Page:Le Songe de Poliphile - trad. Popelin - tome 2.pdf/427

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Poliphile raconte que Polia se tut précisément comme elle terminait la couronne de fleurs, et qu’elle la lui posa sur la tête en le baisant tendrement. Quant aux nymphes qui s’étaient arrêtées quelque peu à écouter l’amoureuse histoire, elles prirent congé, retournant à leurs distractions. Polia et Poliphile restèrent seuls, devisant d’amour entre eux. Polia embrassa très-étroitement Poliphile, et le songe disparut avec elle.

doute pas le moins du monde

que les nymphes secourables qui, pendant un temps assez long,

avaient écouté avec une bienveillante attention, n’aient ressenti, outre un extrême plaisir, une

admiration non petite pour des

amours dont la jeune adolescente Polia leur avait fait le récit clairement, avec une grâce exquise. Dès que celle-ci eut terminé sa longue histoire, elles se levèrent toutes du siège paisible qu’elles occupaient. Quant à Polia, tout en faisant sa narration avec une très-grande et très-admirable éloquence, elle liait les odorantes fleurettes tressées en couronne arrondie. Dès qu’elle eut mis fin à ses douces paroles, elle me la posa gracieusement sur la tête, tandis que je me tenais affectueusement agenouillé ; puis, de ses L

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