Page:Folk-lore - A Quarterly Review. Volume 3, 1892.djvu/374

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66 Importance dit Folk-lo7'e pour

par le maitre, ne varie point. Que faut-il penser de ces dissertations ? Sont-elles de veritables contributions a I'histoire des XII^ et Xlll^ siecles ? Non, certes. Mais elles rendront de serieux services au futur historien de notre ancienne litterature ; elles sont, en effet, executees sur un plan commode et dans une forme qui facilite le depart, si malaise en lui-meme, entre les elements poetiques et les donnees vraies. Chaque detail, accompagne d'un ou des passages justificatifs, est trie, mis a part, et il a ou sa rubri- que particuliere, ou sa place distincte dans I'expose. Un onomasticon, qui nous a paru complet, permet de retrouver sans effort ce detail dans la brochure ou Ton doit presumer qu'il est inscrit.

Reste le cote littcraire, qu'il serait injustifiable de perdre de vue dans une entreprise comme celle-ci. II faut bien reconnaitre qu'il est fort neglige par les Aleves de M. Stengel. Faut-il en rendre responsable ce dernier, plutot erudit qu'ecrivain et voue de preference a des taches bibliographiques 1^ Ou bien les insuffisances du gout

Settegast sur le sentiment de I'honneur {Zcitschrift fiir roina/t. Philologie, ix, et Leipzig, 1887) et une these de Robert Paul Kettner (^Der Ehrbcgriff in d. altfrz. Arttisromanen, Leipzig, Richter, 1890) inaugurent une enquete dont il n'est pas necessaire de faire ressortir I'intdret. L'esthetique du Moyen Age a dej^ attire I'atten- tion d'un certain nombre d'drudits. Signalons la dissertation de Jean Loubier, Das Ideal der mdnnlichen Schonheit bei d. altfrz. Dichtern des xn U7td x.ui Jakrhunderis, qui donne la bibliographic du sujet et une these, de Marbourg encore, qui est de date tout-k-fait recente : O. Voigt, Das Ideal der Schonheit iind Hdsslichkeit in den altfrz. Chansons de Geste (Ausg. Abh.).

^ L'observation ne s'applique pas a un seul maitre, mais k la plupart des romanistes allemands. Les etranges preferences estheti- ques, dont M. Forster a temoigne recemment dans sa polemique avec M. G. Paris sur les origines du roman breton, n'ont done rien qui doive nous surprendre. Juge-t-il ce Gautier d'Arras qu'il est en train d'editer dailleurs con amore, le professeur de Bonn trouvera des expressions inattendues pour caractdriser son mepris ; il parlera de sa " unge- schichte, sprachlich saloppe(!) und iiberaus seichte erzahlungsweise", et si I'on se risque a trouver quelque mdrite a Raoul de Houdenc, il s'emporte et le proclame I'imitateur lourd et ennuyeux de Chretien {Erec En., p. xii, note 2). Apres cela il faut tirer I'echelle.