Les Souvenirs de Félicie L***/Les Souvenirs de Félicie L***

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LES SOUVENIRS DE FÉLICIE L***.


Penseuse ! Pourquoi ce mot n’est-il pas français ? Il seroit beau de mettre cette expression à la mode ; mais je crains bien qu’elle ne prenne jamais. Penseuse !…… cela est si ridicule à l’oreille !…… ne nous en fâchons point. On croit que nous n’avons besoin ni d’étude ni de méditation, et que le sentiment nous suffit. Ce n’est pas nous refuser une faculté, c’est reconnoître en nous ce don précieux de la nature qui nous caractérise. Nous nous plaignons des hommes qui veulent que nous ne soyons ni esprits forts, ni philosophes, ni politiques, ni penseuses ; mais ils nous répètent : pour être charmantes et toujours adorées, soyez femmes. Que peuvent-ils donc nous dire de plus aimable et de plus flateur ?

Le chevalier de Chastelux[1] est venu ce matin déjeûner chez moi. À midi, nous avons été avec lui, pour la troisième fois, chez l’abbé de l’Épée. Je ne me lasse point de contempler cet homme si pieux, si respectable, au milieu de ces enfans infortunés qu’il instruit et qu’il régénère ; ce bienfaiteur de l’humanité, qui répare les omissions de la nature, et qui rend au Créateur les êtres qu’il a formés pour le connoître et pour l’adorer. J’aime aussi à considérer tous ces muets ; ils ont tant de physionomie, un air si curieux, des regards si vifs, si perçans : c’est avec les yeux qu’ils écoutent et qu’ils interrogent…… J’ai entendu là un sourd et muet de naissance qui parle fort distinctement : il a dit en latin, et ensuite en français, le Pater et le Credo. Mais ce langage, dépourvu d’inflexions justes, est affreux ; cette voix rauque, dont les sons discordans n’expriment rien, paroît être produite par une machine ; on croit entendre parler un automate. En sortant de chez l’abbé de l’Épée, nous avons été nous promener au bois de Boulogne. À propos des muets, le chevalier de Chastelux nous a conté une histoire dont je veux orner mon journal. Je me suis promis de ne jamais ajouter un seul mot aux anecdotes que je pourrai recueillir. Je n’en écrirai point, non-seulement de fausses, mais de douteuses, et je les rapporterai avec toute l’exactitude de l’historien le plus fidèle. Quant aux petites historiettes de société, dont les personnages ne seront point connus, je serai beaucoup moins scrupuleuse ; je les conterai à ma manière ; elles ne seront pour moi que des espèces de romans. Celle du chevalier de Chastelux est dans ce genre ; il assure néanmoins qu’elle est vraie : il me semble que, sur ce sujet, on pouroit faire une jolie Nouvelle ; mais je vais l’écrire sans art et sans développement, à peu près comme on me l’a contée.

L’un des infortunés élèves de l’abbé de l’Épée, nommé Darmance, fils unique d’un gentilhomme de Normandie, perdit son père à ving-cinq ans, et se trouva possesseur d’une terre de dix mille livres de rente, et d’une jolie maison de campagne, près de Paris, à Saint-Mandé. Ce fut là qu’il s’établit. Darmance, sourd et muet de naissance, avoit reçu de son vertueux instituteur tout ce qui pouvoit contribuer à le consoler d’une telle infortune. D’ailleurs, il sembloit que la nature eût pris plaisir à le dédommager d’une grande injustice, en lui prodiguant des dons qu’elle accorde rarement réunis : une figure charmante, un esprit juste, étendu, une âme sensible et généreuse. Il aimoit passionnément la lecture, il dessinoit supérieurement ; mais ne pouvant se plaire dans le monde, il crut que son malheur le comdamnoit à vivre dans une profonde solitude. Je ne puis, se disoit-il, communiquer avec les hommes que par mes actions, ne cherchons donc que ceux que l’on peut servir, toucher et soulager par sa conduite et non par des discours. Le pauvre, en recevant mes bienfaits, comprendra ces pensées que je ne saurois exprimer ; et même l’infortuné que je ne pourrois secourir m’entendra, il me verra pleurer avec lui… Ces douces idées consoloient le bienfaisant Darmance ; il auroit pu être, sinon heureux, du moins paisible, sans la réflexion accablante que jamais une compagne aimable n’achèveroit d’embellir sa retraite. Il ne pouvoit entrevoir une belle femme sans éprouver une sensation douloureuse ; il n’osoit se livrer au plaisir de la regarder ; son cœur ému répétoit alors en gémissant : Ce n’est pas moi qu’elle aimera

