit ; seul l’aimant de la boussole lui obéit. Aussitôt l’aiguille déviée, les fils de l’attraction ou de la traction la ramènent dans le sens du courant.

Il est dans le monde des esprits une force semblable qui vit et se meut dans la force matérielle invisible, faisant mouvoir l’aimant de la boussole. Cette force est l’Esprit créateur ; nul ne le sent, sauf celui dont le cœur est un aimant, aimanté par sa grâce. L’homme aimant aime tous les hommes ; il n’a point de haine, même pour le méchant. L’idée de Dieu et sa puissance lui sont sensibles. La puissance de cet Esprit se fait sentir surtout dans la parole humaine avec laquelle il s’identifie. C’est cet Esprit qui conserve à chaque mot sa valeur propre et ne permet pas qu’il soit dévié de son sens primitif. Sa puissance s’exerce d’une manière insensible. Ainsi on ne peut pas dire : un rond carré. Cependant, en même temps que je dis : on ne peut dire cela, je le dis ; donc on peut le dire. Mais on ne le peut que pour un temps, en agissant contre l’esprit de la parole. Cet immense esprit possède donc sur chaque mot, en chaque langue, un pouvoir continu.

Ce grand esprit est infiniment bon, car il appelle à soi sans cesse, il maintient tout. Il appelle le méchant aussi bien que le meilleur. Il permet aussi bien au méchant d’attirer vers le piège, qu’au bon d’appeler vers le bien. Il laisse maudire et bénir avec la même impartialité. En lui, se forme le monde des esprits qui lui restent soumis, car les méchants même accomplissent ses desseins.

L’esprit de ce Maître souverain est aussi infiniment juste ; c’est pourquoi le méchant et le vil parlent de justice, de bonté, d’humanité, avec plus de force que l’homme bon et juste. Si le méchant a le pouvoir, il voudra aussi maintenir l’ordre ; mais il n’y réussit pas. Inconsciemment il agit contre Dieu : il attaque la parole et veut l’enchaîner, il veut parler seul. Il lui est impossible de gouverner avec la liberté de la parole, car l’Esprit de la parole, qui est la justice parfaite, lutte sans cesse et continuellement pour le bien et le reprend, lui, le méchant, ce qu’il ne peut souffrir. Seuls, les anges, les Saints du Seigneur, les hommes, peuvent gouverner avec la terrible puissance de la liberté de la parole qui ne fait qu’un avec Dieu. Heureux ceux qui protègent et défendent cette liberté, leur pouvoir ne peut être détruit. Ils gouverneront la terre aux siècles des siècles.

Les esprits

La puissance de la parole forme en chaque homme un esprit qui continue à vivre, quand le corps se corrompt. Si cet esprit a été bon, il devient, sous l’autorité de l’Esprit créateur, un esprit de lumière et monte au ciel. Autrement il erre dans les ténèbres et dans les profondeurs de la terre. S’il s’est trop attaché à son corps, il vit, au milieu de sa propre pourriture, dans les tombeaux horribles et maudits où il s’est enfermé. Un esprit est un homme n’ayant ni chair ni os (Luc 24-39). Les esprits sont en rapport avec les hommes par la puissance de la parole. Par cette puissance, l’homme peut les évoquer ; mais il ressemble alors à un aveugle qui voudrait faire marcher les clairvoyants. L’esprit humain qui est l’esprit de Dieu, rend témoignage de l’existence des esprits sur toute la terre et dans toutes les religions ; cet esprit ne peut nous tromper. En pensant profondément à ce sujet, nous avons senti notre pensée sortir de nous et s’exercer à une certaine hauteur au-dessus de notre tête. Dans une demi-somnolence, étant couché sur le côté gauche, notre esprit s’est retourné dans notre corps pour repousser un autre esprit qui voulait entrer dans notre lit. Notre corps n’était plus rien : nous étions tout entier dans notre esprit. Le monde des esprits est hiérarchisé et, par le moyen de ces esprits, l’Éternel fait exécuter ses volontés : il commande par des esprits, dans le monde des esprits, et par des hommes dans le monde visible. De même que la main de l’homme n’exécute rien que l’esprit de l’homme ne l’ait déjà fait, le monde visible ne fait, en général, que des actes déjà déterminés dans le monde des esprits. L’Éternel peut faire connaître ces actes et événements à l’avance par des prophéties, lesquelles sont la plus grande marque de sa puissance. La plus grande prophétie est celle du règne de Dieu, de l’arbre de vie du paradis terrestre et de la nouvelle Jérusalem ; c’est le mystère de la création de l’homme, caché dans la bouche de l’homme, et révélé au jour prévu, par un homme instruit de Dieu seul. L’esprit le plus puissant sur la terre et dans le ciel, c’est l’esprit du Seigneur Jésus-Christ qui est le propre esprit de l’Éternel.

La Parole est Dieu

Puisque la parole est Dieu, qui manque à sa parole, manque à son Dieu. Qui donne sa parole en gage, met en gage son Dieu et, s’il ne dégage point sa parole au jour convenu, il est traître a son Dieu. Il appelle sur soi, sur sa famille et sur son pays, la colère et les fléaux de Dieu. C’est un traître à la patrie et à l’humanité ; ce n’est pas un homme, car l’homme vrai et la parole ne font qu’un. Malheur au peuple qui absout et couronne celui qui a trahi son serment.

