lʹᴇʃg̬ʲu꞉ⁱlʹ (leisceamhail) « paresseux » ; saidʲu꞉ⁱr (saighdiúir) « soldat » ; ʃʲu꞉ⁱlʹ (siubhail), gén. de ʃʲᴜ꞉l (siubhal) « marche » ; sɪmʲu꞉ⁱlʹ (suimeamhail) « qui a des égards ».
Flottement entre ᴜ꞉ et u꞉ à l’initiale, après un yod réapparaissant dans le sanddhi : sən ᴜ꞉ⁱrʹ ou sɩnʲ u꞉ⁱrʹ (san iúir) « dans la terre ».
Voyelle d’arrière haute, large, tendue, arrondie. ᴜ est mieux arrondi que u꞉, et est articulé plus franchement en arrière.
ᴜ se rencontre en syllabe tonique ou prétonique après consonne vélaire ou à l’initiale devant consonne vélaire. On peut aussi avoir ᴜ (au lieu de λ, q. v.) après consonne palatale, devant v, qui maintient l’arrondissement. Dans quelques mots où ᴜ initial était précédé d’un élément palatal qui reparaît dans le sandhi, on a ᴜ alternant avec λ. Devant ou après r on peut avoir flottement entre ᴜ et ʌ (q. v.). Enfin certains mots ont ᴜ ou ɔ (o̤) selon les sujets.
Quand ᴜ est précédé d’une consonne palatale, il s’insère un glide j.
bᴜn (bun) « fond » ; kᴜməs (cumas) « pouvoir » ; kᴜmə (cuma) « façon » ; dᴜv (dubh) « noir » ; gᴜnə (guna) « fusil » ; lᴜχt (lucht) « gens » ; lᴜχ (luch) « souris » ; mᴜstər (mustar) « orgueil ». cf. l’expression proverbiale mᴜstər gɑ̃n gᴜstəl (mustar gan gustal) « tout fier et sans le sou » ; pᴜs (pus) « moue » ; tᴜr (tur) « rassis » ; tᴜgʷɩmʹ (tugaim) « je donne » ; ᴜrlɑ꞉r (urlár) « plancher » ; ᴜmlɑ̃꞉n (umlán) « entier » ; ᴜχt (ucht) « poitrine ».
Après palatale : tʲᴜv (tiubh) « touffu » ; ɩnʲᴜv mais aussi ɩnʲλv (indiu) « aujourd’hui ».
§ 167. Flottement entre ᴜ et λ : ɩnʲλməd (an iomad) « une grande quantité », ou ən ᴜməd ; mais ᴜmədu꞉ⁱlʹ (iomadamhail) « abondant » ; ɩnʲ λmərkə ou ən ᴜmərkə (an iomarcadh) « trop » ; mais go hᴜmərkəχ (go hiomarcach) « de grand cœur » ; λnəs ou ᴜnəs (ionas) « façon d’être » ; ɩ nʲλnəs (i n‑ionas) « de façon… », pris absolument : « de façon égale » ; ᴜməl (imeall) « bordure » ; ə nᴜməl ou ɩ nʲλməl (i n‑imeall) « à côté de ».