Page:Le Songe de Poliphile - trad. Popelin - tome 2.pdf/381

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Poliphile fait l’éloge de la persévérance. Obéissant aux ordres de la prêtresse, il raconte, en supprimant ce qui a été déjà dit de ses amours, comme quoi il vit Polia pendant une fête qui eut lieu au temple, comme quoi il fut agité par

un ardent amour pour elle. Il dit comment il se plaignit d’en avoir été éloigné et eut l’idée de lui manifester son supplice en lui envoyant une épître.

et sainte prêtresse, c’est

vertu que de savoir se maintetenir en un persuasif espoir dans les ardues et cruelles fatigues, dans les adversités et les épreuves pénibles, que de savoir mettre honorablement, habilement, un frein, un tempérament à l’âme découragée, que de ne point se précipiter dans les embûches, par impatience ou légèreté, que de savoir supporter son sort et persévérer dans son entreprise, quel que soit le but où l’on tende, quelque difficulté qu’on y trouve. Il faut savoir céder avec ruse aux changements obstinés de sa fortune, à ses outrages, à ses insidieuses versatilités. Ce n’est point par la violence qu’on peut vaincre, c’est par la vertu, le génie. Ainsi Bellérophon réussit-il glorieusement, grâce à sa persévérance. D’ailÉVÉRÉE