Page:Englishhistorica36londuoft.djvu/592

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584 A LETTER OF 1721 FROM October Independamment de toute autre consideration, la confiance dont Elle daigne bien m'honorer sera tou jours pour moy la chose du monde la plus precieuse, et lors que j'ay pris la liberte de la feliciter sur une conduite aussi habile, et aussi utile au service du Eoy que la ete la sienne dans le dernier Parlement, et qui a si bien fait connoitre a toute l'Europe sa prudence & son scavoir -faire, je n'ay fait que de joindre ma conviction particuliere a la Conviction generale. Aussi, My Lord, Votre Excellence me pardonnera si je luy dis cecy : II y a long terns que je suis persuade qu'il n'y a aucune Nation dans l'Europe parmi laquelle il se trouve plus de grands genies qu'en Angleterre, mais le genie y etant vif et ardent, il est peut estre plus rare qu'autre part d'y trouver des Gens qui pesent le pour et le contre de toutes les affaires, et qui lient bien toutes leurs [fo. l v ] demarches ensemble. Au moins, My Lord, de tous les Anglois que j'ay eu l'honneur de connoitre, je n'ay encore vu que Votre Excellence seule qui eut ce talent a un souverain degre, et qui ait scu faire dans toutes les choses qu'Elle a traittees une exacte connection de toutes ses parties, et qui ait scii preparer les choses en y observant tous les antecedens necessaires ; et c'est la cependant l'ame de toutes les grandes affaires. On les gate peut etre aussi souvent par le trop d'esprit qu'on y veut mettre, et le feu oil Ton s'abandonne, que par l'incapacite ; et ce n'est que lors qu'on a les idees non seulement grandes, mais justes & suivies, que Ton y peut reiissir. Ie me souviendray toute ma vie avec un vrai plaisir de la maniere dont Votre Excellence et le defunt Pensionnaire Heinsius 1 scurent eviter le piege des Francis dans le Congres de Gertruydenberg, 2 et par la sans la prevarication du dernier Ministere de la defunte Keyne quelle bonne Paix ne seroit-on pas parvenu a faire ? Ie suis au desespoir, My Lord, de n'auoir pas pu expedier ce Courrier plutot ; 3 mais je la supplie d'estre persuadee, que bien loin que je me sois epargne dans le travail, je l'ay recule en le voulant pousser plus loin que ma sante ne me le permettoit ; et rien au monde ne me fait plus de peine que lors que je ne suis pas en etat de remplir ma fonction avec la regularity qu'il seroit a souhaitter. Ie me prevaus, My Lord, de la bonte que Votre [fo. 2] Excellence a eue de me marquer qu'Elle tiendroit la main a ce que je fusse paye des deux demi annees de mes extraordinaires qui sont echus, et M r . Payzant s 'est ant bien voulu charger de ma Procure, je la luy envoye. C'est le ll e Iuillet V. Stile qu'Elle m'a marque que Sa M fc6 . avoit eu la bonte d'augmenter mes appointemens, 4 et la derniere demi 1 Who had died on 3 August 1720. 2 St. Saphorin was in the United Provinces at the time, negotiating on behalf of Berne (M. Lutz, Nekrolog denkwurdiger Schweizer, ad loc). Of this period see also his letter to Townshend, dated Berne, 4 February 1711, on a projected alliance with the protestant cantons (Hist. MSS. Comm., Manuscripts of the Marquess Townshend, XI, app. iv, p. 78). 3 For the reason of the delay compare St. Saphorin's letter of 11/22 October (State Papers, Foreign, Germany (Empire) and Hungary, 44) : ' Celle cy n'est que pour vous dire que Ton est apres a mettre au net et en chiffre mes principales Depeches pour expedier le Messager Martram [Mottram], qui pourra partir dans peu de jours.' 4 Townshend to St. Saphorin (Draft) 11/22 July 1721 (State Papers, Foreign, Germany (Empire) and Hungary, 42) : ' J'ay represente a Sa Matt* l'etat des sommes que vous receviez tous les ans de la Tresorerie icv, & Elle a eu la bonte d'ordoner