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A STUDY OF VICTOR HUGO

exile, is as simple and noble as it is gentle and austere. The third, written in reply to the expostulations of an old friend and a distant kinsman, is that admirable vindication of a man's right to grow wiser, and of his duty to speak the truth as he comes to see it better, which must have imposed silence and impressed respect on all assailants if respect for integrity and genius were possible to the imbecile or the vile, and if silence or abstinence from insult were possible to the malignant or the fool The epilogue, appended nine years later to this high-minded and brilliant poem, is as noble in imagination, in feeling, and in expression, as the finest page in the Châtiments.

ÉCRIT EN 1855

J'ajoute un post-scriptum après neuf ans. J'écoute;
Êtes-vous toujours là? Vous êtes mort sans doute,
Marquis; mais d'où je suis on peut parler aux morts.
Ah! votre cercueil's'ouvre:—Où donc es tu?—Dehors.
Comme vous.—Es-tu mort?—Presque. J'habite l'ombre.
Je suis sur un rocher qu'environne l'eau sombre,
Écueil rongé des flots, de ténèbres chargé,
Où s'assied, ruisselant, le blême naufragé.
—Eh bien, me dites-vous, après?—La solitude
Autour de moi toujours a la même attitude;
Je ne vois que l'abîme, et la mer, et les cieux,
Et les nuages noirs qui vont silencieux;
Mon toit, la nuit, frissonne, et l'ouragan le mêle
Aux souffles effrénés de l'onde et de la grêle;
Quelqu'un semble clouer un crêpe à l'horizon;
L'insulte dat de loin le seuil de ma maison;
Le roc croule sous moi dès que mon pied s y pose;
Le vent semble avoir peur de m'approcher, et n'ose
Me dire qu'en baissant la voix et qu'à demi
L'adieu mystérieux que me jette un ami.