Dans l’une des belles matinées du mois de mai, Darmance, après une longue promenade dans le bois de Vincennes, s’assit au pied d’un arbre. Ses regards erroient, avec distraction, sur une allée qui se trouvoit vis-à-vis de lui, lorsqu’il aperçut une jeune personne qui s’avançoit lentement, et tenant par la main un enfant de douze ou treize ans. La vue d’une femme qui paroissoit jolie, fit soupirer Darmance. La solitude du bois, désert alors (il n’étoit que huit heures), ajoutoit à son émotion, qui s’augmentoit à chaque pas que faisoit l’inconnue ; car plus elle s’approchoit de lui, et plus il la trouvoit belle…… Tout à coup il la vit chanceler et tomber. Aussitôt Darmance se lève, court à elle ; l’inconnue étoit couchée sur le gazon, et sans connoissance, dans les bras du jeune garçon fondant en larmes ; elle avoit passé sur une souche d’arbre, et venoit de se donner une entorse. L’enfant parloit vainement à Darmance ; mais ce dernier tirant un flacon de sel de sa poche, le fit respirer à l’inconnue, qui, presque au même instant, ouvrit les yeux. Darmance attendoit ce premier regard, et il s’étonna de n’y pas trouver l’expression de la surprise que sa présence devoit inspirer, car il étoit à genoux devant elle. L’inconnue avoit les plus beaux yeux du monde, mais l’indifférence et la mélancolie s’y peignoient d’une manière frappante. Darmance, ne sachant pas qu’elle s’étoit donné une entorse, voulut l’aider à se lever. À peine eut-il touché sa main, qu’il la vit rougir et s’étonner…… Il tressaille, il vient de s’apercevoir qu’elle est aveugle…… Son cœur sensible saisit avec transport le doux prétexte d’une tendre pitié pour se livrer à l’amour. Un lien puissant que rien ne pourra rompre, la sympathie du malheur l’attache pour jamais à cette jeune infortunée… Il prend ses tablettes, il écrit quelques lignes, et les présente à l’enfant qui, par bonheur, savoit lire, et même écrire. Alors la conversation s’établit entr’eux. Darmance apprend que l’enfant, appelé Léon, est le frère de la belle Herminie, que cette dernière a le pied droit démis, qu’elle souffre beauconp, et qu’il est impossible qu’elle puisse regagner sa maison, qui n’est cependant qu’à un demi-quart de lieue. Après cette explication, Darmance écrivit, et fit lire à Léon ces mots : Conduisez-nous au lieu que vous habitez. Ensuite il prit dans ses bras Herminie, quoiqu’elle se débattît un peu ; et, chargé de ce doux fardau, il se mit en marche. Au bout d’un quart d’heure, Léon s’arrêta devant une petite maison isolée, placée sur la lisière du bois. On frappe ; on entend aussitôt les aboiemens d’un gros chien, et le pas lourd et traînant d’une vieille servante qui accourt et qui vient ouvrir. Léon se précipite vers une salle basse, pour aller prévenir sa grand’mère ; Darmance le suit, entre dans la salle, et pose Herminie dans un fauteuil de cuir noir, que vient de quitter la grand’mère pour aller au-devant de sa petite-fille. Léon se jette au cou de Darmance pour le remercier ; Darmance l’embrasse tendrement, et disparoît. Tout, dans cette humble maison, annonçoit, non la misère, mais la pauvreté ; et cette remarque fut pour Darmance un nouveau sujet d’intérêt. Elle est pauvre, se disoit-il, elle est malheureuse, elle est charmante, peut-être ne serai-je jamais son époux ; mais je suis sûr, du moins, de devenir son appui. Cependant, comment parviendrai-je à lui faire connoître mes sentimens ? Qu’elle communication peut exister entre nous ?…… Ah ! malgré son malheur et le mien, si son âme est sensible, nous saurons nous deviner et nous entendre.

Le lendemain matin, Darmance envoya chez Herminie une corbeille remplie de fruits et de fleurs. Ce présent fut reçu avec une joie naïve : Herminie déjà s’intéressoit à Darmance ; elle compatissoit à son malheur ; elle étoit vivement touchée de sa bonté : d’ailleurs, Léon lui avoit fait une description si charmante de sa figure et de ses manières !…… Herminie n’étoit aveugle que depuis trois ans ; à douze ans, une cataracte s’étoit formée sur ses yeux ; peu de mois après, elle avoit entièrement perdu la vue. Les médecins, consultés, avoient répondu que l’on ne pourroit faire l’opération avec sûreté que lorsqu’Herminie auroit atteint sa dix-septième année : elle n’avoit encore que seize ans et demi. Privée de son père depuis le berceau, elle avoit reçu de sa mère une première éducation très-soignée, mais qui s’étoit trouvée totalement suspendue dans son adolescence, par la mort de sa mère, par la privation de la vue, et par la ruine entière de sa famille.

Herminie, confinée dans une retraite absolue depuis l’âge de douze ans, avoit conservé l’innocence et toute la naïveté de l’enfance ; son humeur seule avoit changé : elle étoit devenue profondément mélancolique, elle regrettoit et pleuroit sa mère comme dans les premiers jours de son deuil. Rien n’ayant pu la distraire de sa douleur, elle la ressentoit chaque jour tout entière comme la veille. Dans les ténèbres qui l’environnoient, dans la tristesse et la monotonie de sa vie, le temps pour elle sembloit être immobile. Nul changement, nulle révolution ne l’avertissoit de son mouvement et de sa fuite.

