Page:Folk-lore - A Quarterly Review. Volume 2, 1891.djvu/270

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VI Alfred Nutt.

quatre pages, que c'est a peine si j'ose faire remarquer que beaucoup des elements en sont empruntes a mon livre et no- tamment aux pages 230-234. Rappelons-nous en outre que tous ces points de comparaison sont etablis entre des textes kymriques, dont la tradition diplomatique ne pent etre pour- suivie au dela du xii^ siecle (bien entendu je ne parle pas de I'anciennete des legendes elles-memes) et des textes gaeliques dont M. Zimmer lui-meme a place la redaction aux vii^- viii^siecles; rappelons-nous que M. Zimmer ajoute (p. 520) « der Beziehungen zu dem Stoff der Arthursagentexte lassen sich in der alten Heldensage und in den Stiicken des mytho- logischen Cyklus nocb manche nachwciscn » (les italiques sont de moi), et que « Nutt hat einiges sicher richtig verglichen », cet « einiges » se rapportant a des comparaisons du genre de celle que venait de faire M. Zimmer, et Ton conviendra que de Taveu et de I'exemple de mon critique lui-meme, la com- paraison que i'ai faite d'incidents appartenant aux cycles he- roico-mythiques des deux peuples celtiques n'est pas en prm- cipc contraire a une saine methode. II me semble done que je s.uis dispense de repondre lorsque M. Zimmer me demande pourquoi j'ai fait une si large place a I'ancienne litterature irlandaise, mais je veux bien lui dire que je m'etais naivement imagine qu'il fallait rechercher des « origines » dans les plus anciens textes connus et dans une tradition orale manifes- tement apparentee a celle de ces textes.

A vrai dire, cette question des rapports entre les cycles de traditions heroico-mythiques des deux peuples celtiques merite un instant d'examen. Les trois cycles qui sont en jeu — le cycle ultonien, celui de Finn et celui d'Arthur — ont eu leur origine sous leur forme actuelle et sont parvenues a cette forme dans le courant des m^-xii^ siecles. Or, pendant toute la duree de cette periode de 700 ans les rapports entre Gael et Kymry furent continus, intimes, et s'etendirent a la vie privee et publique de ces deux peuples. Les faits a I'appui de ce que je dis la sont tellement nombreux qu'ils rempliraient un volume de la Revue Celtiquc, tellement notoires que je n'ai certes pas besoin de les citcr ici. Je n'en relcverai qu'un qui me parait avoir un rapport tout special au sujet qui nous occupe. Cor-