Page:Whymenfightameth00russuoft.djvu/9

From Wikisource
Jump to navigation Jump to search
This page has been validated.

Le souffle, le rhythme, la vraie force populaire manqua à la réaction. Elle eut les rois, les trésors, les armées; elle écrasa les peuples, mais elle resta muette. Elle tua en silence; elle ne put parler qu avec le canon sur ses horribles champs de bataille. . . . Tuer quinze millions d'hommes par la faim et l'épée, à la bonne heure, cela se peut. Mais faire un petit chant, un air aimé de tous, voilà ce que nulle machination ne donnera. . . . Don résérve, béni. . . . Ce chant peut-être a l'aube jaillira d'un coeur simple, ou l'alouette le trouvera en montant au soleil, de son sillon d'avril.

MICHELET.