Cependant Darmance, après le dîner, se rendit chez Herminie ; il la trouva souffrante encore, mais assise à côté de sa vieille grand’mère ; cette dernière, âgée de quatre-vingts ans, avoit un petit rouet posé sur ses genoux, et filoit ; Herminie, placée devant un vieux clavecin discord, tâchoit, suivant sa coutume, de se rappeler les leçons de sa première jeunesse ; elle chantoit une romance en s’accompagnant. Au milieu d’un couplet, elle s’étoit arrêtée tout à coup en rougissant… Elle avoit entendu ouvrir la porte, et sentant en même temps une odeur d’ambre se répandre dans la chambre, elle reconnut ce parfum qu’elle avoit senti la veille dans les cheveux de Darmance ; elle devina que c’étoit lui, et elle prononça son nom… Le jeune Léon en fut si surpris, que lorsque la conversation par écrit fut établie entre lui et Darmance, il lui rendit compte de ce trait. Herminie, interrogée par Léon, avoua qu’elle devoit sa pénétration à la poudre ambrée que portoit Darmance, et elle ajouta que ce parfum, nouveau pout elle, lui paroissoit préférable à celui de toutes les fleurs. Le soir même, elle reçut un coffre rempli de sachets d’ambre ; elle le serra soigneusement, et ne s’en parfuma point : car, dit-elle à Léon, si j’en portois, je ne distinguerois plus Darmance, et quand il est dans le salon, je ne saurois plus s’il s’éloigne ou s’il se rapproche de moi. Souvent Herminie, dans l’absence de Darmance, alloit ouvrir son coffre, et respirer avec délices ce parfum si doux. Ah ! disoit-elle, il me semble qu’il est là !… et cependant ses pleurs couloient ; mais pour elle, verser des larmes, c’étoit aimer. Elle avoit tant pleuré sa mère !… Depuis long-temps, dans son âme et dans son imagination, le sentiment étoit inséparable de la douleur. Néanmoins, un intérêt nouveau formoit enfin une époque dans son existence ; depuis qu’elle connoissoit Darmance, les jours se succédoient pour elle ; le matin elle attendoit le soir avec impatience ; le soir, en se couchant, elle pensoit au lendemain.

Darmance, de son côté, n’étoit occupé que d’Herminie : instruit de tous les détails de sa vie par Léon, il pensoit, avec plaisir, que non-seulement aucun éloge de sa beauté n’avoit altéré son innocence, mais qu’elle-même ignoroit ses charmes : il avoit appris avec joie, qu’elle conservoit l’espérance de recouvrer la vue ; il se représentoit, avec ravissement, le bonheur de la voir fixer sur lui ses regards ; cependant il n’envisageoit pas sans inquiétude une telle révolution dans le sort d’Herminie. N’ayant plus alors qu’à se louer de la nature, auroit-elle les mêmes sentimens pour le malheureux Darmance ? Et comment se contenter désormais de sa seule compassion ?…… La présence d’Herminie dissipoit facilement ces craintes affligeantes : il étoit si bien acceuilli dans cette petite maison dont tous les habitans recevoient de lui tant de marques d’intérêt ! Il donnoit de l’argent à la servante, de la soie pour filer à la vieille grand’mère, des joujoux à Léon, des fruits et des fleurs à la belle Herminie, et des gimblettes au gros chien. Aussi, quand il arrivoit, tout le monde étoit en mouvement ; la servante accouroit toute essoufflée, le chien venoit le caresser, Léon se jetait dans ses bras et s’établissoit sur ses genoux, la bonne vieille mère s’égayoit à sa vue, Herminie rougissoit et soupiroit. Tous les matins elle recevoit, dans la corbeille qu’on lui apportoit de la part de Darmance, un bouquet de violette qu’elle portoit tout le jour. Chaque soir, on prenoit du thé ; alors Darmance demandoit le bouquet de violette d’Herminie ; elle le tiroit de son sein, Darmance l’effeuilloit, et le prenoit en infusion au lieu de thé.

