Page:Folk-lore - A Quarterly Review. Volume 2, 1891.djvu/276

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XII Alfred Nutt.

Bretons est plus importante que celle des Gaels. Or il n'en est rien. M. Zimmer ne sait-il done pas que Campbell a public le « Leab. na Feinne « aussi bien que les « Popular Tales », et que ces deux publications ne representent pas la trentieme partie de ses collections ? Ne connait-il pas d'apres le Scottish Celtic Review et le Celtic Review les grandes collections de M. Campbell de Tiree, de M. A. Carmichael, de M. K. Mac- kenzie ? Ignore-t-il la collection de M. Mac Innes ? Ne sait-il pas que Kennedy a public deux autres volumes de folk-lore en outre des « Legendary Fictions » ? Ne connait-il pas la collection de M. Douglas Hyde (dont je viens d'editer un echantillon seulement) ? Le livre de M. Curtin lui est-il reste inconnu? N'a-t-il jamais entendu parler des collections de M. Larminie et de M. David Fitzgerald ? Je parle en pleine connaissance de tout ce qui a ete public et de la plupart des collections manuscrites du folk-lore celtique, soit dans les Iles-Britanniques, soit en Bretagne, et je n'hesite pas a affirmer que I'etendue, la valeurscientifiqae, I'importance enfin des traditions gaeliques depassent celles des Bretons dans la proportion de 20 a i .

Je pourrais aussi me contenter d'opposer a M. Zimmer les opinions de M. Golther, savant fort verse dans ces questions. Le conte de Peredur « ist ofters in den marchenhaften Ton verfallen » (p. 186), I'essai de I'epee dans Peredur « ist ein weit verbreiteter Marchenzug » (p. 189), I'histoire du fils de la veuve qui venge son pere « ist eine weitverbreitete Marchenerzahlung » (p. 205), « die volkstiimliche Sage und die Marchenziige sind wie eine ewig fliessende Quelle ; gewiss ist ein grosser Theil der Kunstliteratur der mittelalterlichen Kulturvolker daraus hervorgegangen » (p. 205), Chrestien a faconne son poeme « aus umlaufenden volkstiimlichen Sagcn- elementen » (p. 216), Voila ce que je lis chez M. Golther. Je ne demande pas autre chose que ces vcrites soient recon- nues et appliquees. II a done existe des contes populaires avant les romans de chevalerie, ils ont mcme influence ces derniers. Que sont-ils devenus, ces contes, ont-ils disparu dc la terre ? ne faut-il pas plutot au contraire leur rattacher les contes que Ton recueille actuellement ?

Eh bien, voila toute I'etendue de mon crime. Sachant que