Page:The Records of the Federal Convention of 1787 Volume 3.djvu/238

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  autant de M. Sherman.—Les gens de cet Etat ont, en général, un caractère national qu’on ne trouve guères dans les autres parties de continent. Ils se raprochent plus de la simplicité républicaine; ils sont tous à leur aise sans connoître l’opulence. L’économie rurale et l’industrie domestiques sont poussées très loin dans le Connecticut; le peuple y est heureux.
   
  New York.
Alex. Hamilton. …Grand orateur; intrépide dans les débats publics. Partisan zélé et même outré de la nouvelle Constitution et ennemi déclare du gouv. Clinton, qu’il a eu le courage d’attaquer publiquement dans les Gazettes, sans aucune provocation. Cest un de ces hommes rares qui s’est distingué également au champ de bataille et au barreau. Il doit tout à ses talens. Une indiscrétion l’a brouillé avec le gal. Washington, dont il était le secrétaire de confiance; d’autres indiscrétions l’ont obligé de quitter le Congrès en 1783. Il a un peu trop de prètentions et trop peu de prudence.
  Voici ce que M. le chev[alier] de L[a] L[uzerne] dit de lui en 1780: “M. H[amilton], un des aides de camp du Gal. Wash[ington] a le plus d’ascendant sur lui; homme d’esprit, d’une médiocre probité; éloigné des Anglais parce qu’étant d’une très basse extraction dans une de leurs colonies, il craint de rentrer dans son ancien Etat. Ami particulier de M. de La Fayette. M. Conway pense qu’ Hamilton haît les François, qu’il est absolument corrompu et que les liaisons qu’il paroitra avoir avec nous ne seront jamais que trompeuses.”
  M. Hamilton n’a rien fait qui puisse justifier cette dernière opinion; il est seulement trop impétueux, et à force de vouloir tout conduire, il manque son but. Son éloquence est souvent hors de saison dans les débats publics, ou l’on préfère la précision et la clarté à une imagination brillante. On croit que M. H[amilton] est l’auteur de pamphlet intitulé le Fédéraliste. Il y a encore manqué son but. Cet ouvrage n’est d’aucune utilité aux gens instruits, et il est trop savant et trop long pour les ignorans.