Darmance, sachant que le clavecin d’Herminie étoit discord, le fit accorder pendant qu’elle étoit à la promenade. Léon, dans le secret de cette attention, pressa sa sœur de jouer du clavecin, qu’elle négligeoit beaucoup depuis qu’elle connaissoit Darmance : Non, dit Herminie, je n’aime plus la musique. Et pourquoi ? demanda Léon, tu chantes si bien ! Mais à quoi bon ? reprit Herminie en soupirant… Elle répondoit à sa pensée, et elle ajouta qu’elle ne désiroit qu’un talent, celui d’écrire. Si Dieu me rend la vue, poursuivit-elle, ce sera la première chose que je rapprendrai. Darmance, instruit de cet entretien, vole à Paris, il va chez le vertueux instituteur des aveugles[2], il en obtient la machine ingénieuse avec laquelle on peut écrire en relief et lire par le tact. Il revient à Saint-Mandé. Herminie, transportée de joie de cette invention, devient l’écolière de Darmance ; pouvoit-elle ne pas faire de rapides progrès ! Elle avoit su écrire, elle forma toutes ses lettres avec facilité, et bientôt le nom de Darmance se trouva tracé sous ses doigts ; bientôt elle fut en état de s’entretenir avec lui. Combien ces premiers entretiens leur parurent délicieux ! ils y goûtoient tout le bonheur que deux amans éprouvent en se retrouvant après une longue absence. Ils n’avoient pas besoin de se connoître mieux, depuis long-temps leurs cœurs s’entendoient si bien ! Mais ils jouissoient du charme de n’être plus séparés et de pouvoir se communiquer, avec détail, leurs pensées et leurs sentimens. Ce fut ainsi que s’écoula l’été. Herminie vit arriver le mois de septembre avec une vive émotion : dans quelques jours, disoit-elle, je verrai Darmance, ou j’aurai perdu, pour jamais, l’espérance de le voir…

Darmance voulut se charger du soin de choisir le chirurgien qui devoit faire cette opération intéressante, et au jour indiqué, il amena l’oculiste le plus célèbre de Paris. Darmance désira qu’il se fît accompagner de l’un de ses élèves, jeune chirurgien, d’une jolie figure ; car Darmance vouloit éprouver, non le cœur, mais l’instinct d’Herminie. L’amour est crédule et superstitieux ; les prodiges ne sauroient l’étonner, il croit avoir le pouvoir de les produire tous. Darmance prit un habit noir, semblable à celui du jeune chirurgien, et pendant l’opération, il se tint à côté de lui. L’opération réussit parfaitement. La vue et la lumière furent rendues à Herminie ; son premier mouvement fut pour la nature, elle se jeta dans les bras de sa grand’mère, et elle embrassa Léon ; ensuite, se retournant, elle vit Darmance et le jeune chirurgien : ils avoient l’un et l’autre à peu près la même taille et la même couleur de cheveux ; ils étoient tous les deux vêtus de même, et tous les deux immobiles ; mais Herminie avoit tant questionné Léon sur la figure de Darmance, qu’il étoit impossible qu’elle pût le méconnaître ; d’ailleurs, sa physionomie avait une expression si frappante… Herminie n’hésita pas. Elle tira de son sein le bouquet qu’elle avoit, comme de coutume, reçu le matin, et elle l’offrit à Darmance qui, pénétré de joie, de reconnoissance et d’amour, saisit sa main, et la baigna des plus douces larmes.

Herminie fut bientôt guérie, il sembloit que le bonheur hâtât sa convalescence. Darmance lui avoit fait promettre qu’elle ne se regarderoit dans une glace qu’en sa présence, et le jour où elle pourroit sortir de sa chambre. Il n’y avoit dans toute la maison qu’un petit miroir fêlé, dont se servoient tour à tour la grand’mère, la servante, et Léon ; mais Herminie, fidèle à sa promesse, n’auroit pas souffert qu’on l’apportât dans sa chambre.

Darmance, plus amoureux encore depuis qu’Herminie avoit recouvré la vue, étoit aussi beaucoup plus agité. Elle va donc perdre, se disoit-il, cette aimable ignorance de ses charmes et de leur pouvoir ! elle va se connoître, elle s’enorgueillira peut-être de sa beauté… du moins elle en sera surprise, elle en verra l’effet dans tous les yeux… et moi, je la verrai l’objet de l’admiration universelle, et je n’entendrai ni ce qu’on lui dira, ni ses réponses ; je pourrai tout craindre et tout supposer… Effrayé de ces réflexions, Darmance, craignant d’exposer le bonheur de celle qu’il adoroit, la fit lire dans son cœur. Il avoua qu’il seroit jaloux : Laissez-moi toujours la gloire et la douceur de me charger de votre sort (écrivoit-il), soyez ma sœur, je ne suis pas digne de devenir votre époux. Oh ! combien il est facile de rassurer l’objet qu’on aime passionnément !…… on sent si bien tout ce qu’il faut dire ! toutes les expressions qu’on emploie ont tant de force et d’énergie !… Herminie, en deux lignes, dissipa toutes les inquiétudes de Darmance. Elle prit l’engagement de renoncer à jamais au monde et à de vains amusemens dont Darmance ne pourroit jouir. Enfin, elle proposa de quitter pour toujours les environs de Paris, et d’aller se fixer dans la terre que Darmance possédoit en Normandie.

