Page:Le Songe de Poliphile - trad. Popelin - tome 2.pdf/241

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Poliphile décrit l’admirable artifice de la fontaine de Vénus installée au centre même de l’aire amphithéâtrale. Il dit comment fut déchirée la courtine, comment il vit la Mère divine

comment celle-ci imposa silence aux nymphes qui chantaient, et comment elle en attribua trois à Polia et trois à lui (1). Après quoi Cupidon les frappa. La déesse, les ayant arrosés, Poliphile fut rendu à la vie ; puis, Mars arrivant, on leur donna congé et ils partirent de ce lieu. en sa Majesté,

Polia l’enjouée et moi nous nous fûmes agenouillés devant la fontaine mystérieuse de la divine Génitrice, remplis, tous deux, de la vénération la plus décente et du respect le plus grand, je me sentis imperceptiblement pénétré d’une douce inquiétude qui vint à ce point que je ne savais plus que faire. En effet, je me trouvais dans le milieu le plus agréable, le plus incroyablement délicieux, le plus chérissable qu’il fût possible d’imaginer, tout décoré d’une verdure printanière. Les petits oiseaux, fendant l’air le plus pur, EPENDANT, lorsque

On verra, dans le cours du récit, que ce n’est pas quatre. (1)

trois, mais