Page:Folk-lore - A Quarterly Review. Volume 2, 1891.djvu/280

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XVI Alfred Nutt.

mac Febail, histoire qui se trouve dans le Leabharnah'Uidhre et qui remonte certainement a I'epoque pre-chretienne de rirlande. N'est-il done pas plus naturel de rattacher le conte de Cormac qui nous est parvenu au conte perdu du x^ siecle que d'en faire un derive du Conte du Graal ? En tout cas, que Ton dise franchement si Ton preconise ou non cette derniere theorie. Dans le cas affirmatif, je me fais fort d'en demontrer le neant. J'ai cite aussi (p. 202) plusieurs variantes d'un theme qui figure la visite d'un heros dans le pays des ombres ou il est expose soit a des dangers, soit a des humi- liations. La plus ancienne remonte au xi" siecle au moins, puisqu'elle se trouve dans le Livre de Leinster. C'est le poeme qui a ete traduit ici-meme par M. Whitley Stokes (VII, p. 289). Ils'y trouve le trait bien connu de la disparition des puissances ennemies (contre lesquelles lutte le heros) au lever du soleil, trait que j'ai note plusieurs fois, sous une forme un peu ditferente, dans le Conte du Graal. M. Zimmer me citera peut-etre I'Alwismal, et pretendra que ce trait est emprunte aux traditions scandinaves. Je n'en crois rien. J'ai discute cet incident (p. 202) et je ne vols absolument rien qui en justifie I'attribution aux Teutons plutot qu'aux Celtes, aux Celtes plutot qu'aux Teutons. Une autre variante citee par moi est beaucoup plus recente et peut bien, sous sa forme actuelle, ne pas remonter au dela du xvii^ siecle ; c'est le texte bien connu « les illusions de Conan dans la maison de Ceash ». II presente des analogies frappantes avec la visite de Thor a Utgarth Loki, telle qu'elle est racontee dans I'Edda de Snorri. Eh bien, j'ai signale cette analogie et j'ai fait des reserves expresses au sujet de ce texte (p. 201). J'ai aussi cite une version re- cueiUie dans la tradition orale (imprimee ici meme par feu Campbell, I, p. 154) et j'ai constate que cette version, toute moderne qu'elle est dans un sens, se rattache non pas au texte en prose du xvii'^ siecle, mais au poeme du xi^ siecle. Enfin j'ai cite des contes modernes qui oflTaient un parallele a la visite de Perceval au chateau des Pucelles ; mais cet epi- sode remonte a une tres haute antiquite en Irlande, puisqu'il se trouve dans le voyage de Maelduin (voyez la traduction de M. Stokes, supra Tome IX, et ma note, X. 34) qui d'apresla