Deux jours après cet entretien, Darmance, un matin, arrive chez Herminie ; elle étoit avec sa grand’mère et son frère. Darmance fit poser dans la chambre une grande glace couverte d’un voile : ensuite prenant Herminie par la main, il la conduisit vers la glace qu’il découvre ; Herminie se regarda : « Oh ! comme je suis grandie » ! s’écria-t-elle. En disant ces paroles, elle fixe ses yeux sur la glace, elle examine sa figure avec un air de complaisance dont l’inquiet Darmance fut blessé. Comme elle se contemple ! se disoit-il ; qu’elle expression sur son visage ! Ah ! dans une femme la vanité satisfaite ressemble si bien au sentiment !… Herminie se regardoit toujours avec émotion. Tout à coup elle fond en larmes, et se tournant vers Léon : « Hélas ! dit-elle, comme je ressemble à ma mère » ! C’étoit là tout ce qu’elle avoit remarqué… Darmance reçoit de Léon l’explication d’un mouvement qui lui paroît si extraordinaire. Pénétré jusqu’au fond de l’âme, il tombe aux pieds d’Herminie : oh ! que, dans ce moment surtout, il la trouvoit belle !… Darmance épousa la sensible Herminie ; il ne la sépara ni de sa grand’mère, ni de son frère. Il partit pour la Normandie, avec cette nouvelle famille dont il étoit le bienfaiteur ; Herminie, dans une profonde retraite, conserve son bonheur et ses vertus ; Darmance, le plus heureux des époux et des pères, pardonne à la nature, et chaque jour il s’applaudit de son sort, et remercie le ciel.

… Quelle jolie anecdote M. de Thiars vient de me conter ! il est trop tard ce soir pour l’écrire, ce sera pour demain.



Voici l’anecdote que j’ai recueillie du comte de Thiars, et dans laquelle il joue un grand rôle.

Dans la jeunesse du roi[3] (et par conséquent la sienne, car ils sont de même âge), M. de Thiars, se trouvant à Fontainebleau, à l’un des voyages de la cour, logea au château dans un appartement situé au-dessous de celui de madame de Mailly, qui n’étoit point encore maîtresse déclarée, et dont même personne, à cette époque, ne soupçonnoit l’intrigue avec le roi. Une espèce de terrasse ou de plate-forme, tenant à l’appartement de madame de Mailly, contenoit quelques tuyaux de cheminée des étages inférieurs, entre autres le haut de la cheminée du comte de Thiars, dont la chambre à coucher étoit en partie placée sous cette terrasse.

Un soir, M. de Thiars se retiroit à deux heures après minuit pour s’aller coucher ; il rencontra dans un corridor le comte de Bissy, son frère, et ayant à lui parler, il l’emmena chez lui. On étoit aux derniers jours de l’automne, il faisait froid ; les deux frères s’établirent au coin du feu, et après avoir causé de quelques affaires, la conversation tomba sur le roi ; ils étoient tous les deux dans un moment de mécontentement et d’humeur, et le roi ne fut pas épargné : ils parlèrent de ses défauts et de ses vices, non-seulement avec aigreur et mépris ; mais avec exagération ; ils avoient sur ce sujet épuisé tous les traits de la satire, lorsque tout à coup un son terrible, parti du haut de la cheminée, leur coupa la parole ; une voix foudroyante (c’était celle du roi) prononça distinctement ces mots : Taisez-vous, insolens… M. de Thiars et son frère restèrent muets, immobiles ; ils se crurent perdus sans retour… ils ne s’étoient point trompés, c’étoit en effet le roi qui, en sortant de chez madame de Mailly, et en s’arrêtant sur la terrasse, les avoit écoutés par le tuyau de la cheminée. Quand le premier mouvement de surprise et de terreur fut passé, on délibéra sur le parti qui restoit à prendre dans cette effrayante conjoncture, et l’on pensa que la fuite étoit impossible, qu’il falloit se résigner et attendre avec courage l’événement. Le reste de la nuit parut bien long. Les deux frères, qui ne doutoient pas qu’on ne vînt les arrêter pour les conduire à la Bastille, n’entendoient pas le moindre bruit sans frémir. Le grand jour augmenta leur frayeur ; le mouvement qui se fit dans le château, sembloit à chaque instant réaliser leurs craintes sinistres ; cependant rien ne parut, ils commencèrent à se rassurer un peu ; ils entendirent sonner dix heures, et ils prirent la courageuse résolution d’aller au lever du roi. Ils s’y rendirent : tout le monde fut frappé de leur pâleur et de leur changement. Le roi jeta sur eux un regard fixe et sévère, ensuite il détourna les yeux. Ils eurent encore, pendant quarante-huit heures, la crainte d’être arrêtés ou exilés, ou du moins bannis de la cour ; rien de tout cela n’arriva. Le roi qui, jusqu’alors, les avoit traités avec distinction, cessa totalement de leur parler et de les regarder. Depuis cette époque, trente ans se sont écoulés, et dans cet espace de temps, jamais le roi n’a démenti cette froideur vindicative ; jamais il ne leur a donné le moindre signe de bienveillance, ni ne leur a fait essuyer la plus légère injustice. Ils ont fait leur chemin, ils ont été privés des faveurs de la cour, mais ils ont obtenu des récompenses méritées, ils n’ont point éprouvé de passe-droits. Le roi s’est toujours souvenu de leur offense, et ne s’en est jamais vengé. Qui ne jugeroit le roi que sur ce trait, lui croiroit autant de caractère que d’équité. Un prince d’un mérite supérieur, mais enivré de sa gloire, ne se seroit peut-être pas aussi bien conduit en pareil cas ; c’est que, malgré des qualités éminentes, l’orgueil est souvent un obstacle à la véritable grandeur.

