Page:Principles of Political Economy Vol 1.djvu/307

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property in land.
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The fruits of this industry cannot be reaped in a short period. The labour and outlay are immediate, the benefit is spread over many years, perhaps over all future time. A holder will not incur this labour and outlay when strangers and not himself will be benefited by it. If he undertakes such improvements, he must have a sufficient period before him in which to profit by them: and he is in no way so sure of having always a sufficient period as when his tenure is perpetual.[1]


§ 6. These are the reasons which form the justification

  1. "Ce qui donnait à l'homme l'intelligence et la constance dans ses travaux, qui lui faisait diriger tous ses efforts vers un but utile à sa race, c'était le sentiment de la perpétuité. Les terrains les plus fertiles sont toujours ceux que les eaux ont déposés le long de leur cours, mais ce sont aussi ceux qu'elles menacent de leurs inondations ou qu'elles corrompent par des marécages. Avec la garantie de la perpétuité, l'homme entreprit de longs et pénibles travaux pour donner aux marécages un écoulement, pour élever des digues contre les inondations, pour répartir par des canaux d'arrosement des eaux fertilisantes sur les mêmes champs que les mêmes eaux condamnaient à la stérilité. Sous la même garantie, l'homme, ne se contentant plus des fruits annuels de la terre, a démelé parmi la végétation sauvage les plantes vivaces, les arbustes, les arbres qui pouvaient lui être utiles, il les a perfectionnés par la culture, il a changé en quelque sorte leur essence, et il les a multipliés. Parmi les fruits, en effet, on en reconnaît que des siècles de culture ont seuls pu amener à la perfection qu'ils ont atteinte aujourd'hui, tandis que d'autres ont été importés des regions les plus lointaines. L'homme en même temps a ouvert la terre jusqu'à une grande profondeur, pour renouveler son sol, et le fertiliser par le mélange de ses parties et les impressions de l'air; il a fixé sur les collines la terre qui's'en échappait, et il a couvert la face entière de la campagne d'une végétation partout abondante, et partout utile à la race humaine. Parmi ses travaux, il y en a dont il ne recueillera le fruit qu'au bout de dix ou de vingt ans; il y en a d'autres dont ses derniers neveux jouiront encore dans plusieurs siècles. Tous ont concouru à augmenter la force productive de la nature, à donner à la race humaine un revenu infiniment plus abondant, un revenu dont une portion considérable est consommée par ceux qui n'ont point part à la propriété territoriale, et qui cependant n'auraient point trouvé de nourriture sans ce partage du sol qui semble les avoir deshérités."— Sismondi, Etude sur l'Economie Politique, Troisième Essai, De la Richesse Territoriale.