Page:American Historical Review, Volume 12.djvu/260

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250 p. Mantoux comnie un homme fort entendu dans la pratique et dans toutes les formalites qui s'observent pendant la seance des Parlements, et dont Sa Majeste (a ce qu'il croyait) agreerait fort la personne et les services en qualite d'orateur. Mais tout le monde s'y opposa avec beaucoup de chaleur, et quelques-uns des membres parlerent en ces termes: M. Sachevcrelr. On n'a jamais oui dire qu'une personne ait ete refusee sans donner quelques raisons du refus qu'on en fait; ainsi il faut qu'on en ait use de cette raaniere a dessein de favoriser quelque particulier. M. Seymer est un homme qui a deja exerce la meme charge, €t dont la conduite n'a jamais donne aucun sujet de plainte. et qui, n'ayant pas voulu consentir qu'on fit aucun tort a un heritier de la Couronne, n'a pas aussi voulu consentir qu'on violat en aucune maniere les privileges de la nation. M. WilUanis. II semble que ceci soit une question de droit. Je suis sur qu'il y a plus de cent ans qu'on n'a oui dire qu'on ait refuse aucun orateur presente aux Rois et aux Reines d'Angleterre sans qu'on ait donne quelque raison du refus qu'on en a fait, ou sans quelque sujet extraordinaire, et si nous souffrons cela on reconimencera tons les jours; separons-nous. M. Thomas Clcrges [Clarges]. II y a eu des Parlements longtemps auparavant qu'on ait eu des orateurs ; niais pour I'honneur et la com- modite des membres, ils ont ensuite fait choix entre eux d'un orateur. De plus je puis prouver qu'il n'y a pas longtemps que les Parlements se sont ajournes eux-memes de jour en jour, et meme pour quatorze jours entiers, sans avoir un orateur, et que le clerc a toujours porte parole pour les ajournements. Messieurs, cette Chambre preserve nos vies et nos libertes, et nous devons aussi maintenir les privileges de cette Chambre. M. Garraivay Garroway'. Si vous passez cela vous passerez toute autre chose, et si I'orateur est refuse sans qu'on nous en donne de raison, je vous prie de me dire qui le doit choisir du Roi ou de nous. II est certain que ce ne sera pas nous. Je me souviens que lorsque Popham fut nomme orateur, il fut refuse, mais on donne pour raison qu'il etait maladif ; depuis celui-la on en refusa encore un autre a cause de la difformite de son corps, mais aucune de ces raisons ne peut etre alleguee contre M. Seymer dont la personne est approuvee. Le S^ Thomas Lee. Je ne saurais oublier la maniere dont nous nous presentames a Sa Majeste pendant le dernier Parlement, dans la crainte que Sa Majeste ne frit en danger de sa personne. Cependant nous ne requmes aucune reponse pendant toute une semaine depuis un lundi jusques a I'autre que nous f times proroges contre notre attente et ensuite casses, en nous y attendant encore nioins; je m'imagine que celui qui donna cet avis a encore donne celui de refuser un orateur sans donner aucune raison du refus qu'on en fait. Mais je ne consentirais point a perdre aucun des privileges de men pays qui ni'a choisi pour les defendre. M. Burck [Colonel Birch]. Celui qui a donne cet avis en donnera en- core d'autres, je vous en donne ma parole, et ce ne sont que des os que Ton seme a dessein de faire naitre des querelles et de causer de la division parmi nous. Je crois que nous n'aurions pas pu obliger davan- tage Sa Majeste qu'en choisissant un des conseillers du Conseil Prive qui eiit ete dans les bonnes graces de Sa Majeste, et qui aurait