J’ai vu aujourd’hui Lekain donner à un débutant une leçon de déclamation ; ce jeune, homme, au milieu de la scène, saisit le bras de la princesse ; Lekain, choqué de ce mouvement, lui a dit : Monsieur, si vous voulez paroitre passionné, ayez l’air de craindre de toucher la robe de celle que vous aimez.

Que de sentiment, et combien de choses délicates dans ce mot ! On les retrouve toutes dans ce jeu parfait de cet acteur inimitable. Aussi madame d’Hénin a-t-elle dit qu’elle ne connoît que deux hommes qui sachent parler aux femmes : Lekain et M. de Vaudreuil.

Je viens de passer huit jours à Braine, chez madame d’Egmont la mère ; j’ai vu là M. de Croy, que la feue reine[4] appelait l’invalide de Cythère. Il est impossible de mieux peindre en deux mots. M. de Croy est un vieillard éclopé, goutteux, boiteux, avec des cheveux blancs bien parfumés, un habillement négligé en apparence, mais de la plus grande recherche ; il porte beaucoup de bijoux gothiques, chargés de vieux chiffres et d’emblèmes, devenus, avec le temps, si communs, qu’on les trouve sur tous les écrans. Tout ce qui vient du sentiment ne vieillit point ; mais la galanterie subit le sort des modes ; ce qui étoit du meilleur goût, dans ce genre, il y a trente ans, paroîtroit ridicule aujourd’hui. Les tabatières de M. de Croy sont d’un poids énorme, parce qu’elles sont toutes à secret, c’est-à-dire qu’elles renferment de vieux portraits cachés là mystérieusement depuis un demi-siècle, et que l’on pourroit montrer maintenant sans indiscrétion, car assurément personne ne les reconnoîtroit. M. de Croy, bien loin d’être galant avec les jeunes personnes, les regarde et leur parle avec une froideur et une sécheresse qui vont jusqu’au dédain ; il n’a plus l’espoir des conquêtes : cela donne de l’humeur quand on avoit placé là tout son orgueil ; mais il vante avec extase les beautés célèbres de son temps, et ces éloges sont toujours mêlés de quelques épigrammes sur la jeunesse actuelle. Il a de la causticité ; il est sombre et mélancolique ; je le plains : que peut-il faire d’un amour-propre, ardent et désœuvré, qui ne sait plus où se prendre ? C’est un malheureux être qu’un vieil invalide de Cythère.

    Qui n’a pas l’esprit de son âge,
    De son âge a tout le malheur[5].

Le jour de mon départ pour Braine, j’ai déjeûné avec madame de Puisieulx, chez madame d’Egmont la jeune[6]. Cette dernière, quand elle n’est pas souffrante ou préoccupée, est aussi agréable à entendre qu’à regarder ; son esprit ressemble à son charmant visage, il est rempli de grâces et de finesse. Durant cette conversation, madame d’Egmont m’a confirmée dans l’opinion que j’avoi sur le testament du cardinal de Richelieu, elle nous a dit que le maréchal de Richelieu avoit écrit et répété à Voltaire qu’il étoit inconcevable qu’il s’obstinât à révoquer en doute l’acte le plus authentique, dont l’original existoit, etc. ; mais qu’à tout cela Voltaire avoit répondu que, dans cette occasion, la vérité étoit si peu vraisemblable qu’il ne se rétracteroit point.

Comment se fait-il qu’un homme, avec une jolie figure, infiniment d’esprit, des talens agréables, de la douceur et de la bonté, soit ennuyeux et ridicule ?… C’est M. de P*** qui me cause cet étonnement ; point de goût, peu d’usage du monde, et beaucoup d’amour-propre : voilà, je crois l’explication de cette espèce de phénomène.

Le seul beau visage de soixante ans que j’aye jamais vu, c’est celui de la duchesse de la Vallière ; quoiqu’elle ait dans la taille un défaut très-visible, sa figure a dû être céleste. On dit que lorsqu’elle parut à la cour, le vieux duc de Gèvres, bossu comme Esope, s’écria, en la voyant : Nous avons une reine !

Il y a des manières de parler et des phrases vulgaires qui méritent d’être méditées, car elles ne sont devenues aussi communes, que parce qu’elles ont un sens d’une profonde moralité : par exemple, rien n’exprime mieux que les deux phrases suivantes, les différences de qualités et de conduite, qui doivent se trouver entre les hommes et les femmes.

