Page:The Records of the Federal Convention of 1787 Volume 3.djvu/66

From Wikisource
Jump to navigation Jump to search
This page has been proofread, but needs to be validated.
62
records of the federal convention
 
ités sur la Convention générale établie à Philadelphie pour des changemens projettés dans la Constitution.
ait enjoint à ses membres le secret le plus profond sur toutes ses délibérations, on a su que, parmi les différens plans de gouvernement proposés, celui de la Virginie a été considéré comme le moins imparfait et qu’un Committé est actuellement chargé de l’examiner en détail et d’en donner son opinion. Ce plan se ressent de la modération du gal. Washington qui est à la tête de la délégation, mais il est peut être encore trop rigoureux pour des peuples incapables de supporter le moindre joug. Après ce que j’ai eu l’honneur de vous mander, Monseigneur, dans ma dépêche No. 91, il seroit superflu d’ajouter ici aucune réflexion; j’attendrai la publication des débats de la Convention pour vous en rendre compte. A mesure que les spéculateurs politiques avancent dans leurs projets, ils suggèrent de nouvelles idées, dont on ne s’étoit point douté. Les petits Etats, craignant de voir établir une représentation proportionnée à l’éntendue et à la population de chaque Etat, réforme qui leur seroit très préjudiciable, proposent aujourd’hui d’y consentir, pourvu que tous les Etats soient divisés en portions égales. On sent combien cette clause est peu proper à satisfaire les Etats puissans.
Obstacles qu’on craint que n’éprouvent les plans de la Convention de Philadelphie de la part de ceux qui ont peur de perdre leur influence. Les Américains ne se dissimulent plus, Monseigneur, que les difficultés que le gouvernement fédéral a éprouvées depuis la paix ne soient principalement dues à l’ambition de quelques individus qui craignent de perdre leur influence en donnant trop de pouvoirs au corps qui représente la confédération. Le gouvernement et les principaux members de chaque Etat se trouveroient bornés au maintien de la police intérieure, tandis que les finances et les grands intérêts nationaux seroient exclusivement confiés au Congrès. On doit donc craindre qu’en addressant aux Etats les nouveaux plans de la Convention de Philadelphie, les mêmes hommes qui se sont opposés jusqu’ici à un impôt géneral et à d’autres règlemens onéreux ne fassent rejeter la réforme qu’il s’agit d’introduire.
Exposition que la Convention de
Pour remédier à cet inconvénient, les membres de la Convention prétendent que les administrations particulièrs des Etats n’ont pas le droit de décider