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THE MEMOIRS OF MONSIEUR DE CHARLUS

ment à une profession et à un art; mais aujourd'hui fe le sens mieux encore. Une veuve honorable, hypnotisée par la valeur réelle d'un fils unique, sur un point précis, et de cet enfant, l'offrande de sa vie à la culture de son don particulier, puis, de tous deux, la résolution de sacrifier à l'exercise tyrannique d'une carrière aussi exige- ante qu'une religion, et requérant comme celle-ci, l'abandon des plaisirs, sous peine de vengeance cuisante par diminution consentie, cela me parait toujours quelque chose de respectable, digne de susciter les sentiments dont je lui fis la faveur. . . . Le pianiste se montra reconnaissant de ce que j’avais fait pour le mettre en lumière, mais reconnaissant avec toute la sécheresse qu'il ne mettait pas dans l'exécution de ses morceaux. Il fit partie de mon existence, au cours des années qui suivirent. Je lui disais, bien entendu, sous couleur le plaisanterie: 'Tâchez que mon amour pour votre art l'emporte sur mon horreur pour votre personne!' mais, au fond, c'était vrai, et le contraire eut lieu. Je décidai de ne plus le voir, ce qui m'était agréable, mais forcément aussi de plus l'écouter, ce qui ne l'était point."


Is not this the voice of Monsieur de Charlus in all its power and luxuriance?

Looking back upon his life, Montesquiou found only one thing to regret: he had never travelled further west than the Escorial or further east than Capri. For the rest, he had culled everything exquisite that life had to offer him. He had been for nearly fifty years a prominent figure in Paris society: he had lived in charming houses, decorated them with passionate care, and entertained in them with appropriate magnificence the contemporaries he most admired: he had revealed to the world a new flower, the hydrangea, and a new poet, Marceline Desbordes-Valmore: he had written thirteen books of verse, and seventeen of prose: he had executed some two hundred drawings in water-colour: he had offered the homage of a violent adoration to things of beauty, and often he had been able to acquire the things that he adored. That he had loved persons as well as things, and with the same possessive egoism, we cannot doubt. But in this matter his memoirs are uninstructive. In his youth he invented the maxim: "il n'y a de supportable que les choses excessives." In every respect he lived up to it.