Il a fait parler de lui, est toujours un éloge, cela veut dire qu’un homme s’est distingué par ses talens ou ses actions.

Elle a fait parler d’elle, est toujours un blâme… Cette phrase signifie que la conduite d’une femme n’est pas irrépréhensible !… Il est donc évident que, pour nous, la véritable gloire ne sera jamais dans la célébrité !… Cela fait rentrer en soi-même.

J’ai passé hier une délicieuse soirée chez mon amie la comtesse d’Har… nous étions tête à tête, elle m’a lu une charmante comédie de sa composition ; je lui proposai d’en faire une lecture à sept ou huit personnes de notre connoissance : Non, m’a-t-elle répondu, c’est une indiscrétion d’amour-propre, qui n’est excusable qu’avec ses amis intimes. Madame d’Har… ne veut pas faire parler d’elle : que cela est sage !

On cite d’un monsieur de Laitre, homme d’esprit, mort il y a quelques années, des traits singuliers d’égoïsme ; en voici un qui, selon moi, surpasse tous les autres.

M. de Laitre étoit l’ami de madame de B***, et durant un hiver, livré à la dissipation du grand monde, il fut long-temps sans la voir, quoiqu’il la sût malade. Quand il retourna chez elle, il la trouva sur sa chaise longue. Elle lui reprocha son absence, en ajoutant qu’ayant toujours été malade, elle avoit souffert les plus cruelles douleurs. — Mais, depuis quand êtes-vous donc malade ? demanda M. de Laitre. — Depuis, six semaines. — Bon Dieu ! six semaines ! comme le temps passe !…

Ce même M. de Laitre contoit un jour l’histoire suivante : — Vous savez comme j’aime S*** : j’étois hier à la chasse avec lui ; son cheval se cabra et se renversa sur lui. Je volai à son secours. J’avois un saisissement affreux. Je dégageai S*** de dessous son cheval ; il n’avoit aucune blessure, mais il étoit d’une pâleur effrayante ; je vis qu’il alloit s’évanouir. Heureusement que je porte toujours sur moi un flacon plein d’eau-de-vie ; je le tirai de ma poche et je l’avalai, car je sentis que j’allois moi-même me trouver mal.

Ainsi, dans l’émotion même d’une vive pitié ; cet homme trouvoit encore le moyen d’être profondément égoïste.

— Mademoiselle Sainval (la cadette), qui m’a donné des leçons de déclamation, me demanda, ces jours passés, d’aller à la comédie française lui voir jouer Chimène, j’y fus. Mademoiselle Sainval me parut charmante dans ce rôle ; mais je lui dis, le lendemain, que je n’approuvois point qu’elle vînt demander vengeance avec autant de force et de chaleur que si le meurtrier lui eût été indifférent. J’aurois désiré qu’en remplissant ce devoir de pitié filiale, en criant : « Sire, Sire, justice » ! elle eût joué de manière à faire entrevoir ce qu’elle devoit souffrir en demandant la mort de son amant. — On a déjà fait cette remarque, m’a répondu mademoiselle Sainval ; mais il n’est permis à aucune actrice d’y avoir égard, une tradition très-respectable nous en empêche. Nous savons que le grand Corneille défendit expressément à l’actrice qui jouoit Chimène, de mettre dans ce rôle la nuance que vous désiriez, parce que, dit-il, Chimène vient de voir le corps de son père dont le sang fume encore, et qu’après un tel spectacle, et dans un tel moment, rien ne peut en elle rappeler le souvenir de son amour ; elle doit être toute entière à la nature.

— Cette explication m’a fait rougir de ma critique. Quelle est belle cette tradition ! Il faut louer aussi les comédiens qui savent la respecter comme ils le doivent à tous égards.

M. de Chauvelin, l’ami du roi[7], a été frappé d’apoplexie dans les petits appartemens, et est mort subitement en jouant avec le roi. Il est universellement regretté. Il joignit à beaucoup de finesse dans l’esprit, le caractère le plus aimable. Peu de jours après sa mort ; le roi fut à Choisy, un des chevaux de son attelage s’abattit et mourut sur la place. Quand on vint dire cet accident au roi, il répondit : C’est comme ce pauvre Chauvelin ! Tout le monde cite avec indignation ce mot étrange, et peut-être n’a-t-il pas l’atrocité qu’on y trouve ; ce n’est peut-être qu’une bêtise, qu’une espèce de naïveté ridicule. Quelqu’un qui étoit dans la voiture du roi, m’a protesté qu’il a fait cette odieuse comparaison avec attendrissement. Cependant le roi ne manque pas d’esprit. On cite de lui plusieurs bons mots, et il écrit, diton, fort bien. Mais on juge trop légèrement les rois sur des mots irréfléchis et sur des phrases déplacées qui leur échappent quelquefois. On ne songe pas qu’ils n’ont aucun usage du monde. Ils ne causent point ; quand ils parlent, c’est beaucoup, c’est tout. Leurs mauvaises plaisanteries ne tombent point ; ils ne sont jamais rectifiés par une répartie piquante, ni formés par la conversation. D’après tout cela, il faut avouer qu’un roi qui a du goût et qui n’en manque en rien, est une espèce de prodige. Voilà ce qu’était Louis xiv, quoiqu’il eût eu l’éducation la plus négligée. Mais aussi, loin de craindre les gens d’esprit, il se plaisoit à les rassembler autour de lui, et toutes les femmes qu’il aima furent très-distiguées par leur esprit.


