Page:Monograph on Leonardo da Vinci's Mona Lisa (1915).pdf/65

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donna florentina, facto di naturale ad istantia del quondam Magnifico Juliano de Medici. L'altro di San Joanne Baptista giovane et uno de la Madonna et del figliolo che stan posti in gremmo di Sancta Anna, tucti perfectissimi. Ben vero che da lui per esserli venuta certa paralcsi nella dextra non se ne puô exspectare più cosa buona, ha ben facto un creato Milanese che lavora assai bene, et benche il predecto Messer Lunardo non possa colorire con quella dulcezza che solea pur serve ad fare disegni et insignare ad altri,' etc.

APPENDIX III

Extracts from an Article in 'Les Arts,' January, 1914, contributed by M. André-Charles Coppier, in which he tries to prove that Leonardo could not have painted the portrait of Madonna Lisa Giocondo:—

'Les belles dames florentines au temps de Léonard s'épilaient les sourcils, avec une pince spéciale qu'on appelait le " Pelatoio," pour ressembler aux déesses antiques qu'on découvrait alors un peu partout en Italie et dont c'était " la Renaissance." . . .

'C'est ce qui frappa tout d'abord le commandeur Cassiano Del Pozzo quand il vit, en 1625, le tableau qu'on commençait seulement à appeler "la Gioconda," d'après le dire de Vasari, et où il observa "qu'à cette dame, d'ailleurs belle, il manquait les sourcils." Aussi convient-il de prendre tout de suite en flagrant délit d'inexacte faconde, ce Giorgio Vasari, l'inventeur de la légende de "Mona Lisa," qui n'avait jamais vu le tableau lorsqu'il se permit de le décrire de la sorte, en ce qui concerne les sourcils en particulier. "Les sourcils, leur insertion dans la chair, dit-il, leur épaisseur plus ou moins prononcée, leur courbure suivant les pores de la peau, ne pourraient être rendus d'une manière plus naturelle!"

'Quelle acuité d'observation! quelle documentation rigoureuse! dirions-nous en lisant ce couplet, si l'on n'avait la preuve que Vasari n'est jamais venu en France, qu'il n'avait donc jamais vu le chef-d'oeuvre de Léonard apporté à Amboise par celui-ci dès le milieu de 1516! Il n'avait pu le voir en Italie, car Vasari est né en 1512, la même année, d'ailleurs, que ce tableau; à moins qu'à l'âge de quatre ans il n'ait déjà couché par écrit ces notes mémorables! . . .

'. . . Mais lorsque le gonfalonnier de Florence "il magnifico Giuliano di Medici" lui commanda au plus tôt la fin de 1512 une figure de femme, Léonard prit-il soin d'observer judicieusement les modes de son temps, en accentuant le caractère sculptural de sa figure par l'absence de cils et de sourcils. . . .

'. . . Cette mode était si bien établie, qu'on peut voir, rien qu'au Musée du Louvre, une vingtaine de tableaux de divers maîtres de l'Ombrie, ou de Florence, où la suppression des sourcils semble proportionnée a la qualité plus ou moins divine des personnages. . . .

'. . . Nous y revoyons maintenant la Joconde qui n'eut jamais ni cils ni sourcils et qui gagnerait beaucoup à être regardée seulement comme une peinture, comme le chef-d'oeuvre de la Renaissance et à être enfin débarrassée de toute cette légende par hyperboles, qui se développa sous le second Empire sous l'impulsion de Théophile Gautier, de G. Sand et d'Arsène Houssaye, sur le thème inadmissible de Vasari qui l'avait inventé de toutes pièces. Car nous n'avons au sujet de ce tableau célèbre qu'une seule déclaration contemporaine, mais capitale, parce qu'elle émane directement du Vinci lui-même, qui le présentant au Cardinal d'Aragon, lui assura qu'il l'avait exécute sur les instances de julien de médicis.

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