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A HISTORY OF PERSIA.

There was no security for life or for property, and no check was placed upon conduct which was at variance with the plainest dictates of religion and of humanity. The people of the country were as deficient in every pleasing moral quality, as they were abundantly endowed with physical excellences. They were barbarous,[1] ignorant,

    messe, leur fit immoler un bœuf, et les en traita ensuite. Quand il les eut bien fait boire, il les fit prendre par ses gens, les fit enchainer, leurs fit raser la tête et le visage, et la nuit suivante il les mena à un vaisseau Turc, où il les vendit pour des meubles et des hardes; mais ce qu'il en tira ne suffisant pas encore pour payer sa maîtresse et pour faire sa noce, ce tigre prit sa femme et l'alla vendre au même vaisseau."—Idem, p. 184."Lorsque je passai à Akalziké, on disait que les Turcs voulaient se mettre en possession de ces pays là et y mettre un pacha, ne sachant point d'autre moyen de rémedier aux guerres continuelles qui les detruisent et les dépeuplent notablement."—Idem, p. 330. "Les Géorgiens ont naturellement beaucoup d'esprit; l’on en ferait des gens savans et de grands maîtres si on les élevait dans les sciences et dans les arts; mais l'éducation qu'on leur donne étant fort méchante, et n'ayant que de mauvais exemples, ils deviennent trés ignorants et tres vicieux. Ils sont fourbes, fripons, perfides, traîtres, ingrats, superbes.... Ils sont irréconciliables dans leurs haînes et ils ne pardonnent jamais.... Les gens d'église, comme les autres, s'enivrent et tiennent chez eux de belles esclaves, dont ils font des concubines. Personne n'en est scandalisé, parceque la coutume en est générale et même autorisée."—Idem. Vol. ii. p. 41.

  1. "Elles (the women of Mingrelia) sont civiles, pleines de cérémonies et de complimens, mais du reste, les plus méchantes femmes de la terre; fiéres, superbes, perfides, fourbes, cruelles, impudiques. II n'y a point de méchanceté qu'elles ne mettent pas en ceuvre pour se faire des amans, pour les conserver et pour les perdre. "Les hommes ont toutes ces mauvaises qualités encore plus que les femmes. II n'y a point de malignité à quoi leur esprit ne se porte; ils sont tous élevés au larcin; ils 1'étudient, ils en font leur emploi, leur plaisir, et leur honneur. Ils content avec une satisfaction extrême les vols qu'ils ont faits; ils en sont loués; ils en tirent leur plus grande gloire. L'assassinat, le meurtre, le mensonge, c'est ce qu'ils appellent les belles actions. Le concubinage, 1'adultére, la bigamie, l'inceste, et semblables vices, sont des vertus, en Mingrélie. L'on s'y enlève les femmes les uns aux autres. On y prend sans scrupule en mariage, sa tante, sa nièce, la sœur de sa femme. Qui veut avoir deux femmes à la fois, les épouse; beaucoup de gens en épousent trois. Chacun entretient autant de concubines qu'il veut; les femmes et les maris sont réciproquement fort commodes là dessus. Il y a entre eux trés peu de jalousie. Quand un homme prend sa femme sur le fait avec son galant, il a droit de la contraindre à payer un cochon, et