— Je viens de lire une satire en vers de M. C******, contre certains académiciens et les encyclopédistes.

Quoi ! dit l’auteur,

Je ne pourrai trouver d’Alembert précieux,
Dorat impertinent[8], Condorcet ennuyeux,
Et Thomas assommant, quand sa lourde éloquence
Souvent, pour ne rien dire, ouvre une bouche immense !

La bouche immense de M. Thomas est une expression très-plaisante, et qui peint à merveille l’emphase de cet écrivain. Nous avons bien encore quelques auteurs qui ouvrent aussi des bouches immenses pour dire pompeusement des trivialités, ou pour se louer eux-mêmes, ou pour débiter des phrases inintelligibles.

— J’ai dîné aujourd’hui avec M. de Rhullière. Il a beaucoup d’esprit ; mais la manie de tirer des résultats piquans des plus petites choses, le fait souvent tomber dans la puérilité. Il me semble que son esprit a plus de finesse que d’étendue. Il est de ces gens qui se croient observateurs, parce qu’ils sont curieux et malins. Je croirois que, pour bien observer, il faut surtout une parfaite impartialité, et la méchanceté n’est jamais impartiale. Pendant le dîner, M. de Rhullière m’a conté que, voyageant il y a quelques armées, il se trouva dans une voiture publique avec une très-jeune religieuse ; il lui demanda à quel âge elle avoit fait ses vœux. — Ah ! monsieur, répondit-elle en soupirant, il y a un an, j’avois seize ans, j’étois bien jeune alors !… Ce trait est joli, je répondrois qu’il est vrai ; je ne crois pas que M. de Rhullière puisse inventer un mot naïf.



Je viens de passer trois semaines à Rambouillet, j’ai observé que les étiquettes sont beaucoup plus rigoureusement suivies là que chez les autres princes, et cela doit être : les princes légitimés ont toujours une sorte d’inquiétude vague sur leurs prérogatives, que ne sauroient avoir les véritables princes du sang. Cette réflexion n’a certainement pris pour objet M. le duc de Penthièvre, qu’une vertu parfaite (parce qu’elle vient de la véritable source de la perfection) met au-dessus de toutes les petitesses de l’orgueil. L’observance minutieuse des étiquettes n’est en lui qu’une habitude contractée dès l’enfance, et entretenue, à dessein, par les gens qui lui sont attachés. Mais ce qu’il ne doit qu’à ses propres lumières et à la sagesse de son esprit, c’est cette politesse exacte, attentive, qui le distingue entre tous les princes : il n’y a point de particulier qui en ait une aussi recherchée, et nul homme de la société ne montre aux femmes plus d’égards, et ne les traite avec plus de respect : aussi la noblesse (toujours en querelle avec les princes, ne lui a-t-elle jamais rien disputé. M. le duc de Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/59 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/60 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/61 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/62 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/63 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/64 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/65 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/66 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/67 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/68 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/69 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/70 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/71 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/72 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/73 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/74 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/75 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/76 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/77 Page:Genlis - Les souvenirs de Felicie L.djvu/78 Page:Genlis - 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Les jours suivans, je retournai dans la prairie ; j’y trouvai toujours mes deux bons vieillards, assis l’un à côté de l’autre, sous l’abri du rocher, s’entretenant de leur jeunesse, et surtout de leurs enfans. Lina lui apportoit exactement, à l’heure accoutumée, des fruits et du laitage. Tobie n’y étoit plus ; mais Lina jetoit toujours les yeux sur le rocher, et voyoit, avec un vif intérêt, l’amitié mutuelle des deux vieillards, c’étoit pour elle un doux présage. En effet, j’ai su depuis, que les vieillards avoient joui du bonheur de célébrer les noces de Lina et de Tobie, et que Lina est aujourd’hui la plus tendre, la plus heureuse des épouses et des mères.


FIN.

DE L’IMPRIMERIE DE CONSTANT-CHANTPIE,
RUE SAINTE-ANNE, N°. 20.
  1. Elle parle de l’auteur, qui n’a pris le titre de marquis de Chastelux que peu de temps avant sa mort. Note de l’Éditeur.
  2. M. Haüy.
  3. Louis XV.
  4. La femme de Louis xv.

  5. Voltaire.
  6. Fille du maréchal de Richelieu.
  7. Louis XV.

  8. Dorat n’étoit ni académicien, ni encyclopédiste.
    Note de l’éditeur.