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SADDHARMA-PUNDARÎKA.

Kumarâgîva's Translation of Saddharma pundarîka III, stanzas 1-22, rendered into french by Stanislas Julien.


J’ai entendu le son de cette loi,
J’ai obtenu ce que je n’avais pas encore eu.
Dans mon cœur, j’en ai connu une grande joie.
Les filets des doutes ont tous disparu.
Jadis, j’ai reçu les instructions du Buddha.
Je n’ai pas perdu le grand véhicule.
Le son (la voix) du Buddha existe (s’entend) très rarement. —
Elle peut détruire les tourments d’esprit de tous les mortels. —
Moi, j’ai obtenu l’épuisement (la délivrance complète) de mes fautes.
L’ayant entendue, j’ai été délivré des chagrins et des tourments d’esprit.
Moi, lorsque je demeure sur les montagnes (ou dans) les valines,
Ou bien au bas des arbres des forêts,
Soit que je sois assis ou que je marche
Constamment, je pense à cette chose.
Hélas, je m’adresse de sévères reproches
Je dis : pourquoi me trompé-je moi-même ?
Nous autres, nous sommes aussi les fils du Bouddha.
Nous sommes entrés ensemble dans la loi exempts d’imperfections.
Nous ne pourrons dans l’avenir
Expliquer cette loi sans supérieure (anuttaradharma).
Les trente-deux couleur d’or (signes qui ont la couleur de l’or),
Les dix forces, les moyens de délivrance,
Se trouvent ensemble au sein de la loi unique
Et cependant je n’ai pu obtenir ces choses ;
Les quatre-vingt signes de beauté,
Les dix-huit lois non-communes (à tous),
Les mérites et les vertus de cette sorte,
Moi, je les ai tous perdus.
Moi, lorsque je me promenais seul
J’ai vu le Bouddha au milieu de la grande multitude.
Son nom, sa réputation remplissaient les dix contrées.
Il comblait d’avantages toutes les créatures