Voyons, par un exemple, la puissance de la parole honorée. Deux armées sont en présence. Dans un engagement fortuit, les deux rois de ces armées sont faits prisonniers de part et d’autre et sont gardés liés par leur parole seulement. Tous deux s’enfuient et regagnent chacun son armée. Le premier est accueilli par des cris de joie ; on loue son action qu’un plébiscite approuve. Le second est saisi et mis à mort, pour avoir trahi sa parole. Un parlementaire vient jeter aux pieds du roi vivant la tête de ce misérable. Qui ne sent que la terreur va s’emparer de l’armée qui a absous et recouponné le lâche qui a trahi son Dieu ? Elle est déjà vaincue, car l’Éternel est avec ceux qui tiennent leur parole et dont nul mensonge ne souille les lèvres. L’homme est enlacé par les paroles de sa bouche (Prov. 6-2).

Puisque Dieu est l’Esprit tout-puissant qui se manifeste par la parole de l’homme, vouloir enchaîner la parole, c’est vouloir enchaîner Dieu ; c’est vouloir enchaîner et mettre à mort Jésus-Christ. Les Juifs ont avec raison été punis sévèrement pour ce crime, et ce peuple, sans intelligence, est à peine en liberté, qu'il veut de nouveau enchaîner la parole. Mais, misérables Juifs, la parole était-elle libre, quand l’épée et le feu vous poursuivaient sur toute la terre ? Est-ce dans les pays où la parole est libre que vous souffrez encore mille violences et infamies, dont Dieu demandera compte aux peuples et à leurs gouvernements et dont il tirera vengeance ? Quand le fils de Guéra maudissait David et lui jetait des pierres, alors qu’il fuyait devant son fils révolté, le roi ne permit point qu’on le tuât : Laissez-le et qu’il me maudisse, car l’Éternel le lui a dit (2 Samuel, 10-5 à 13). Et peu après, le roi, rentré en puissance, lui pardonne de nouveau. Ainsi la parole doit être libre jusqu’à l’insulte grossière du chef de l’État ; car cela est agréable à l’Éternel, le Dieu vivant.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que, seule, la bête stupide et ignoble qui s’attaque à un homme pour l’insulter, mérite les injures qu’elle lui lance, et celui qui regarde comme canaille ou assassin, celui que cette bête peut nommer ainsi, est aussi coupable que l’insulteur ; car on doit juger chacun d’après ses propres paroles ; et nous devons dire de celui que nous lisons ou entendons, ce qu’il dit d’autre homme ; et nous devons penser du bien de celui dont on dit du mal, jusqu’à preuve du contraire.

Quant à ceux qui voudraient bien parvenir aux honneurs et craignent les injures, ce sont des esprits faibles qui doivent rester dans l’obscurité : ils ressemblent aux soldats qui voudraient bien combattre, mais qu’on désarmât d’abord l’ennemi. C’est au milieu des insultes, des injures et des tortures, que le Seigneur Jésus et ses Apôtres sont parvenus au gouvernement de la terre, par la parole et par l’esprit ; c’est au milieu des injures, des tonnerres et des éclairs de la parole, que ne craignent pas de gouverner, calmes, les élus du Seigneur.

Que l’Éternel leur soit en aide et que, laissant la parole libre, ils frappent de mort qui fait appel à la force et prend l’épée contre la Loi.

RÉSUMÉ

La Bible est un livre de prophéties et d’histoire, ayant pour but de faire connaître l’existence d’un esprit personnel qui a sa volonté propre et dirige tout. La Bible parle dès le principe de l’arbre ou livre de vie qui empêcherait l’homme de mourir en lui donnant la vie éternelle. Ce livre, c’est la parole de l’homme en laquelle est l’esprit de Dieu et la véritable vie. Tout ce que l’homme a fait, ce n’a été que comme un instrument plus ou moins inconscient, car il n’a point connu son propre esprit. Il devient par la science de Dieu, par la parfaite connaissance de la vérité, partie intégrante de Dieu et est désormais un instrument conscient. Par la parole, l’homme connaît que son esprit est de toute éternité.

Nulle science n’est plus évidente que celle dont nous donnons ici la clef. Non plus dans une exaltation d’esprit qui nous a soutenu dans les débuts, mais avec l’esprit froid et sérieux du grammairien et du mathématicien, avec la conscience qui guide un agent verbalisateur, nous affirmons être pleinement et entièrement convaincu de la vérité de tout ce que nous avons écrit. Nul ne pourra étudier cette science sans être également persuadé, bien plus par ce qu’il trouvera lui-même que par le peu que nous écrivons. Toutes les sciences et tous les écrits des penseurs, tout en viendra témoigner. La vie a commencé sous le pôle nord où l’année est d’un seul jour. Le premier ancêtre humain fut la grenouille qui naquit par toute la terre. Ce sont des vérités évidentes et dès à présent irréfutables. Nous les tenons de Dieu même et non de notre talent d’homme ; en son nom et au nom du Seigneur Jésus, nous déclarons que le règne de Dieu est commencé, que les prophéties sont accomplies et que les hommes vont gouverner la terre. Le temps des rois, des nobles et des prêtres est passé ; Dieu commande par la bouche de son fils unique : L’Homme.


FIN


Angers, 8 Mai 1890.

Et, puisque les plus hardis tremblent devant la responsabilité de notre œuvre, nous sommes notre propre éditeur et notre propre imprimeur.


ANGERS, IMPRIMERIE SPÉCIALE P. BRISSET, RUE DE BUFFON, 10