Page:Le Songe de Poliphile - trad. Popelin - tome 2.pdf/416

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Poliphile poursuit son narré. Il conte comme quoi son esprit, revenant, lui apparut, parlant joyeusement, lui disant avoir été en la présence de la divine Paphienne apaisée, rendue bienveillante, et être de retour pour le revivifier gaiement, après avoir obtenu sa grâce.

présent, ô mon petit corps,

exulte amoureusement, joyeusement, plaisamment, avec une extrême allégresse, avec joie,

avec bonheur, avec un tranquille plaisir ! Voilà que ton âme, laissant derrière elle tout

trouble pénible, toute inquiète

douleur, tout désir affligeant, revient joyeuse et reprend sa gracieuse maison et son cher domicile. » Attends-toi certainement aux douceurs qui vont suivre, à la réussite de tes amours, attends-toi à prendre possession de la victoire, à remporter le trophée triomphal. Aucun triomphe n’aura été, comme le nôtre, si glorieux, décoré de tels butins, de telles dépouilles, de tels trophées, de tels insignes. C’est pourquoi taris tes pleurs d’angoisse, supprime complètement tes fâcheuses tristesses, convertis tant de brandons, une si anxieuse oppression en une liberté précieuse, échange-les, déchaîné, délié, délivré que tu es, contre de festoyantes délices, attendu